lundi 20 juin 2011

Notre poison quotidien de Marie-Monique Robin


Marie-Monique Robin mène l’enquête et démontre comment les industriels nous empoisonnent, lentement mais sûrement. Quelque part, nous savons tout cela, car il suffit d’à peine soulever nos paupières pour le deviner. Mais la démonstration méthodique de la réalisatrice laisse un goût amer, et, subitement, nous réalisons l’urgence de la nécessité de la riposte. L’aspect un peu technique, et notamment la démonstration des méthodes d’évaluation scientifique, ne doit pas décourager, car il est important d’aller au bout du raisonnement. La complicité des politiques est clairement dénoncée. Même si le propos peut paraître exagéré pour certains, ce film doit nous permettre de garder les yeux ouverts.

dimanche 19 juin 2011

Pirates des Caraïbes : la fontaine de Jouvence

Nous retrouvons  Jack Sparrow avec plaisir. Il y a moins d’humour que dans les autres volets de la saga, mais peut-être sommes nous maintenant habitués aux mimiques de notre sympathique capitaine, qui dévoile, dans ce numéro 4, plus d’humanité. Le film passe sans grande surprise, mais il demeure très divertissant. À noter le beau passage avec les sirènes. Un film à voir pour passer un bon moment.

samedi 18 juin 2011

The Tree of Life de Terrence Malick


De très belles images, et une très belle musique aussi pour ce film, au premier abord, très étrange. À partir de l’événement dramatique, la mort d’un fils, le réalisateur nous mène sans transition apparente à la création du monde, peut être parce que la mort d’un enfant vous immerge dans le néant, parce qu’elle vous ramène à l’état de molécule, parce que la douleur est si violente que la survie n’est possible qu’à condition de s’élever. Tout cela se mêle aux retours à l’enfance, aux bonheurs et aux malheurs, aux erreurs et aux réussites de parcours communs et anodins, mais qui semblent de la plus grande importance au moment où on les vie. Ce retour aux sources est logique pour tenter d’expliquer le « Pourquoi ». Mais il n’y a pas de réponse, et nous voyons les acteurs de cette tragédie passer de la croyance à la foi. Il faut du temps pour sortir de la perplexité dans laquelle vous plonge ce film. Il laisse comme une empreinte faite de rejet et d’admiration à la fois.

mardi 7 juin 2011

Où va la nuit de Martin Provost

Un portrait de femme troublant et ambigue. Une femme battue, malheureuse et effacée, sort de sa passsivité en assassinant son mari. Elle découvre alors la vie, l'extérieur, la ville et ses attraits. Le geste brutal va lui donner, un temps, la liberté ; une liberté apparente parce que la culpabilité est quand même là ; une liberté qu'elle va perdre en partie lorsque les soupçons se porteront sur elle. Car la culpabilité et la fuite sont des prisons sans barreaux. Même fugitive, elle est enfin elle même, mais fera ce qu'il faut pour être retrouvée. Toute l'ambiguité vient des motivations de l'acte criminel. Rose ne tue pas  par vengeance, ou pour se défendre, mais pour prendre sa liberté, pour retrouver son fils en toute quiétude. Son geste est pour elle la seule issue possible, car partir simplement lui semble un abandon. A noter l'interprétation remarquable de Yolande Moreau.