samedi 31 octobre 2015

Les délires d’un économiste ultralibéral (L'Humanité)

Les délires d’un économiste ultralibéral


Sucre : le doux mensonge ou le doux poison (Sott)

Sucre : le doux mensonge ou le doux poison

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L'Homme n'a jamais consommé autant de sucre de toute l'Histoire. Pourtant, tous les ans, de nouvelles études pointent son implication dans de multiples pathologies : diabète, maladies cardiovasculaires, cancers... L'industrie sucrière continue de nier l'évidence et sème la confusion à travers des stratégies de communication où le scepticisme serait financé à coup de millions afin de brouiller le débat. Un reportage diffusé sur Arte lève le voile sur ce business très lucratif. 

Sucre : tendance lourde et excès alarmants 

« Sucre : le doux mensonge » est un documentaire récemment diffusé sur Arte tentant de lever le voile sur la problématique de la trop forte consommation de sucre dans le monde. Quelques quelques chiffres-clés : depuis 30 ans, le nombre de diabétiques dans le monde a triplé pour atteindre aujourd'hui 347 millions de personnes. Chaque année, nous ingurgitons 160 millions de tonnes de sucre. Par la même, le nombre d'obèses a doublé, passant de 300 à 600 millions de personnes. Cette tendance lourde coïncide avec une dégradation du régime alimentaire occidental, toujours plus saturé de graisses (saturées), de sel, de viande mais surtout de sucres. Face à ce constat, les lobbys arguent qu'une « grosse suspicion » ne suffit pas à incriminer le sucre. Que disent les chercheurs ? 
Commentaire : Le régime adopté par la plupart des gens en Occident (et dans la majorité des autres pays) est effectivement très néfaste pour la santé, mais les graisses saturées n'y sont pour rien, puisque leur consommation a en réalité baissé drastiquement depuis qu'elles ont été diabolisées par les « autorités médicales » au profit d'une alimentation riche en glucides (pain, pâtes, céréales...) et saturée, non de graisses saturées/animales, mais de graisses artificielles et végétales (huiles de colza, de tournesol, margarine et autres poisons « transfat »). À ce sujet, voir notre article/vidéo : La controverse des graisses : ce que vous ignorez sur les bonnes graisses. Quant au sel, contrairement à la propagande, il est essentiel à une bonne santé. 
Le docteur Robert Lustig, pédiatre et endocrinologue, a mené aux USA une croisade contre le lobby du sucre. L'homme s'est heurté sur les plateaux de télévision à une résistance plus idéologique que scientifique : « Je voudrais qu'on débatte avec moi sur des faits », appuie-t-il. Or, dans notre culture, le sucre est désormais lié au bonheur dans l'inconscient : événements heureux, anniversaires, soirées, déserts... Le sucre donne du goût à la vie, tout le monde l'aime et s'attaquer à lui revient à s'attaquer à notre façon d'être heureux. Pourtant, le docteur Lustig l'affirme : « Le problème est vraiment global, plus vaste que l'obésité infantile ». La question n'est donc pas tant de bannir le sucre, mais d'ouvrir le débat sur sa sur-utilisation dans les produits industriels. 

Dans les années 60, le professeur John Yudkin, nutritionniste en croisade contre les mensonges du lobby sucrier, évoquait déjà l'évolution anormale de la consommation de sucre chez l'Homme. Si on consommait environ 2 kilos de sucre par personne et par an il y a 200-300 ans, aujourd'hui une personne moyenne en Occident consomme 46 kilos de sucre par an. Par ailleurs, il est difficile de se repérer dans la jungle des produits transformés : 75% d'entre eux contiennent des sucres ajoutés désignés sous 56 dénominations différentes, qui, selon le docteur Lustig, engendre le même effet sur le métabolisme. Il s'agit juste de rajouter de la confusion à la confusion, compte tenu qu'un consommateur lambda ne connaît pas nécessairement 56 synonymes de « sucre ». En d'autres mots, si nous étions vraiment informés sur la quantité exacte de sucre dans les aliments transformés, nous serions probablement choqués. 
 
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Une lutte pour le discours de vérité 

Face à ces constats et accusations, l'industrie du sucre se bat pour rester crédible et remet en cause chaque étude invitant à consommer moins de sucre pour des questions de santé. Ainsi, on apprend que le lobby sucrier financerait des contre-études menées par des scientifiques qui multiplient les arguments douteux sans véritable fond (comme ce fut le cas à l'époque pour le tabac, comme c'est le cas aujourd'hui pour les produits laitiers ou les pesticides notamment). 

Commentaire : Comme c'est le cas pour la viande rouge et l'OMS. 

Le docteur Cristin Kearns est dentiste, et elle a pu récupérer des archives de la Great Western Sugar Company, ancienne industrie sucrière du Colorado. Elle pointe un élément clé dans cette lutte : « Les débats, questions et recherches n'ont pas évolué depuis les années 1970 », preuve, selon elle, que l'industrie du sucre se bat pour laisser planer le doute sur les ravages du sucre, comme l'industrie du tabac a toujours nié les propriétés addictives de la nicotine et la causalité entre tabagisme et cancer du poumon. 

Commentaire : Le tabac est-il réellement nocif pour la santé, et provoque-t-il réellement le cancer du poumon ? Permettez-nous d'en douter : « Journée Mondiale sans tabac » ? Allumons tous nos cigarettes ! 
Pour entretenir ce flou, la Sugar Association (lobby du sucre aux USA) s'acharne à demander des études plus complètes et à remettre en question la solidité de chaque étude scientifique qui pointe les dangers du sucre. Un argument récurrent est celui des calories : Il faudrait juste en brûler plus qu'on en absorbe pour ne pas grossir. Mais Gary Taubes, auteur de « Why we get fat », le répète : toutes les calories ne se valent pas, certaines sont plus « toxiques » que d'autres. Par ailleurs, Yoni Freedhoff, chercheur à l'Université d'Ottawa, regrette que l'industrie du sucre, des sodas, des fast-foods, se livrent à un « gavage » des humains comparable à celui des oies à partir desquelles on fait le foie gras : la cirrhose graisseuse chez l'Homme est une réalité, et le coût du traitement de ces maladies fait planer sur les systèmes médicaux occidentaux la menace d'un effondrement futur qui impacterait tout le monde. 

Commentaire : Une étude publiée récemment montre que : « Chez les enfants obèses, remplacer les aliments riches en sucres par des produits riches en graisses ou protéines améliore très rapidement les troubles métaboliques. [...] 
Des chercheurs de l'université de San Francisco et Touro en Californie montrent en effet que réduire la consommation de sucre des enfants obèses entraîne des effets bénéfiques sur leur taux de cholestérol ou l'hypertension artérielle en en peu plus d'une semaine, et ce sans perte de poids. [...] Durant l'expérience, l'alimentation des participants a été contrôlée afin de réduire au maximum la consommation de sucre. En revanche, l'apport calorique est resté le même car ils ont remplacé les produits riches en sucres par des aliments riches en protéines ou graisses.  ». Enfants obèses : réduire le sucre améliore la santé en 10 jours 
Pourtant, les statistiques parlent : 26% des diabètes sont uniquement dus au sucre. Le nombre de décès liés au diabète augmentent, et devraient encore augmenter de 50% dans les 10 ans à venir. Mais le lobby du sucre s'est internationalisé et son emprise est tentaculaire : dernièrement, l'EFSA, en Europe, encouragerait la consommation de fructose au vu de son faible indice glycémique. Le docteur Lustig tempête « C'est normal, il n'y a que peu de glucose dans ce sucre. Mais beaucoup de fructose, ce qui est 7 fois pire pour l'organisme !». Encore un exemple de confusion volontaire qui endormirait le consommateur... Précision importante : si le fructose présent naturellement dans les fruits ne pose pas de problème, il en va différemment du fructose « ajouté » dans les sirops, jus commerciaux et produits industriels. 

Commentaire : Le fructose présent dans les fruits n'est pas meilleur que le fructose ajouté. Il pose problème et doit être consommé en très faible quantité. Voici quelques articles à lire sur le fructose : 

Pourtant, le documentaire se termine sur une note optimiste, évoquant une proposition du groupe bancaire Crédit Suisse : Taxer les produits transformés avec un certain taux de sucre et utiliser ces revenus pour financer le traitement des pathologies liées à la surconsommation de sucre ! Il fallait y penser. Le reportage prolonge cette idée, proposant d'encourager l'agroalimentaire sain et durable et de le subventionner pour qu'il l'emporte face à l'agroalimentaire qui sacrifie la santé des populations sur l'autel du profit.

Quand les banques détruisent la production (L'Humanité)

GÉRARD LE PUIL
VENDREDI, 30 OCTOBRE, 2015
HUMANITE.FR

Le prêt relai refusé par le Crédit Agricole met en danger 115 emplois de la société Griset, dans l'Oise.
Photo : Lionel Bonaventure /AFP
Le refus du Crédit Agricole d’accorder un prêt relai à Griset, une petite entreprise exportatrice d’équipements métalliques, met 115 emplois en danger à Villers-Saint-Paul dans l’Oise.
Dans la chronique économique qu’il tient dans l’Humanité-Dimanche, économiste et syndicaliste Jean-Christophe Le Duigou révèle cette semaine que la Banque centrale européenne (BCE) a injecté quelques 13 000 milliards d’euros dans les banques européennes pour tenter de stimuler une économie toujours atone dans les pays membres de l’Union. « Malgré cette injonction de la monnaie qui continue au rythme de 60 milliards d’euros par mois, le crédit ne repart pas franchement, explique-t-il avant de poursuivre : «la priorité est partout à la réduction de l’endettement, fût-ce au prix de l’amputation des salaires, des suppressions d’emplois et de coupes dans les services publics. Dès lors l’investissement public comme privé peut attendre », note-t-il encore.

Les salariés de Griset otages de la finance

A Villers-Saint-Paul, dans l’Oise, les 115 salariés de la société Griset savent ce qu’il en est de cette injuste restriction des crédits. Ils travaillent dans une entreprise qui produit des laminés en cuivre et en différents alliages, notamment pour l’industrie automobile. Elle est exportatrice et son carnet de commande est plein. Mais elle a actuellement besoin d’un prêt relai de 1,5 million d’euro. «  Ce prêt relai de court terme permettrait le bouclage d’un projet de développement de l’entreprise, dans l’attente de la rentrée prochaine de créances dues à l’entreprise (créance dont le paiement est par ailleurs garanti par la Coface, société d’assurance contre les risque commerciaux) », écrit dans un communiqué la Fédération communiste de l’Oise.

Ainsi voyage la finance au royaume de l’absurde

Ce prêt relai a été refusé par le Crédit Agricole, qui comme les autres banques françaises bénéficie des largesses de la BCE après avoir perdu beaucoup d’argent dans des spéculations hasardeuses en Grèce et ailleurs. Alors que l’aide de la Banque d’investissement public (BIP) est également sollicitée, cette dernière a fait savoir au PDG de Griset qu’elle n’intervient qu’en complément, suite à l’engagement préalable d’une autre banque. Ainsi donc, l’inconcevable frilosité du Crédit Agricole débouche sur la paralysie de la BPI. Ainsi voyage la finance au royaume de l’absurde sans que MM Valls, Sapin ou Macron ne s’en émeuvent.
Sénateur communiste de l’Oise, Jean-Pierre Bosino est intervenu auprès du Commissaire en charge du redressement productif au ministère de l’Economie ainsi que du préfet de l’Oise pour tenter de débloquer cette situation. Avec Marie-France Boutroue, maire-ajointe PCF de Villers-Saint-Paul, il a également apporté son soutien aux travailleurs de Griset  et reste mobilisé pour qu’une issue positive soit rapidement trouvée.

La volonté de spéculer l’emporte sur le soutien à l’économie réelle

Mais cette histoire est révélatrice du rôle néfaste des dirigeants de banque en ce début de XXIème siècle. La volonté de spéculer l’emporte sur le soutien à l’économie réelle. Au point que leurs décisions débouchent souvent sur un triple gâchis : la fermeture sans motif valable d’unités de production performantes et la destruction du capital production, la mise au chômage de travailleurs qualifiés, la perte de débouchés sur le marché intérieur comme à l’exportation avec un déficit croissant de la balance commerciale qui devient alors un nouveau prétexte pour tenter de faire passer des politique d’austérité qui accentuent la régression sociale .

vendredi 30 octobre 2015

L'arnaque du cholestérol et des statines (Sott)


 

Et cette autre vidéo que vous trouverez dans l'article : La controverse des graisses ce que vous ignorez sur les bonnes graisses

Bouleversement global et rapport choc : les Étasuniens plus pauvres que les Chinois (Sott)

Sputnik
dim., 18 oct. 2015 13:07 UTC
 
Selon le Global Wealth Report (Rapport sur la richesse mondiale, ndlr) réalisé par le Crédit Suisse, il y a plus de personnes pauvres en Amérique du Nord qu'en Chine.
© Alexandr Demyanchuk/Sputnik
Le rapport élaboré par le Crédit Suisse stipule que les Chinois sont moins pauvres que les Étasuniens. Ce constat peut à première vue paraître surprenant. Comment est-il possible que le Canada et les USA, symboles d'aisance et de bien-être à travers le globe, soient dépassés par la Chine ?

Selon les schémas présentés par le Crédit Suisse, l'Amérique du Nord compte 10% des personnes les plus pauvres de la planète et 30 % des personnes les plus riches du monde. L'Europe, dont la population est supérieure, a des indicateurs encore plus élevés — 20 % des plus pauvres et de 35 % des plus riches. En Chine, la part des personnes les plus pauvres est proche de zéro, celle des personnes les plus riches atteignant 7 ou 8 %.

Les chiffres cités traduisent-ils un bouleversement global de la situation économique dans le monde ? Ou faut-il y voir le fait que les Etats occidentaux sont gérés par des ploutocrates qui créent des inégalités flagrantes dans les pays développés ?

La réponse est non, explique Tim Worstall, expert de l'Institut Adam Smith (un think tank libéral britannique, ndlr).

Selon l'expert, c'est le système de calculs appliqué par le Crédit Suisse qui donne ce genre de résultats.

Afin d'établir les statistiques utilisées pour le rapport sur la richesse mondiale, les spécialistes du Crédit Suisse ne prennent en compte que le patrimoine net d'une personne (l'ensemble des biens qu'elle possède moins les dettes, ndlr). Selon leurs calculs, il suffit d'avoir 3 000 dollars afin d'appartenir à la catégorie des personnes aisées dans le monde et 70 000 dollars afin d'être parmi les 10 % des personnes les plus riches sur Terre.

Selon cette logique, la plupart des Européens et des Étasuniens ayant payé des prêts immobiliers peuvent être classés comme les personnes les plus riches du monde. Mais on omet un détail: il est possible d'avoir un patrimoine net négatif, c'est-à-dire d'avoir des dettes dont le montant est supérieur au montant des avoirs.
« Cela ne peut être le cas que dans les sociétés avancées, où les banques prêtent de l'argent aux personnes qui n'ont pas d'avoirs », a fait remarquer Tim Worstall.
Or, le système bancaire de la Chine ne fonctionne pas de la même façon. Les prêts immobiliers et étudiants n'existent pas — et personne ne peut donc avoir de patrimoine net négatif.
« C'est comme ça que nous obtenons ces chiffres. Et nous devons reconnaître qu'ils sont totalement incorrects. Non pas parce que le Crédit Suisse a commis une erreur: ils appliquent des méthodes adaptées. Ce sont les méthodes utilisées qui sont absolument erronées », a souligné l'expert.
En outre, les spécialistes du Crédit Suisse ne prennent pas en compte le capital humain des personnes, ni les bénéfices sociaux qu'offrent les Etats occidentaux, qui "éduqueront toujours les enfants, où on aura toujours un traitement médical, de la nourriture, et un toit sur sa tête".
« Cette valeur-là est considérable », a conclu Tim Worstall.

Commentaire :
L'agence Associated Press a révélé des résultats d'enquête très surprenants il y a quelques mois, annonçant que 80 % de la population américaine vivait dans la précarité, luttant contre le chômage et nécessitant l'aide gouvernementale pour joindre les deux bouts. Parmi ces individus en difficulté, près de 50 millions vivent même en dessous du seuil de pauvreté. L'étude a également montré que l'écart de richesse entre riches et pauvres était plus grand que jamais.

Une enquête édifiante révèle que 80 % de la population des Etats-Unis est pauvre ou en passe de le devenir

Les médias occidentaux ont créé un monde factice, déconnecté de la réalité (Sott)

Paul Craig RobertsStrategic Culture
sam., 24 oct. 2015 17:43 UTC

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Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

Les médias occidentaux ne disposent que de deux outils. Le premier est le mensonge éhonté. Cet outil surexploité ne fonctionne plus, à part sur les Américains semi-débiles.

L'extrême précision des missiles de croisière et les attaques aériennes russes font trembler le Pentagone. Mais selon les presstitués occidentaux, les missiles russes sont tombés du ciel sur l'Iran et n'ont jamais atteint leurs cibles d'État islamique.

D'après les articles des presstitués, les attaques aériennes russes n'ont fait que tuer des civils et fait sauter un hôpital.

Les presstitués ne trompent qu'eux-mêmes et les Américains semi-débiles.

L'autre outil utilisé par les presstitués consiste à discuter un problème sans se référer à ses causes. Hier j'ai entendu une longue discussion sur la NPR [la radio publique israélienne], un organe de propagande propriété d'Israël, sur le problème des migrants en Europe. Oui, des migrants, pas des réfugiés.

Ces migrants ont surgi de nulle part. Ils ont décidé de chercher une vie meilleure en Europe, où le capitalisme, qui offre des boulots, la liberté, la démocratie et les droits des femmes garantit une vie épanouissante. Seul l'Occident offre une vie satisfaisante, parce qu'il ne se bombarde pas encore lui-même.

Les hordes qui envahissent l'Europe ont seulement décidé subitement d'aller là-bas. Cela n'a rien à voir avec les quatorze années de destruction de sept pays par Washington, rendues possibles par les idiots Européens eux-mêmes, qui ont offert une couverture pour les crimes de guerre sous des noms tels que la «coalition des volontés», une «opération de l'Otan apportant la liberté et la démocratie».

Vous n'apprendrez jamais des médias presstitués occidentaux que les millions de gens fuyant en Europe fuient les bombes américaines et européennes qui ont indistinctement abattu et déplacé des millions de musulmans.

Même le minuscule reliquat de magazines conservateurs, ceux que les nazis néocons n'ont pas repris ou exterminés, ne trouvent pas le courage de relier les réfugiés avec la politique au Moyen-Orient.

Par exemple, Srdja Trifkovic, écrivant dans le numéro d'octobre de Chronicles : A Magazine of American Culture, voit les réfugiés comme «la troisième invasion musulmane de l'Europe». Pour Trifkovic, les réfugiés sont des envahisseurs qui vont provoquer l'effondrement de ce qu'il reste de la civilisation chrétienne occidentale.

Trifkovic ne mentionne jamais que les Européens sont responsables des millions de réfugiés musulmans, parce que leurs dirigeants politiques corrompus sont des vassaux grassement payés par Washington qui ont encouragé les guerres actives de Washington pour l'hégémonie en déplaçant des millions de musulmans. Pour Trifkovic et tous les autres conservateurs, seuls les musulmans peuvent faire des fautes. Comme Trifkovic le comprend, la seule erreur que commet l'Occident est de ne pas se défendre contre les musulmans.

Trifkovic croit que l'Europe vivra bientôt sous la loi de la charia. Il se demande si l'Amérique aura les moyens de reprendre le flambeau.

Une majorité d'Américains vivent dans un monde factice créé par la propagande. Ils sont déconnectés de la réalité. J'ai sous les yeux un journal local du nord de l'État de Géorgie, daté d'octobre, qui rapporte qu'«un service en l'honneur de la Journée des patriotes a été célébré à la caserne de pompiers du comté de Dawson le 11 septembre, en souvenir des attaques terroristes qui ont secoué l'Amérique il y a quatorze ans». Divers dignitaires locaux ont appelé les participants à se souvenir de «tous ceux qui sont morts non seulement ce jour-là, mais depuis lors dans la lutte pour garder l'Amérique libre».

Les dignitaires n'ont pas dit comment le fait d'assassiner et de déplacer des millions de musulmans dans sept pays nous garde libres. Il n'y a aucun doute, la question ne leur est jamais venue à l'esprit. L'Amérique fonctionne sur des platitudes éculées.

Les présidents russe et chinois observent avec stupéfaction la stupidité immorale qui est devenue la caractéristique définissant l'Amérique. A un certain point, les Russes et les Chinois réaliseront que peu importe leur patience, l'Occident est perdu et ne peut être racheté.

Lorsque l'Occident s'effondrera à cause de ses propre turpitudes, la paix reviendra dans le monde.

Bruxelles distribue des permis à polluer aux constructeurs automobiles européens (L'Humanité)

Bruxelles distribue des permis à polluer aux constructeurs automobiles européens

Jean-Jacques Régibier
Jeudi, 29 Octobre, 2015
Humanite.fr

Photo Fred Tanneau
En plein scandale Volkswagen et alors que le Parlement européen débat sur la réduction de la pollution atmosphérique, à Bruxelles, les états membres se sont mis d’accord pour permettre aux constructeurs automobiles de vendre des véhicules dont les émissions de gaz polluants dépassent les limites autorisées.
Correspondant - Strasbourg. « On croit rêver ! « tempête Karima Delli ( Les Verts ). « Insupportable ! « renchérit Patrick Le Hyaric ( Gauche unitaire européenne ). Il faut dire que c’est à un véritable exercice de style de double langage qu’on eu droit, hier, les députés européens.
Premier acte. A Strasbourg, dans l’après-midi, le Parlement européen, affirme sa volonté de réduire drastiquement les taux de pollution atmosphérique en Europe, tout particulièrement dans la partie ouest du continent, la plus touchée. En France, en région parisienne ou dans le Nord Pas-de-Calais, il ne se passe désormais plus un seul mois sans que des alertes à la pollution ne soient déclenchées.
Après des années de laisser-aller, les chiffres sont alarmants. Selon les estimations établies par l’UE, la pollution atmosphérique serait responsable de plus de 400 000 décès chaque année dans l’Union européenne, entrainant par ailleurs des dépenses de santé considérables, un gouffre financier évalué à 766 milliards d’euros.
Six principaux polluants sont en ligne de mire, parmi lesquels le dioxyde de soufre, les particules et les oxydes d’azote., mais aussi le méthane, essentiellement d’origine agricole, et l’ammoniac. Un rapport présenté aux députés européens, parle de réduire ces émissions de gaz polluants de plus de 50%, ce qui permettrait, entre autres, d’économiser 40 milliards d’euros en Europe d’ici 2030. Une résolution est votée pour que soit mise en place une autorité de surveillance européenne, un pas dans le bon sens. Voilà pour les bonnes intentions.
Le second acte se joue au même moment à Bruxelles, et c’est un tout autre son de cloches qu’on va y entendre.
Au cours d’une réunion technique, les états européens décident en effet en catimini, d’autoriser le dépassement de 110% des seuils d’émission de certains polluants, notamment l’oxyde d’azote, sur les nouveaux modèles de voitures qui vont être mis sur le marché. Les constructeurs avaient demandé de pouvoir les dépasser de 200 à 300%...
« Il faut cesser ces mensonges et ce cynisme, dit Patrick Le Hyaric. Cette décision n’est faite que pour favoriser l’industrie automobile allemande. Faire croire dans ces conditions que la conférence de Paris sur le climat ( COP 21 ) va servir à quelque chose, c’est se moquer du monde. »
Même analyse du côté des Verts. Pour Karima Delli « Les Etats-membres complotent dans le dos des citoyens pour autoriser les dépassements des plafonds autorisés. Ils arrangent soigneusement la législation européenne pour protéger le lobby de l’automobile dans un déni démocratique total et intolérable. »
En plus du scandale Volkswagen, il est certain que ce double jeu de l’Europe en rajoute dans la confusion. Déjà, la demande des Verts et de la Gauche européenne de diligenter une enquête sur la pollution produite par l’ensemble des véhicules présents sur le marché européen, - une demande qui avait reçu le soutien de 160 000 pétitionnaires - avait été refusé par les deux groupes majoritaires du Parlement européen, droite et socialistes confondus.

Flux financiers « suspects » | Un mandat d’arrêt contre Thomas Fabius aux États-Unis (news360)

Flux financiers « suspects » | Un mandat d’arrêt contre Thomas Fabius aux États-Unis

Selon Le Point, les enquêteurs s’interrogent sur des flux financiers « massifs » et « suspects » du fils du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius sous le coup d’un mandat d’arrêt aux États-Unis.
Le fils aîné du ministre des Affaires étrangères Thomas Fabius est visé par un mandat d’arrêt de l’autre côté de l’Atlantique, selon l’hebdomadaire Le Pointqui sort ce jeudi 29 octobre. Il est accusé d’avoir laissé une ardoise de près detrois millions et demi de dollars dans trois casinos du Nevada.
Un mandat d’arrêt émis contre Thomas Fabius aux… par ITELE


Un mandat d’arrêt émis contre Thomas Fabius aux... par ITELE

Etats-Unis | Les retraites de 100 patrons égales à celles de 50 millions de foyers (news360)

Etats-Unis | Les retraites de 100 patrons égales à celles de 50 millions de foyers

Cent dirigeants d’entreprises américaines bénéficient de retraites égales à celles de 50 millions de foyers aux États-Unis, soit près de la moitié des familles du pays, indique une étude de deux groupes de réflexion publiée mercredi.
Au total, le bas de laine des 100 patrons américains jouissant des plus importants fonds de retraite s’élève à 4,9 milliards de dollars, assez pour recevoir près de 280 000 dollars par mois «jusqu’à la fin de leur vie», ont calculé le Center for Effective Government et l’Institute for Policy Studies.
Ce montant équivaut également aux sommes épargnées pour leurs retraites par les 116 millions d’Américains les plus pauvres, estiment ces deux centres de réflexion progressistes.
«Ces bas de laine ne sont pas le résultat de PDG travaillant plus dur ou investissant avec plus de sagesse. Ils viennent de règles conçues délibérément pour récompenser ceux déjà en haut de l’échelle», affirme le rapport, qui y voit un nouveau signe des inégalités aux États-Unis.
Les jeunes salariés rencontrent ainsi les plus grandes difficultés à épargner pour leurs retraites, en raison du manque d’emplois solides et du poids «ahurissant» des dettes contractées pour leurs études, indiquent les deux groupes de réflexion.
Selon leur étude, les grands patrons américains ont vu leurs retraites gonfler à la faveur d’une disposition spéciale qui leur permet de ne pas payer d’impôts sur les sommes épargnées pour leurs vieux jours.
Aucun plafond ne leur est imposé alors que les salariés lambda âgés de plus 50 ans sont limités à 24.000 dollars par an, affirme le document.
L’étude pointe particulièrement du doigt David Novak, PDG puis président exécutif de YUM Brands (Pizza Hut, KFC, Taco Bell…) qui décroche la palme avec une pension de plus de 234 millions de dollars alors des centaines de ses employés ne bénéficient «d’aucune retraite», assure le rapport.
Contacté par l’AFP, le groupe justifie le montant de la retraite de son dirigeant par son bilan pendant les 29 ans passés dans la compagnie. L’action YUM «s’est appréciée de 900% sous son leadership», affirme un porte-parole, Jonathan Blum.
Le groupe assure également aider ses salariés en leur versant 6% d’un dollar pour chaque dollar qu’ils placent dans un fonds de retraite.
Source: affaires.lapresse.ca

Banlieues : quand le gouvernement instaure un diplôme national supérieur de hip-hop (figaro via Agence info libre)

Banlieues : quand le gouvernement instaure un diplôme national supérieur de hip-hop
Photo du film <i>Street Dancer</i>, 2003
Photo du film Street Dancer, 2003
FIGAROVOX/OPINION - Après sa visite aux Mureaux, Manuel Valls a annoncé une batterie de mesures pour les banlieues : parmi celles-ci, l'instauration d'un diplôme national de hip-hop et le soutien à la réalisation d'oeuvres de street-art. La réaction d'André Bercoff.

André Bercoff est journaliste et écrivain. Son dernier livre Bernard Tapie, Marine Le Pen, la France et moi est paru en octobre 2014 chez First.

Une bonne nouvelle n'arrive heureusement jamais seule. En même temps que la décélération des chiffres du chômage - hirondelle qui, si elle ne fait pas le printemps, rend quelques couleurs au teint des princes qui nous gouvernent - la montagne des Mureaux n'a pas accouché que de souris. On le sait: la Commission Interministérielle à l'Egalité et à la Citoyenneté s'est réunie le 26 octobre dernier pour parachever le énième plan sur les banlieues, le lien social, le vivre et se loger ensemble, la diversité, la proximité et autres facteurs indispensables d'une France que l'on espère, un jour, un peu plus apaisée qu'aujourd'hui.
Il serait facile d'ironiser, de parler de cautères sur des jambes de bois, des 50 milliards déjà déversés sur les cités sans que diminuent d'un centimètre carré les territoires perdus de la République, qui ne sont pas perdus pour tout le monde. Drogue et délinquance, communautarisme et exclusion, incivilités et tensions, précarité et chômage: ne jetons pas la pierre aux gouvernements successifs qui ont tout essayé, tout donné, tout distribué, sauf l'essentiel: un cap, une autorité et la conscience qu'au-delà d'une certaine limite, les tickets hors-la-loi ne sont plus valables. Courage du pouvoir et pouvoir du courage: vertus rares.
Dans ce paysage brouillé et opaque, une illumination: le 26 octobre, aux Mureaux, le ministère de la Culture et de la Communication instaure un diplôme national supérieur professionnel de la danse hip-hop. Il va également encourager, de manière sonnante et trébuchante, la réalisation d'œuvres de street art dans le cadre de la commande publique. Il va enfin soutenir le développement de toutes les créativités grâce au Buzz Booster. Quand Fleur Pellerin entend le mot «culture urbaine», elle sort, sous les bravos, son carnet de chèques.
Point de méprise: le hip-hop, le street art et les musiques urbaines peuvent engendrer de très belles œuvres et font partie intégrale, sinon intégrée, du paysage contemporain. Mais ce qui est hallucinant, c'est cette rage étatique de tout récupérer dès l'embryon, dans des domaines dont la qualité, l'originalité et le talent sont dus essentiellement à leur ADN rebelle, marginal, souterrain. Tout se passe comme si, désormais, le moindre cri contestataire, qu'il soit graphique, sonore ou audiovisuel, doit être dans tous les sens du terme, «assisté» par l'Etat providence. Que les grands esprits de tous les temps aient eu besoin de mécènes, cela est établi ; que le moindre graffiteur en mal de muraille se transforme en intermittent du spectacle, ce n'est peut-être pas la meilleure manière de l'encourager dans l'extension sablonneuse et malaisée des champs de la création véritable.
Le souci, aussi généreux que monomaniaque, de mettre, dès ses balbutiements, n'importe quel débutant en couveuse ne produira jamais, au mieux, que des poulets en batterie. La «mère des arts, des armes et des lois» mérite tout de même autre chose et peut-être que tout cela ne soit pas exprimé qu'en anglais.

Libre-circulation suspendue : les défenseurs du climat ne seront pas les bienvenus en France pour la COP 21 (basta)

Libre-circulation suspendue : les défenseurs du climat ne seront pas les bienvenus en France pour la COP 21

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Le gouvernement français s’apprête à rétablir les contrôles aux frontières pendant un mois, le temps de la Conférence internationale sur le climat à Paris. Cette mesure d’exception est prise « en cas de menace grave pour l’ordre public ou la sécurité intérieure ». La société civile, qui compte se mobiliser en masse, semble particulièrement visée. Nombre de délégations venant de pays du Sud rencontrent des difficultés pour obtenir leurs visas.
A partir du 13 novembre, citoyens engagés et société civile mobilisée pour le climat ne seront plus les bienvenus en France. La conférence internationale sur le climat à Paris fin novembre s’accompagnera du rétablissement des contrôles aux frontières nationales. Durant un mois, la libre-circulation des citoyens de l’Union européenne sera donc suspendue. Basta ! s’est procuré une note des autorités françaises, publiée par le Conseil de l’Union européenne, concernant « la réintroduction temporaire des contrôles aux frontières intérieures avec la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, la Suisse, l’Italie et l’Espagne à l’occasion de la COP 21 ». Ces mesures exceptionnelles débuteront le 13 novembre, soit deux semaines avant l’ouverture de la conférence. Elles prendront fin le 13 décembre, deux jours après la clôture de l’événement, comme en témoigne l’extrait du document ci-dessous [1] :

« Menace grave pour l’ordre public »

Le gouvernement fait valoir l’article 23 du Code frontières Schengen qui dispose du droit des États membres à réintroduire le contrôle à leurs frontières intérieures durant une période limitée – 30 jours maximum – « en cas de menace grave pour l’ordre public ou la sécurité intérieure ». La dernière fois que le gouvernement français a usé de cette disposition remonte à 2012 pour le G20 de Cannes. La Pologne a aussi rétabli des frontières provisoires en 2013, à l’occasion de la 19e conférence internationale sur le climat qui se tenait à Varsovie.
« Depuis l’entrée en vigueur du code frontières, en 2006, toutes les réintroductions de contrôle aux frontières ont été liées à la prévention du terrorisme, de la criminalité, ou à des raisons de sécurité liées à l’accueil de réunions internationales ou d’événements sportifs », note Le Monde. Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères et président de la COP 21, vient d’annoncer la présence d’au moins 80 chefs d’État et de gouvernement. Que redoute exactement le ministère de l’Intérieur pour recourir à un tel dispositif ? Ce dernier n’a, pour l’heure, pas donné suite aux sollicitations de Basta !.

Multiplication des refus de visas

Plusieurs signes montrent que ces mesures d’exceptions viseront notamment la société civile et les défenseurs du climat. La Coalition climat 21, qui regroupe 130 organisations, pointe la difficulté d’obtention des visas pour les milliers de participants venant de pays du Sud. Certaines demandes sont refusées, d’autres peineraient à être traitées. « Les ambassades demandent différents documents dont des lettres d’invitations que nous avons rédigées, et des preuves comme la capacité à payer les transports », relève Juliette Rousseau, porte-parole de la coalition. « Aujourd’hui, c’est le président d’Attac Togo qui vient d’essuyer une demande de refus. Son déplacement ne serait pas motivé ! » « Il avait une invitation de la Coalition ainsi qu’une invitation d’Attac France disant qu’on prenait tous les frais liés à son séjour en France à notre charge », confirme Jeanne Planche, coordinatrice de l’association.
Venir à la COP 21 ne serait-il pas un argument suffisant pour les ambassades ? « Nous ne sommes pas à l’abri d’une erreur, plaide le ministère des Affaires étrangères contacté par Basta !, mais nous sommes naturellement favorables à la participation très large, au-delà des seuls accrédités, de la société civile ». Une « procédure spéciale » aurait ainsi été mise en place par le Quai d’Orsay pour les participants accrédités, notamment ceux ayant besoin d’un visa pour venir en France [2]. De source diplomatique, une distinction est néanmoins opérée entre les officiels qui disposent d’un passeport diplomatique et dépendent de fait du ministère des Affaires étrangères, et toutes les autres demandes qui relèvent du ministère de l’Intérieur. « Nous ne sommes qu’une simple boite aux lettres », atteste-t-on au Quai d’Orsay. Extrait ci-dessus de la notification de refus de visa
Autre cas emblématique, celui de Mouhad Gasmi, figure de proue de la lutte contre les gaz de schiste en Algérie que Basta ! a rencontré. Le 21 octobre, il se rend au consulat de France à Alger, muni de l’invitation de la Coalition Climat 21, pour faire sa demande de visa. Le consulat lui accorde bien un rendez-vous, mais celui n’aura lieu que le 5 janvier 2016, soit un mois après la fin de la COP 21 ! « Le gouvernement avait garanti des facilités pour les accréditations auprès de nos organisations membres. Mais tout est fait pour limiter le nombre de gens qui vont venir à Paris, dénonce Juliette Rousseau. Le gouvernement sélectionne la société civile qui va participer au sommet officiel. » Une sélection qui sera accentuée par le renforcement des contrôles aux frontières françaises, au sol et par voie aérienne.

« Ouvrez Paris au monde ! »

Autre problème soulevé : le gouvernement français et la mairie de Paris n’ont toujours pas indiqué quelles seraient les solutions d’hébergements pour les milliers de participants. La Coalition Climat 21 aurait déjà reçu « plus de 10 000 demandes » émanant de représentants de la société civile. « Pour l’instant, on a la promesse de 1000 places par la communauté d’agglomération Plaine Commune, il manque donc au moins 9000 places d’hébergement ! », s’inquiète Juliette Rousseau. « On a des retours négatifs de collectivités qui nous disent que les espaces collectifs sont déjà mobilisés pour les élections régionales. » Le premier tour des élections a en effet lieu le 6 décembre, mais l’argument peine à convaincre pour les autres jours...
Une lettre ouverte à la maire de Paris Anne Hidalgo intitulée « Ouvrez Paris au monde ! », l’appelle à « mettre au plus vite à disposition de la Coalition Climat 21 des espaces permettant d’héberger les représentants des organisations de la société civile du monde entier ». Début septembre, François Hollande assurait que le succès de Paris dépendrait « de la capacité, de la volonté des États, mais aussi de la force des peuples [et] des mouvements ». Une « force » que son gouvernement s’apprête à sévèrement limiter. A moins d’un mois de l’ouverture de la conférence, les organisations de la société civile mettent en doute la sincérité du gouvernement quant à sa volonté de l’associer, dans toute sa diversité, au processus.
@Sophie_Chapelle
Photo : CC Paolo Cuttitta

Notes

[1] Cliquez ici pour télécharger l’intégralité du document avec la liste des points de passage autorisés.
[2] Une fois la demande d’inscription à la COP21 effectuée par internet (voir le site de la convention de l’UNFCCC), les noms des personnes ayant besoin d’un visa sont sensées être recensées en vue d’accélérer les formalités, selon les informations recueillies au ministère.

L’âge de la retraite va passer à 63 ans alors que le chômage de longue durée s’aggrave pour les « seniors » (basta)

L’âge de la retraite va passer à 63 ans alors que le chômage de longue durée s’aggrave pour les « seniors »

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Une nouvelle réforme des retraites est en train de passer en catimini. Plusieurs partenaires sociaux ont conclu un accord de principe qui doit être signé ce 30 octobre : l’âge de départ à la retraite va s’allonger d’un an – à 63 ans – si les futurs retraités ne souhaitent pas subir une dévalorisation de leurs pensions. Problème : malgré les précédentes réformes, les entreprises n’ont pas fourni d’efforts suffisants pour garder en activité leurs salariés de plus de 55 ans. Ceux-ci sont encore nombreux à être poussés vers la sortie, voire à connaître le chômage de longue durée, même si certains cadres arrivent à rebondir. Dans ces conditions, un nouvel allongement des cotisations aggravera davantage les inégalités. Enquête.
L’âge de départ en retraite sera encore repoussé. Les organisations patronales et trois organisations syndicales (CGDT, CFE-CGC et CFTC) sont en train de se mettre d’accord pour réformer le système de retraites complémentaires Agirc-Acco. Dans le cadre de cet accord, la durée de cotisation nécessaire pour bénéficier d’une retraite à taux plein sera allongée d’un an. A partir de 2019, si un senior préfère partir à 62 ans, soit l’âge légal de départ à la retraite pour le régime général, il perdra 10% de sa retraite complémentaire pendant deux ans. S’il choisit de partir à 63 ans, aucun malus ne s’applique. Cotiser plus longtemps ou accepter une pension plus faible, telles seront les options à choisir. Ce qui aggravera encore davantage les inégalités existantes. Car à plus de 55 ans, que l’on soit cadre ou ouvrier, homme ou femme, et sous la menace du chômage de longue durée, les perspectives seront bien différentes.
« L’espérance de vie à 60 ans, c’est-à-dire le nombre d’année qu’il nous reste à vivre à cet âge, progresse constamment. Il faut bien adapter notre système de retraites pour le rééquilibrer financièrement », justifie Jean-Louis Malys, secrétaire national de la CFDT, syndicat qui a signé l’accord de principe le 16 octobre et devrait le valider ce 30 octobre. Si cette espérance de vie à 60 ans n’a cessé d’augmenter depuis des décennies, elle diffère selon la catégorie professionnelle [1]. Un ouvrier vivra cinq ans et demi de moins, en moyenne, qu’un cadre. Et pour bénéficier d’une retraite à taux plein, encore faut-il être en activité...

« La France n’a toujours pas résolu la question de l’emploi des seniors »

La réforme de 2010 avait déjà abouti à repousser l’âge légal de deux ans : de 60 à 62 ans ou 63 à 65 ans, pour ceux qui n’ont pas cotisé les 43 annuités nécessaires. En parallèle, afin d’éviter que les entreprises ne se séparent de leurs salariés âgés, le gouvernement a démantelé les dispositifs de pré-retraites publics et les niches fiscales et sociales des pré-retraites privées. Il a également imposé une pénalité, de 1% du montant des rémunérations versées aux salariés, aux entreprises qui ne signaient pas d’accords en faveur de l’emploi des seniors.
Les résultats sont-ils au rendez-vous ? Selon les chiffres du Conseil d’orientation des retraites en 2014, le taux d’emploi des 55-59 ans a fortement progressé, atteignant 68 %. Idem pour les 60-64 ans, dont un sur quatre est toujours en activité. Les entreprises auraient donc joué le jeu, arrêtant de licencier massivement leurs salariés quinquagénaires. Ce n’est qu’une apparence statistique.
« Si la France a rattrapé son retard au sein de l’Europe pour le taux d’emploi des 55-59 ans, elle reste très en dessous des niveaux européens pour les 60-64 ans et n’a pas réussi à significativement allonger la vie active. Surtout, le chômage des seniors s’est accru plus vite que pour les autres catégories d’âge depuis 2008 », détaille Anne-Marie Guillemard, sociologue et professeur des universités. Le taux de chômage des 55-64 ans s’établit actuellement de 7%, selon la Dares [2]. « La France n’a donc toujours pas vraiment résolu la question de l’emploi des seniors », conclut Anne-Marie Guillemard.

L’obsolescence programmée du salarié

L’OCDE, dans son rapport Mieux travailler avec l’âge en France souligne pudiquement que « la transition de l’emploi à la retraite est particulièrement précoce et problématique pour de nombreux seniors ». Seul un salarié sur deux est passé directement de son emploi à la retraite entre 2008 et 2011. Cela signifie que les autres (45%) connaissent le chômage ou des dispositifs intermédiaires de sortie de l’emploi. « Après 55 ans, le marché du travail est caractérisé par d’importantes sorties d’emploi », reconnaît même le très néolibéral Institut Montaigne, dans son enquête sur l’emploi des seniors [3].
La cause ? Les seniors, dont les salaires ont progressé tout au long de leur carrière, sont souvent jugés trop chers tandis que, à l’aune des critères de rentabilité immédiate, ils deviendraient moins productifs avec le temps. « Alors que les seniors sont tout à fait capables de s’adapter – y compris au numérique –, le monde du travail a tendance à considérer leurs compétences comme obsolètes, analyse Serge Guérin, sociologue et auteur de Vive les vieux ! [4]. Cela tient aussi au fait que les entreprises peinent à investir sur les seniors en terme de formations. »

Un tiers des salariés vulnérables sont mis à la porte après 50 ans

Les salariés âgés accèdent moins fréquemment que leurs cadets à la formation. En 2006, environ un tiers des salariés âgés de 50 ans et plus ont déclaré avoir suivi une formation au cours des 12 derniers mois, contre la moitié des salariés plus jeunes.
En outre, la pénibilité du travail n’étant pas gérée au fil de la carrière, les salariés concernés s’épuisent plus rapidement. La pénibilité concerne près d’un salarié sur trois, selon l’enquête Santé et itinéraire professionnel de 2007 [5]. Les personnes de 50 à 59 ans, qui ont été durablement exposées à de conditions de travail difficiles, sont alors moins souvent en bonne santé : une sur quatre se déclare limitée dans ses activités quotidiennes du fait d’un problème de santé, contre une sur six pour les autres salariés du même âge.
Plutôt que gérer cet aspect de santé tout au long de la vie professionnelle, comme certaines filières industrielles allemandes qui veillent à éviter de maintenir trop longtemps un employé sur un poste pénible [6], le patronat français préfère la solution de facilité : près d’un tiers des salariés les plus vulnérables sont mis à la porte des entreprises après 50 ans. « Nous avons vu beaucoup d’entreprises gérer les problèmes de pénibilité en encourageant les départs des seniors, témoigne Pierre-Yves Chanu, économiste à la CGT, qui a suivi les précédentes réformes de retraite. Par exemple chez un grand industriel où les ouvriers étaient exposés à de fortes températures, la rupture conventionnelle était présentée comme une solution « gagnant-gagnant », puisque le salarié cessait de souffrir et l’entreprise pouvait recourir aux services d’un ouvrier plus jeune. »

Quand la rupture conventionnelle remplace les pré-retraites

La rupture conventionnelle semble devenir le mode privilégié par les sociétés pour encourager les salariés quinquagénaires à partir. En moyenne, 16% des fins de CDI pour licenciement sont des ruptures conventionnelles. Leur part dépasse les 25 % pour les salariés âgés de 58 à 60 ans [7]. « Il y a un alignement des intérêts des acteurs (salariés comme entreprises) qui fait du départ anticipé des seniors un acte globalement consensuel », analyse l’Institut Montaigne. Un « alignement » qui se fait souvent sous la pression de l’employeur et qui se traduit par un accord avec l’employé pour une sortie anticipée. Comme les plus de 50 ans bénéficient de trois ans d’indemnisation au lieu de deux, les allocations chômage permettent souvent de faire la jonction avec la retraite à taux plein à 62 ans. « Ce ne sont rien de moins que des pré-retraites déguisées », résume Anne Sonnet, responsable seniors de l’OCDE [8].
Les ruptures conventionnelles à l’initiative des employeurs sont légions. « Mes confrères et moi-même le constatons : il y a des recours aux ruptures conventionnelles à répétition, souligne Sophie Bourrier, psychologue du travail proposant des consultations dans le cadre du réseau Souffrance et Travail. Les sociétés sont tout de même obligées de les espacer afin d’éviter une visite de l’inspection du travail. » Cette dernière risquerait alors de les requalifier en licenciement. « Pour la CGT, ce dispositif est surtout favorable aux employeurs qui mettent une pression sur les salariés afin qu’ils acceptent, note Pierre-Yves Chanu. Surtout, ils ne les informent pas que cela réduira de fait le niveau de leur pension. »

Des seniors qui se battent pour leurs droits

Difficile de savoir quelle est l’ampleur de ces pressions pour la signature d’une rupture conventionnelle. Cependant beaucoup de témoignages concordent. Comme celui de Jean-Pierre, aujourd’hui âgé de 67 ans et à la retraite. Il raconte, ce qu’il a vécu il y a sept ans quand il était salarié et conseiller prud’homal CFDT : « Dans une mission locale du Languedoc Roussillon, le directeur avec lequel j’entretenais de bonnes relations m’a proposé une rupture conventionnelle qui ne présentait, selon lui, que des avantages pour moi. Après une longue réflexion, j’ai finalement refusé. Dès lors, j’ai été sujet à de nombreuses et malveillantes pressions professionnelles jusqu’à ce qu’une procédure de licenciement soit engagée contre moi pour faute grave. Bouleversé psychologiquement par cette démarche, après conseils de mon syndicat et au vu des pièces de mon dossier, j’ai entamé une démarche judiciaire pour harcèlement moral et discrimination syndicale. » L’affaire s’est conclue par un accord transactionnel qui lui a permis d’obtenir une retraite à taux plein à 65 ans mais aussi un dédommagement financier.
Agnès, âgée aujourd’hui de 53 ans, basée en Rhône-Alpes, a pour sa part finalement accepté la rupture conventionnelle que son employeur lui proposait. Après avoir géré pendant 20 ans l’exploitation d’un logiciel de gestion très spécifique, l’entreprise pour laquelle elle travaillait a opté pour une mutation informatique. « En 2013, nous avons fait la migration. Ayant été mise à l’écart du projet et me retrouvant sans fonction précise, j’ai demandé une formation et proposé de mettre mes compétences au service d’une autre équipe de l’entreprise », raconte cette dernière.

Le traumatisme du chômage de longue durée

La quinquagénaire n’est alors pas étonnée quand elle obtient un rendez-vous avec le service des ressources humaines…. qui lui propose finalement une rupture conventionnelle. « Deux ans auparavant, ils avaient déjà procédé ainsi avec quelques postes occupés par des plus de 50 ans », se souvient-elle. Agnès ne veut alors pas quitter son entreprise, anticipant les difficultés qu’elle rencontrera sur le marché du travail. « Mais c’était peine perdue. Quand un poste de vendeuse à domicile de produits innovants allemands s’est présenté, j’ai accepté de lâcher prise mais j’ai vécu cette rupture conventionnelle, après 20 ans d’ancienneté, comme un licenciement. » Aujourd’hui, elle bénéficie encore de deux ans de chômage. Elle a conscience que son temps est compté… même si elle se remet encore doucement du choc de ce départ. « J’aurais du mal à reprendre un poste dans l’immédiat. Une mission courte, même pour un poste sans qualification, me permettrait de remettre un pied à l’étrier. »
Une fois au chômage, le risque principal est que la situation s’enlise. « Tout le monde peut se retrouver au chômage, analyse Gérard Cornilleau, économiste à l’OFCE [9]. Mais quand on est senior, parfois dès 50 ans, on tombe dans une trappe dans laquelle il est très difficile de sortir : le chômage de longue durée. » En clair : si les entreprises ne licencient plus massivement les seniors, ils ne les recrutent pas non plus. Tandis qu’en 2007, les plus de 55 ans ne représentaient « que » 8% des chômeurs très éloignés de l’emploi, ils correspondent désormais au quart (24%) de cette catégorie en 2013.

« J’étais prêt à balayer les cours mais cela n’intéressait personne »

Ils vivent alors souvent le chômage comme une expérience d’exclusion durable. Ce fut le cas pour Didier, aujourd’hui âgé de 66 ans. Il a connu une traversée du désert sur le marché du travail, entrecoupé de quelques expériences, jusqu’à sa retraite. A 45 ans, alors qu’il occupait un poste de cadre et manageait une quinzaine de personnes, il est licencié. Il se bat, obtient des stages, des missions courtes en comptabilité pour des entreprises et même pour le Diocèse de Marseille. Mais pour mieux revenir à Pôle Emploi, la case départ.
A 50 ans, il tente sa chance et lance sa boite. « C’était avec un collègue chômeur », précise-t-il. Ils lancent ensemble une entreprise de machines-outils testant l’étanchéité de contenants. Mais l’investissement initial n’est pas rentabilisé. L’entreprise meurt. « J’avais 52 ans ; j’étais au tapis, explique-il aujourd’hui, la voix encore chargée d’émotion. Plus l’âge avançait, moins j’avais de réponse à mes sollicitations… Je me marginalisais. »
Dans le cas d’un chômage de longue durée qui pèse tant sur les finances que sur le moral, la retraite représente alors un soulagement. « Je rentrais à nouveau dans un schéma normal. Je retrouvais ma fierté. Je cessais d’être demandeur, en permanence. C’était ça le plus difficile : j’étais prêt à balayer les cours mais même cela n’intéressait personne. » Un rejet qui illustre le fait que le marché du travail n’est pas clément et l’est encore moins vis-à-vis des seniors.

Création d’entreprise : une solution réservée aux cadres qui en ont les moyens

Souvent la solution face à la réticence des entreprises à recruter des seniors est, pour ces derniers, la création de sa propre entreprise. C’est le choix qu’a fait Sonia, suite à un plan de départs volontaires, en Ile-de-France. « J’étais responsable commerciale pour un groupe hôtelier et je souhaitais redevenir assistance de direction, avec des missions plus larges, souligne Sonia, actuellement âgée de 52 ans. Mais je me suis heurtée à la réalité du marché du travail : j’étais trop vieille pour un CDI. »
Elle envoie des CV sans préciser son âge mais, à l’occasion de nombreux entretiens, réalise que cela coince. Beaucoup de non-dits. « On me disait que je connaissais trop de monde dans mon secteur, que j’étais trop qualifiée ou on ne me rappelait simplement pas », se souvient-elle. Pleine de bonne volonté, elle décide de s’investir dans une association professionnelle et, au bout d’un an, crée son auto-entreprise. « J’ai eu de la chance. Mon ancien employeur, présent au sein de cette association, m’a proposé de faire une mission proche de ce que je réalisais pour lui. » Elle utilise alors son carnet d’adresses pour promouvoir le lancement d’un nouvel hôtel. Le client – ancien-employeur – est ravi de la prestation et lui commande d’autres missions. La responsable commerciale à son compte a ainsi accepté d’être flexible – et a été en capacité de le faire – en espérant, qu’avec le temps, son carnet de commande sera suffisamment conséquent pour recruter à son tour. « Au moins, aujourd’hui, je dégage un salaire correct. »

Des pensions inférieures de 40% à celles des hommes

Cette perspective est bien loin d’être garantie pour les femmes à l’approche de la retraite. « Malgré huit lois successives, les femmes en France gagnent toujours 27% de moins que les hommes, tous temps de travail confondu. Or qui dit inégalités salariales, dit faibles pensions de retraites : les femmes ont ainsi des pensions inférieures de 40% à celles des hommes. Elles ont encore aujourd’hui des carrières plus courtes que les hommes, elles partent en retraite en moyenne plus tard », pointe un collectif d’associations pour le droits des femmes, dans une lettre ouverte adressée aux trois syndicats signataires de l’accord [10].
Devenir un créateur d’entreprise quand on est un « senior chômeur » n’est pas à la portée de tous. Les ouvriers et employés au chômage ne disposent pas des ressorts et des réseaux d’un cadre. Ceux qui peuvent compter sur la solidarité de leur famille et, surtout, de leur conjoint ont plus de chance de réussir. Ce qui signifie que leurs proches doivent aussi en avoir les moyens. La solidarité privée succède alors à celle, publique, de la société. De quoi encore renforcer les inégalités. Est-ce bien la volonté des organisations syndicales qui s’apprêtent à signer l’accord ?
Morgane Remy
Photo : Manifestation à Brest contre la réforme des retraites de 2010 / CC Jyc1 via Flickr

Notes

[1] Voir les indicateurs de la Sécurité sociale.
[2] Voir ici.
[3] A consulter ici.
[4] Editions Michalon, 2008.
[5] A consulter ici.
[6] Voir ici.
[7] Chiffres de 2012 du ministère du Travail.
[8] Voirici.
[9] Voir ici.
[10] Lettre ouverte signée par Attac, la Fondation Copernic, Osez le féminisme, le Planning familial, Les effronté-e-s... à lire ici.