mardi 30 septembre 2014

Elections sénatoriales : à Marseille, ce sont les femmes, les amis et les frères des sénateurs qui votent (politique.net)

Elections sénatoriales : à Marseille, ce sont les femmes, les amis et les frères des sénateurs qui votent

 

Non, ce n'est pas une blague. En France, pour les élections sénatoriales, certains électeurs sont choisis par les candidats eux-mêmes. Et c'est tout à fait légal.

Explications : les sénateurs sont élus par des "grands électeurs", c'est-à-dire les députés, sénateurs, conseillers régionaux, généraux, ainsi que les conseillers municipaux. Etant donné que la France compte près de 36 000 communes, majoritairement rurales, ce sont ces conseillers municipaux qui pèsent le plus dans le vote. Jusqu'ici, tout est logique.

Oui, mais voilà, afin de limiter le déséquilibre en faveur des communes rurales, la loi a prévu une disposition pour le moins étonnante : dans les villes de plus de 30 000 habitants, les conseils municipaux désignent des "délégués supplémentaires", qui voteront également aux élections sénatoriales.

Des "délégués supplémentaires" votent aux élections sénatoriales

Qui sont ces délégués supplémentaires ? Selon Le Monde et Mediapart, ce sont avant tout... des parents des candidats aux élections sénatoriales. "Dans les grandes villes, il est frappant de constater que ce droit est parfois accordé aux très proches : femme, époux ou enfant(s) des candidats, parents des colistiers aux municipales, collaborateurs politiques, responsables administratifs, cadres du parti, entrepreneurs locaux, etc. Ils sont si proches de l'élu, ou lui doivent tant, que leur vote est garanti", explique Mediapart.

Certes, comme le rappelle le site d'information, voter aux élections sénatoriales est un privilège qui ne rapporte rien (c'est même plutôt le contraire, puisque les grands électeurs qui ne se déplacent pas pour voter doivent payer une amende de 100 euros). Mais quelle légitimité peut-on accorder à une élection où des électeurs sont désignés par les candidats eux-mêmes ?

Le cas emblématique de Marseille

D'après un décompte effectué par Mediapart, il y a plus de 1000 "délégués supplémentaires" à Marseille. Et quand on regarde leur profil, force est de constater que le vote aux sénatoriales est d'abord un "vote en famille" à Marseille. Exemple avec le cas de la sénatrice socialiste, Samia Ghali : elle "a désigné une vingtaine de membres de sa famille, dont son mari, ses deux fils, ses deux assistantes parlementaires, et deux cousins épinglés par la chambre régionale des comptes pour des subventions douteuses versées par le Conseil régional lorsque Samia Ghali en était la vice-présidente", raconte Mediapart.

De son côté, Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille et candidat à un quatrième mandat de sénateur, n'est pas en reste : il "a recruté une foule d'employés municipaux (le directeur de la communication de la ville, des secrétaires, des membres du service de presse, etc.) ; mais aussi des architectes proches de la mairie (...) ou encore d'anciens responsables du puissant syndicat FO-Territoriaux avec qui Gaudin cogère la ville".

Au FN, même pratique : "le maire Front national du 7e arrondissement Stéphane Ravier, qui pourrait devenir dimanche le premier sénateur FN a inscrit ses deux neveux et sa belle-sœur".

Le ministère de l'Intérieur ne dispose pas de liste des grands électeurs

Si le cas de Marseille est le plus emblématique, c'est la même chose dans d'autres villes comme Bordeaux, Toulon, Nice ou encore Montpellier. Dans une opacité la plus complète. Car figurez-vous qu'il n'existe pas de liste nationale des 87 000 grands électeurs. "Nous n'avons pas de fichier global, cela n'a pas d'utilité pour nous", a répondu le ministère de l'Intérieur à Mediapart. Et on appelle ça encore une élection démocratique ?


*** Sources
- Gilles Rof, "Les sénatoriales à Marseille, c'est d'abord une histoire de famille", Le Monde, 17.07.2014
- Magnaudeix, Alliès, Fessard, Salvi, "Sénat : mes amis, mes amours, mes électeurs", Mediapart, 25.09.2014
Sénateurs - Mediapart

Marisol Touraine : un salaire de 12 000 euros par mois et un patrimoine de 1,4 million d'euros (politique.net)

Les prestations familiales vont diminuer pour les familles "les plus riches". C'est ce qu'a annoncé la ministre des Affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine. Et en matière de richesse, la ministre s'y connaît : selon sa déclaration de patrimoine publiée en juin dernier, elle fait partie des ministres... les plus riches. Son patrimoine est évalué à 1 410 973 euros, ventilé de la manière suivante : 1 405 300 euros de patrimoine immobilier (quatre appartements à Paris, une maison dans l'Yonne) et 5 673 euros sur ses comptes.

Un patrimoine élevé pour un salaire qui l'est tout autant. Car non contente de toucher son salaire de ministre (9 940 euros par mois), Marisol Touraine cumule aussi les mandats : selon un article du Nouvel Obs de novembre 2012, la ministre est restée conseillère générale d'Indre-et-Loire et gagnerait, en plus, 2 082 euros par mois. Au total, elle affiche donc un revenu mensuel de 12 066 euros.

Autant dire qu'avec deux salaires à plein temps et un patrimoine dépassant le million d'euros, Marisol Touraine est parfaitement qualifiée pour cibler les familles "les plus riches" en décidant la baisse des prestations sociales.


*** Sources
- Julien Martin, "Ministres... et cumulards !", Nouvelobs.com, 20.12.2012
- Didier Micoine, "Les bonnes et mauvaises fortunes du gouvernement", Le Parisien, 28.06.2014
Patrimoine des ministres

La dernière trouvaille des banques américaines: les voitures avec « l’option de la mort » (les moutons enragés)

La dernière trouvaille des banques américaines: les voitures avec « l’option de la mort »

C’est le terme utilisé dans l’article initial: « l’option de la mort », l’astuce ultime que les banques ont trouvées pour ne pas perdre trop d’argent! Et vu que la vie a crédit comme la paupérisation sont deux choses qui ont tendance à se répandre en Europe, nous ne pouvons guère douter que ce système débarquera un jour chez nous, plus le plus grand bonheur des banques (et de Big Brother…). Et n’oubliez pas que nous risquons également de voir se répandre également « le radar belge » qui risque de faire beaucoup de mal… Les preuves se sont multipliées depuis longtemps déjà, ce sont les banques qui dirigent et qui décident, elles vont maintenant décider si vous allez conduire votre voiture ou non…
Des banques américaines ont équipé les voitures achetés à crédit de « l’option de la mort  »
2efd3c365af28d9e4505061713c64344_article© REUTERS Mario Anzuoni
Les banques américaines ont équipé les voitures achetées à crédit avec l’option de la mort « . Cela permet aux employés des-dites banques de verrouiller à distance l’allumage des véhicules des clients qui ne parviennent pas à payer leurs cotisations.
Selon « The New York Times », le nouveau dispositif est déjà installé dans environ deux millions de voitures aux États-Unis, en cas de retard dans le paiement du crédit, le système s’enclenche avec des flashs lumineux et sonores pour rappeler à son propriétaire la nécessité de payer sa dette. Si le débiteur ne répond pas, le prêteur peut arrêter à distance le moteur de la voiture pour éviter que les rappels soient ignorés.
Toutefois, la légalité de l’installation de ces systèmes est discutable puisque le blocage peut se produire pendant que le véhicule est en mouvement et cela peut créer une situation d’urgence sur la route. En outre, dans plusieurs cas, le moteur s’est éteint lorsque le conducteur transportant dans la hâte un patient à l’hôpital.
Pendant ce temps, les créateurs du système de verrouillage à distance, la compagnie iMetrik, l’un des fournisseurs de ce système controversé, affirment que leurs appareil coute dans les 100 dollars, et qu’il peut seulement couper le contact des véhicules. Les concepteurs expliquent également que certains appareils sont livrés avec des modules GPS qui vous permettent de connaître l’emplacement de la voiture afin d’arrêter le moteur dans des zones sûres.
Notez que pour les personnes ayant un passif au niveau crédit, l’installation du verrouillage est l’unique moyen d’acheter une voiture en plusieurs versements. Selon le magazine Forbes, un quart des voitures achetées à crédit par les Américains en 2013 ont été classés comme « prêts subprimes» car leurs propriétaires avaient déjà prêts non remboursés.
Source: Russie Today traduction LME

Sous-mission (le grand soir)

Maintenir – sur le plan économique, social, commercial, politique – la France dans le carcan de l’UE et de l’OTAN ?

Sous-mission

« C'est un discours de vérité que je veux adresser aujourd'hui ». Michel Sapin débuta par ces mots sa conférence de presse du 10 septembre, admettant ainsi ingénument que tel n’était pas vraiment le cas jusqu’à présent. Louable intention de la part d’un homme qui, déjà ministre des finances en 1992 (!), promettait que le traité de Maëstricht ne manquerait pas de se traduire par « plus de croissance, plus d’emplois, plus de solidarité » (Le Figaro, 20/08/92).
Alors que le président de la République affirmait à la fin du printemps « sentir » la croissance revenir, la « vérité » de M. Sapin ne peut désormais plus guère être dissimulée. L’activité économique française a encore stagné au second trimestre (+0,2%). Loin du (pourtant dérisoire) 1% espéré pour 2014, la croissance ne devrait pas dépasser 0,5% cette année. Conséquence inéluctable : contrairement aux engagements maintes fois répétés, l’Hexagone est submergé par la marée montante du chômage, tandis que l’austérité plonge des millions de salariés et de familles dans l’angoisse du lendemain.
Pour leur part, l’Allemagne et l’Italie reculent de 0,2% ce même trimestre ; pris ensemble, les pays de la zone euro plongent en affichant une croissance zéro. Et le spectre de la déflation se précise de mois en mois, au point que la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de mesures dites « non conventionnelles » : prêts massifs aux banques à taux réduit (TLTRO) et rachat de créances titrisées – ce même mécanisme qui avait été à l’origine de la crise américaine dite des « subprimes ». En clair, il s’agit de faire tourner la planche à billets. Qu’un tel tabou soit en passe d’être brisé, voilà qui donne la mesure de l’inquiétude qui règne à la BCE.
Son patron, Mario Draghi, en est désormais conduit à suggérer de ne pas en rajouter dans les coupes budgétaires – tant ces dernières sont responsables du plongeon de la croissance – mais exige en échange l’accélération des « réformes structurelles » (marché du travail, libéralisation des services...). Il plaide en outre et surtout pour un surplus d’intégration politique au sein de la zone euro. Pour sa part, François Hollande, plus que jamais sous pression de Bruxelles après avoir admis que l’objectif de 3% de déficits publics sera à nouveau manqué au terme des deux « années de grâce » accordées à Paris, vient de confirmer les 50 milliards de coupes dans les dépenses publiques et les 40 milliards d’« allègements » pour les entreprises d’ici 2017.
Un acharnement à l’égard duquel Arnaud Montebourg a toujours pris quelque distance, ce qui ne l’avait pas empêché d’être coopté au sein du gouvernement « Valls I ». Mais le 23 août, le turbulent ministre de l’Economie affirma qu’il fallait «  hausser le ton » vis-à-vis de l’Allemagne. Manifestement, la phrase de trop : le Premier ministre obtint immédiatement sa tête. Mettre en cause Berlin constitue clairement une ligne rouge.
L’affaire de la vente des navires militaires Mistral à la Russie illustre également cet esprit de soumission. Dans un premier temps, Paris avait obtenu que les contrats signés avec Moscou ne tombent pas sous le coup des sanctions de l’UE. Mais le 2 septembre, le chef du PPE au sein de l’europarlement, l’Allemand Manfred Weber, martèle dans un communiqué : « alors que l’Union européenne tente de faire front et de parler d’une seule voix, il est totalement impensable que la France poursuive la livraison de ses porte-hélicoptères à la Russie (...) Cette hypocrisie a assez duré ». A vos ordres ! Moins de vingt-quatre heures plus tard, l’Elysée annonçait que la livraison était suspendue. Quitte à risquer des centaines d’emplois, des pénalités considérables – et la crédibilité de la France vis-à-vis de futurs clients.
Tout se passe comme si la mission implicite que s’était assignée François Hollande – sur le plan économique, social, mais aussi commercial, et bien sûr politique – était de maintenir étroitement la France dans le carcan de l’UE (et de l’OTAN). Quoi qu’il en coûte.
Une présidence normale, finalement.
Pierre LEVY
Éditorial paru dans l’édition du 23/09/14 du mensuel Bastille-République-Nations
Informations/abonnements : www.brn-presse.fr
Pierre Lévy est par ailleurs l’auteur d’un roman politique d’anticipation dont une deuxième édition est parue avec une préface de Jacques Sapir : L’Insurrection
»» http://www.brn-presse.fr/#Cinq_01a.L
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Au deuxième temps de la valse…(Le grand soir)

Au deuxième temps de la valse…

Nos gouvernants – qui, tous comptes faits, gouvernent bien peu – aiment donc les entreprises. Leur aveuglant amour leur fait du coup oublier de se poser la bonne question : les entreprises aiment-elles les hommes et les femmes qui travaillent en leur sein ?
Depuis trente ans les gouvernements se suivent et se ressemblent. Ils se ressemblent mais chacun, tantôt par petites touches, tantôt par saccades, amplifie la marque de la trajectoire lancée à l’orée de l’ère néolibérale. A la fin du mois d’août dernier Valls 2 a succédé à Valls 1 qui n’a pas tenu deux saisons au calendrier grégorien. Valls 3 lui succèdera peut-être pour faire bonne mesure dans l’adaptation funeste de la Gauche française de gouvernement à l’air du temps. Si d’ordinaire la musique adoucit les mœurs, la partition jouée par Manuel Valls est destinée à les bousculer si ce n’est les mettre à la renverse. C’est l’air du mépris pour ce à quoi l’on a sincèrement cru hier, ce pour quoi l’on a vibré vraiment, ce que nos aïeux avaient arraché de haute lutte à « la loi d’airain du capitalisme ». Le Premier Ministre déclare que le socialisme est une idée du 19ème siècle qui a réussi à survivre au cours du 20ème siècle mais va disparaitre au 21ème siècle. Il a prononcé cette sentence péremptoire avant d’être intronisé à Matignon. La valse ne faisait là que commencer. La suite ne saurait donc nous étonner.
L’adaptation inavouée de la Gauche aux lois du capitalisme néolibéral ne date pas d’hier. On en fixe communément l’origine au tournant de la rigueur « négocié » en 1983 par Laurent Fabius. Certes le jeu de l’alternance politique a permis des pauses, voire de timides reprises en main à l’instar des trente-cinq heures, mais la trajectoire fatale des renoncements est durablement inscrite dans l’Histoire contemporaine. Il faut rendre justice à Manuel Valls : son discours est en accord avec sa pensée et les réformes qu’il entend mener. Avec lui, l’hypocrisie n’est pas de mise. Il « aime l’entreprise » et pas seulement devant le Medef. Il oublie que celle-ci, avant d’être une machine à investir , est une association d’hommes et de femmes au travail. Il prend tous les chômeurs inscrits à « Pôle emploi » pour des fainéants en puissance qu’il serait bon de contrôler sévèrement. Puisque les principaux dogmes du néolibéralisme sont d’ordre financier il nomme à Bercy un ancien jeune banquier d’affaires. Il va poursuivre – et sans doute intensifier – la traque des rigidités « économiques et sociales qui entravent « la bonne marche des marchés » et des affaires, à commencer par celles qui pèsent sur le marché de l’emploi et sur le monde du travail. Ses oreilles sont particulièrement attentives aux propositions innovantes du patronat qui le plus souvent ne sont rien d’autres que la suppression de ce que l’on avait autrefois nommé conquêtes sociales. Il en va ainsi de la remise en cause des « seuils sociaux ». Le Medef jubile et aurait bien tort de ne pas surenchérir. Puisque désormais on rase gratis, réclamons la généralisation de l’ouverture des commerces le soir et le dimanche, la création d’un salaire inférieur au SMIC, la fin des « trente-cinq heures » , etc. Tout ceci fait déjà peine à voir mais nous ne sommes pourtant pas au bout de nos peines !
Au deuxième temps de la valse on pousse la sincérité jusqu’à appeler un chat un chat et à ne plus prendre de gants. Ainsi, face aux ouvrières de quelque entreprise agro-alimentaire bretonne qui sont allées peu à l’école. Au lieu de les en plaindre – ou à tout le moins de les comprendre - comme le faisait autrefois l’homme de gauche, il est aujourd’hui grand temps de se rendre à l’évidence : à l’heure de « l’efficience optimale » de la production ces femmes sont inemployables. Le jeune banquier de Bercy aurait pu se contenter de dire cela, après tout d’autres ministres de gauche se sont servis de ce vocable gestionnaire avant lui, toute honte vue. Mais, il lui fallut ajouter de surcroît son mépris, par médias de « masse » interposés, en proclamant que certaines de ces femmes sont illettrées. Elles le sont, en effet. Et, bien sûr, elles le savent. Doivent-elles l’entendre dire par un ministre de la République à la France entière. Le mépris fut à son comble lorsque nombre de journaux prirent la défense du ministre indélicat qui selon eux n’avait rien fait d’autres que d’affirmer une triste réalité. Au travers de ces ouvrières de Bretagne ce sont évidemment des pans entiers de la population active française que l’on incrimine. Tous ces inadaptés font prendre du retard au pays, empêchent son alignement nécessaire aux règles de la « mondialisation heureuse ». Ils vont devoir rapidement faire les efforts souhaités pour se mettre au bon niveau. Ou sinon… Des discours de père fouettard, voilà à quoi l’on est réduit quand la plupart des principes moraux de la gauche ont été lâchement mis à bas. Affligeante décrépitude !
Nos gouvernants – qui, tous comptes faits, gouvernent bien peu – aiment donc les entreprises. Leur aveuglant amour leur fait du coup oublier de se poser la bonne question : les entreprises aiment-elles les hommes et les femmes qui travaillent en leur sein ? L’abattoir Gad de Lampaul-Guimiliau a fermé ses portes l’an dernier. A ce jour, seulement 10% de ses anciens salariés ont retrouvé un emploi. L’effectif ne comprenait que 40% de femmes et les « illettrés » des deux sexes y étaient en fait peu nombreux. Tous souhaitent travailler pour peu qu’un emploi leur soit offert. Nous constatons là que M. Macron n’est pas seulement méprisant à leur égard : il est pitoyablement ignorant des réalités économiques et sociales de notre pays. A ce niveau-là il est permis de plaider l’incompétence. Ses excuses formulées a posteriori n’y changent rien. Un fossé s’est lentement creusé entre la classe politique supérieure et l’humaine substance de la société civile au point d’être devenu infranchissable. Ne transformons pas le fossé en gouffre engloutissant les derniers vestiges de l’idéal socialiste honni. Sur leurs cendres naitrait une société à la face vraiment hideuse.
Yann Fiévet
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Réflexion : Le code moral du samouraï (les brindherbes engagés)

Réflexion : Le code moral du samouraï

Voici quelque chose que l’on devrait utilement faire apprendre aux enfants en même temps qu’on leur imprime dans l’esprit que  la compétition dans tous les domaines est la seule alternative. (Cela en attendant qu’ils comprennent que la solidarité est une autre voie meilleure et plus productive).
Cela ne concerne pas que les enfants, d’ailleurs… C’est un excellent sujet de réflexion pour tous en ces temps où l’on glorifie l’esprit guerrier.
Comment formait-on les samouraï, ces guerriers légendaires ?

LES 9 COMMANDEMENTS DU BUDO

Le Kiang-Do-Kan est un Budo. Il s’agit en effet d’une discipline guerrière du corps et de l’esprit où l’efficacité ne peut être atteinte que par l’association étroite des deux. Le préfixe bu signifie, en japonais, l’ensemble des techniques de combat et le suffixe do désigne la voie, celle qui mène à la maîtrise de soi par le travail conjoint du corps et de l’esprit.
L’esprit du Budo est directement issu des samouraïs et constitue une véritable éthique inspirée de la philosophie religieuse du Shintoïsme, du Confucianisme et du Zen. L’esprit du Budo, outre les qualités intrinsèquement guerrières qu’il exigeait, requérait de ses adeptes qu’ils fassent preuve d’une recherche constante de la perfection.
BUSHIDO
Le code moral est un condensé du Bushido, la voie du guerrier, code d’honneur et de morale traditionnelle qui régit l’ensemble des arts de combat. C’est le respect formel du code moral que l’on s’est choisi. Il faut savoir que chaque pratiquant qui atteint le niveau de ceinture noire 1er dan devient l’ambassadeur du bushido, code d’honneur et de morale traditionnelle qui régit l’ensemble du Budo.
Honneur et fidélité sont les deux vertus les plus marquantes de cette morale, mais aussi loyauté, droiture, courage, bonté et bienveillance, sincérité, respect et politesse, modestie et humilité, et, en toutes circonstances, contrôle de soi. Le devoir de chacun, qu’il soit pratiquant, dirigeant ou enseignant est de s’imprégner de ces principes afin d’être un exemple vivant. Il devra être un ambassadeur de la discipline et de l’esprit auquel il se réfère. Neuf vertus fondamentales régissent ce code moral :
L’HONNEUR : MEIYO
C’est la qualité essentielle. Nul ne peut se prétendre Budoka (guerrier au sens noble du terme) s’il n’a pas une conduite honorable. Du sens de l’honneur découlent toutes les autres vertus. Il exige le respect du code moral et la poursuite d’un idéal, de manière à toujours avoir un comportement digne et respectable. Il conditionne notre attitude et manière d’être vis à vis des autres.
LA FIDÉLITÉ : CHUJITSU
Il n’y a pas d’honneur sans fidélité et loyauté à l’égard de certains idéaux et de ceux qui les partagent. La fidélité symbolise la nécessité incontournable de tenir ses promesses et remplir ses engagements. La fidélité nécessite la sincérité dans les paroles et dans les actes.
LA SINCÉRITÉ : SEIJITSU
Lors du salut du samouraï au début et à la fin des cours, vous exprimez cette sincérité. Le mensonge et l’équivoque engendrent la suspicion qui est la source de toutes les dissensions. Dans les arts de combat, le salut est l’expression de cette sincérité, c est le signe de celui qui ne déguise ni ses sentiments, ni ses pensées, de celui qui sait être authentique.
LE COURAGE : YUUKAN
La force d’âme qui fait braver le danger et la souffrance s’appelle le courage. Ce courage qui nous pousse à faire respecter, en toutes circonstances, ce qui nous paraît juste, et qui nous permet, malgré nos peurs et nos craintes, d’affronter toutes les épreuves. La bravoure, l’ardeur et surtout la volonté sont les supports de ce courage.
LA BONTÉ ET LA BIENVEILLANCE : SHINSETSU
La bonté et la bienveillance sont des marques de courage qui dénotent une haute humanité. Elles nous poussent à l’entraide, à être attentif à notre prochain et à notre environnement, à être respectueux de la vie.
LA MODESTIE ET L’HUMILITÉ : KEN
Si le budoka devient l’ambassadeur du code moral, il se doit de rester humble et ne pas flatter son ego. L’orgueil et la vanité freinent considérablement l’apprentissage de ce code moral. La bonté et la bienveillance ne peuvent s’exprimer sincèrement sans modération dans l’appréciation de soi-même. Savoir être humble, exempt d’orgueil et de vanité, sans faux-semblant est le seul garant de la modestie.
LA DROITURE : TADASHI
C’est suivre la ligne du devoir, sans jamais s’en écarter. Loyauté, honnêteté et sincérité sont les piliers de cette droiture. Elles nous permettent de prendre sans aucune faiblesse une décision juste et raisonnable. La droiture engendre le respect à l’égard des autres et de la part des autres. La politesse est l’expression de ce respect dû à autrui.
LE RESPECT : SONCHOO
La droiture engendre le respect à l’égard des autres et de la part des autres. Respecter le sacré est le premier devoir d’un Budoka. Quelles que soient ses qualités, ses faiblesses ou sa position sociale. Savoir traiter les personnes et les choses avec déférence et respecter le sacré est le premier devoir d’un Budoka car cela permet d’éviter de nombreuses querelles et conflits.
LE CONTROLE DE SOI : SEIGYO
Cela doit être la qualité essentielle de toute ceinture noire, Il représente la possibilité de maîtriser nos sentiments, nos pulsions et de contrôler notre instinct. C’est l un des principaux objectifs de la pratique des arts de combat car il conditionne toute notre efficacité. Le code d’honneur et de la morale traditionnelle enseignée dans les disciplines du Bushido est basé sur l’acquisition de cette maîtrise. Il représente la faculté de toute ceinture noire à surplomber n’importe quelle situation et maîtriser son instinct. Une grande partie de l’apprentissage du karaté est basé sur cette vertu. Elle conditionne notre efficacité.

Discours du ministre russe des Affaires étrangères à l’ONU (les crises)


Dans la série, “la voix de la Russie”, voici la très intéressante intervention du ministre russe à l’ONU – afin que chacun puisse se faire son opinion sans le filtre déformant des médias…
Merci au travail acharné des traducteurs ce week-end, qui nous permet de l’avoir en français avant même la version anglaise :)

Discours du ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov à la 69ième session de l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York, le 27 septembre 2014

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Aujourd’hui apparaît de plus en plus clairement la contradiction entre d’une part, la nécessité d’actions collectives de partenariat dans l’intérêt de l’élaboration de réponses appropriées aux défis communs et, d’autre part, le désir pour un certain nombre de pays de dominer, de restaurer la mentalité archaïque de la confrontation des blocs s’appuyant sur une discipline de caserne et sur une logique préjudiciable : « nous — les autres ». L’alliance occidentale avec, en tête, les États-Unis, qui se posent comme défenseurs de la démocratie, de la primauté de la loi et des droits de l’homme dans des pays tiers, agit directement à l’inverse sur la scène internationale, en rejetant le principe démocratique de l’égalité souveraine des États, tel que fixé par la Charte des Nations Unies, et en essayant de décider pour tout le monde ce qui est bien et ce qui est mal.
Washington a proclamé ouvertement son droit d’utiliser la force militaire de façon unilatérale et n’importe où pour la défense de ses propres intérêts. L’intervention militaire est devenue la norme, même en dépit du fait que toutes les opérations de force menées par les États-Unis au cours de ces dernières années se sont terminées de façon piteuse.
De rudes coups ont été portés à la stabilité internationale : bombardement de la Yougoslavie par l’OTAN, intervention en Irak, attaque de la Libye, échec en Afghanistan. Ce n’est que grâce à des efforts diplomatiques intenses que l’agression contre la Syrie en 2013 n’a pas eu lieu. On ne peut s’empêcher de penser que les diverses « révolutions de couleur » et autres projets visant le remplacement des régimes indésirables n’ont pour but que de provoquer le chaos et l’instabilité.
Aujourd’hui, l’Ukraine est devenue la victime de cette politique. La situation révèle la persistance de défauts profonds, systémiques dans l’architecture existante de la zone euro-atlantique. L’Occident a mis le cap vers une « structuration verticale de l’Humanité » en fonction de ses propres standards, qui sont loin d’être inoffensifs. En proclamant leur victoire dans la « guerre froide » et l’avènement de la prétendue « fin de l’Histoire », les États-Unis et l’Union européenne ont entrepris d’élargir leur espace géopolitique sans prendre en compte l’équilibre des intérêts légitimes de tous les peuples d’Europe. Nos partenaires occidentaux n’ont pas entendu nos avertissements répétés sur l’inacceptabilité de la violation des principes de la Charte des Nations Unies et de l’Acte final d’Helsinki, ils se sont dérobés à chaque occasion de faire en commun un travail sérieux en vue de créer un espace unique de sécurité égal et indivisible et de coopération de l’Atlantique au Pacifique. La proposition russe d’étudier un traité de sécurité européenne a été rejetée. On nous a carrément déclaré que des garanties juridiquement contraignantes en matière de sécurité ne peuvent être obtenues que par les membres de l’Alliance atlantique, qui entre-temps a continué à se déplacer vers l’Est malgré les promesses du contraire données précédemment. Le passage instantané de l’OTAN à une rhétorique hostile, à la réduction de la coopération avec la Russie même au détriment des intérêts propres des pays occidentaux, à l’intensification supplémentaire de l’infrastructure militaire aux frontières russes a mis en évidence l’incapacité de l’alliance à changer son code génétique mis en place à l’époque de la « guerre froide ».
Les États-Unis et l’Union européenne ont soutenu le coup d’État en Ukraine, ils se sont mis à justifier sans discernement toutes les actions des autorités autoproclamées de Kiev, qui avaient choisi comme cap politique d’écraser par la force la partie du peuple ukrainien qui avait rejeté les tentatives d’imposer à l’ensemble du pays un ordre anticonstitutionnel et voulait défendre ses droits à sa langue maternelle, à sa culture et à son histoire. C’est justement cette offensive agressive contre ces droits qui a contraint les habitants de Crimée à prendre leur destin en main et à faire leur choix en faveur de l’autodétermination. Cela a été un choix totalement libre, quoi que puissent inventer ceux qui sont les premiers responsables du conflit interne en Ukraine.
Les tentatives de déformer la vérité, de masquer les faits par des accusations sans fondement ont été entreprises à tous les stades de la crise ukrainienne. Rien n’est fait pour identifier et sanctionner les responsables des événements sanglants de février sur le Maïdan, des massacres de masse à Odessa, Marioupol et dans d’autres régions de l’Ukraine. L’épouvantable catastrophe humanitaire causée par les actions des forces de sécurité ukrainiennes dans le sud-est du pays a été délibérément minimisée. Ces derniers jours ont été révélés de nouveaux faits horribles, quand des charniers ont été découverts près de Donetsk. En contradiction avec la résolution 2166 du Conseil de sécurité des Nations Unies, on tarde à mener une enquête approfondie et indépendante sur le crash de l’avion de ligne de la Malaisie sur le territoire ukrainien. Les coupables de tous ces crimes doivent être identifiés et traduits en justice. Sinon, il sera difficile d’espérer une réconciliation nationale en Ukraine.
La Russie est sincèrement intéressée à la restauration de la paix dans le pays voisin, quiconque connait un peu l’histoire des relations profondes et fraternelles entre les deux pays doit en être conscient. La voie menant à un règlement politique est connue : en avril dernier déjà, Kiev a pris l’engagement dans la déclaration de Genève signée par la Russie, l’Ukraine, les États-Unis et l’Union européenne, d’entamer sans attendre un dialogue national avec toutes les régions et les forces politiques en Ukraine afin de mettre en œuvre la réforme constitutionnelle. La réalisation de cet engagement permettrait à tous les Ukrainiens de se mettre d’accord sur la façon de vivre ensemble en accord avec leurs traditions et leur culture, elle permettrait à l’Ukraine de revenir à son rôle organique de maillon, entre les différentes parties de l’espace européen, ce qui suppose sans conteste la préservation et le respect de son statut de pays non-aligné, neutre. Nous sommes convaincus qu’avec de la bonne volonté, en arrêtant de soutenir le « parti de la guerre » à Kiev, qui essaie de pousser les Ukrainiens dans l’abîme de la catastrophe nationale, la sortie de la crise est à portée de main.
Une voie pour la surmonter a été ouverte avec la conclusion de l’accord de cessez-le-feu dans le sud-est de l’Ukraine sur la base des initiatives des Présidents Petro Porochenko et Vladimir Poutine. Avec la participation de représentants de Kiev, de Donetsk, de Lougansk, de l’OSCE et de la Russie, sont en train d’être décidées les modalités pratiques de la mise en œuvre cohérente de ces accords, y compris la séparation des parties, le retrait des armes lourdes des forces militaires ukrainiennes et de l’organisation de la surveillance par l’OSCE. La Russie est prête à continuer d’aider activement à faire avancer le règlement politique dans le cadre du processus de Minsk, qui a fait ses preuves, et dans le cadre d’autres formats. Mais il doit être clair que nous le faisons au nom de la paix, de la tranquillité et du bien-être du peuple ukrainien, et non pour satisfaire les ambitions de quiconque. Les tentatives de faire pression sur la Russie, de l’obliger à renoncer à ses valeurs, à la vérité et à la justice, n’ont aucune chance d’aboutir.
Je vais me permettre un rappel de faits historiques pas tellement éloignés. Comme condition à l’établissement des relations diplomatiques avec l’Union soviétique en 1933, le gouvernement des États-Unis a exigé de Moscou des garanties de non-ingérence dans les affaires intérieures des États-Unis et l’engagement d’éviter toute action visant à modifier la structure politique et sociale de l’Amérique. À l’époque, Washington redoutait le virus révolutionnaire, et ces garanties ont été mises en place dans les relations entre l’Amérique et l’Union soviétique sur la base de la réciprocité. Il serait peut-être bon de revenir à cette question et de reproduire l’exigence du gouvernement américain de l’époque à l’échelle universelle. Pourquoi ne pas adopter une déclaration de l’Assemblée générale sur l’inadmissibilité de l’ingérence dans les affaires intérieures des États souverains, sur la non-reconnaissance des coups d’État comme méthode de changement de pouvoir ? Il est temps d’exclure complètement des relations internationales les tentatives de pression illégales de certains pays sur d’autres. L’exemple de l’embargo américain contre Cuba démontre de façon évidente l’absurdité et la contre-productivité des sanctions unilatérales.
La politique des ultimatums, la philosophie de la supériorité et de la domination ne répondent pas aux exigences du XXIe siècle : ils entrent en conflit avec les processus objectifs de formation d’un ordre mondial démocratique multipolaire.
La Russie propose un ordre du jour fédérateur et positif. Nous avons toujours été et serons ouverts au dialogue sur les questions les plus difficiles, aussi insolubles qu’elles puissent paraître au premier abord. Nous serons prêts à chercher des compromis et l’équilibre des intérêts, à accepter un échange de concessions, mais seulement si le dialogue est honnête, respectueux et équitable.
Les accords de Minsk en date du 5 et du 19 septembre sur les voies de sortie de la crise ukrainienne, le compromis sur les délais d’entrée en vigueur de l’accord d’association entre Kiev et l’UE sont de bons exemples à suivre, tout comme la volonté enfin déclarée de Bruxelles d’entamer des négociations sur une zone de libre-échange entre l’UE et l’Union Douanière de la Russie, de la Biélorussie et du Kazakhstan, comme proposé par le président Vladimir Poutine en janvier de cette année.
La Russie a toujours préconisé l’harmonisation des projets d’intégration en Europe et en Eurasie. L’harmonisation des orientations politiques et des délais d’une telle « convergence des intégrations » serait une véritable contribution au travail de l’OSCE sur le thème « Helsinki plus 40 » [Référence aux Accords d'Helsinki, signés en 1975, ndt]. Un autre axe important de ce travail devrait être l’instauration d’un dialogue pragmatique et désidéologisé sur l’architecture militaro-politique dans la zone euro-atlantique, afin que non seulement les membres de l’OTAN et l’OTSC [Organisation du Traité de la Sécurité collective, rassemblant la Russie, 5 républiques ex-soviétiques + les observateurs], mais également tous les pays de la région, y compris l’Ukraine, la Moldavie, la Géorgie, se sentent dans un état de sécurité égal et indivisible et ne soient pas placés devant un faux dilemme: « soit avec nous, soit contre nous. »
Nous ne pouvons pas admettre de nouvelles lignes de démarcation en Europe, d’autant plus que dans le contexte de la mondialisation, ces lignes peuvent devenir une ligne de partage entre l’Occident et le reste du monde.
Il faut le dire honnêtement : personne n’a le monopole de la Vérité, personne n’est plus en mesure d’ajuster les processus mondiaux et régionaux à ses besoins propres.
Aujourd’hui, il n’existe pas d’alternative à un consensus sur les règles d’une gouvernance mondiale durable dans les nouvelles conditions historiques, dans le plein respect de la diversité culturelle et civilisationnelle du monde et de la multiplicité des modèles de développement. Parvenir à un tel consensus sur chaque point sera difficile, probablement éprouvant. Mais la reconnaissance de ce que, dans chaque État, la démocratie est « le pire des régimes — à l’exception de tous les autres » a mis également beaucoup de temps à se frayer un chemin jusqu’à ce que Winston Churchill n’émette son jugement. Il est temps de réaliser que cet axiome est incontournable également dans les affaires internationales, aujourd’hui caractérisées par un énorme déficit démocratique.
Bien sûr, certains devront briser des stéréotypes multiséculaires, abandonner leurs prétentions à l’« exceptionnalisme éternel ». Mais il n’y a pas d’autre solution. Les efforts solidaires ne peuvent être construits que sur les principes du respect mutuel et de la considération des intérêts réciproques, comme cela se fait, par exemple, dans le cadre du Conseil de sécurité de l’ONU, du « G 20 » , des BRICS et de l’OCS [Organisation de Coopération de Shanghaï, ndt].
La théorie sur les avantages du travail d’équipe est confirmée dans la pratique : c’est le progrès dans le règlement de la situation autour du PNI [programme nucléaire iranien, ndt], la réussite de la démilitarisation chimique de la Syrie. D’ailleurs, en parlant des armes chimiques, je voudrais obtenir une information honnête sur l’état des arsenaux chimiques en Libye. Nous comprenons que nos collègues de l’OTAN, après avoir bombardé ce pays en violation de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, ne voudraient pas « remuer » le chaos qu’ils ont eux-mêmes créé. Cependant, le problème des arsenaux chimiques libyens hors contrôle est trop grave pour fermer les yeux. Je pense que le Secrétaire général des Nations Unies doit faire preuve de responsabilité dans cette affaire aussi.
L’essentiel aujourd’hui est de considérer les priorités globales et de ne pas les rendre otages d’un ordre du jour unilatéral. La gestion des conflits nécessite urgemment l’abandon du deux poids, deux mesures. En général, tous s’accordent à dire que la tâche principale consiste en une opposition ferme aux terroristes qui tentent de prendre le contrôle de zones de plus en plus vastes en Irak, Syrie, Libye, Afghanistan, dans le Sahara et au Sahel. S’il en est ainsi, alors ce problème ne peut pas être sacrifié à des schémas idéologiques ou à des règlements de compte personnels. Les terroristes, quels que soient les slogans derrière lesquels ils s’abritent, doivent rester hors la loi.
Dans le même temps, bien sûr, la lutte contre le terrorisme doit s’appuyer sur la base solide du droit international. Une étape importante dans cette lutte a été l’adoption unanime d’une série de résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, y compris récemment sur la question des combattants-terroristes étrangers. Au contraire, les tentatives d’agir en contradiction avec la Charte des Nations Unies n’aident pas au succès des efforts conjoints. La lutte contre les terroristes sur le territoire de la Syrie doit être menée en coopération avec le gouvernement syrien, qui a clairement affirmé qu’il était prêt à le faire. Damas a déjà prouvé par son action sa capacité à agir avec la communauté internationale et à respecter ses engagements dans le cadre du programme de l’élimination des armes chimiques.
La Russie a demandé dès le début du « printemps arabe » de ne pas laisser ce dernier à la merci d’extrémistes et de créer un front uni pour lutter contre la menace croissante du terrorisme. Nous avons mis en garde contre la tentation de prendre comme alliés presque tous ceux qui se déclaraient adversaires d’Assad, fussent-ils « Al-Qaïda », « Djebhat an-Nousra » ou autres « compagnons de route » du changement de régime, y compris l’État islamique, qui est maintenant au centre de l’attention générale. Comme on dit, mieux vaut tard que jamais. La Russie n’en est pas à sa première contribution réelle à la lutte contre l’État islamique, ainsi que d’autres formations terroristes de la région. Nous effectuons des livraisons à grande échelle d’armes et de matériel militaire à l’Irak, à la Syrie et à d’autres pays de la région MENA et nous continuerons à soutenir leurs efforts visant à éliminer les terroristes.
La menace du terrorisme nécessite une approche globale, si nous voulons éradiquer ses causes et ne pas être condamnés à réagir uniquement aux symptômes. L’État islamique est seulement une partie du problème. Nous proposons d’organiser, sous les auspices du Conseil de sécurité des Nations Unies, une étude en profondeur des menaces extrémistes et terroristes dans l’espace MENA et dans leur intégralité. Une approche complète implique la prise en compte des conflits de longue date, principalement le conflit arabo-israélien. Le problème palestinien en suspens depuis de nombreuses décennies reste largement reconnu comme l’un des principaux facteurs d’instabilité dans la région, du fait qu’il permet aux extrémistes de recruter de plus en plus de djihadistes.
La mise en commun des efforts pour l’application des décisions de l’AG et du Conseil de Sécurité de l’ONU en ce qui concerne la lutte contre le virus Ebola est une autre nécessité criante. Nos médecins travaillent déjà en Afrique. Nous prévoyons une livraison supplémentaire d’aide humanitaire, d’équipement, de matériel médical, de médicaments, d’équipes d’experts pour aider le programme des Nations Unies en Guinée, au Libéria, en Sierra Leone.
L’Organisation des Nations Unies, créée sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale, entre dans l’année de son soixante-dixième anniversaire. Nous avons tous le devoir de célébrer l’anniversaire de la Grande Victoire, et de rendre hommage à tous ceux qui sont morts au nom de la liberté et du droit de chaque peuple à déterminer son propre destin.
Les leçons de cette terrible guerre, tout comme le cours général des événements dans le monde actuel, exigent d’unir nos efforts, d’oublier les intérêts unilatéraux, les cycles électoraux nationaux quand il s’agit de faire face à des menaces globales pesant sur l’humanité tout entière, il ne faut pas permettre que l’égoïsme national l’emporte sur la responsabilité collective.
Source : Sergueï Lavrov, Ministère russe des Affaires étrangères, 27/09/2014 – Traduction collective par les lecteurs du site www.les-crises.fr (souligné par nous)

Austérité : plus de 200 000 emplois pourraient être détruits dans le secteur associatif d’ici 2017 (basta)


BASTA !
Plan social massif

Austérité : plus de 200 000 emplois pourraient être détruits dans le secteur associatif d’ici 2017

par Sophie Chapelle -
Un emploi sur six serait menacé au sein des associations, qui comptent 1,8 million de salariés, selon le Collectif des associations citoyennes. Une destruction sans précédent du tissu associatif ! En cause : le pacte de responsabilité, qui devrait amputer les budgets des collectivités locales de 29 milliards d’ici 2017. Première concernée : l’action sociale et sanitaire, au cœur de la lutte contre les inégalités. Pour éviter ces pertes d’emplois, le gouvernement étudie la possibilité de créer des « obligations à impact social » permettant à des investisseur privés de placer leurs capitaux dans le secteur associatif, en échange d’un taux d’intérêt versé par l’État. Une quarantaine de réseaux associatifs appellent à une mobilisation le 3 octobre prochain.
Le quinquennat de François Hollande comptera-t-il à son bilan la destruction du tissu associatif ? Entre plan de rigueur et projet de réforme territoriale, le Collectif des associations citoyennes (CAC), qui regroupe un millier d’associations, vient de réaliser une estimation des emplois menacés. Selon ses calculs, 25 000 emplois dans le milieu associatif pourraient être supprimés en 2014, 65 000 en 2015, près de 80 000 en 2016 et 95 000 en 2017 ! Ce sont plus de 265 000 salariés dans l’action sociale ou culturelle, la santé, l’éducation populaire, les services à la personne, la protection de l’environnement ou la solidarité qui seraient sur la sellette. Près de 15 % des emplois du secteur associatif – 1,8 millions de salariés à temps plein ou partiel (auxquels s’ajoutent plus des 16 millions de bénévoles actifs) – pourraient ainsi disparaître d’ici trois ans.
« Ceci confirme l’existence d’un énorme plan social invisible sur tout le territoire », lâche Didier Minot, fondateur du CAC (notre précédente enquête). « C’est une terrible remise en cause du modèle social qui s’est construit depuis deux siècles. Nous allons vers une société beaucoup plus inégalitaire et atomisée. » Ces données sont la face cachée d’un « pacte de responsabilité » qui devait créer 500 000 emplois selon le gouvernement – un objectif sur lequel est d’ailleurs revenu le ministre des Finance Michel Sapin –, grâce aux mesures avantageant les entreprises. Au risque également de profondément déstabiliser les finances de la Sécurité sociale (voir ici).

Les associations, variable d’ajustements ?

Pour réaliser cette estimation, le Collectif s’est appuyé sur les annonces gouvernementales liées au pacte de responsabilité. « Il apparaît aujourd’hui que l’objectif est de parvenir à une baisse permanente du niveau de l’action publique de 50 milliards, en exigeant des « efforts » (restrictions) comparables sur les différents budgets de l’action publique, observe le CAC. De ce fait, la perte des moyens pour les services publics n’est pas de 50 milliards mais du double ». Soit, selon le CAC, 100 milliards d’euros en trois ans, les coupes budgétaires se cumulant jusqu’en 2017 [1]. Le ministre des Finances Michel Sapin vient toutefois d’admettre que le gouvernement ne réalisera pas les 21 milliards d’euros d’économies qu’il avait prévu en 2015.
Quoi qu’il en soit, 49 % du budget global des associations (évalué à 85 milliards d’euros) repose sur des financements publics. Elles pourraient être fortement touchées par la baisse de la dotation globale de fonctionnement aux collectivités qui, avec un budget de plus en plus contraint, seront tentées de transformer les associations en variable d’ajustement. « La perte de financements publics cumulée est de 29 milliards sur quatre ans », alerte Didier Minot [2].

Menace sur l’action sociale et sanitaire

Ces prévisions de destruction d’emplois ne font cependant pas l’unanimité. « Ces chiffres, que je n’ai pas vus dans le détail, laissent une impression d’extrapolation un peu générale. Les baisses aux collectivités conduiraient mathématiquement à des restrictions équivalentes sur les subventions aux associations... C’est sans doute un peu exagéré », nuance Frédérique Pfrunder, déléguée générale du Mouvement associatif, qui fédère notamment des poids lourds du secteur comme la Ligue de l’enseignement, Coordination Sud ou l’Union nationale des associations familiales. Le mouvement reconnaît cependant que la situation est « critique » dans le champ sanitaire et social, qui compte la moitié des salariés du secteur à but non lucratif, du fait notamment de la concurrence du privé. Le secteur a créé environ 35 000 emplois depuis 2000. Mais la dynamique s’est fortement ralentie depuis quelques années, selon l’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux).
Constat similaire du côté du CAC : la moitié des emplois menacés se situerait dans l’action sociale. Seule alternative : imaginer des sources de financement innovantes pour remédier à la réduction des ressources publiques. C’est tout l’enjeu du rapport sur « l’investissement à impact social » remis le 25 septembre à Carole Delga, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire. « Les subventions se font plus difficiles à obtenir et l’efficacité des actions menées n’est pas toujours satisfaisante, souligne Hugues Sibille, vice-président du Crédit Coopératif, la « banque de l’économie sociale », qui a présidé le comité à l’origine du rapport. Il faut donc chercher d’autres solutions, une sorte de troisième voie entre le tout marché et le tout État. » L’idée ? Passer de la « dépense sociale » à « l’investissement social », confie Hugues Sibille au journal La Croix. L’une des mesures clés consisterait à créer des « obligations à impact social » (« social impact bonds », en anglais).

Vers une financiarisation du secteur associatif ?

Concrètement, il s’agit de faire financer le programme d’une association par un investisseur privé. Les pouvoirs publics remboursent ensuite cet investisseur privé, avec des intérêts, si l’association a atteint les objectifs qui lui sont définis. Dans le cas contraire, l’investisseur perd tout ou partie de son argent. « Ce dispositif est très proche de celui mis en place avec les partenariats public-privé (PPP), commente Didier Minot. L’État fait une économie apparente à court terme, mais doit ensuite rembourser et payer un surcoût parfois très important. » A l’heure où les partenariats public-privé sont remis en question en France, le gouvernement s’apprête donc à les étendre au secteur social. « Ce dispositif est une façon surréaliste de réduire le déficit public », alerte le fondateur du CAC, qui redoute la disparition du projet associatif afin de répondre à des logiques de productivité, de coûts et de rentabilité. « Vu la situation des finances publiques, il ne faut rien s’interdire », affirme de son côté Charles-Edouard Vincent, directeur d’Emmaüs Défi, interrogé par La Croix.
La réduction des financements des collectivités, ajoutée à la baisse progressive des financements publics de l’État ces dernières années, commence à se faire sentir sur le terrain. « Les crèches parentales voient les financements de la caisse d’allocations familiales se réduire parce que le département ne paye plus son quota », illustre le CAC. Sur les 33 centres sociaux de la capitale, 10 rencontreraient de lourdes difficultés. Sur 140 régies de quartier, 20 connaitraient de gros problèmes économiques. Les associations membres de Culture et Liberté, une fédération d’associations d’éducation populaire, déposent une à une leur bilan. Les Foyers ruraux voient disparaître une fédération par an. Au sein des 73 associations départementales du Planning familial, la situation se dégrade depuis deux ans. Les licenciements se répercutent sur la qualité de l’aide aux personnes, alors que le Planning joue un rôle essentiel pour le droit des femmes.
Et les restrictions budgétaires ne font que commencer. « Nous assistons également à une injonction à la concentration », observe Didier Minot. Qui cite l’exemple du Planning familial, invité à se regrouper en inter-association avec les organisations de lutte contre le Sida. « Cela n’a pas de sens car leurs objectifs sont différents ! » Selon Frédérique Pfrunder du Mouvement associatif, la mutualisation des réseaux associatifs demeure néanmoins une des voies à creuser. « Les associations sont plus fortes quand elles sont fédérées et en réseaux », insiste t-elle.

Entre marchandisation, précarisation et privatisation

Les conséquences des coupes budgétaires pourraient fortement varier en fonction des activités. La part des financements publics est en effet très différente d’un secteur à l’autre. Le développement local ou l’action sociale sont financés à plus de 60% par les subventions publiques. Leur part descend à un tiers ou un quart pour la défense des droits ou le sport [3]. Les petites et moyennes associations (moins de dix salariés) seraient les plus touchées, n’étant pas en capacité de répondre aux appels d’offres qui se généralisent. Certains grands réseaux associatifs se positionnent par exemple sur des crèches parentales, au détriment de petites associations locales implantées depuis longtemps dans les territoires. « Il y a un risque de bipolarisation de la vie associative entre les mastodontes d’un côté, et les petites et moyennes associations de l’autre », appuie Didier Minot.
Les réponses des associations diffèrent. Certaines ont déjà commencé à se serrer la ceinture. Les emplois précaires, dont les emplois d’avenir sont un exemple, commencent à remplacer les emplois qualifiés. D’autres pourraient davantage faire appel aux cotisations et à une augmentation du prix des prestations. « Cela équivaut à une marchandisation du secteur associatif qui va être amené à sélectionner les publics », s’inquiète le CAC. Des associations transforment leur projet pour se configurer aux appels d’offre venus d’en haut, dans un contexte de « privatisation forcée de services publics », dénoncent certains.

« Les pouvoirs publics ne vont pas réduire les coûts mais les accroître »

Le collectif des associations citoyennes appelle à une large rencontre le 3 octobre à Paris (voir leur appel). Une quarantaine de réseaux ont d’ores et déjà répondu. L’enjeu : élaborer un panel de mesures afin que les associations puissent continuer à jouer pleinement leur rôle. Des amendements seront notamment proposés au projet de loi sur la réforme territoriale afin de renforcer l’engagement citoyen et la participation locale. Les associations entendent également développer les partenariats avec les collectivités au-travers de chartes d’engagements réciproques [4]. Des propositions de simplification des procédures ont par ailleurs été récemment transmises par le CAC au député socialiste Yves Blein, ex-rapporteur du projet de loi sur l’économie sociale et solidaire, actuellement en charge d’une mission pour alléger les contraintes qui pèsent sur les associations.
« Il est nécessaire que l’État et les collectivités continuent à préserver les fonds sur la vie associative, précise Frédérique Pfrunder du Mouvement Associatif. Mais les associations doivent prendre en compte les mutations en cours, réfléchir par exemple à développer la vente de prestations. Nous avons intérêt à montrer que les associations cherchent des solutions et ne sont pas sous perfusion d’argent public. » Pour le CAC, il s’agit non pas de désespérer mais bien de mobiliser. En commençant par faire changer le regard sur les associations qui, loin de constituer une charge, jouent un rôle central dans la lutte contre les inégalités et contre les discriminations, l’amorce de la transition écologique, et le débat démocratique. « En détruisant le tissu associatif, résume Didier Minot, les pouvoirs publics ne vont pas réduire les coûts mais les accroître. »
Sophie Chapelle
@Sophie_Chapelle
Dessin : Rodho

Notes

[116,6 milliards en 2015, 33,3 milliards en 2016 et 50 milliards en 2017. Voir à ce sujet le communiqué du Premier ministre du 16 avril 2014.
[2La baisse de niveau des financements publics aux associations (qu’il s’agisse de subventions ou de commandes publiques) serait de 1,5 milliards en 2014, 5,2 en 2015, 9,20 en 2016 et 13,4 en 2017, selon le CAC.
[3Voir ici.
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Les Etats-Unis accusés d’avoir déclenché l’épidémie d’EBOLA…((news360x)



Un docteur, et directeur de recherches, en phytopathologie accuse les Etats-Unis de faire des tests bactériologiques sur la population en Afrique de l’ouest. N’oubliez pas d’activer les sous-titres en bas à droite de la vidéo

Des économistes allemands s’inquiètent pour leur pays (news360x)

Des économistes allemands s’inquiètent pour leur pays

septembre 29th, 2014 | by Mickael - Fondateur de News360x
Des économistes allemands s’inquiètent pour leur pays
L’un de économistes les plus influents d’Allemagne, Marcel Fratzscher, 43 ans, sort un livre qui risque de faire du bruit, son titre « Allemagne, l’illusion » (« Die Deutschland Illusion »).
Voici le portrait que dresse de son pays le président de l’Institut de recherches DIW, à Berlin, qui comme d’autres économistes de premier plan, veut en finir avec les idées reçues.
Pour lui il est temps de dire la vérité, que par exemple le revenu moyen d’un ménage allemand a baissé de 3% depuis l’an 2000, et que plus grave, cette baisse atteint 5% pour les 10% les plus pauvres.
Marcel Fratzscher se préoccupe également de la chute des investissements dans l’économie allemande. Il nous dit que de 23% du PIB en 1990, on est passé à 17% aujourd’hui, alors que la moyenne des pays industrialisés est de 20%.
Pour l’économiste il est évident que si on ne change pas la politique actuelle le déclin de l’économie allemande, qui a commencé ces derniers mois, va s’accélérer.
Ce livre vient après celui d’un autre économiste allemand, Olaf Gersemann, chef du service économique du groupe de médias Welt, qui a publié « La bulle Allemagne », (« Die Deutschland Blase »), sorti lundi dernier.
  1. Gersemann nous fait une révélation qui va en surprendre plus d’un, et faire réfléchir tous ceux qui n’ont que le modèle allemand à nous vendre matin, midi et soir.
Sachez chers amis, que sur les 20 ans qui viennent de s’écouler l’Allemagne se classe au 156e rang sur 166 pays pour la croissance, aux côtés de pays comme l’Italie, le Portugal, l’Ukraine, Haïti, ou encore la Grèce à qui elle fait la morale en permanence.
Enfin l’auteur revient sur les réformes du chancelier Schröder au début des années 2000 en nous disant qu’elle ne sont « pas la raison du miracle de l’emploi en Allemagne ».
Pour lui, les succès récents du pays viennent plutôt de sa puissante industrie automobile et de ses entreprises de machines-outils, parfaitement positionnées pour profiter de l’essor d’une vaste classe moyenne dans les pays émergents, notamment en Chine. Il n’oublie pas de mentionner que l’Allemagne a aussi profité de la flambée de consommation chez ses voisins où les salaires progressaient quand elle-même se serrait la ceinture.
L’effondrement des naissances a également permis de « considérablement alléger la facture des ménages et de l’Etat ». Mais ceci ne sera pas toujours un avantage bien sûr. En 2050, l’Allemagne ne sera plus que la troisième nation d’Europe de l’Ouest, derrière la Grande-Bretagne et la France. Plus grave, cette baisse de naissance risque d’avoir de lourdes conséquences pour financer les futurs retraités.
Les défenseurs de L’Allemagne qui ne sont jamais à court d’arguments avancent qu’avec l’immigration nos voisins pourraient régler leur problème des naissances, sauf que pour l’endiguer il faudrait 400.000 à 500.000 immigrés par an, perspective « irréaliste » à long terme pour les experts.
Quant aux éditorialistes qui sévissent en permanence dans nos médias, et qui brandissent en permanence la pancarte « germanophobes » à la face de ceux qui osent émettre la moindre critique contre le modèle allemand, tout comme ils hurlaient « anti-américanisme primaire » dès que l’on s’en prenait à l’Amérique de Bush, il va leur falloir trouver autre chose pour démolir ces économistes allemands.
Source : Agoravox

Crise – Au cas où ça vous aurait échappé : les réformes de santé (Les brindherbes engagés)

Crise – Au cas où ça vous aurait échappé : les réformes de santé

Sécurité Sociale : prime à la naissance, congé parental, ce qui va changer

La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a listé lundi les futures économies pour le budget de la Sécurité sociale ciblant notamment la branche famille. Le point.
Voici les principaux points du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2015, présenté lundi par les ministères des Finances et des Affaires sociales:
Prime à la naissance: cette prime versée sous conditions de ressources, en fin de grossesse pour préparer l’arrivée de l’enfant, est actuellement de 923,08 euros pour chaque enfant. Elle va être divisée par trois à partir du 2e enfant, à 308 euros pour les enfants nés à compter du 1er janvier 2015. Cela doit permettre 250 millions d’euros d’économies en 2015.
- Diminution des aides à la garde d’enfant pour les ménages les plus aisés (complément de libre choix du mode de garde):
Le montant des aides versées par les Caisses d’allocations familiales (CAF) aux parents d’enfants de moins de six ans employant une assistante maternelle ou une garde à domicile dépend de leurs revenus, du nombre d’enfants et de leur âge.
Il y a aujourd’hui trois tranches de revenus. Par exemple, les familles avec un enfant ayant des revenus mensuels supérieurs à 4.000 euros perçoivent toutes le même montant. Une quatrième tranche va être ajoutée pour rendre la prestation plus progressive, les familles les plus aisées percevant un montant « divisé par deux par rapport à la troisième tranche ».
- Nouvelle réforme du congé parental:
La loi égalité hommes/femmes promulguée en août, et qui doit entrer en vigueur au 1er octobre, avait prévu de réformer le congé parental pour inciter davantage d’hommes à le prendre, puisqu’il est actuellement pris à 97% par des femmes.
Le gouvernement envisage aujourd’hui d’accroître ce partage à partir du 2e enfant, pour les enfants nés ou adoptés à compter du 1er janvier 2015. Le nombre de mois à prendre par le second parent pour éviter que le congé soit raccourci n’a pas été précisé, et sera déterminé par décret.

- Majoration des prestations familiales décalée à 16 ans:
Aujourd’hui lorsqu’un enfant atteint l’âge de 14 ans, ses parents reçoivent pour lui, en plus du montant de base des allocations familiales, une majoration mensuelle de 64,67 euros à partir du mois qui suit son anniversaire. Cette majoration va être décalée à 16 ans. Cette réforme s’appliquera aux enfants nés à compter du 1er janvier 2001.
- Décalage du premier versement de l’allocation de base de la Prestation d’accueil du jeune enfant (Paje):
L’allocation mensuelle versée aux parents de jeunes enfants, attribuée sous conditions de ressources à compter de leur date de naissance jusqu’à leur 3e anniversaire, est actuellement versée dès le mois de naissance (le premier versement étant calculé au prorata du nombre de jours restant à courir dans le mois).
Elle sera désormais versée au début du mois suivant la naissance de l’enfant, comme la majorité des prestations familiales.
SUITE DE L’ARTICLE
http://www.sudouest.fr/2014/09/30/securite-sociale-prime-a-la-naissance-conge-parental-ce-qui-va-changer-1687958-4696.php

OPERATION CORREA (Les brindherbes engagés)

OPERATION CORREA

L’Équateur, le pays qui fait un bras d’honneur au FMI

Les grands médias français ont boudé le dernier séjour à Paris du Président de gauche, (la vraie) équatorien Rafael Corréa. En novembre 2013, aucune radio ni chaîne de télévision hexagonale n’a évoqué le « miracle équatorien ».
Depuis plus de sept ans, le gouvernement Corréa n’obéit plus au FMI, ce qui à permis à l’Equateur, petit pays d’Amérique du Sud de se sortir par le haut du pétrin dans lequel il s’enfonçait : pas de coupe dans les dépenses publiques, mais des programmes de redistribution qui ont fait chuter le taux de pauvreté. Pas de dépouillement des droits sociaux par un patronat tout-puissant, mais des investissements publics dans les infrastructures.
L’alternative qui se joue en Équateur est-elle un simple mirage ou alors un modèle susceptible d’allumer quelques flammèches à notre horizon.
Pierre Carles (dont nous avons posté le film « Volarem rien foutre al Pays » et son équipe se proposent d’enquêter sur le « socialisme du XXIeme siècle »  de Rafael Correa. *
Pour l’importer ?
Son but est, une fois le film terminé, de le laisser libre d’accès sur le net, afin que le maximum de personnes puissent le consulter avant les élections de 2017.  C’est sa façon de se battre contre le système oppressant qui nous enferme et nous conduit dans le mur.
La première partie de ce film : OPÉRATION CORREA : Les ânes ont soif,  est regardable  sur le lien ci-dessous. (1)
Je l’ai vu. C’est RÉJOUISSANT.
Lorsque l’on nous prétend qu’il n’y a aucune alternative, l’on nous ment.
L’Equateur a fait faire un audit de sa dette, et s’est mis en défaut de paiement. Cette dette, détenue par les institutions financière n’ayant plus de valeur, elle s’est dégonflée de 80% !
Les 20% restants ont été racheté par le pays.
Pierre Carles est un journaliste hors des clous. Ses films sont participatifs, entièrement financés par des dons privés. Au vu de ses thèmes, et de son film critique sur la presse, « Les chiens de garde » également publié sur notre blog, il est bien évident qu’aucune institution publique n’accepte d’y mettre le moindre centime. Vous trouverez sur son site un appel à contribution si le cœur vous en dit, ainsi qu’un contact pour organiser une projection d’Opération Corréa avec présentation et débat. (Participation de Serge Halimi, directeur du Monde Diplomatique et Pierre Carles). (2)

POUR ALLER PLUS LOIN :

« L’Europe endettée reproduit nos erreurs »

Lors d’une conférence à la Sorbonne le 6 novembre dernier, le président équatorien Rafael Correa a interpellé ses homologues européens sur leur gestion de la crise de la dette. Celle-ci serait caractérisée par une seule obsession : garantir les intérêts de la finance. Il livre ici une synthèse de sa réflexion.

*(Raphaël Correa, président depuis 2007 est issu des sans-dents équatoriens est docteur en économie) Il a dû faire face à une tentative de putsch en 2010.
Raphael Correa dérange.. Il s’oppose à l’empire et doit faire face comme le Vénézuéla à une opposition de l’élite financière, soutenue par l’empire, qui n’a pas renoncé. Peu aimé des médias occidentaux qui l’accusent de tous les maux, il a délivré son pays de la dette, mène une politique sociale respectueuse de l’environnement et des peuples premiers, répartit les bénéfices du pétrole équatorien.
Le taux de chômage sous sa législature est descendu à +/-  5 %, .
Les salaires ont plus que doublé, et le maximum d’écart entre les plus haut et plus bas salaire est fixé à x20. (Chez nous, nous sommes pour la moyenne à x 110  et aux US à x 150)

Les chiffres de l’économie (source FMI)

Indicateurs de croissance 2010 2011 2012 2013 2014 (e)
PIB (milliards USD) 67,51 76,77 84,04 91,41e 96,75
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) 3,0 7,8 5,1e 4,0 4,0
PIB par habitant (USD) 4.753 5.325 5.743 6.154 6.417
Solde des finances publiques (en % du PIB) -0,2 0,6 -0,6 -1,2e -1,2
Endettement de l’Etat (en % du PIB) 19,8 19,0 22,2 22,5 23,3
Taux d’inflation (%) 3,6 4,5 5,1e 2,8 2,4
Balance des transactions courantes (milliards USD) -1,61 -0,23 -0,16 -0,99 -1,36
Balance des transactions courantes (en % du PIB) -2,4 -0,3 -0,2 -1,1e -1,4

La France et les USA ont décidé de reconquérir militairement l’Afrique : le cas du Niger, du Liberia, du Tchad, du Centrafrique et du Soudan (Les moutons enragés)

La France et les USA ont décidé de reconquérir militairement l’Afrique : le cas du Niger, du Liberia, du Tchad, du Centrafrique et du Soudan

Tandis que la France et les Etats-Unis utilisent tous les prétextes (terrorisme, épidémie d’Ebola) pour envoyer des contingents militaires en Afrique (Mali, Niger et récemment le Nigeria pour le terrorisme [1-5] ; Liberia, Sierra Leone et Guinée pour l’épidémie d’Ebola [6-8]) les déboires de la Chine en Françafrique s’accumulent écrit la Lettre du Continent [9], cette bonne vieille feuille de chou françafricaine, tout en précisant que ces déboires pourraient profiter aux « acteurs occidentaux ».
« Prise d’otages au Cameroun (victime de la secte islamique de Boko Haram,ndlr), expulsion brutale du Tchad, remise à plat de contrats au Gabon, conflits avec des communautés locales, etc. : les déboires de la Chine en Afrique s’accumulent. Bien que ces déconvenues ne soient pas de nature à ternir le volume des investissements que Pékin – première puissance commerciale mondiale – réserve à ce continent, elles mettent néanmoins en lumière les limites et les failles de sa politique africaine, dont les acteurs occidentaux pourraient tirer profit. (…) » [9]
Mais ces déboires ne seraient-ils pas souhaités par l’alliance atlantiste ? Un certain nombre de situations semblent montrer que face à la montée de la concurrence chinoise, la Françafrique [10, 11] et l’Américafrique ont décidé d’employer les grands moyens coloniaux et de reconquérir militairement des zones entières de l’Afrique ou d’y semer le chaos afin de mettre à mal la montée des BRICS notamment de la Chine en Afrique.
Centrafrique et Tchad : une guerre du pétrole
On peut à ce titre rappeler la manière dont les Chinois ont vu Bozizé se faire renverser par un coup d’Etat en Centrafrique par une alliance militaire franco-tchadienne [12]- ayant fait ses preuves au Mali – peu après avoir signé un contrat pour l’attribution du bloc pétrolier A au Chinois. L’un des enjeux, en Centrafrique était le partage du pétrole du bloc A découvert à la frontière avec le Tchad, convoité par les Français et les Tchadiens, mais promis aux Chinois par Bozizé [12, 13, 14]. Cette guerre du pétrole cachée par les médias français [13] semblent tourner à l’avantage des Français de Total depuis le renversement de Bozizé et cela malgré les protestations d’une opposition démocratique et panafricaine exilée en Afrique du sud :
« Total après avoir rencontré la présidente lors des différents séjours en Europe, mais surtout le ministre des mines qui a été au mai invité avec sa famille aux frais de Total, pour un séjour idyllique à Paris, a pu conclure un gentleman agreement soit un accord de principe avec les autorités centrafricaines.Les dits accords prévoient de céder à Total l’exclusivité de l’exploitation du bloc A octroyant à la RCA 10% et 90% à la société française. De même Total rentre dans le capital de l’accord liant la Centrafrique à la Chine en s’octroyant 40% des parts revenant à la RCA ce qui donne lieu à lune répartition défavorisant la RCA 10%, et 50% à la Chine. « [14]
Les barbares occidentaux utilisent les méthodes militaires et guerrières pour contrer l’influence des pays des BRICS dans leur pré-carré africain tout en étant capable d’instrumentaliser militairement le terrorisme et les pires épidémies pour parvenir à leur fin.
Soudan et guerre du pétrole
Au Soudan, une guerre secrète sino-étatsunienne s’est déroulée et qui a été remportée (mais à quel prix) par les USA. Au prix de la partition du pays et des pires massacres qui se poursuivent dans cette entité du Soudan du Sud crée ex-nihilo par l’alliance étatsuno-sioniste. Cette guerre secrète au Soudan va se matérialiser par le soutien de la Chine au régime de Khartoum, d’une part, et par la scission du pays et la création du Sud Soudan, orchestrée par la Etats-Unis, d’autre part.
« Les attentats du 11 Septembre 2001 aux Etats-Unis, la diminution des réserves nationales de pétrole et la dépendance qu’elle génère vis-à-vis des fournisseurs étrangers, combinés à la nationalisation du pétrole par Hugo Chavez, défunt-président de la République bolivarienne du Venezuela, ont poussé l’ensemble de la classe politique américaine à redéfinir de nouvelles zones d’intérêt stratégique pour ses approvisionnements en énergie. C’est dire que pareillement aux autres puissances industrielles, les ressources africaines, soudanaises notamment, intéressent grandement les Etats-Unis (Fogue Tedom : 2010). En effet, le soutien des États-Unis au gouvernement du Sud-Soudan vise, depuis la proclamation de l’indépendance du Sud le 9 juillet 2011, à priver la Chine d’accès aux champs pétroliers appartenant désormais au 193e État de la planète : quelque 80 % des réserves de l’ex-Soudan (Raphael Rossignol : 2011). Pour s’octroyer ces importantes ressources pétrolières, endiguer la pénétration chinoise dans le pays et neutraliser le régime islamiste de Khartoum, les Etats-Unis mettent à contribution l’ensemble de leur dispositif de puissance. » [15]
Le gouvernement US apporte, tout d’abord, un soutien multiforme au SPLA de John Garang. A cet effet, le colonel américain Richard Orth joua un rôle clé dans l’approvisionnement en armes du SPLA. Dans cette bataille stratégique, Washington associe, dans une logique néoréaliste, sa société civile. C’est dans ce cadre que des actions des personnages tels que Roger Winter ont grandement contribué à l’affaiblissement, voire à la dislocation du Soudan. « En effet, pour ce dernier, la meilleure solution pour arrêter la guerre entre le Nord et le Sud du Soudan est que : « le Sud auquel s’adjoindraient peut-être quelques petites zones de conflit, soit dissocié du Nord-Soudan et constitue, en fait, un pays indépendant et souverain » (Pierre Péan ; 2011 : 436). Il a assisté à toutes les réunions du bureau politique du SPLA. Lors d’une conférence de presse donnée à l’Institut de la paix (US Institute for Peace) à Washington le 17 septembre 1997, Roger Winter demande « le soutien total du gouvernement américain à une guerre destinée à abattre le gouvernement de Khartoum, même si (il sait) qu’elle entrainera une catastrophe humanitaire (…). Ce serait une guerre par proxies interposés, utilisant les troupes ougandaises et érythréennes, avec les armes, la logistique et l’entrainement américains » (Pierre Péan ; 2011 : 443).  » [15]
Cette posture a permis à Washington d’affaiblir le Soudan, un des plus importants partenaires africains de la Chine, en suscitant sa dislocation. La Chine est entrée dans une certaine dépendance à l’égard des forces atlantistes qui ont participé à la création du Sud Soudan qui détient 75% du pétrole. J’écrivais en octobre 2013 : « La déstabilisation du Soudan organisée dans les coulisses par les grandes puissances n’est sans doute pas terminée tant les enjeux énergétiques et géopolitiques sont majeurs. » [16]
On connaît la suite, éclatement du Soudan et guerre civile terrible dans l’Etat du Soudan du Sud, un Etat créé de toute pièce par l’entité étatsuno-sioniste. A ce sujet lire un extrait de l’article de Black Agenda Report [17] ci-dessous :
« Pendant des décennies, les Etats-Unis et Israël ont cherché à provoquer la partition du Soudan, pays qui avait été, sur le plan géographique, la plus grande nation d’Afrique. La sécession du Sud était un projet spécial d’Israël, dont la politique étrangère la plus durable et fondamentale est de semer le chaos et la discorde dans les mondes musulmans et arabes. Le Soudan, sous le contrôle politique du Nord à majorité musulmane, a rejoint la Ligue arabe dès l’indépendance, en 1956. Depuis, Israël a cherché à déstabiliser le Soudan, à la fois pour porter un coup aux Africains « arabisés » et afin de s’attirer les faveurs des chrétiens sur le continent. » [17]
Lire également :
1. – Les Etats-Unis se mêlent de la politique intérieure du Nigeria et font pression sur le Président Goodluck Jonathan
2. – FRANCE/NIGERIA. Les services français à la rescousse d’Abuja
3. – Le financement de Boko Haram proviendrait de Fonds islamiques en Arabie Saoudite et en Grande-Bretagne
4. – Le Canard Enchaîné confirme le soutien indirect de la France à Boko Haram -
5. – Boko Haram : Le Canard Enchaîné confirme que François Hollande ménage toujours les financiers du djihad
6. – Ebola. La mission militaro-humanitaire comprenant 3000 soldats US sera basée au ministère de la défense du Libéria (Global Post)
7. – Ebola. Les officiels du gouvernement Obama en grande difficulté pour justifier la mission militaire US au Libéria (WND)
8. – Ebola. Intervention militaro-humanitaire française et allemande en Afrique de l’Ouest à partir du Sénégal
9. LDC Retour de flammes africaines pour Pékin
10.Exclusif. Voici le rapport Védrine sur les stratégies de reconquête de l’Afrique par la France (Sphinx Hebdo)
11. François Hollande ou le triomphe du néocolonialisme et de la reconquête coloniale de l’Afrique
12. Exclusif : comment la France a soutenu la Séléka en Centrafrique
16. Course pour le pétrole au Soudan
17. BAR Soudan du Sud : Quand l’Empire est votre libérateur, vous n’êtes pas vraiment indépendant
18. Sud-Soudan. Encore une « stabilisation » US (et française) de plus et l’Afrique va s’effondrer.
19. Reprise de la guerre en RDC. Israël et les USA arment les deux camps et participent à la balkanisation du pays.
Source : Le-Blog-Sam-La-Touch