vendredi 30 novembre 2012

Les médias alternatifs, moyen de lutte contre le système capitaliste (Pressenza)



Occupy_Chicago_May_Day_journalists
wikimedia
Par : Bernard Dodji Bokodjin
« Les capitalistes appellent « liberté de la presse » la liberté de corruption de la presse par les riches, la liberté d’utiliser la richesse pour fabriquer de toute pièce et falsifier la supposée « opinion publique ». Les défenseurs de la « démocratie pure » se manifestent aussi dans ce cas comme des défenseurs du plus immonde et vénal système de domination des riches sur les médias de masse, et en deviennent des menteurs qui trompent le peuple et qui, avec des phrases belles mais fausses jusqu’à la moelle, le détournent de la tâche historique concrète de libérer la presse de sa soumission au capital » Oscar Arias, président du Costa Rica.
Ces mots du président du Costa Rica, révèlent la place que les médias occupent dans le monde actuel pour que les « riches du monde » déploient tout leur arsenal financier pour les contrôler. Depuis quelques décennies, les Technologie de l’Information et de la Communication (TIC) ont pris une importance capitale dans le quotidien de toute la population mondiale. Toute initiative, projet ou action ne peut connaitre de réussite s’il n’y a pas une communication adéquate autour du sujet. Internet, télévision, presse écrite, radio… tous diffusent à longueur de journée des informations sur les divers sujets qui alimentent l’actualité du monde. Et la population, dans la plupart des cas, prend pour « vérité biblique » les informations véhiculées par les médias.
Or, la plupart des « grands médias » sont au service d’un système qui a pour principal objectif, la domination des pays du Sud pour une appropriation de leurs ressources minières, financières et humaines. Les médias qui voudraient montrer une résistance dans la mise en application du plan austère des capitalistes sont rapidement submergés par des dollars, et tombent dans le piège bien affiné des financiers du monde. En 1880 à New-York, le journaliste John Swinton confessait que « le travail des journalistes consiste à utiliser le mensonge pur et simple, pervertir, diffamer et adorer le « Mammon » (l’argent) à ses pieds, pour détruire la vérité, et pour vendre son pays et son humanité pour manger chaque jour. Cela, vous le savez et je le sais, mais quelle est cette illusion de célébrer une presse indépendante ? Nous sommes les instruments et les vassaux de ces riches qui se cachent dans les coulisses. Nous sommes des marionnettes pour ceux qui en tirent les ficelles, et nous dansons. Nos talents, nos potentiels et nos vies sont propriétés d’autres hommes. Nous sommes des prostitués intellectuels ».
Dans ce paysage hautement corrompu, quelques médias s’efforcent encore de ne pas succomber à la tentation et luttent pour une distribution équitable des ressources de la planète, l’avènement des États de droit et une véritable démocratie adaptée au contexte africain, avec une justice équitable. D’autres encore sont engagés pour la cause des dominés et arrivent à constituer un contre-pouvoir réel des dirigeants. Pambazuka news est l’un de ces médias qui, de part ses articles, son espace d’expression, éclaire les peuples africains et du monde entier sur le système de gouvernance en faveur de quelques dirigeants au pouvoir en Afrique. Il montre, par les analyses de ses correspondants partout dans le monde, les voies et moyens empruntés par les « riches » du monde pour imposer une domination accrue sur les « pauvres ».
Il est clair que les peuples ne sont pas assez informés, ou sont mal informés sur le système de fonctionnement érigé en loi par les néolibéraux et qui sont respectés à la lettre par des dirigeants africains à la solde de ce système. C’est là toute l’importance des médias libres ou alternatifs qui œuvrent pour une éducation dite « citoyenne » car le pouvoir véritable appartient au peuple. L’existence de ces médias constitue un problème pour « les mercenaires » africains car ils donnent des informations jugées sensibles par les pouvoirs en place.
Pambazuka news milite pour sortir l’Afrique du joug colonialiste et de la domination des mafias de la françafrique. Les articles en trois (03) langues différentes est une opportunité unique que seuls des médias « commerciaux » possèdent. Ceci est un atout considérable car des milliers de lecteurs à travers le continent africain arrivent à saisir le sens véritable des actions posées par leurs gouvernants. Il convient de préciser que le journal Pambazuka news donne la possibilité à des mouvements sociaux, ONG, associations, artistes militants et activistes des droits de l’Homme qui sont boycottés par les grands médias de vulgariser leurs différentes actions ou activités menées dans le sens du véritable développement de l’Afrique. Il constitue une tribune où tous les articles provenants des quatre coins du continent sont publiés sans distinction aucune. Quitte aux acteurs et militants du continent d’en profiter et de faire valoir notre droit et de demander des comptes aux avides du pouvoir.
La révolution au Maghreb et dans le monde arabe a montré que seul le peuple peut choisir son dirigeant ; et ce pouvoir est inaliénable. Mais, pour que ce peuple arrive à montrer sa détermination dans le choix de son dirigeant, il faut qu’il soit suffisamment informé, éduqué et formé pour revendiquer ses droits. Le grand défi est d’arriver à concurrencer les médias mainstream qui passent à longueur de journée des télénovelas pour endormir le peuple ou encore qui font la propagande des dirigeants mafieux. Ce défi peut être relevé avec beaucoup d’abnégation et de travail de la part de militants du monde. Heureusement, les médias alternatifs constituent un moyen de diffusion d’informations, riches et vraies, sans discrimination, ceci pour impulser le développement du continent noir. Les messages véhiculés par ces médias sont différents, voire s’opposent à ceux des médias mainstream. Cette tendance doit être maintenue car c’est là que réside la force des médias alternatifs. L’uruguayo-vénézuélien Aram Ahoronian, un des fondateurs de teleSUR, met en garde contre les dangers qui guettent les médias alternatifs en disant : « il ne sert à rien d’avoir de nouveaux médias, de nouvelles télés, si nous n’avons pas de nouveaux contenus, si nous continuons à copier les formes dominantes. Il ne sert à rien d’avoir de nouveaux médias si nous ne croyons pas à la nécessité de nous voir avec nos propres yeux.
Parce que lancer des médias nouveaux pour répéter le message de l’ennemi, c’est être complice de l’ennemi ». D’où la nécessité d’avoir un forum social mondial des médias libres pour vulgariser les actions et consolider les acquis de ces médias. L’importance de ce forum réside dans la mobilisation qui sera autour de l’évènement et à chaque édition suscitera le partage d’expériences et des échanges d’idées qui permettront à chaque structure d’agir localement et de développer d’autres initiatives d’information. Les informations données et les messages passés doivent être ceux correspondant à chaque milieu et qui doivent agir véritablement sur les actions des communautés concernées. Penser globalement et agir localement, tel doit être le leitmotiv des médias alternatifs. L’avenir de l’Afrique en dépend.
Source original : http://cadtm.org/Les-medias-alternatifs-moyen-de
Bernard Dodji Bokodjin, Sociologue, membre d’Attac Togo / CADTM

J'ai Un Doute Sur La Dette Publique (j'aiundoute.com)

 

La science moderne est-elle toujours science (Les moutons enragés)

 


Titre initial :
La science moderne est-elle toujours science ? Biologistes de la biotechnologie, corruption et patentes OGM… Cours après moi que je t’attrape…
Le chercheur qui a publié l’étude monumentale qui lie les OGM de Monsanto et son herbicide RoundUp au développement de tumeurs et de mort précoce tire maintenant la sonnette d’alarme sur le nombre grandissant de scientifiques des entreprises qui ne sont pas juste “trop proches” de Monsanto et de ses cultures à moissonner les bénéfices, mais beaucoup d’entre eux possèdent ou recherchent à établir leurs propres patentes OGM.
Ces patentes leur permettent bien entendu de se remplir les poches. D’autres scientifiques des entreprises sont (ou étaient à un moment donné de leur carrière) sur la liste des employés de Monsanto, ceci incluant l’ancien chef exécutif de Monsanto devenu depuis adjoint commissaire à l’alimentation pour la Food and Drug Administration US (FDA): Michael Taylor.
Le Dr. Gilles Séralini, un scientifique français qui a été sous le feu nourri de Monsanto et de scientifiques pro-OGM, est responsable pour ce qui est sûrement le plus grand éveil concernant les dangers des produits alimentaires OGM de Monsanto, qui ait jamais existé. Non seulement le public a commencé a reconnaître plus avant l’existence du danger représenté par les OGM, grâce à son étude, mais un bon nombre de pays comme la Russie et d’autres ont effectivement arrêté les importations de maïs génétiquement modifiés à cause des préoccupations du public pour sa santé.
Ceci, bien sûr, a totalement énervé les scientifiques d’entreprises financés par Monsanto, qui ont littéralement “lâchés les loups” sur le Dr. Séralini. Même Monsanto a publié un communiqué, disant que l’étude sur la vie entière des rats n’était pas suffisante pour émettre des préoccupations substantiées pour la santé. L’entreprise elle-même, de manière surprenante, avait effectué une étude d’essai sur une période de seulement 90 jours pour ses OGM avant de les larguer sur le public.
Des preuves préalables et peer-reviewed mettant en évidence les dangers des OGM ont été ignorées par des “scientifiques”
Il est très important de se souvenir que le travail de Séralini est peut-être le plus populaire dans les médias, mais il ne constitue pas la seule recherche liant les OGM et le RoundUp à de sérieux troubles de la santé. Monsanto et ses garde-chiourmes n’ont pas mentionné cette vérité, spécifiquement le fait que le RoundUp de Monsanto a été associé avec 29 effets négatifs pour la santé d’après des recherches qui ont été validées par le système de peer-review et publié sur PubMed. Ces conditions négatives pour la santé n’ont rien de mineur. Les effets sur la santé du RoundUp incluent:
Cancer
Parkinson’s
Endommagement de l’ADN
Baisse de la testostérone
Dégâts hépatiques (foie)
Stérilité
Maladies endocriniennes (hormonales)
Ceci représente de sérieux désordres physiques résultant de cet herbicide RoundUp qui est utilisé sur les cultures par les fermiers du monde entier, avant que ces cultures ne se retrouvent dans nos assiettes. En fait, une utilisation accrue de la substance est maintenant à l’ordre du jour, grâce à l’inefficacité des cultures OGM qui sont maintenant mangées par des super-insectes mutants qui ont développés une résistance aux pesticides OGM Monsanto intégrés dans les plantes.. Les cultures noyées dans de RoundUp finissent éventuellement dans nos assiettes dans le monde entier.
Mais peu de scientifiques dans le monde osent parler de ces dangers à cause de l’influence politique énorme et tentaculaire que Monsanto et les autres entreprises de la biotechnologie possèdent sur les nations du monde. Nous savons depuis les fameux câbles de Wikileaks en 2007 que non seulement la plupart voire tous les ambassadeurs US émargent chez Monsanto, mais également que des figures politiques connues américaines ont menacé des nations qui s’opposent à Monsanto de “guerres économiques et commerciales proches de guerres réelles”. Une menace qui a apeurée beaucoup de nations qui ne veulent pas prendre le risque de représailles massives de la part des Etats-Unis.
Maintenant en tout ça, l’attention est montée de plusieurs crans pour les consommateurs du monde entier et ceux-ci se dressent. Une attitude de rébellion que les nations du monde ne peuvent plus ignorer, ni non plus les scientifiques corrompus des entreprises ne peuvent dissiper l’affaire avec la science poubelle habituelle pour laquelle ils sont grassement payés.

Pour lire l’article original en anglais, cliquer ICI

Auteur : Anthony Gucciardi?
Source : resistance71.wordpress.com
Article relayé par : jacques

Cela porte un nom: ploutocratie (Les moutons enragés)

 

L’interventionnisme sert à enrichir les riches et appauvrir les pauvres; le non-interventionnisme sert à enrichir les riches et appauvrir les pauvres.
Par Myret Zaki, le 28 octobre 2012

Face à l’interventionnisme sans précédent des Etats pour sauver un secteur financier en échec depuis 2008, d’aucuns ont cédé à la tentation facile d’une critique libérale qui a identifié son unique coupable: l’Etat. Ainsi, l’étatisme serait le responsable de tous les maux actuels. Mais ces penseurs, hors de la réalité, ne voient que la partie du problème qui les arrange. Car la critique libérale de l’interventionnisme échoue totalement à expliquer le non-interventionnisme obstiné par lequel, l’autre moitié du temps, ce même Etat faillit entièrement dans la régulation et l’imposition de sanctions un tant soi peu opérantes contre les abus du système financier.
J’ai écrit ici en août dernier que le capitalisme de marché n’a jamais existé, car il n’existe qu’à temps partiel: uniquement quand ses promoteurs, l’élite de la finance, en retirent d’énormes profits. Et qu’il cesse d’exister quand ces derniers en retirent des pertes. Le capitalisme libéral s’avère donc aussi utopique que le communisme sous l’URSS.

Un «libre marché» subventionné

Aux Etats-Unis, lorsque la période est à l’euphorie boursière, le système se fait ultra-libéral et dérégulateur pour permettre aux acteurs des marchés de maximiser leurs gains, libres de toute contrainte réglementaire. L’Etat et les autorités de surveillance démissionnent, les standards de l’éthique s’effondrent, comme ce fut le cas aux Etats-Unis avant 2000 (crise des valeurs technologiques), avant 2002 (scandales comptables) et avant 2008 (crise des subprimes). Aux Etats-Unis, quelque 250 lois et réglementations fédérales et étatiques favorisant la protection de l’épargne ont ainsi été démantelées depuis les années 1980 à la demande des banques, ouvrant l’ère du crédit prédateur qui a mené à la crise des subprimes.
Mais lorsque la période est au krach boursier, la finance sollicite l’interventionnisme maximal de l’Etat et des banques centrales, sommés de subventionner les chantres du non-interventionnisme. Le système se fait étatiste au plus haut degré pour protéger les acteurs du «libre marché» de toute perte ou sanction, alors qu’ils ont échoué. Ainsi, quand l’Etat intervient, c’est pour enrichir les riches, et quand il s’abstient d’intervenir, c’est aussi pour enrichir les riches. Le système s’autorise à être ultra libéral à la hausse et hyper interventionniste à la baisse, opérant dans les deux cas une redistribution dans un seul sens: de la base vers le haut. Il ne s’agit donc pas d’être pour ou contre l’interventionnisme étatique, mais contre le mélange prédateur des deux, savamment organisé pour n’agir que dans l’intérêt du secteur financier. Un interventionnisme qui agirait pour sauver à la fois les banques et les plus démunis de la société serait plus défendable que le présent système. Un non-interventionnisme qui laisserait les banques faillir, et priverait aussi de protection les moins favorisés, serait plus défendable que le présent système.
Mais le système actuel, où l’élite gagne à tous les coups, porte un nom. Et ce n’est pas l’étatisme. C’est la ploutocratie (gouvernement par la classe des riches). Les Etats-Unis, modèle dominant de notre ère, ne sont pas une démocratie, mais une ploutocratie. Nous vivons en ploutocratie. Francis Fukuyama, auteur de La fin de l’histoire, a récemment écrit plusieurs essais sur la ploutocratie américaine. D’après le magazine The American Interest, les Etats-Unis, qui étaient une ploutocratie industrielle en 1890-1920, sont devenus une ploutocratie financière dès les années 1990. L’élite de la finance, lobby désormais plus puissant que celui de la défense, sponsorise aujourd’hui l’Etat afin qu’il serve ses intérêts. C’est ainsi qu’aucun dirigeant financier n’a eu à répondre des abus sans précédent de la spéculation sur les subprimes, alors que 50 millions d’Américains sont à la soupe populaire. Les amendes payées par Wall Street représentent moins de 5% des profits engrangés durant la bulle. Et des scandales outranciers comme les manipulations du taux LIBOR resteront probablement impunis. A chaque euphorie, le non-interventionnisme de l’Etat aboutit à surenrichir les élites financières (25 gérants de hedge funds ont gagné, sur la seule année 2006, autant que le PIB de l’Islande), et à chaque crise l’interventionnisme appauvrit les pauvres: entre 1970 et 2008, le revenu de 0,1% des plus riches a progressé de 385%, tandis que le revenu de 90% de la population n’a pas bougé. L’impunité fait partie de la ploutocratie, tout comme le non-interventionnisme, dans la mesure où c’est un non-interventionnisme acheté.
Source: bilan.ch

Les propositions du SNJ en réponse au rapport parlementaire sur les aides à la presse (Acrimed)

 

le 29 novembre 2012
Nous publions ci-dessous une lettre ouverte du Syndicat national des journalistes (SNJ/Union syndicale Solidaires), adressée au député Michel Françaix, en réponse à son rapport sur les aides à la presse [1]. (Acrimed)
Dans l’introduction de votre rapport pour avis dans le cadre du projet de loi de finances 2013, Monsieur le Député, vous appelez de vos vœux "une action volontariste pour réformer le système d’aides à la presse" qui correspond à "un effort annuel d’environ 1,2 milliard d’euros". A la base de ce souhait, la prise en compte de "ses dysfonctionnements et de ses contradictions" et le constat "d’une situation plus alarmante que jamais" en l’absence de modèle économique de substitution fiable.
Comment est-il possible que l’utilisation de ces ressources publiques favorise un objectif inverse à leur but ?
"Combien le contribuable aura-t-il dû débourser pour retarder la mort de France-Soir ? Combien aura-t-il versé au groupe Hersant Média, aujourd’hui au-dessus du gouffre ?" écrivez-vous. Vous auriez pu ajouter à cette liste la version papier de La Tribune, certains des hebdomadaires du groupe Ebra supprimés l’an dernier, et d’autres exemples encore. Il faut, poursuivez-vous, remettre à plat l’intervention de l’Etat en faveur de la presse. Les aides à la distribution : "Peut-on raisonnablement continuer à consacrer de tels montants pour aider simultanément le transport postal, le portage, et la vente au numéro, trois modes de distribution qui se concurrencent, pour constater in fine que la diffusion de la presse dans son ensemble ne cesse de reculer ? Une réflexion s’impose sur ce que peut être une bonne combinatoire entre portage, postage et vente au numéro, en fonction du type de presse, mais aussi de la zone géographique concernés, et sur la manière la plus intelligente de répartir l’aide publique en fonction de ce qui en ressort."
Les aides au pluralisme : Vous insistez sur "l’indispensable ciblage de l’effort financier de l’Etat sur les titres de presse citoyenne", en leur appliquant à eux seuls un taux super réduit de TVA à 2,1%.

Les transparences et les contrôles nécessaires.

Les dysfonctionnements et les contradictions des aides à la presse, le SNJ, première organisation de la profession, les met en exergue depuis longtemps. Et il a, à de nombreuses reprises ces dernières années, interpellé les pouvoirs publics à ce sujet. Mais peut-être ne parlons-nous pas tout à fait de la même chose.
En effet, Monsieur le Député, nous pensons qu’il n’est pas acceptable que des grands groupes de presse dits "citoyens" (GHM, mais aussi Ebra, Sud-Ouest, La Montagne, Ouest-France ou encore La Voix du Nord) bénéficient d’aides de l’Etat conséquentes alors même qu’ils mettent à mal le pluralisme en supprimant des titres, des éditions, en fermant des agences, en mutualisant à tout-va, en diminuant les effectifs dans les rédactions tout en s’attaquant au statut des journalistes (récemment encore à travers la tentative de contestation des clauses de cession) ou en se désengageant des négociations de branches. Quid aujourd’hui par exemple de Sud-Ouest qui veut engager un vaste plan de restructuration avec 180 suppressions d’emploi à la clé, des fermetures possibles d’agences à Angoulême, Auch ou à Pau ? Que fait l’Etat, d’une manière plus large, pour contrer ce démantèlement territorial ? Les suppressions de titres ou d’éditions entraînent, on le sait, à chaque fois, des pertes objectives de lecteurs, désorientés par l’uniformisation de l’information qui en résulte : la presse régionale, qui repose d’abord sur la proximité avec son lectorat, voit son rôle de lien social et de vecteur du débat démocratique amoindri.
Oui, nous pensons qu’il n’est pas acceptable que les aides publiques soient détournées de leur objectif initial pour supprimer des emplois et faire du dumping social. Nous jugeons qu’il est incohérent que, d’un côté, l’Etat verse près de 4 millions d’euros à un syndicat patronal, le Syndicat de la presse quotidienne nationale, pour un projet de centre d’impression numérique en Corse et que, de l’autre, il aide à hauteur de près de 4 millions d’euros la société Newsprint de Monsieur Riccobono pour développer des imprimeries de labeur. Face à cette situation, il existe plusieurs possibilités très concrètes d’amélioration importante. Vous citez la reconnaissance légale de l’indépendance des rédactions. Cette reconnaissance constitue l’une des demandes récurrentes du SNJ. Et nous pensons, en effet, que le fait d’associer les journalistes aux choix éditoriaux est de nature à garantir la qualité et le pluralisme de l’information.
Vous estimez que "le respect d’un code de déontologie pourrait être une condition au bénéfice des aides de l’Etat". Sur cet aspect aussi, le SNJ est en première ligne. Il a actualisé sa charte d’éthique professionnelle en 2011 et a lancé un appel en octobre dernier pour la création d’une instance de déontologie, adossée à la commission de la carte. Vous saluez "la mise en place d’incitation, sous forme de bonifications, aux entreprises de presse ayant engagé des efforts particuliers (...) en matière de responsabilité sociale, de développement de la formation". Nous souhaitons, nous aussi, que les aides à la presse fassent l’objet d’une contractualisation et d’une transparence totale.
Mais, pour défendre le pluralisme de l’information, clé de voûte de la démocratie, nous voulons que ces aides s’inscrivent à l’intérieur d’un pacte social, véritablement contraignant pour les éditeurs.
Nous souhaitons :
- que leur attribution soit assujettie à un réel souci de préservation des emplois (le nombre de cartes de journalistes est en diminution) et de maintien de la diversité des titres ;
- que cette attribution prenne en compte les conditions de travail des salariés en termes de gestion des compétences et de formation (l’accompagnement numérique que vous évoquez, par exemple, passe à notre avis par des équipes ayant reçu de réelles formations, gages de qualité de l’information), de lutte contre la précarité (l’absence de tarifs de rémunération à la pige pèse de manière forte sur les plus fragiles d’entre nous), d’égalité hommes/femmes, plus largement de respect du droit du travail, des conventions collectives et du dialogue social à l’intérieur de l’entreprise ;
- et enfin que cette attribution soit conditionnée à un engagement loyal des employeurs et de leurs organisations au sein des structures paritaires de la profession. A cette fin, nous souhaitons qu’un bonus-malus social soit instauré, basé sur des critères objectifs, qui permette de sanctionner, positivement ou négativement, l’attitude des employeurs. Et nous demandons, évidemment, à être partie prenante à ce dispositif.
C’est à ces conditions, et à ces conditions seulement, Monsieur le Député, que les aides à la presse retrouveront toute leur raison d’être et toute leur signification.
Anthony Bellanger (Premier secrétaire général)

Notes

[1] Les communiqués n’engagent que leurs auteurs. Nous les publions chaque fois que, selon nous, ils contribuent à l’information et au débat sur la question des médias.

Lu, vu, entendu : « Titres et pitres » (Acrimed)

par Blaise Magnin, Henri Maler, le 28 novembre 2012

Titrailles à sens unique et pitreries en tous genres.
I. Titrailles
Une compétition de longue date sur l’Islam et l’immigration. La vainqueur, toutes catégories et hors catégorie est, pour l’instant L’Express pour un titre qui suggère que le coût de l’immigration est exorbitant alors que les pages intérieures expliquent à peu près le contraire.

1. Le Parisien omnisport
Le quotidien du groupe Amaury, grand propriétaire d’épreuves sportives comme le Tour de France, s’est lancé dans la compétition du meilleur titreur de la presse nationale. Comment procéder ? Annoncer en « Une » un dossier plus ou moins équilibré par une question provocante. Problème, ces « provocations » à sens unique reproduisent les questions que soulève la droite parlementaire, voire l’extrême droite, et les rengaines angoissantes qu’elles propagent.
- Le 16 septembre, quelques jours après la rentrée, les retraités et leurs vacances perpétuelles sont dans le collimateur du Parisien. Le quotidien se demande si on peut les considérer comme « des privilégiés ». Comme la Cour des comptes semble l’affirmer, cette « classe d’âge », bien que profitant d’un niveau de vie « ayant désormais dépassé celui des actifs », bénéficie d’avantages fiscaux importants. Les ex-smicards et chômeurs de longue durée touchant le minimum vieillesse seront ravis de l’apprendre !

- Le 25 octobre, c’est sur « une bombe contenue dans le rapport Gallois » que titre Le Parisien : la fin des 35 heures. Une bombe pas très originale cependant, puisque la menace de son explosion imminente, sinon nécessaire, est inlassablement brandie par tout ce que l’élite politico-médiatique compte de modernisateurs intrépides depuis l’entrée en vigueur de la mesure, entre 1998 et 2000.

- Le 9 novembre, ce sont toujours des salariés qui sont à la « Une ». Plus précisément, des salariés de Bricorama… Anticipant sans doute les baisses de salaires, et la hausse du temps de travail qu’on allait bientôt leur promettre, ils réclament devant une permanence de FO qui s’oppose à la mesure, de « pouvoir travailler le dimanche ». Pour l’avenir, le mouvement social sera ravi d’apprendre que lorsque le salariat se mobilise, Le Parisien relaie en « Une » toutes ses revendications…












- Le 14 novembre, c’est l’écologie austère et punitive qui est implicitement visée. Non seulement son puritanisme nous prive d’une belle chasse au trésor et des joies de la fracturation hydraulique, mais elle tenterait de nous interdire de jouir des montagnes d’euros qui giseraient sous nos pieds. Sans compter que, pour paraphraser un ancien président de la République, dotés de réserves de gaz conséquentes, nous pourrions ne plus avoir besoin d’idées… Ce qui, au vu des quelques « Unes » qui suivent et précèdent, ne changerait pas grand-chose pour le Parisien !

- Le 15 novembre, ce sont à nouveau les salariés qui sont sur la sellette. Ou plutôt leurs emplois, puisqu’il s’agirait, pour les conserver, non seulement de « revoir nos salaires à la baisse », mais aussi de négocier le « temps de travail » et la « mobilité » à la hausse. Ces « transactions risquent de se multiplier dans les entreprises » ? En tout cas, les lecteurs du Parisien, impeccable dans sa mission « pédagogique », se seront au moins habitués à l’idée…

2. Le Monde de l’angoisse
À la mi-septembre, le gouvernement japonais a pris la décision d’arrêter progressivement la production d’électricité d’origine nucléaire, en partie à la suite d’une mobilisation importante et continue de la population contre cette industrie. Pourtant, lorsque dans son édition du 17 septembre Le Monde se penche sur cette annonce, c’est pour titrer : « L’arrêt du nucléaire au Japon suscite l’inquiétude » ! Même s’il s’agit de décrire ensuite – et visiblement à contrecœur – une réalité un tantinet plus contrastée…
On apprend en effet très vite que parmi les réactions à la décision gouvernementale, nombreuses sont celles « fondées sur des inquiétudes économiques » d’« autorités locales [craignant] de perdre des emplois, des subventions d’Etat et des revenus fiscaux ». Rien de bien surprenant pour qui sait la manne que peut représenter pour une commune, comme c’est le cas en France, la présence d’une centrale nucléaire. Pas très étonnantes non plus, les préoccupations d’« Hiromasa Yonekura, président du Keidanren – principale organisation patronale , dépendant grandement des subsides des compagnies d’électricité ». Plus intéressante en revanche, la rencontre entre le porte-parole du gouvernement japonais et les ambassadeurs britannique et français, inquiets, eux-aussi, « de l’avenir du combustible japonais retraité dans leurs deux pays », ou pour le dire plus crûment, de voir leurs champions nationaux perdre des contrats. Autant d’inquiétudes qui reposent donc sur des intérêts économiques bien compris et délimités.
Car, du côté de la population, il en va visiblement tout autrement, ce qui n’est d’ailleurs pas sans surprendre Philippe Mesmer, correspondant du Monde à Tokyo… Il présente ainsi la décision d’arrêter progressivement le nucléaire comme un « recul » du gouvernement japonais qui avait annoncé avant Fukushima vouloir, au contraire, augmenter la part du nucléaire dans la production d’électricité [1]. Et Philippe Mesmer de se demander : « pourquoi ce recul ? ». Après tout, l’explosion de trois bâtiments réacteurs n’a contaminé quelques centaines de kilomètres carrés de terres cultivables et de forêts, et n’a conduit à évacuer définitivement que quelques dizaines de milliers de personnes… Si, le gouvernement « recule », c’est donc « pour satisfaire une population inquiète à l’approche d’un scrutin législatif ».
On apprend donc, dans le dernier tiers de l’article, que cette perspective d’un arrêt du nucléaire ne suscite pas que « l’inquiétude » au Japon… Loin de là, puisqu’elle semble bien au contraire satisfaire les « attentes d’une opinion majoritairement hostile au nucléaire depuis Fukushima et pour laquelle le risque d’un nouvel accident semble plus important que l’impact économique d’une sortie du nucléaire ». Et il est vrai, qu’y a-t-il de plus important pour un pays que la bonne santé de son économie ? Visiblement, la population japonaise fait primer sa propre santé…
Non seulement Philippe Mesmer trompe le lectorat avec un titre orienté qui ne reflète que la part qui l’arrange de la réalité qu’il décrit, mais il se permet de mettre implicitement en doute la rationalité d’un peuple qui, après avoir subi une catastrophe effroyable, et s’être mobilisé obstinément, obtient satisfaction de son gouvernement contre des intérêts économiques puissants… Ou comment utiliser la titraille pour faire valoir ses propres inclinations.
II. Pitreries
1. Editostar de Téléstar
Dans le Téléstar du 13 au 19 octobre 2012, Catherine Rambert signe un éditorial d’anthologie, tout en nuances et en concision. En quelques lignes seulement, sans aucun chiffre et sans aucune source, tout y passe de la complainte du contribuable énervé contre le service public : dénonciation de l’inertie et de l’archaïsme, des effectifs pléthoriques et des gaspillages, de la couardise des dirigeants qui renoncent à réformer – avec au passage une pique sexiste contre le président de la République. En l’occurrence, la diatribe vise le secteur de l’audiovisuel, mais gageons que si on le lui demandait, Catherine Lambert pourrait écrire mot pour mot le même texte sur n’importe quelle administration, institution, ou organisation publique ou para-publique… C’est tout l’avantage de la langue automatique des éditorialistes que de les autoriser à parler de tout sans rien en connaître !
« Payez, payez braves gens »
« Comme ils sont incapables de réformer la télé et la radio publiques, nos braves patrons de chaînes, aussi courageux que François Hollande déguerpissant devant Ségolène Royal à l’Onu, ont préféré augmenter la redevance plutôt que de s’attaquer , au hasard, à la réforme de France 3, aux surreffectifs dans les médias publics et autres gabegies que l’auteur de ces lignes vous épargne car ça va vous énerver. »
Rappelons simplement que Téléstar a reçu 4 790 124 euros d’aide à la presse en 2011.
2. Du yaourt entre les oreilles ?
Dans une dépêche de l’AFP du 10 novembre, reprise entre autres par Le Monde le 11 novembre, il est fait référence à une localité prétendument nommée Khan Yogourts. Nul besoin d’être un arabisant distingué pour s’apercevoir que ce toponyme sonne étrangement… Un bref coup d’œil sur une carte montre d’ailleurs que cette localité n’existe pas, et qu’il s’agit sans doute de Khan Younes. Pari (stupide) ou plaisanterie (de mauvais goût) de l’agencier ? Le plus consternant n’est pas dans la réponse à cette question, mais dans le fait que des rédacteurs de plusieurs titres aient pu reprendre cette « information » sans se rendre compte de la supercherie, et la publier telle quelle…
"C’est le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche nationaliste) qui a revendiqué l’attaque contre la patrouille israélienne, affirmant qu’elle avait eu lieu à 16 h 55, heure locale. Des tirs d’artillerie ont par ailleurs blessé cinq Palestiniens à l’est de Khan Yogourts , dans le sud de la bande de Gaza"

Notes

[1] Une « avancée », après Fukushima, aurait consisté à annoncer le passage au tout nucléaire ?!

Le Parti Pirate a une idée pour l’UMP : supprimer le statut de président (Le journal du siècle)


Qui est le chef du Parti Pirate ? Réponse : personne. Pour éviter les querelles d’egos, comme celles qui font rage actuellement à l’UMP, cette mouvance politique issue de l’internet s’est dotée d’une nouvelle organisation qui supprime, tout simplement, la fonction de président de parti.
« Nous sommes pour la transparence. Nous voulons abolir les barrières entre la direction du parti, les adhérents et les citoyens. Nous voulons plus de démocratie. », explique Yohan Aglae, alias MindHack, porte-parole du Parti Pirate.

La « démocratie liquide »

Tout ça, c’est bien joli, mais comment ça fonctionne concrètement ?
S’il n’y a pas de président, il y a tout de même une instance de direction, le Bureau national, chargé d’exécuter les décisions émanant de la base. Sans doute pour éviter toute prise de pouvoir à la hussarde, toutes les fonctions sont doublonnées : il y a deux secrétaires nationaux, deux trésoriers, deux délégués à la Vie interne, deux porte-paroles et deux secrétaires de la Coordination Nationale. Cette dernière regroupe les différents coordinateurs des sections locales et internes, qui sont censés piloter l’organisation du parti au jour le jour.
Parallèlement, le Parti Pirate mise, comme ses homologues européens, sur les outils informatiques pour susciter le débat d’idées et faire avancer le programme. Les nouvelles idées naissent sur le chat IRC et dans les forums, puis sont débattues au travers de Mumble, un logiciel open source de voix sur IP, similaire à Skype.
Les propositions qui en résultent sont alors soumis au vote des adhérents au travers du logiciel Liquid Feedback. Cette plateforme est au centre de ce que les pirates appellent la « démocratie liquide ». Pour chaque proposition, un adhérent peut voter directement ou transférer son vote à un autre adhérent, parce qu’il estime qu’il est plus compétent sur cette question. La représentativité se fait donc de manière ad hoc et mouvante. « C’est une forme de démocratie à la fois directe et indirecte », souligne Yohan Aglae.

Un programme généraliste

Reste à voir si cette façon de faire de la politique va réellement intéresser les français. Le parti nourrit beaucoup d’espoir dans les prochaines échéances électorales, notamment pour les législatives partielles du 9 et 16 décembre, où il présente un candidat pour la 1ère circonscription du Val-de-Marne. Quant au nombre d’adhérents, il est passé de 200 à fin 2011 à 948 à ce jour.
« C’est beaucoup moins que dans d’autres pays européens, mais nous percevons un réel engouement pour notre parti actuellement. Nous sommes très confiants », ajoute le porte-parole.
Par ailleurs, pour attirer davantage de personnes, le Parti Pirate cherche à développer un programme généraliste qui aborde tous les sujets de notre société, et pas seulement les thèmes relatifs au numérique.
Sources : 01net / Le Journal du Siècle

A Lyon, le futur stade plombe les finances publiques (Basta !)

Projets inutiles

Par Sophie Chapelle (30 novembre 2012)

Le nouveau stade de l’Olympique lyonnais (OL) pourrait plomber les finances du département du Rhône. Michel Mercier, le président du conseil général, et ancien Garde des Sceaux du gouvernement Fillon, souhaite que soit votée lors de la séance du 30 novembre une garantie d’emprunt de 40 millions d’euros à la Foncière du Montout, filiale de l’OL Groupe. Cette garantie doit assurer le financement du projet de stade, baptisé OL Land.
Ce chantier pharaonique (lire notre enquête) devait initialement être financé sur fonds entièrement privés. Mais incapable de boucler son plan de financement, l’OL Groupe table aujourd’hui sur 200 millions d’euros d’emprunts bancaires, 120 millions d’euros de fonds propres et... 80 millions d’émission obligataire dont la moitié seraient garantis par le Conseil général.
« Dans la situation financière du Conseil Général fragilisé sur le plan financier par ses emprunts toxiques, c’est une décision irresponsable », jugent dans un communiqué les élus d’Europe écologie - Les verts (EELV). Ils appellent les conseillers généraux à voter contre cette proposition. «  On apprend qu’il y a eu un deal entre Michel Mercier et Gérard Collomb (le maire PS de Lyon, ndlr) qui aurait offert de financer le musée des Confluences en échange de l’implication du conseil général dans l’OL Land, commente l’élu écologiste Etienne Tête dans un entretien au journal 20 minutes. C’est une pratique inqualifiable. Et cela montre que ce dossier est dans une vraie difficulté financière ». Près de 170 millions d’euros d’investissement publics ont déjà été consentis pour les abords immédiats du futur stade (tramway, parking, échangeur routier, etc.).
Derrière ce projet, on retrouve Vinci (comme à Notre-Dame-des-Landes), sélectionné pour construire le grand stade. Le géant du BTP promet d’investir 100 millions d’euros en fonds propres dans la Foncière du Montout mais n’a toujours pas versé un centime. « Incapables de boucler le financement de leur projet auprès des banques (qu’ils nous disent pourtant financé à 100% par le privé) et de garantir la caution sur leurs propres deniers, ils font encore et encore appel aux finances publiques » dénonce le collectif Les Gones pour Gerland. Les opposants à « l’OL Land » ont déjà fait savoir que la délibération votée, ils déposeraient dans la foulée un recours devant le tribunal administratif de Lyon. Plusieurs autres recours judiciaires pèsent encore sur le projet. La prochaine séance du Conseil général du Rhône, ce 30 novembre, risque d’être tendue.

Recherche colis radioactif égaré dans le Gard (Basta!)

Sûreté nucléaire

Par Agnès Rousseaux (30 novembre 2012)

Un colis radioactif, perdu à Nîmes le 19 novembre, est activement recherché par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Cette caisse métallique, d’une vingtaine de centimètres, contient une source radioactive liquide de fluor 18, d’une activité d’environ 20 milliards de becquerels [1]. Expédiée par l’entreprise de biotechnologies CIS BIO International, filiale du groupe belge IBA, elle était destinée au Centre hospitalier de Nîmes pour des examens médicaux. Selon la préfecture, le colis est tombé du camion de livraison, au niveau d’un rond-point. « La société de transport n’a pas respecté les règles d’arrimage du colis et n’a pas utilisé les sangles nécessaires », a conclu l’enquête de l’ASN.
La fiole de fluor aurait aujourd’hui perdu l’essentiel de sa radioactivité [2]. Mais le jour où elle a été égarée, elle « présentait des risques radiologiques importants pour toute personne se trouvant à proximité, en particulier si la source était sortie de son colis et manipulée », prévient l’ASN. Qui invite toute personne qui l’apercevrait à contacter les pompiers... Après 10 jours de recherche infructueuse, l’événement vient d’être reclassé par l’ASN au niveau 2 de l’échelle INES (évaluant la gravité des évènements nucléaires et radiologiques de 0 à 7). Celle-ci estime que le non-respect de règles élémentaires de transport « est révélateur d’un défaut de culture de sûreté ». « Notre mission est de protéger, améliorer et sauver des vies », clame le groupe IBA. Pas vraiment réussi sur ce coup-là...

Notes

[1] Soit 500 fois la dose injectée lors d’une scintigraphie thyroïdienne, par exemple, qui est d’environ 40 mégabecquerels pour un patient.
[2] « La période de cet élément radioactif est de 1 heure et 50 minutes, ce qui signifie qu’il perd naturellement la moitié de sa radioactivité toutes les 110 minutes », précise l’ASN.

Il n'a jamais été question de la fin du monde ! (MediaBeNews)

un peu de détente !




 

L’économiste Pierre Larrouturou propose un New Deal à la française (Blogapares)

Apparemment , chers lecteurs, Pierre Larrouturou a un discours qui gêne. Bien sûr, on l'invite à l'antenne, mais ...
Ecoutez comme le journaliste essaie d'empêcher ou de détourner les propos critiques sur la politique de NS. Ecoutez aussi la façon de douter des solutions proposées.

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Pierre Larrouturou : quinze propositions contre... par FranceInfo

La crise sociale aux États-Unis (MediaBeNews)

Publié le 28/11/2012

 
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Tandis que le président Obama et le Congrès s’apprêtent à retrancher des billions de dollars des programmes sociaux qui empêchent qu’un vaste nombre de personnes ne sombre dans le dénuement le plus complet, la faim et la pauvreté aux États-Unis atteignent des sommets jamais vus depuis des décennies.
Les chiffres sont renversants.
Le nombre d’Américains qui reçoit des coupons alimentaires, soit 47,1 millions, a atteint un nouveau record en août de cette année, selon les plus récentes statistiques du département de l’Agriculture. Ce nombre a augmenté d’un million par rapport à l’année dernière et de plus de 50 % depuis octobre 2008, lorsque la statistique s’établissait à 30 millions. À Washington D.C., la capitale du pays, et dans l’État du Mississippi, plus du cinquième des résidents reçoivent maintenant des coupons alimentaires.
Une personne qui bénéficie des coupons alimentaires reçoit en moyenne l’équivalent de 130 $ par mois, ou environ 4,33 $ par jour, soit moins que le prix d’un café dispendieux dans le bas Manhattan. Néanmoins, un projet de loi qui est maintenant débattu au Sénat américain priverait ce programme de milliards de dollars sur 10 ans, ce qui précipiterait un nombre incalculable d’enfants, de personnes âgées et de malades dans la pauvreté. Quelque 50 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire aux États-Unis, par rapport à 36 millions en 2007 ; 17 millions de ceux qui ont faim sont des enfants.
Le taux de pauvreté officiel, qui sous-estime grandement le vrai niveau de dénuement social, a également atteint un nouveau record. Quelque 49,7 millions de gens vivent sous le seuil de la pauvreté aux États-Unis, ou 16,1 % de la population totale, selon les chiffres du bureau de recensement américain rendus publics en novembre. En 2006, 37,3 millions de personnes étaient pauvres et le taux de pauvreté officiel s’élevait à 12,5 %.
Le nouveau rapport a révisé ses statistiques de pauvreté en prenant en considération les effets des programmes gouvernementaux et du coût de la vie de chaque région. En particulier, le rapport a trouvé des taux extraordinaires de pauvreté dans les États où la vie coûte cher.
Avec la nouvelle mesure, la Californie a un taux de pauvreté de 23,5 pour cent, ce qui veut dire que près d’un habitant sur quatre de l’État le plus riche et le plus populeux du pays est pauvre. La Californie, où l’on trouve Hollywood et la Silicon Valley, ainsi que des ateliers de misère de textile et des camps d’ouvriers agricoles migrants, a un des plus hauts taux d’inégalité de revenu des États-Unis.
De plus, les données du bureau de recensement indiquent que le revenu médian des ménages aux États-Unis, ajusté après inflation, a chuté de 1,5 % comparé à l’année précédente. Ce revenu était de 8,1 % plus bas qu’en 2007 et 8,9 % plus bas qu’à son sommet de 1999. Le revenu de la famille typique américaine en 2011 a chuté pour la quatrième année consécutive et a atteint des niveaux jamais vus depuis 1995.
Les hauts niveaux de pauvreté et de misère sociale causés par la crise économique ont été exacerbés par les coupes constantes dans les programmes sociaux.
Les programmes anti-pauvreté du gouvernement ont maintenu 50 millions de personnes hors de la pauvreté. Sans ces programmes, le taux de pauvreté serait deux fois plus élevé, selon le Center on Budget and Policy Priorities. En 2011, selon le National Employment Law Project (NELP), l’assurance-chômage a aidé 26 millions de travailleurs et a porté 2,3 millions de personnes, incluant 600 000 enfants, au-dessus du seuil de pauvreté.
En 2010, environ deux tiers des gens comptés dans les statistiques de chômage du gouvernement recevaient des prestations de chômage. En 2011, cependant, ce chiffre a chuté à 54 %. Cette année, il a glissé à 45 %, selon George Wentworth, un haut responsable du NELP.
Maintenant, les prestations d’assurance-chômage prolongées, offertes en raison de la crise économique et de la croissance du chômage à long terme, devraient prendre fin le 31 décembre. À moins que le programme ne soit renouvelé, deux millions de personnes en seront exclues et les chômeurs de partout au pays ne recevront pas plus de 26 semaines de prestations de chômage après avoir été mis à pied.
Si le programme est laissé à l’abandon, selon Wentworth, cela voudrait dire que seulement un quart de ceux qui sont officiellement au chômage recevrait une quelconque forme d’allocation.
Pour les masses, les élections de 2012 se sont déroulées sans que leurs vrais inquiétudes et besoins soient mentionnés. L’establishment politique et médiatique aux États-Unis est indifférent à la dévastation sociale que leur système a produit et hostile à toutes mesures qui tenteraient d’y remédier.
Le mot « pauvreté » n’apparaît pratiquement jamais dans les discours et les commentaires du président Barack Obama, élu au plus haut poste, dans un pays où la moitié de la population est soit pauvre ou presque pauvre. L’administration Obama est le parfait exemple de l’inhumanité de l’aristocratie financière et de ses serviteurs politiques.
L’élection de novembre derrière eux, les démocrates et les républicains s’affairent maintenant à attaquer les programmes gouvernementaux et ce qui reste du « filet de sécurité » social. Pour de tels programmes, « il n’y a pas d’argent ». Au même moment, les partisans multimillionnaires des politiciens amassent les profits records et profitent des fortunes de la bourse de Wall Street.
Que la pauvreté abjecte et la misère doivent cohabiter avec la richesse la plus extravagante et la plus absurde est une réalité inévitable, tout à fait naturelle, pour les deux partenaires de la grande entreprise et tous les pourvoyeurs de sagesse politique aux États-Unis. La population, qui elle n’a jamais été consultée sur ces questions, bouillonne de colère, malgré la confusion qui peut subsister. La société américaine, sclérosée, injuste et inégale, se dirige tout droit vers des soulèvements sociaux.
André Damon
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Pour aller plus loin : (Archive du 6 novembre 2011.)
Selon le Bureau américain du recensement, un pourcentage élevé d’Américains vivent dans une extrême pauvreté jamais recensée auparavant. En 2010, on nous a dit que l’économie était en reprise, mais la vérité c’est que le nombre des « très pauvres » a grimpé à des hauteurs jamais vues auparavant. Si on revient aux chiffres de 1993 et 2009, le taux d’extrême pauvreté était d’un peu plus de 6 %, ce qui représentait la pire des statistiques jamais enregistrées. Seulement en 2010, le taux d’extrême pauvreté a atteint le seuil énorme de 6,7 %. Cela signifie qu’un Américain sur quinze est désormais considéré comme « très pauvre ». Pour de nombreuses personnes, tout cela apparaît très confus parce que leur sentiment les pousse à penser que les choses empirent, alors que les médias dominants continuent à dire que tout va bien. Espérons que cet article va aider les gens à réaliser que le sort des plus pauvres parmi les pauvres continue de se détériorer à travers les États-Unis. En outre, j’espère que cet article va inspirer le plus grand nombre à donner un coup de main à ceux qui sont vraiment dans le besoin. Ce soir, plus de 20 millions d’Américains vivent dans une extrême pauvreté. Ce nombre augmente un peu plus chaque jour. Les statistiques suivantes qui ont été mentionnés dans un article du Daily Mail devraient vraiment nous aider à réfléchir.
Environ 20,5 millions d’Américains, soit 6,7 % de la population américaine, constituent les plus pauvres parmi les pauvres, on les situe à 50 % ou moins du niveau de pauvreté officiel.
Ceux qui vivent dans une extrême pauvreté représentent près de la moitié des 46,2 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté. En 2010, l’extrême pauvreté correspondait à un revenu de 5570 $/an ou moins pour un particulier et 11 157 $/an pour une famille de quatre.
6,7 % est le taux le plus élevé depuis 35 ans que le Bureau de Recensement ait enregistré dans ses dossiers, surpassant les records précédents de 2009 et de 1993 qui étaient d’un peu plus de 6 %.
Malheureusement, les riches et les pauvres sont de plus en plus isolés sur le territoire. Dans certaines régions des États-Unis certains ne savent même pas que l’économie est en difficulté, et certaines autres régions ressemblent aux enfers du Tiers-Monde. Dans la plupart des villes américaines d’aujourd’hui, il y a les « bons quartiers » et il y a les « mauvais quartiers ». Selon un récent article de Bloomberg, les « très pauvres » sont de plus en plus refoulés dans ces quartiers « infects ».
Au moins 2,2 millions d’Américains de plus, soit un saut de 33 % depuis 2000, vivent dans des quartiers où le taux de pauvreté est de 40 % ou plus, selon une étude publiée aujourd’hui par l’Institution Brookings.
Naturellement, ils n’ont vraiment le choix. Ils ne peuvent pas se permettre de vivre là où la plupart d’entre nous résidons.
Aujourd’hui, il y a beaucoup d’Américains qui méprisent ouvertement les pauvres, alors que ce ne devrait jamais être le cas.
Nous devons respecter les pauvres et souhaiter de les voir atteindre une meilleure condition de vie. D’autant plus, qu’à la suite de quelques arrêts de travail imprévus, chacun de nous pourrait grossir les rangs des pauvres. La compassion est une vertu que nous devrions tous chercher à développer. Il faut considérer que moins nous aurons de pauvres et moins nous aurons de chômeurs, mieux notre économie se portera. Lorsque dans une nation un maximum d’individus travaillent et font des actes économiquement productifs, ils optimisent le niveau de la vraie richesse, qui permet à la nation de se développer. Mais actuellement, nous perdons une quantité massive de cette richesse.
Nous avons des dizaines de millions de personnes qui restent assis sur le divan de leur maison. Le reste de la population est contraint de les aider financièrement, au lieu de participer à l’effort de création économique. Cela ne correspond pas à ce que nous devrions espérer. Il est impératif que nous fassions en sorte qu’un maximum d’Américain retrouve un emploi. Plus de gens interviennent dans le processus de création économique productive, mieux la collectivité s’en porte.
C’est aussi pourquoi il faut s’inquiéter de voir la courbe des « très pauvres » augmenter dramatiquement. Plus le nombre de pauvres augmente, plus la société en fait les frais. Qu’y a-t-il de vraiment critique en ce moment ? Voici les 19 statistiques qui devraient vous alarmer :
  1. Selon le Bureau américain du recensement, le pourcentage des « très pauvres » ont augmenté dans 300 des 360 plus grandes régions métropolitaines au cours de 2010.
  2. L’année dernière, 2,6 millions d’Américains de plus ont sombré dans la pauvreté. Cela fut la plus forte augmentation jamais vue depuis que le gouvernement américain a commencé à élaborer des statistiques sur ce point en 1959.
  3. Ce n’est pas seulement la catégorie des « très pauvres » qui est en hausse. Le nombre de ceux que l’on considère comme « pauvres » augmente rapidement. Si l’on reprend les chiffres de 2000, 11,3 % de tous les Américains vivaient dans la pauvreté, ce chiffre est aujourd’hui de 15,1 %.
  4. Le taux d’enfants indigents vivant aux États-Unis à augmenté de 22 % en 2010.
  5. Il y a 314 comtés des États-Unis où au moins 30 % des enfants sont confrontés à l’insécurité alimentaire.
  6. À Washington D.C., le taux d’enfants vivant en situation d’insécurité alimentaire est de 32,3 %.
  7. Plus de 20 millions d’enfants américains comptent sur les programmes des cantines scolaires pour lutter contre la faim !
  8. Aux États-Unis, une personne âgée sur six vit en dessous du seuil de pauvreté.
  9. Aujourd’hui, il y a plus de 45 millions d’Américains qui utilisent les bons alimentaires (lire notamment « Des pilotes de ligne réduits à l’aide alimentaire » de Michaël Moore).
  10. Selon le Wall Street Journal, environ 15 % des Américains utilisent les bons alimentaires.
  11. En 2010, aux États-Unis, 42 % des mères célibataires utilisent les bons alimentaires.
  12. Le nombre de Nord-Américains utilisant les bons alimentaires a augmenté de 74 % depuis 2007.
  13. Tout le monde raconte que l’économie est en reprise, c’est sans doute pour cela que le nombre d’Américains utilisant les bons alimentaires a augmenté de 8 % depuis l’années dernière !
  14. Aujourd’hui, un enfant américain sur quatre utilise les bons alimentaires.
  15. Selon les projections statistiques, environ 50 % des enfants américains auront utilisé les bons alimentaires durant une période de leur vie, avant d’atteindre 18 ans.
  16. Plus de 50 millions d’Américains dépendent désormais de Medicaid. En 1965, seulement un Américain sur cinquante dépendait de Medicaid. Aujourd’hui, environ un Américain sur six dépend de Medicaid.
  17. Un Américain sur six dépend d’au moins un programme d’aide gouvernementale aux nécessiteux.
  18. Le nombre de Nord-Américains qui vont à la soupe populaire a augmenté de 46 % depuis 2006.
  19. On estime à un demi-million le nombre d’enfants sans foyer aux États-Unis.
Malheureusement, nous sommes assez peu informés sur tous ces sujets par les journaux télévisés du soir, n’est-ce pas ? C’est parce que les grands médias sont très étroitement contrôlés. Je suis récemment tombé sur une belle illustration de cela. Si vous doutez du fait que les nouvelles sont cryptées aux États-Unis, vous n’avez qu’a regarder cette vidéo à partir de 1:15. Conan O’Brien fait un travail magnifique pour démontrer comment les présentateurs des médias américains répètent souvent et exactement les mêmes mots. Donc ne comptez pas sur les grands médias pour être informés. Actuellement il est impératif que nous commencions à penser par nous même.
Il est aussi important de faire preuve de compassion pour nos frères et nos sœurs. L’hiver arrive et si vous voyez quelqu’un sans manteau n’hésitez pas à lui en offrir un. Partout aux États-Unis (et partout dans le monde), il y a des orphelins qui sont désespérés. Durant les célébrations de fêtes qui ont lieu durant cette période de l’année, n’oubliez pas de vous en souvenir. Nous ne devrions pas nous attendre à ce que « le gouvernement » prenne soin de ceux qui sont dans le besoin. Il y a des millions de personne qui tombent dans ce piège. Soyez généreux et faites preuve de compassion ce sont des qualités nécessaires. Oui l’avenir s’annonce difficile et l’effondrement économique est en route. Cela signifie simplement que nous devrons être plus généreux et plus miséricordieux que nous l’avons jamais été.
Article original : Extreme Poverty Is Now At Record Levels – 19 Statistics About The Poor That Will Absolutely Astound You
Traduction : Alain Conny pour le Mecanoblog

jeudi 29 novembre 2012

CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR SUR L’EFSA - EN 3 MN (combat Monsanto)



Comment changer l’Europe ? (agoravox)



Julian Assange publiera son manuel d’insurrection (Le journal du siècle)




Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres depuis cinq mois, publiera en mars 2013 aux Éditions Robert Laffont un Manuel d’insurrection. Comment internet nous surveille, a annoncé l’éditeur.

Il s’agit d’un livre en forme de conversation entre l’Australien Julian Assange et des chercheurs et spécialistes des données sur internet, Jacob Appelbaum, chercheur américain en sécurité informatique, Andy Müller-Maguhn, spécialiste allemand des techniques de surveillance et de cryptage sur internet, et le Français Jérémie Zimmermann, porte-parole de la Quadrature du Net, association européenne de défense des libertés sur internet.
M. Assange, 41 ans, qui souffre selon l’ambassadrice équatorienne au Royaume Uni d’une affection pulmonaire, est réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres afin d’échapper à son extradition vers la Suède pour une affaire de viol et d’agression sexuelle présumés qu’il a toujours niés.
L’Équateur lui a accordé l’asile politique, mais Londres entend appliquer le mandat d’arrêt suédois. Les tractations entre les deux pays n’ont pour l’instant débouché sur aucune solution.

Un policier new-yorkais pas comme les autres (Le journal du siècle)




Cette photo a été prise le 14 novembre à New York par une touriste, Jennifer Foster (Arizona). Un policier de 25 ans, Lawrence Deprimo, voyant un homme pieds nus la nuit, est allé lui acheter une paire de bottes. Depuis, cette photo a fait le buzz sur les réseaux sociaux américains.

De retour en Arizona, la femme a envoyé un mail à la police en décrivant le cliché, pour voir s’ils ne pourraient en faire une carte de vœux. La photo, postée mardi sur la page Facebook de la police de New York, est en train de faire du policier un héros : dès mercredi, plus de 1,6 million de gens l’avaient vue. Et depuis, ça n’arrête plus.
Certainement la plus belle histoire de bottes à ce jour.

Syrie : Internet coupé dans tout le pays (Le journal du siècle)

Syrie : Internet coupé dans tout le pays


Pour une majorité des Syriens, impossible de se connecter à internet jeudi matin. Et pour cause: Damas aurait coupé l’accès au réseau, comme l’avaient fait les autorités égyptiennes en janvier 2011 constituant une première mondiale. Dans la soirée, le ministre des Communications a affirmé que ces coupures étaient dues à des «travaux de maintenance sur le réseau principal des télécommunications et de l’Internet».

C’est vers 12h30, heure syrienne, que la société Akamai enregistre l’arrêt du trafic internet dans le pays. «La connexion en Syrie au réseau internet s’est éteinte», indique la société Renesys sur son blog. «Les 84 blocs d’adresses IP en Syrie ne peuvent plus être atteints, privant de fait le pays d’internet», ajoute-t-elle, en précisant qu’elle va enquêter sur la coupure et publiera les informations disponibles. Par ailleurs, les communications téléphoniques, notamment via les portables, étaient elles-aussi coupées dans la capitale.
Les Comités locaux de coordination (LCC), un important réseau de militants qui animent la contestation de manière pacifique à travers la Syrie, craignent «que le régime criminel syrien ne prépare quelque chose». Ils mettent en garde Damas, affirmant qu’ils tiendront «le régime pour responsable de tout massacre qui sera commis en Syrie après (cette coupure)».
Les militants affirment régulièrement que ces black-out sont l’annonce d’offensives majeures.

« On peut nourrir 10 milliards d’humains en bio sans défricher un hectare » (blogapares)

 Interview de Jacques Caplat est agronome et géographe accordée à Terraeco



L’idée que les rendements en bio sont plus faibles qu’en conventionnel est récurrente…
Si l’on considère que l’, c’est faire la même chose qu’en conventionnel moins la chimie, alors oui, c’est certain. Mais ça n’est pas ça du tout ! Que faut-il comparer, alors ?
Le système conventionnel s’est construit sur l’idée qu’on peut augmenter les rendements en sélectionnant les semences. On les isole et on regarde comment on peut les faire produire au maximum dans un contexte artificiel. On obtient alors de très hauts rendements, mais ils n’ont plus aucune relation avec la réalité biologique.

Et dans le réel, ces variétés doivent être soutenues en permanence par des pesticides et engrais chimiques. Elles deviennent très fragiles. Les parasites se précipitent dessus. Il faut multiplier les intrants. C’est un cercle vicieux. L’agriculture bio est un autre concept. C’est la mise en relation des trois grandes composantes de l’agriculture : un écosystème (le sol, les points d’eau, des haies), un agrosystème (plusieurs espèces végétales, des animaux) et des humains autonomes, en situation de prendre des décisions et non de se les voir imposer par des semenciers ou des politiques.
Ce concept fonctionne de façon optimale avec un mélange de cultures sur une même parcelle. Des légumineuses, parce qu’elles sont capables de capter l’azote de l’air. Des arbres, parce qu’ils vont chercher le potassium en profondeur et le restituent en surface. Il n’y a plus de concurrence entre les plantes, mais une complémentarité. Cela permet de bien meilleurs rendements. En Europe, un hectare de blé conventionnel produit 10 tonnes par an. Sur une même surface consacrée au maraîchage diversifié, avec 20 à 30 espèces différentes, on atteint entre 20 et 70 tonnes. Les légumes contenant plus d’eau que le blé, on peut ramener ces chiffres entre 15 et 25 tonnes de matière sèche. Le rendement est deux fois plus grand !
Vous soutenez que l’agriculture bio est le seul système viable dans les pays tropicaux…
Le système conventionnel ne marche qu’en milieu tempéré. Il lui faut une stabilité climatique. Dans les pays tropicaux, les excès de pluie ou de sécheresse peuvent anéantir une année de production en monoculture. L’agriculture associée est plus adaptée. On peut semer des espèces résistantes à la sécheresse, d’autres à des conditions plus humides. Le rendement de chacune n’est pas garanti, mais le rendement global l’est. Et s’il y a des arbres, ils stabilisent les sols et limitent l’érosion. Or, ces conditions aléatoires atteignent les milieux tempérés. Avec le réchauffement, les incidents climatiques sont plus fréquents. Et notre système est d’autant plus fragile que les sols se sont appauvris.
Que disent les études scientifiques sur cette question ?
L’université anglaise de l’Essex a réalisé en 2006 une synthèse sur 57 pays et 37 millions d’hectares. Elle conclut que les rendements sont 79 % plus élevés en agriculture bio dans les zones tropicales. Le Programme des Nations unies pour l’environnement évaluait en 2008 que le passage en bio en permettrait de doubler les rendements. Olivier de Schutter, rapporteur des Nations unies pour le droit à l’alimentation, écrivait en 2010 : « Pour nourrir le monde, l’agroécologie surpasse l’agriculture industrielle à grande échelle. » Un bémol cependant : en 2006, l’université américaine du Michigan montrait que la conversion intégrale en bio de l’Amérique du Nord et de l’Europe ferait chuter leurs rendements de 5 % à 10 %. Car il s’agirait, dans ce cas, de faire du conventionnel sans chimie, de la monoculture. Mais à long terme, si l’on répand les techniques de cultures associées, on peut penser qu’il y aura une amélioration. Et puis, comme dans les pays tropicaux les rendements augmenteront énormément, à l’échelle planétaire, tout ira bien ! On peut nourrir 10 milliards d’humains sans défricher un hectare de plus. D’un point de vue agronomique, c’est indéniable.
Cette transition est-elle possible ?
Dans les années 1960, on s’est donné un objectif, celui d’une révolution agricole industrielle, et on y est parvenu. Pourquoi pas aujourd’hui ?
Qu’attendre de la réforme de la PAC, la politique agricole commune, en 2013 ?
Elle ne va pas changer la donne. Mais sur la plan national, on peut expliquer aux paysans que l’agriculture bio, c’est l’avenir. Pour 90 % d’entre eux, c’est ringard. Alors que techniquement, c’est très moderne. Beaucoup de progrès récents en sont issus. On peut ensuite faire de l’accompagnement. Et une réforme fiscale. L’agriculture bio réclame plus de main-d’œuvre. Or, aujourd’hui, il est plus avantageux d’acheter une machine que d’embaucher.
Que pensez-vous de la politique du gouvernement actuel ?
Je suis sceptique et déçu. L’objectif du Grenelle d’atteindre 20 % de bio en 2020 n’était pas mauvais. Signé par tous les partis, il permettait de faire basculer les choses. Mais à la Conférence environnementale de septembre dernier, l’objectif a été fixé à 7 % en 2017. Il n’y a aucune ambition politique. Il faudrait dès aujourd’hui consacrer 20 % de la recherche et des moyens d’accompagnement à l’agriculture bio. Or, à l’Inra, seuls 2 % à 3 % des chercheurs sont dessus. Et il s’agit de volontés individuelles !
Et au niveau international ?
C’est très complexe. Prenez la région d’Atakora, au Bénin. Des associations se sont montrées capables de nourrir l’ensemble du pays avec des méthodes d’agroécologie. Mais les paysans ne peuvent pas vendre leur mil à Cotonou, la capitale, car le blé, français ou américain, y est vendu moins cher. Un mécanisme de compensation, prenant en compte les coûts environnementaux (pollution des nappes, conséquences sur la santé) rendrait la concurrence plus juste. —

OGM : maintenant il faut des décisions (Réseaux citoyens)


En Bretagne, une cargaison de soja OGM, toxique, a été détruite le 23 novembre par les Faucheurs Volontaires. Manifestation au siège de l’ANSES le 14 décembre...

Depuis la publication de l’étude de l’équipe du professeur Séralini (qui a fait apparaître la toxicité du maïs OGM Monsanto NK603, avec ou sans roundup, et du roundup lui-même) et l’onde de choc mondiale qu’elle a provoqué (1), des déclarations, y compris gouvernementales, se sont succédées pour dire qu’il fallait revoir les procédures d’évaluation et (...)

mis en ligne le JEUDI 29 NOVEMBRE 2012 [ lire la suite ]


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Le 23 novembre, les Faucheurs Volontaires bretons ont détruit une cargaison de soja OGM - toxique - dans le port de Lorient. Le 14 décembre, manifestation à Paris au siège de l’ANSES. L’agence de sécurité sanitaire doit prendre position en faveur de l’interdiction des OGM !

mis en ligne le JEUDI 29 NOVEMBRE 2012

Vers une réforme en profondeur de la gouvernance mondiale de l'Internet ? (ZDnet)

 
Un bras de fer s'engage entre les Etats-Unis, qui contrôlent de facto l'Internet via l'ICANN et l'IANA, et d'autres pays, dont la Russie et la Chine, qui veulent voir ce rôle dévolu à l'ONU via l'Union Internationale des Télécommunications. Un certain nombre d'associations militantes et d'acteurs de l'Internet ont récemment pris position sur le sujet. Le sujet est brûlant, car tout va se jouer début décembre 2012 à la Conférence Mondiale des Télécommunications Internationales...

Tout vient du télégraphe

Revenons plus de 150 ans en arrière, au tout début  ...lire la suite


Pétition