vendredi 22 mars 2013

Olivier Berruyer sur la situation à Chypre (J'ai un doute)




voir aussi  :  http://www.les-crises.fr/

Paradis fiscaux : les banques françaises enfin contraintes à la transparence (Basta)

Réforme bancaire

Paradis fiscaux : les banques françaises enfin contraintes à la transparence

Par Ivan du Roy (22 mars 2013)
La réforme bancaire est toujours en discussion au Parlement. Et – surprise ! – elle pourrait contenir au moins une véritable avancée : l’obligation pour les banques de publier toutes leurs données concernant leurs activités dans les paradis fiscaux. De quoi faciliter la lutte contre l’évasion fiscale et les dissuader de trop recourir à d’obscures opérations financières, au risque de ruiner totalement leur réputation.
Heureusement que certains députés et sénateurs sont plus offensifs que le gouvernement. Le Parlement est en train de durcir – un peu – le projet de réforme bancaire, en tout cas sur la question des paradis fiscaux. Les députés socialistes et écologistes ont, en février, voté l’obligation pour les banques de publier chaque année la liste de leurs filiales, avec effectifs et chiffres d’affaires, malgré les réticences du ministre de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici, et du Président de la Commission des finances, Gilles Carrez (UMP). « Mais pourquoi ne pas en profiter pour demander le montant des profits réalisés par chaque filiale ou celui des impôts payés ? », interrogions-nous alors (lire notre article). Cela aurait permis de mettre en lumière les filiales qui réalisent des profits, avec peu de salariés et sans payer d’impôts. Bref, de lutter vraiment contre l’évasion fiscale et les manipulations comptables.
C’est désormais chose faite : à l’initiative des groupes EELV et socialistes au Sénat, un amendement, voté le 21 mars, oblige les banques à publier leurs bénéfices, impôts et subventions dans toutes leurs filiales à l’étranger. Y compris celles présentes dans les territoires « à fiscalité réduite », des Îles Caïmans à Hong-Kong en passant par le Luxembourg. « Cette mesure permettra de détecter non seulement les territoires qui abritent d’éventuelles filiales fantômes, mais surtout les transferts artificiels des bénéfices depuis les pays à fiscalité normale vers les paradis fiscaux », explique le CCFD Terre Solidaire qui anime de longue date une campagne pour lutter contre l’évasion fiscale. Des détournements de fonds qui pénalisent les citoyens européens comme ceux des pays en développement.
Un effet très dissuasif
La victoire est double : cette obligation concerne toutes les filiales, et pas seulement les 18 territoires considérés par Bercy comme des paradis fiscaux. Exit donc les pressions politiques ou diplomatiques qui visent à toujours réduire la liste noire. Surtout, les informations seront rendues totalement publiques, dans le cadre des rapports financiers que les banques se doivent de publier chaque année. Toutes les parties prenantes de l’entreprise financière – salariés, syndicats, investisseurs, clients – y auront accès.
« Cela aura un effet dissuasif. Telle banque sera forcée d’expliquer pourquoi elle dispose de filiales aux Îles Caïmans. Cela nuira à leur image et à leur réputation. Elles seront contraintes de faire le ménage dans leurs activités les plus obscures », positive Mathilde Dupré, en charge de la campagne contre les paradis fiscaux au CCFD. Cette obligation de transparence aidera également les administrations fiscales, françaises et étrangères, à mener leurs contrôles.
Après les banques, les multinationales ?
On attend avec impatience les communicants de BNP-Paribas se démener devant leur clientèle pour justifier leurs 22 filiales aux Îles Caïmans, les 17 succursales que la banque compte sur l’île de Madère (Portugal), les 9 structures qu’elle a ouvertes sur les îles anglo-normandes (Jersey et Guernesey) ou les 61 qui quadrillent le Luxembourg ! Car la plus puissante banque française est aussi celle qui compte le plus de filiales dans des territoires à fiscalité réduite : 360 (25% de ses filiales) contre 104 pour le Crédit Agricole (20%) et 49 pour la Société Générale (18%).
L’amendement des sénateurs a finalement reçu un avis favorable du gouvernement, malgré l’intense lobbying de la Fédération bancaire française. Il devrait donc, en toute vraisemblance, être validé par les députés, d’autant qu’il précède une directive européenne imposant la transparence des banques pays par pays. S’il entre en vigueur comme prévu en 2015, il constituera l’une des très rares avancées de l’une des réformes les plus attendues du Quinquennat hollandais, qui, sur les autres sujets, ne résout aucun des problèmes posés par les dérives du secteur (lire notre analyse).
Cet amendement ouvre également un horizon intéressant : la possibilité d’étendre cette obligation de transparence à l’ensemble des grandes entreprises multinationales, et pas seulement au secteur financier. Cela permettrait de combattre, entre autres, les mises en faillite artificielle. Comme à Goodyear par exemple ?
Ivan du Roy
@IvanduRoy sur twitter

Carte et tableau réalisés par le CCFD Terre solidaire

Deshumanisation du travail ((Renovatio tv)

Interview ONCT de Lucienne Foucras (On nous cache tout)

Interview ONCT de Lucienne Foucras

Posté par Lembal

Lucienne Foucras est écrivain. Elle a publié 3 livres : le dossier noir de la vaccination hépatite B, le nouveau dossier noir de la vaccination hépatite B et Hippocrate si tu savais, d’un tabou à l’autre.
Entre le moment où nous avons interviewé Lucienne et la parution de l’interview, l’association E3M a lancé un communiqué de presse pour indiquer que les travaux des Professeurs Gherardi et Authier était au point mort Inaction criminelle…
Merci à Lucienne pour sa patience et sa gentillesse. Nous vous remercions tous pour vos questions.
 

Interview réalisée le 28 Février 2013 à Grenoble.
Quelques liens pour vous aider à en savoir un peu plus :
Vidéo utiles :
Les livres indispensables :
  • Michel Georget, Vaccination les vérités indésirables
  • Eric Giacometti, Le scandale de la vaccination hépatite B
  • Sylvie Simon : La Dictature médico-scientifique, Filipacchi, 1997.
  • Sylvie Simon : Vaccination, l’overdose, (préface de Jacqueline Bousquet), Déjà, 1999.
  • Sylvie Simon : Déjà vacciné, comment s’en sortir ? (avec le Dr André Banos), Déjà, 2000.
  • Sylvie Simon : Faut-il avoir peur des vaccinations ?(ouvrage collectif), Déjà, 2000.
  • Sylvie Simon : Vaccin hépatite B, les coulisses d’un scandale (avec le Dr Marc Vercoutère),Marco Pietteur, 2001.
  • Sylvie Simon : Le Réveil de la conscience (avec Jacqueline Bousquet), Trédaniel, 2003.
  • Sylvie Simon : Informations ou désinformations ?,(préface de Corinne Lepage), Trédaniel, 2004.
  • Sylvie Simon : Les Dix plus gros mensonges sur les vaccins, Dangles, 2005.
  • Sylvie Simon : La Nouvelle dictature médico-scientifique, (préface de Philippe Desbrosses), Dangles, 2006.
  • Sylvie Simon : Ce qu’on nous cache sur les vaccins,(préface du Dr Jean Elmiger), Delville, 2006.
  • Sylvie Simon : Les Dix plus gros mensonges sur les médicaments, Dangles, 2007.
  • Sylvie Simon : Autisme et vaccination, Responsable mais non coupable, (préface de René Olivier), Trédaniel, 2007.
  • Sylvie Simon : Vaccins, mensonges et propagande,Thierry Souccar, 2009.
  • Sylvie Simon : Votre santé n’intéresse que vous, Alphée, 2010.
A découvrir :

CE QUE NOUS COUTENT NOS ANCIENS PRESIDENTS (Conscience citoyenne responsable)

CE QUE NOUS COUTENT NOS ANCIENS PRESIDENTS

Posté par 2ccr le 20 mars 2013
CE QUE NOUS COUTENT NOS ANCIENS PRESIDENTS dans Politique president-300x224Une fois battus ou retirés de la vie politique, les anciens présidents de la République continuent d’être pris en charge par l’Etat, qui leur assure un train de vie plus que confortable. Une exception très française. Au 77 rue de Miromesnil, dans les beaux quartiers de la capitale, Nicolas Sarkozy dispose d’un appartement de 320 mètres carrés, composé de 11 pièces. Prix estimé de cette location de luxe ? 15.000 euros par mois, Nicolas Sarkozy n’a pas regardé à la dépense, et pour cause, c’est la République qui règle la facture. Conformément à une « décision » signée en 1985 par Laurent Fabius, alors Premier ministre de François Mitterrand, l’Etat met à la disposition des anciens présidents un appartement de fonction « meublé » et « équipé ». Ce texte, qui fait office de référence, est flou : il ne mentionne ni plafond ni limitation de durée. C’est ainsi que Valéry Giscard d’Estaing occupe aux frais du contribuable, depuis plus de trente ans, de splendides locaux boulevard Saint-Germain à Paris. Jacques Chirac bénéficie lui aussi d’un somptueux appartement rue de Lille.
Toujours selon la lettre de Laurent Fabius, les anciens présidents disposent de nombreux autres « privilèges ». Ainsi, une équipe d’au moins sept personnes est prise en charge par la nation. « En réalité, l’Etat n’est pas très regardant, et peut prendre en charge plus de personnel que prévu », assure le député apparenté PS René Dosière. Pour ce spécialiste du train de vie de l’Etat, « il est probable que Nicolas Sarkozy bénéficie de quelques largesses ». Depuis son départ de l’Elysée, ce dernier dispose d’un directeur de cabinet, d’une conseillère diplomatique, d’une chargée de la communication, de deux secrétaires, d’un intendant, d’une équipe de sécurité comprenant au moins deux fonctionnaires de la Police Nationale, mais aussi une voiture de fonction avec plusieurs chauffeurs. S’y ajoute la surveillance de son domicile personnel, l’hôtel particulier de son épouse, Caria Bruni-Sarkozy, assurée par des officiers de gendarmerie. Là encore, aucune durée n’est prévue.
Pour leurs déplacements, tous leurs voyages sont pris en charge. Trains de la SNCF, avions Air France, navires français, tout est gratuit, et dans la meilleure classe possible. Durant leurs séjours à l’étranger, l’ambassadeur de France en poste se doit d’accueillir les anciens locataires de l’Elysée et de les loger dans sa résidence, comme il le ferait à l’égard d’un président en exercice.
En sus de ces avantages matériels, la République leur assure une retraite conséquente. Soit près de 6.000 euros brut par mois. Cette indemnité n’est soumise à aucune condition d’âge, ni même au nombre de mandats. A cela s’ajoute ce qu’on appelle pudiquement des « primes de sujétions spéciales », dont le montant est tenu secret. Ces primes ont officiellement pour objectif de « compenser les contraintes subies dans l’exercice de leurs fonctions ». Ces émoluments sont cumulables avec d’autres pensions ou salaires. Ainsi, Nicolas Sarkozy pourra également, à l’âge de la retraite, toucher les pensions liées aux différents mandats qu’il a exercés, comme ses prédécesseurs. Soit environ 10.000 euros mensuels. Mais la plus importante source de revenus des anciens présidents prévue par la République, définie par un texte de 1958, reste leur présence – à vie – au Conseil constitutionnel. Cette prérogative leur rapporte 12.000 euros par mois.
François Hollande a promis, en janvier 2013, de modifier les textes. Les anciens présidents ne seront plus membres de droit du Conseil Constitutionnel. Mais la mesure ne s’appliquera pas à ses prédécesseurs. Pour René Dosière, ce changement devrait être l’occasion de préciser le rôle de nos anciens chefs d’Etat. »«Aujourd’hui, ils peuvent cumuler pensions de la République et prestations privées, ce n’est pas sain. »
L’auteur de « L’Argent de l’Etat » souligne surtout que la note est salée pour les contribuables : selon ses calculs, chaque ex-président coûte entre 1,5 et 2 millions d’euros par an. « Pour les trois anciens chefs de l’Etat, cela fait un total de près de 5 millions d’euros…

Un article ne plaît pas au préfet ? Il interdit de conférences de presse (Montpellier Journal) (acrimed)

Un article ne plaît pas au préfet ? Il interdit de conférences de presse (Montpellier Journal)

par Jacques-Olivier Teyssier, le 21 mars 2013
Nous reproduisons ci-dessous, avec l’accord de son auteur, un article paru sur le site de Montpellier Journal : un cas exemplaire d’arbitraire préfectoral. Sans doute le journaliste interdit de conférence de presse, dont il en est question ici, n’est-il pas titulaire de la carte de presse. Mais celle-ci est avant tout un coupe file qui n’offre aucune garantie sur la qualité professionnelle de celui qui la détient (sinon qu’un média a jugé bon de l’employer…) et qui ne l’assure pas de pouvoir en faire usage en toutes circonstances : encore faut-il qu’il soit accrédité et que, pour cela, trop souvent, il sache faire le dos rond. Nul doute que les professionnels de la profession, de Montpellier et d’ailleurs, vont s’insurger contre la censure inacceptable qui frappe leur collègue sans carte. (Acrimed)
Un article ne plaît pas au préfet ? Il interdit de conférences de presse. La première raison avancée par l’entourage de Pierre de Bousquet de Florian est que je n’ai pas la carte de presse. Mais très vite, la deuxième raison pointe le bout de son nez : un article a laissé « un petit peu interrogatif », nous dit-on au cabinet du préfet – dirigé par Frédéric Loiseau.

Pierre de Bousquet de Florian le 14 janvier 2014 à son arrivée à la préfecture de l’Hérault (photo : J.-O.T.)


C’est un préfet avec de bonnes manières. Pierre de Bousquet de Florian est un préfet qui, devant les journalistes, ostensiblement, remercie, en l’appelant par son prénom, l’employée de la préfecture qui lui apporte un café. Un préfet qui s’excuse d’un retard de seulement 10 minutes à une conférence de presse. Mais c’est aussi un préfet. Un préfet qui priorise, décide et tranche. Il a aussi la particularité d’avoir dirigé de 2002 à 2007 la Direction de la surveillance du territoire (renseignement, contre-espionnage) avant d’en être évincé par Nicolas Sarkozy pour cause d’affaire Clearstream [1]. Il a aussi passé plus de deux ans chez Elf-Aquitaine de 1988 à 1991, à l’époque où Loïk Le Floch-Prigent et Alfred Sirven, deux des protagonistes de « l’affaire Elf », étaient aux commandes. Un préfet avec sa part d’ombre, donc.
PBF – pour reprendre l’acronyme cité dans Sarko m’a tuer – est nommé préfet du Languedoc-Roussillon puis prend ses fonctions à Montpellier le 14 janvier. J’assiste à deux de ses conférences de presse : une pour son arrivée et une, le 22 janvier, pour présenter le « bilan 2012 de la sécurité dans l’Hérault » dont je ferai un compte-rendu (lire : Délinquance : les changements politiques… ne changent rien à la présentation des chiffres). Je reçois les communiqués de la préfecture jusqu’au 1er février. Puis plus rien.
Prétexte
Un peu habitué – on va le voir – à ce genre de pratique, j’appelle l’attachée de presse pour savoir ce qu’il se passe car je n’ai été prévenu de rien. Elle commence par m’expliquer : « On a retravaillé la liste de diffusion et on a restreint aux titulaires de la carte de presse. » Je lui demande comment elle sait que je n’ai pas la carte de presse et lui précise que j’aurais très bien pu l’obtenir récemment.
Mais une fois de plus, cette question de la carte de presse semble n’être qu’un prétexte et l’attachée de presse finit par lâcher : « Il y a aussi – ce qui a accéléré les choses – l’article que vous avez fait paraître, « Bourquin traite le préfet de ‘couillon’ » ou quelque chose comme ça [le titre exact de l’article publié le 31 janvier : [« LGV Montpellier-Perpignan : le nouveau préfet, un « couillon » pour Christian Bourquin ? »-> http://www.montpellier-journal.fr/2...]. Ça a été moyennement apprécié, enfin ce n’est pas moyennent apprécié c’est plus que ça nous a laissé un petit peu interrogatifs dans le sens où la phrase de Bourquin ne visait pas spécialement le préfet. » Interrogatif, je le suis aussi. D’autant que l’attachée de presse n’est pas abonnée à Montpellier journal et elle n’a donc pu lire que le titre et le chapeau de l’article puisque, à ce moment-là, l’article était réservé aux abonnés – il a été mis en accès libre après l’affaire.
Mais au fait qui a pris la décision ? L’attachée répond : « C’est une décision globale du cabinet » (dirigé par Frédéric Loiseau, ci-dessous). Et le préfet est-il au courant de cette décision ? « Oui. » Conséquence : je n’ai plus accès aux conférences de presse – organisées, rappelons le, avec de l’argent public. Mais attention, ce n’est pas si grave : « Si vous êtes détenteur de la carte de presse, n’hésitez pas à nous le faire savoir », me dit l’attachée de presse. Je manifeste ma surprise : « Mais vous m’aviez dit qu’il y avait aussi la question de l’article sur Christian Bourquin… » Un blanc puis : « Oui, il y a ça aussi. » Bref, on dirait bien que PBF – et d’autres – ne partage ce que disait Hubert Huertas ce matin sur France culture : « Dans une démocratie le rôle, essentiel, de la presse n’est pas de caresser mais de gratter. »

Frédéric Loiseau, directeur de cabinet à la préfecture de l’Hérault, le 22 janvier 2013 (photo : J.-O.T.)


Accrédité par le ministère de l’éducation nationale
Quant au prétexte de la carte de presse pour interdire d’accès des journalistes qui dérangent, il n’est pas nouveau (lire : Des journalistes écrivent au Club de la presse) et n’est évidemment pas pertinent (lire sur le site d’Acrimed : [Ces journalistes indésirables quand ils ne sont pas encartés->http://www.acrimed.org/article3099.html]). La preuve la plus éclatante en a été fournie par le ministère de l’éducation nationale huit jours après ma conversation avec l’attachée de presse de la préfecture. Un déplacement du ministre Peillon était annoncé pour le 22 février à Montpellier. J’apprends qu’il est prévu un point presse à l’agglomération. J’écris alors au ministère : « S’il faut une accréditation pour la conférence de presse à l’agglo de Montpellier, pourriez-vous me compter, svp ? » Réponse du bureau de presse : « Je vous confirme que vous êtes bien accrédité pour le déplacement de Vincent Peillon vendredi 22/02. » Pas facile pour l’État de parler d’une même voix.

Accréditation de Montpellier Journal pour la visite de Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, le 22 février 2013


Autre anecdote : de avril à septembre 2012, j’ai déjà été interdit de conférence de presse – toujours en raison de l’absence de carte de presse alors que cette absence n’avait pas posé de problème pendant trois ans – par le préfet Claude Baland. Nicolas Honoré, son directeur de cabinet d’alors, a confirmé par écrit que la décision venait bien de Claude Baland. Ce dernier a été promu, fin mai, Directeur général de la police nationale (DGPN) suivi en septembre par Nicolas Honoré. Et le lendemain de l’annonce du départ de ce dernier pour… le ministère de l’intérieur, Montpellier journal était réintégré dans la liste de diffusion des communiqués de presse. L’attaché de presse d’alors m’écrit le 24 septembre 2012 : « Le nouveau préfet est d’accord pour vous réintégrer dans notre liste d’envoi des communiqués. » Oubliée la question de la carte de presse ! Ce nouveau préfet, c’était Thierry Lataste qui est resté à peine six mois à Montpellier avant d’être nommé directeur de cabinet du… ministre de l’intérieur. Il a été remplacé par Pierre Bousquet de Florian. Nicolas Honoré a, lui, été remplacé par Frédéric Loiseau, ancien policier (de 1994 à 2007).

Claude Baland à la préfecture de l’Hérault, le 25 janvier 2012 (photo : J.-O.T.)

Le préfet Thierry Lataste et Nicolas Honoré, son directeur de cabinet de l’époque, le 23 juillet 2012 (photo : J.-O.T.)


Pourquoi je n’ai plus la carte de presse
Même si la question a peu d’intérêt puisque la carte ne garantit en rien la qualité du travail journalistique (et vice-versa), il faut quand même expliquer pourquoi je n’ai plus la carte de presse après l’avoir eu en 2005-2006. D’abord parce qu’au lancement de Montpellier journal, je ne tirais pas de revenus de mon travail. Puis, pendant deux ans, j’ai été rémunéré, en contrat aidé. Je tirais alors suffisamment de revenus de mes activités pour faire la demande de carte dont l’attribution est fonction des revenus liés à un travail journalistique – d’autant qu’en 2011, j’ai également publié six articles pour Mediapart. Sauf que je suis également « directeur de la publication » de Montpellier journal ce qui signifie – outre que je suis le seul responsable devant la justice de mes écrits – que je suis considéré, par la commission de la carte de presse, comme un patron de presse (si, si) et je ne peux donc pas obtenir la carte de presse de journaliste. Je pourrais obtenir une carte de presse « patron de presse » mais il faudrait pour cela que j’ai eu, pendant les trois précédentes années, la carte de journaliste. Ce qui n’est pas mon cas. (Lire sur le site de la commission de la carte : A la fois Directeur de la publication et rédacteur en chef (ou toute autre fonction journalistique), peut-on obtenir la carte ?).
Les « Couillons »
Sans vouloir polémiquer sur le contenu de l’article sur PBF, Christian Bourquin et les « couillons » car le contenu – du moins dans un pays démocratique – ne devrait regarder que les lecteurs et éventuellement la justice s’il n’est pas conforme à la loi, soulignons quand même qu’il était très prudent, argumenté, sourcé et que j’avais tenté – comme indiqué au bas de l’article – de recueillir la position de PBF et du président de région. Sans succès. Je n’ai ensuite reçu aucun droit de réponse.
De plus, plusieurs journalistes que j’ai interrogés m’ont dit avoir eux aussi tout de suite fait le lien entre PBF et les « couillons » que visait Christian Bourquin. La question posée par l’article était donc au minimum pertinente car au-delà de la petite phrase, c’étaient des relations entre le représentant de l’État et le président de région dont il était question. Mais pour le cabinet du préfet, rappelons-le, « la phrase ne visait pas spécialement le préfet ». De nouvelles techniques d’analyse des pensées des hommes politiques seraient-elles maintenant opérationnelles et utilisées par les équipes de Pierre de Bousquet de Florian ? Orwell revient ! En tout cas, le nombre de visites pour cet article est le plus élevé parmi ceux publiés depuis octobre 2012. Une certaine consolation ?

Notes

[1] Lire : Sarko m’a tuer, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, 2011, Stock, 355 pages, 19 €. Dans le livre est il est présenté comme une victime de l’ancien président de la République, muté dans le Nord. Les journalistes citent « une source très proche de l’Elysée [qui] appelle, un par un, tous ses contacts dans la presse parisienne » pour délivrer le message suivant : « Tu as vu ? On a dégagé Bousquet, on l’envoie dans le Pas-de-Calais… » Le livre n’établit cependant pas clairement les responsabilités de Pierre de Bousquet de Florian dans l’affaire Clearstream. « Il ne semble pas que PBF ait joué ce double jeu dont l’accusent les sarkozystes », écrivent, prudemment, les auteurs.

Assange : Internet, "une grande menace" (le grand soir)

Assange : Internet, "une grande menace"

INTERVIEW E1 - Le fondateur de Wikileaks met en garde contre les risques de dérives totalitaires du web.
L’ACTU. C’est depuis l’ambassade d’Equateur, à Londres, que le fondateur de Wikileaks a répondu aux questions de Nicolas Poincaré pour Europe 1. Il publie, mercredi, aux Editions Robert Laffont, un Manuel d’insurrection.
La vie de "réfugié" : Julian Assange a trouvé refuge au sein de l’ambassade d’Equateur à Londres, alors qu’il est poursuivi en Suède pour une affaire de viol qu’il nie et qu’il redoute à terme d’être extradé aux Etats-Unis pour avoir publié 250.000 télégrammes diplomatiques sur son site Wikileaks. Voilà près de neuf mois qu’il vit ainsi dans l’enceinte de l’ambassade. "Nous sommes comme une famille", confie-t-il au micro d’Europe 1 Soir. "Mais vous savez, il est difficile de rester en bonne santé dans cet environnement", précise l’Australien.
LES CRAINTES D’ASSANGE
120 personnes chargées d’enquêter : Si Julian Assange décidait de faire un pas en dehors de l’ambassade d’Equateur, il serait automatiquement arrêté par un policier britannique, posté, en permanence devant ce bâtiment à Londres. Il serait ensuite extradé vers la Suède, qui pourrait, à son tour, l’extrader vers les Etats-Unis. Le fondateur de Wikileaks dit faire l’objet de la plus grande enquête jamais menée à l’encontre d’un particulier, depuis le 11-Septembre. "Depuis juin 2010, avec la peur qu’on ressorte d’autres cas et d’autres informations, le gouvernement entier a décidé de lancer une enquête. Ça veut dire qu’il y a douze agences qui sont en train d’enquêter. C’est la plus grande enquête visant un particulier depuis le 11 septembre", a assuré Julian Assange, sur Europe 1. "Il y a 120 personnes qui travaillent dessus sept jours sur sept, ça veut dire qu’il y a toutes les grandes agences, le FBI, la CIA. En théorie, je pourrais être emprisonné par des douzaines d’agences différentes", a-t-il certifié.
Assange craint le même traitement que Manning. Interrogé sur la peine qu’il encourt s’il est extradé, à terme, vers les Etats-Unis, Julian Assange a expliqué qu’il pourrait être condamné à des dizaines d’années de prison. Mais le fondateur de Wikileaks a surtout confié ses craintes quant au traitement qu’il pourrait subir s’il était envoyé aux Etats-Unis : être jeté en prison et attendre pendant plusieurs années un procès. "C’est ce qui arrive à Bradley Manning [le soldat américain accusé d’avoir fourni des informations à Julian Assange au départ de l’affaire, NDLR] il est détenu depuis plus de 1.000 jours. C’est la détention la plus longue, sans procès, d’un soldat américain", a argumenté Julian Assange sur Europe 1, décrivant ensuite des conditions de détention épouvantables. "Maintenant ça se passe un peu mieux, grâce à la contestation. Au début, ils ne le laissaient pas trop dormir. Il a passé neuf mois en isolement. D’ailleurs, une enquête de l’ONU a montré que ces traitements s’apparentaient à de la torture", a-t-il conclu.

ASSANGE ET INTERNET


"Internet est la plus grosse menace de tous les temps"
. Prenant le contre-pied de l’image de défenseur du web qu’il véhicule, Julian Assange a vivement critiqué les dérives que peut générer Internet, parlant même de "la plus grosse menace de tous les temps". "Chaque Etat-nation a intégré cette technologie. Donc, résultat des courses, toute la civilisation humaine suit le même chemin", a-t-il déploré. "Tout se passe sur Internet, la communication des entreprises, la communication d’Etat à Etat. Donc si quelque chose se passe mal sur Internet, ça se passera mal pour toute la civilisation humaine", a-t-il estimé.
Julian Assange n’a pas hésité à déclarer que la surveillance qui existe aujourd’hui, grâce à Internet, "dépasse tous les rêves de la Stasi". "Le système de surveillance sur le web est absolu et total", a-t-il précisé, comparant le flux d’informations disponibles au "nouvel or noir". "On gère ces flux d’informations comme des pipelines", a-t-il jugé. "Il y a deux ans, le gouvernement américain a annoncé au Congrès qu’il y avait l’interception de 1,6 milliard de télécommunications par jour, et il y sept milliards de personnes sur Terre", a souligné Julian Assange.

Peu d’espoir de limiter cette surveillance.
Le fondateur de Wikileaks s’est montré assez pessimiste sur les possibilités pour les citoyens de limiter cette surveillance. "Au niveau de la législation, c’est extrêmement difficile d’intervenir. Il faudrait en fait encourager les gens à chiffrer - coder - leurs messages", a-t-il expliqué. "Mais ce qui paraît essentiel aujourd’hui, c’est que les militants, les journalistes, les avocats, les opposants politiques puissent protéger leurs propres communications. Sinon on va se retrouver dans une situation quasiment totalitaire", a estimé Julian Assange.

QUE VA DEVENIR ASSANGE ?

Un statut de sénateur qui ne changerait rien. Le fondateur de Wikileaks est également revenu sur sa possible candidature au sénat australien. "Malheureusement, au niveau légal, cela ne changera rien", a-t-il reconnu, précisant que sa candidature pourrait éventuellement lui offrir un soutien politique.
Source : http://www.europe1.fr/International/Assange-Internet-une-grande-menace-1454951/

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jeudi 21 mars 2013

Nigel Farage : retirez votre argent pendant qu'il est encore temps (Sott.net)



Interview de Nigel Farage sur le modèle de renflouement à l'extrême exercé par l'Union Européenne. Il conseille de retirer son argent de la zone euro pendant que c'est encore possible.                    

La juge Bertella-Geffroy refuse d’abandonner (Politis)

La juge Bertella-Geffroy refuse d’abandonner

La Garde des Sceaux a confirmé lundi le dessaisissement de la juge de l’amiante et des dossiers de santé publique les plus explosifs. « L’emmerdeuse de la République » contre-attaque.
Exit la juge du sang contaminé, des hormones de croissance, des retombées de Tchernobyl, du distilbène, de la vaccination contre l’hépatite B, de la vache folle et plus récemment du dossier de l’amiante ?
Christiane Taubira, ministre de la Justice, a annoncé lundi 18 mars qu’elle déchargeait la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy de ses fonctions au pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris.
Cette « emmerdeuse de la République » navigue en solitaire depuis vingt ans dans les dossiers les plus épineux. Elle tombe aujourd’hui sous le coup des règles de la profession qui prévoient qu’un magistrat spécialisé change de poste tous les dix ans.

La Garde des Sceaux fait donc sienne la décision du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui a refusé le 13 mars de faire l’impasse sur cette règle statutaire pour le cas Bertella-Geffroy. Mais la juge d’instruction, à deux ans de la retraite, continuera à se battre contre cette mutation dont elle conteste l’application, soulignant qu’elle était déjà juge spécialisée avant 2002.
Elle a annoncé lundi soir son intention d’attaquer cette décision devant le Conseil d’État, en soulignant notamment que l’interprétation de la loi n’est pas du ressort du CSM : « Au-delà de ma situation personnelle, la justice veut-elle vraiment de ces affaires de santé publique au pénal ? », s’est-elle interrogée.

Le dossier de l’amiante devrait prendre un an de retard

Bertella-Geffroy codirige le pôle de santé publique du TGI de Paris depuis sa création en 2002. Elle y joue un rôle incontournable, qui n’a néanmoins pas permis de faire avancer ses nombreux dossiers, faute de moyens et de volonté politique d’affirmer le droit pénal en matière de santé publique. La juge opiniâtre bute sur une défaillance de la justice française.

Pour désamorcer la polémique, la Garde des Sceaux a annoncé que deux juges d’instruction seront affectés au TGI de Paris pour reprendre l’enquête sur l’amiante, afin que cette mutation « n’ait aucune incidence sur la conduite des dossiers » de la juge Bertella-Geffroy.
100 000 décès et pas de procès
Les fibres d’amiante, utilisées entre les années 1950 et 1970, sont jugées responsables de 10 à 20% des cancers du poumon par un rapport sénatorial en 2005, qui estime à 100 000 le nombre de décès qu’elles pourraient provoquer d’ici à 2025 (lire sur Po

L'exploitant de la centrale nucléaire estime qu'un rongeur pourrait avoir causé un court-circuit puis la panne de courant survenue lundi.(Libération)

Un rat à l'origine de la panne de courant à Fukushima ?

La centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daichi, le 6 mars.
La centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daichi, le 6 mars. (Photo Issei Kato. AFP)
 
L'exploitant de la centrale nucléaire estime qu'un rongeur pourrait avoir causé un court-circuit puis la panne de courant survenue lundi.
Libération
Un rat pourrait avoir causé un court-circuit et entraîné la panne de distributeurs d’électricité qui a paralysé de lundi soir à mercredi matin une partie des systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima.
«Nous avons confirmé la présence d’un petit animal», a expliqué un porte-parole de la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) en présentant une photo prise du dessus sur laquelle le cadavre du «petit animal» en question ressemble clairement à un rat d’une quinzaine de centimètres. Le rat, conducteur, aurait pu faire jonction entre deux connexions électriques et faire disjoncter les équipements.
Lundi, vers 19 heures locales, le courant s’était brutalement interrompu dans une partie des installations de Fukushima Daiichi, stoppant les dispositifs de refroidissement des piscines de désactivation des réacteurs 1, 3 et 4, et d’un bassin commun, dans lesquels sont immergés des milliers d’assemblages de combustible usé.
Les équipements en question se trouvent dans un camion garé au pied des bâtiments. En sortent des câbles destinés à l’alimentation des systèmes de refroidissement, selon les photos publiées par Tepco. La compagnie avait précisé que la panne provenait de plusieurs tableaux de distribution électrique.
Le rétablissement s’est fait progressivement, et a été achevé à la première heure du matin, mercredi. Cette panne, sans doute la plus grave depuis que la centrale a été déclarée en état stable dit «d’arrêt à froid» mi-décembre 2011, a révélé la précarité des dispositifs actuellement en place dans ce complexe atomique mis en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011.
Bien qu’ayant une fois de plus fortement été critiquée pour avoir mis trois heures à faire état publiquement de cette panne, la compagnie Tepco s’est montrée très rassurante, assurant notamment qu’il aurait fallu plusieurs jours avant que la température de la piscine n’atteigne un niveau susceptible d’inquiéter.

Hollande annonce un plan d'urgence sur le logement (J'ai un doute )



La jeunesse espagnole en exil : « Nous ne partons pas, ils nous mettent dehors » (Blogapares)

La jeunesse espagnole en exil : « Nous ne partons pas, ils nous mettent dehors »

1x1.trans La jeunesse espagnole en exil : « Nous ne partons pas, ils nous mettent dehors »Article de Global Voices [Les liens de ce billet renvoient vers des pages web en espagnol.]
En , le , qui atteint 55,6 % chez les jeunes, est l’une des conséquences tragiques de la . Ce chiffre alarmant a poussé l’Union européenne à demander l’année passée que des mesures urgentes soient prises. Après 15 mois au gouvernement, le Parti Populaire a enfin présenté un plan pour l’emploi des jeunes (@empleo_joven sur Twitter), garantissant que la crise va être surmontée et citant des « pousses vertes », symboles d’une prétendue récupération économique.

Cependant, le sentiment populaire est bien différent et la précarité ne cesse d’augmenter depuis la dernière réforme de la loi sur le travail. Les syndicats espagnols avertissent que si ce plan n’est pas accompagné de mesures de croissance, son effet sera limité.
1x1.trans La jeunesse espagnole en exil : « Nous ne partons pas, ils nous mettent dehors »
En 2012, le nombre de jeunes Espagnols (entre 15 et 29 ans) résidant à l’étranger était de 302 623, sachant que seuls sont recensées les personnes déclarées auprès des ambassades. La plupart ont émigré pour des raisons économiques, à cause du chômage ou des mauvaises conditions de travail. Le mouvement Juventudes sin Futuro [« Jeunesses sans futur »] a lancé la campagne No nos vamos, nos echan [« Nous ne partons pas, ils nous mettent dehors »], présent sur Twitter via ce même mot-clic. Le nom de l’initiative fait référence aux paroles de Marina del Corral, secrétaire de l’immigration et de l’émigration, qui attribue cette vague de départs à « l’esprit aventureux des jeunes ». Le blog de la campagne présente différentes rubriques. L’une d’elles propose de localiser les jeunes partis à la recherche d’un avenir plus rose dans d’autres parties du monde, qui ne trouvent pas toujours ce qu’ils espéraient. Voici l’explication que nous pouvons lire sur ce blog :
S’il est vrai que la moyenne européenne du chômage chez les jeunes (22,5 %) est largement inférieure à celle de l’Espagne, trouver un travail ailleurs n’est pas garanti. Les jeunes Espagnols commencent à se tourner vers d’autres destinations comme l’Amérique latine et l’Asie. Généralement, les emplois qu’ils trouvent à l’étranger sont également précaires : longues journées de travail et bas salaires. Pas de quoi garantir une vie digne, encore moins un avenir.
1x1.trans La jeunesse espagnole en exil : « Nous ne partons pas, ils nous mettent dehors »
Jeunes en situation précaire. Photo publiée avec l’accord du site gritopolítico.es
En cliquant sur la carte, nous pouvons lire les histoires et les expériences des jeunes partis tenter leur chance ailleurs.
Marcos, 26 ans, a décroché un contrat à durée indéterminée comme ingénieur des routes, des canaux et des ports en Autriche. Il explique pourquoi il est parti d’Espagne :
Au bout de presqu’un an à la recherche d’un emploi, à essuyer les refus (quand je recevais des réponses) et perdre mon temps, j’ai décidé de faire du désespoir un nouveau défi.
Tous n’ont pas eu autant de chance. Au chômage, Alex a émigré en Roumanie. Sa situation ne s’améliore pas et il souhaiterait rentrer :
J’ai vécu en Espagne depuis mes 14 ans et cette année, fatigué de mendier pour manger, j’ai émigré en Roumanie où j’avais de la famille. Ça me détruit mentalement parce que j’ai construit ma vie en Espagne. C’est là que sont mes amis et toute ma vie. Aujourd’hui il ne me reste plus que des souvenirs.
Raquel, 25 ans, qui était enseignante en Espagne, doit se contenter d’un travail de fille au pair sans contrat en Irlande :
À la fin de mes études, avec un master en poche, j’ai commencé à travailler comme enseignante en Espagne. Avec le temps sont arrivées les coupes budgétaires dans l’éducation et le travail s’est terminé pour les plus jeunes. J’ai tiré une année avec des emplois temporaires, quand il y en avait, puis j’ai décidé que l’heure était venue de faire mes valises et de poursuivre de nouveaux objectifs. Me voilà ici maintenant, en contact avec « l’éducation » et améliorant mon anglais… Plus que je ne pouvais en demander dans mon pays !
Beaucoup souhaiteraient retourner dans leur pays d’origine, toutefois ils sont conscients que, pour le moment, l’Espagne ne leur offre ni stabilité ni perspective d’avenir décent, mais une plus grande dépendance à la famille et des conditions précaires de travail, quand il y a du travail.
Ecrit par Elena Arrontes · Traduit par Pauline Ratzé
Traduction publiée le 19 Mars 2013 22:39 GMT
Source: Global Voices
Aller plus loin:
Selon Diagonal.es, journal espagnol, c’est plus de 200 000 jeunes qui ont opté pour l’exil économique depuis 2008 en raison du chômage. Actuellement près de 375 000 jeunes de moins de 29 titulaires d’un Diplôme Supérieur sont sans travail (contre 178 000 en 2008) .
91% des emplois détruits depuis quatre ans concernent les moins de 35 ans. Ceux qui ont un travail, sont en CDD à 61,7%.

L’Europe aux mains des lobbies, entretien avec Olivier HoedemanLire la version allégée (Ragemag)

L’Europe aux mains des lobbies, entretien avec Olivier HoedemanLire la version allégée

Publié le 18 mars 2013 | par Clément Sénéchal

Quelles sont les institutions décisives de la démocratie européenne et leur rôle dans le processus législatif officiel ?

Les institutions européennes les plus importantes sont la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil des ministres ; mais il y aussi a un grand nombre d’organismes qui ont de grands pouvoirs dans des domaines comme la sécurité alimentaire, l’autorisation des médicaments et des produits chimiques. Le Parlement européen a gagné de nouveaux pouvoirs significatifs avec les changements de traités les plus récents, mais il y a encore des domaines où son rôle est limité : dans l’ensemble, il lui manque les pouvoirs de contrôle que les parlements nationaux ont sur leurs gouvernements respectifs. La Commission continue à avoir un immense pouvoir, en grande partie parce qu’elle seule possède le pouvoir d’initiative sur les nouvelles législations. Si les lobbies visent chacune de ces institutions, la Commission reste la cible privilégiée.
BXL-2004
La Commission européenne
Des 15000 à 30000 lobbyistes à Bruxelles, on estime que les deux-tiers représentent des intérêts industriels. Ils surpassent par leur nombre et leurs moyens financiers les autres groupes de pression -comme les ONG et les syndicats- sur pratiquement chaque sujet. Les dépenses de l’industrie pour le lobbying à Bruxelles dépassent de loin un milliard d’euros par an -et probablement bien plus (des universitaires ont estimé la dépense totale du lobbying à Bruxelles à trois milliards d’euros par an). Les capacités financières de ces lobbies de l’industrie leur permettent de faire pression de façon efficace à chaque étape du processus de décision de l’Europe : ils influencent la réflexion d’ensemble des preneurs de décision les plus importants sur les sujets de société cruciaux. La Table ronde européenne des industriels, par exemple, agit ainsi depuis les années 80, avec des projets phares comme le Marché commun ou la promotion de la compétitivité internationale comme premier objectif de l’Europe. Beaucoup de lobbies s’insèrent dans le processus quand la Commission européenne établit un groupe consultatif (« groupe expert ») pour développer la première ébauche d’une nouvelle législation. Se mettre en rapport avec ces groupes est le premier obstacle à franchir. Un très grand nombre de groupes d’experts de la Commission sont dominés par des lobbyistes de l’industrie. Ce qui a été un obstacle presque infranchissable pour les groupes qui travaillaient sur la régulation des banques durant les années précédant la crise financière.
« L’industrie du lobbying dépasse 3 milliards d’euros par an à Bruxelles »

Le lobbying est-il devenu une industrie à part entière ?

Une recherche universitaire publiée l’année dernière a montré qu’il y a 2715 bureaux d’acteurs du lobby industriel à Bruxelles, en comptant certains très spécialisés comme les fabricants de bougies ou de refroidisseurs d’eau. En plus des groupes de lobbies industriels et des bureaux d’environ 500 grandes sociétés commerciales, il y a aussi des centaines de boîtes de consultants et de conseillers juridiques qui offrent leur service de lobbying. Celles-ci ne travaillent pratiquement que pour des clients de l’industrie et leurs tarifs sont très élevés.

Leurs recommandations s’accordent-elles toujours avec la rationalité néolibérale ?

Barroso
José Manuel Durão Barroso, actuel président de la Commission européenne (depuis novembre 2004)
Il y a parfois des entreprises et des groupes de lobbies qui sont contre la dérégulation ou l’ouverture du marché parce qu’ils représentent des secteurs vulnérables à la compétition internationale. Mais ça reste l’exception. Néolibéralisme et dérégulation sont des termes complexes : la politique qui vient de Bruxelles est centrée autour de la marchandisation des sociétés, mais cela se réalise à travers une complexité de règlements (régulations) qui transfèrent tous les droits aux entreprises. Ces régulations sont souvent établies suivant les désirs des grandes entreprises car elles sont le résultat de leur lobbying. Ironie de l’histoire : les grandes entreprises sont souvent financées pour partie par l’UE, via notamment les budgets de financement de la recherche.

L’industrie du lobbying procède-t-elle différemment à Bruxelles et Washington ?

On prétend souvent que l’Europe est fondamentalement différente des États-Unis, mais, même s’il y a des différences, il y a beaucoup de ressemblances troublantes dans la façon dont les décisions sont prises dans ces deux capitales. Le nombre de lobbyistes professionnels et les dépenses engagées dans le lobbying sont comparables à Bruxelles et à Washington ; un nombre important des grandes agences de consulting sont actives dans les deux villes et mettent en place des tactiques similaires dans les deux cités. Si les campagnes politiques sont moins dépendantes de l’argent en Europe qu’aux États-Unis, le pouvoir qu’exerce le monde des affaires sur les décisions européennes continue de s’accroître de manière désastreuse.
« Le pouvoir qu’exerce le monde des affaires sur les décisions européennes continue de s’accroître de manière désastreuse »

Les lobbies sont-ils utiles aux décideurs politiques ?

Oui, de plusieurs façons. Premièrement, la Commission européenne et le Parlement européen dépendent largement de l’apport des lobbyistes dans la phase préparatoire à la prise de décision, notamment parce que les règlements européens sont souvent très techniques et qu’il n’existe pas d’expertise indépendante disponible. Deuxièmement, pour la Commission européenne, une proche collaboration avec les lobbyistes permet également de faire des propositions qui sont déjà approuvées par de puissants intérêts économiques. Ensuite, l’industrie fait pression sur les gouvernements nationaux pour qu’ils appuient, à la Commission, les propositions pour lesquelles ils ont déjà fait pression à une étape anticipée. C’est une des raisons pour lesquelles lors de ces dix dernières années, la Commission a développé une coopération très proche avec les lobbies d’entreprises.

Tout dépend donc de celui qui possède le pouvoir d’expertise ?

Attention : le lobbying n’a pas pour but de fournir de l’expertise, c’est une analyse irréaliste et dangereuse. Les contributions qui viennent de l’industrie via les lobbies ne sont pas des expertises neutres, mais le reflet de leurs intérêts commerciaux. Leur capacité d’expertise consiste plutôt à savoir comment fonctionne le processus éminemment complexe de prise de décision dans l’UE. Cette connaissance est quelque chose que les lobbyistes développent au fil des ans et que leurs clients sont prêts à payer très cher.
« Les contributions qui viennent de l’industrie ne sont pas des expertises neutres, mais le reflet de leurs intérêts commerciaux »

Les activités des lobbies sont-elles réglementées ?

Aucune loi n’encadre le lobbying dans les institutions européennes. Le premier essai pour le réglementer date de 2005, quand le Commissaire Siim Kallas a lancé l’idée d’un Registre européen de la transparence. Mais l’opposition des lobbies commerciaux et celle de la Commission ont fait capoter le projet : seul un registre volontaire a été ouvert en 2008. Pourtant le Parlement européen est favorable à un registre obligatoire avec des renseignements complets sur les activités des lobbies : un processus de révision a d’ailleurs commencé ! Mais la Commission est toujours aussi opiniâtrement opposée à l’idée de déclarations obligatoires. Pour une raison très simple : si la Commission aborde de façon critique l’influence excessive des lobbies, elle admet de fait qu’il existe un problème dans le processus décisionnel.
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L’hémicycle du Parlement européen

Les lobbyistes n’ont-ils finalement pas plus de pouvoir que les députés européens, pourtant censés incarner et défendre les choix du peuple souverain ?

Le nombre de dossiers où des lobbyistes parviennent à imposer leurs vues au détriment de l’intérêt général et de l’environnement mène effectivement à cette conclusion. Mais les députés européens ont assez de pouvoir pour se dresser contre leur influence s’ils le voulaient vraiment ; le problème est qu’ils ne perçoivent pas le besoin de le faire.
En dernier ressort, ce sont les décideurs politiques qui échouent à contenir l’influence du monde des affaires qui sont responsables de cette situation. Le problème va même plus loin : un nombre conséquent de parlementaires européens pensent que leur tâche consiste à faciliter les relations entre le monde des affaires et les institutions européennes, par exemple en proposant des amendements écrits directement par des lobbyistes.
« Un nombre conséquent de parlementaires européens pensent que leur tâche consiste à faciliter les relations entre le monde des affaires et les institutions européennes »

L’écriture des lois est-elle devenue un business comme un autre ?

Oui. Toutes les grandes entreprises ont compris depuis longtemps que dépenser de l’argent dans le lobbying était un investissement très lucratif : écrire les lois et règlements européens procure de formidables bénéfices, ce qui explique le boom financier du lobbying. Tout un secteur florissant de consultants, think tanks ou cabinets d’avocat s’est développé à Bruxelles pour soutenir les grandes compagnies industrielles. Les consultants font du lobbying, les avocats écrivent des amendements, les think tanks organisent des conférences : ainsi s’organise concrètement la mainmise du grand capital sur les instances dirigeantes de l’UE.

Avez-vous décelé une influence tangible des lobbies dans la rédaction du dernier traité européen (TSCG) ?

Concernant le traité fiscal, qui nous condamne tous à l’austérité et empêche la mise en place de politiques publiques progressistes, les groupes de pression industriels n’ont pas vraiment eu besoin de faire pression pour que le texte corresponde à leurs intérêts. Les gouvernements européens qui l’ont signé, la Commission européenne et la majorité des parlementaires partagent en effet l’idéologie néolibérale, ce qui rend la situation plutôt confortable pour les lobbies.
« Écrire les lois et les règlements européens procure de formidables bénéfices »

La distinction entre les rôles politique et économique que se partagent les membres de l’oligarchie semble finalement fictive : pouvez-vous nous parler du phénomène des « revolving doors » ?

Les « revolving doors » (portes tournantes), est le principal canal permettant aux lobbies industriels de maîtriser les politiques publiques européennes : les lobbies et les grandes firmes recrutent leurs agents d’influence parmi les Commissaires européens et les officiels de l’UE. Quand l’actuelle Commission (Barroso-2) prit ses fonctions en 2010, 13 Commissaires furent remplacés ; plus de la moitié intégrèrent directement le monde des affaires en tant que lobbyistes. Ce fut l’occasion d’un scandale médiatique, mais la Commission répondit qu’elle ne voyait pas où était le problème. Il fallut plus d’un an pour qu’ils se décident à introduire quelques changement mineurs dans le code de conduite appliqué aux Commissaires.
Il y a aussi un problème majeur de conflits d’intérêts avec tous les officiels de la Commission qui pantouflent un jour ou l’autre dans le privé. Une investigation a été lancée sur ce sujet par le médiateur européen ; mais la Commission s’oppose à toute régulation concernant les « revolving doors » car ses liens avec le monde des affaires sont trop étroits.

« Lobbying » est-il devenu un euphémisme pour corruption ?

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Arguments
Le phénomène des « revolving doors » indique effectivement que l’industrie du lobbying fonctionne dans la zone grise de la corruption politique. Est-ce que tel contrat pour un nouveau job fût négocié pendant que le Commissaire était toujours en fonction ? Cette négociation a-t-elle influencé ses décisions ? Ce nouveau job était-il une récompense pour de bons et loyaux services rendus à l’entreprise en tant que membre de la Commission ? Ces risques sont réels. Aussi longtemps que la carrière idéale pour un Commissaire consiste à occuper par la suite un poste important dans le secteur privé, il n’y a aucune chance pour que la Commission défende l’intérêt public.
« L’Union Européenne est devenue un outil pour promouvoir la domination du néolibéralisme sur les sociétés européennes»

La prolifération des lobbies n’est-elle pas due à l’absence de véritable espace public européen ?

Oui, la domination de l’industrie du lobbying est rendue possible par l’absence d’un authentique débat paneuropéen alimenté par un examen réel de la prise de décision européenne d’une part, par l’absence du haut-degré d’engagement civique requis pour la création de contre-pouvoirs européens dans la société civile d’autre part. Quand le pouvoir politique a été transféré à Bruxelles, le monde des affaires s’est tout de suite engouffré dans la brèche et a pris une avance définitive sur les ONG, qui ne compenseront de toute façon jamais ce déficit de débat public européen authentique.

Dans sa forme actuelle, l’Union Européenne n’est-elle pas qu’une plateforme politique artificielle dévouée à la domination politique de l’oligarchie néolibérale et à l’écoulement de ses intérêts matériels ?

Ce n’est peut-être pas aussi extrême que cela, mais le fait est que, par bien des aspects, l’Union Européenne est devenue un outil pour promouvoir la domination du néolibéralisme sur les sociétés européennes. Cette situation est intimement liée à la prévalence du marché dans la construction initiale du projet conduite par le président Jacques Delors, avec l’appui des grandes transnationales réunies dans la Table ronde des industriels. Ces prémisses néolibérales ont ensuite été consolidées traité après traité. Or, il est maintenant clair que ce modèle ne profite qu’à une partie très limitée de la société, alors même que des millions de gens considèrent aujourd’hui qu’il contrarie violemment leurs aspirations à vivre une vie décente, avec des emplois de qualité, une protection sociale efficace et une réelle préservation de l’environnement. Le néolibéralisme est incapable de faire face à la catastrophe écologique : il en est la cause.
« Le néolibéralisme est incapable de faire face à la catastrophe écologique : il en est la cause »

Pouvez-vous nous parler du travail qu’accomplit votre association (CEO) ?

CEO a beaucoup grandi depuis ses débuts ; à l’origine nous n’étions qu’une bande de potes qui nous réunissions dans les cafés d’Amsterdam. Aujourd’hui, nous avons un bureau à Bruxelles avec un groupe d’une quinzaine de chercheurs et d’activistes : nous pouvons donc suivre un grand nombre de dossiers en même temps. Mais nous restons bien évidemment trop petits pour accomplir le moindre changement significatif dans les institutions européennes par nous-mêmes : cela n’aura lieu que si un grand nombre d’organisations militantes décide de s’attaquer frontalement au pouvoir du monde des affaires.

Comment expliquez-vous le silence médiatique qui entoure les questions cruciales sur lesquelles vous travaillez ?

Le silence des médias reste un problème, mais les choses évoluent lentement. Il est moins tabou aujourd’hui de s’intéresser aux aspects controversés de l’UE, tels que la capture du processus de décision par les lobbies. C’est sans doute dû aux divers scandales qui ont éclaté récemment, concernant notamment le pantouflage des Commissaires ou le scandale du « cash-contre-amendements » en 2011. Le temps où toute critique à l’encontre du fonctionnement de l’UE vous renvoyait automatiquement dans le camp des parias « eurosceptiques » se résorbe doucement.
« Le temps où toute critique à l’encontre du fonctionnement de l’UE vous renvoyait automatiquement dans le camp des parias « eurosceptiques » se résorbe doucement »

Quel accès reste-t-il aux citoyens pour peser sur les décisions de l’UE ?

2013 a été déclarée « année des citoyens » par l’UE ; mais c’est malheureusement plus un slogan superficiel destiné à polir l’image de la Commission qu’une politique de démocratisation réelle des institutions. Si les citoyens sont largement ignorés de l’UE, il reste néanmoins quelques exceptions positives, avec le cas de l’ACTA (législation sur Internet) par exemple. Ce traité a été écrit derrière des portes closes dans l’intérêt des grandes multinationales. Mais les combattants de la liberté sur Internet ont néanmoins réussi à mobiliser un si grand nombre de citoyens contre le texte que le Parlement a fini par le rejeter. Or, ça restera une exception : seule une démocratisation de tous les niveaux du pouvoir européen (international, national, régional etc.) pourra réellement rendre le pouvoir aux citoyens face aux business men.

Que pensez-vous des élections européennes qui arrivent en juin 2014 ?

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Manifestation contre le projet ACTA
Concernant ces élections, il est crucial que les débats électoraux sortent des cadres nationaux pour porter sur les politiques publiques européennes et sur le rôle que jouent réellement les partis européens. Le Parlement européen doit être tenu responsable de la crise des politiques néolibérales, de l’évasion fiscale à grande échelle, de la dérégulation bancaire etc. Il faut dresser un bilan minutieux des décisions du Parlement et une critique informée de ceux qui ont frayé avec les lobbies et les ont épaulés dans leur projet de dérégulation acharnée.

Vivons-nous finalement une sorte de totalitarisme voilé ?

Non, ce serait excessif de le prétendre ; mais il est indiscutable que l’Europe est en train de perdre rapidement tous ses aspects démocratiques. Cette situation s’aggrave de jour en jour. On peut par exemple se référer à la série de lois sur la « nouvelle gouvernance économique » qui ont été adoptées en un temps record. Décrite comme une « révolution silencieuse » par Barroso, le président de la Commission, le Six-Pack et le nouveau Two-Pack donnent à la Commission de nouveaux pouvoirs exorbitants pour contrôler la dette des États et intervenir dans les budgets nationaux. Cela signifie que le pouvoir de l’ERT et des autres lobbies du monde des affaires augmente. La réponse européenne à la crise va comme un gant aux intérêts des grands groupes : les nouveaux pouvoirs attribués à la Commission vont permettre une refonte de toutes nos sociétés dans le sens réclamé par le monde des affaires pendant des années.
Mais les peuples ne sont pas prêts à accepter ces sacrifices imposés sans consultation démocratique, il commence à y avoir des signes évidents. Les Indignés ou Occupy en sont les symptômes. De nombreux syndicats et autres groupes d’activistes se mettent en mouvement pour défendre l’État-providence. Ce sont de ces forces -et des alliances paneuropéennes entre elles- que peut venir la pression susceptible de faire émerger une autre Europe.
(Interview traduite de l’anglais)
 

Nactualités : la taxation à 75% plafonnée à 66,66% par le Conseil d’Etat ? dessin de Na!

Délits d’initiés à Chypre : 4,5 milliards d’€ se sont envolés avant le blocage des comptes (Le journal du siècle)

Délits d’initiés à Chypre : 4,5 milliards d’€ se sont envolés avant le blocage des comptes

« Certains savaient avant », c’est sous ce titre que le journal Phileleftheros évoque le scandale qui secoue Chypre.

Certains connaissaient les projets de taxation des dépôts bancaires. Et ils auraient fait des virements, à temps. 4,5 milliards d’euros envolés à l’étranger, la semaine dernière.

« Des enquêtes doivent être menées et des noms doivent être publiés, ceux de tous ces hommes d’affaires, politiciens, proches des politiciens, qui les jours derniers ont fait des retraits importants et peut-être transféré l’argent à l’étranger. » a affirmé Marinos Sizopoulos, du parti d’opposition Edek.
Le président Anastasiades a promis que si le parlement le réclame, il demandera une liste de noms, pas seulement pour les virements de la semaine dernière mais ceux des deux derniers mois.

L’Allemagne met en garde Chypre : Les banques pourraient ne jamais rouvrir « si les conditions de sauvetage sont rejetées » (Le journeal du siècle)

L’Allemagne met en garde Chypre : Les banques pourraient ne jamais rouvrir « si les conditions de sauvetage sont rejetées »

Wolfgang Schäuble
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a averti Chypre que tant que les termes du plan de « sauvetage » étaient rejetés, les banques ne pourraient être en mesure de rouvrir.
Wolfgang Schäuble a déclaré que les principales banques chypriotes étaient « insolvables sans fonds d’urgence ». Il s’exprimait à l’issue du rejet du plan par le parlement chypriote sur un « renflouement » qui aurait imposé une taxe exceptionnelle sur les dépôts bancaires.
« La BCE (Banque centrale européenne) a clairement fait savoir que sans un programme de réforme pour Chypre, l’aide ne peut pas continuer. Quelqu’un doit expliquer aux chypriotes qu’il y a un risque qu’ils ne soient pas du tout en mesure d’ouvrir les banques à nouveau », a-t-il dit.
« Deux grandes banques chypriotes sont insolvables s’il n’y a pas de fonds d’urgence de la Banque centrale européenne », a ajouté M. Schäuble.
Sources : Mercopress / Le Journal du Siècle

Projet de loi Fioraso : un projet ultra libéral, un projet de précarisation, un projet de destruction de la langue française (Le grand soir)

21 mars 2013
Projet de loi Fioraso : un projet ultra libéral, un projet de précarisation, un projet de destruction de la langue française

Le projet de loi sur l’enseignement supérieur, dit loi Fioraso, aggrave la démarche de marchandisation de l’enseignement supérieur déjà engagée par Valérie Pécresse avec la loi L.R.U. : le projet Fioraso est de fait totalement subordonné aux intérêts capitalistes et constitue une privatisation de moins en moins larvée des universités. Son objectif inavoué est la destruction programmée de l’outil de recherche français dans des secteurs stratégiques, au bénéfice d’un espace européen de recherche inféodé aux logiques régressives de la concurrence et de la rentabilité financière.
Dans ce cadre, afin de vendre des services d’enseignement, l’article 2 du projet de loi ESR, multipliant les exceptions, prévoit de modifier l’article L121-3 du Code de l’Éducation, faisant actuellement du français la langue de l’enseignement, des examens, concours, thèses et mémoires, pour y apposer la restriction suivante : « ou lorsque les enseignements sont dispensés dans le cadre d’un accord avec une institution étrangère ou internationale tel que prévu à l’article L. 123-7 ou dans le cadre de programmes bénéficiant d’un financement européen ».
De surcroît, et manifestement pour achever le travail, le 12 février dernier, trente-six sénateurs du groupe socialiste ont déposé une proposition de loi « relative à l’attractivité universitaire de la France » L’article 6 de celui-ci (un ajout à l’article L. 761-1 du code de l’éducation) indique que « (…) la langue de l’enseignement, des examens et concours, ainsi que des thèses et mémoires, dans les établissements d’enseignement supérieur, peut être une autre langue que le français. Pour les étudiants ne justifiant pas d’une connaissance suffisante du français, lorsqu’ils suivent une formation dispensée dans une langue étrangère, cette dérogation est soumise à l’obligation de suivre un cursus d’apprentissage de la langue et de la culture françaises ».
La commercialisation de l’enseignement supérieur passe donc par la destruction de la langue française, soi-disant inapte au monde merveilleux de la concurrence de la vente de compétences. Ce choix est parfaitement aberrant : alors même qu’il suffirait de proposer aux étudiants français et francophones, notamment africains, de dispenser des cours aux étudiants étrangers non-francophones de façon intensive avant leur entrée d’une université française, moyennant une rémunération dont beaucoup ont (malheureusement) besoin, le gouvernement, bien que prétendant la préserver, saborde en pratique toute la politique de la francophonie.
Rappelons enfin l’évidence : nos étudiants, bientôt contraints d’étudier en langue étrangère en France même (!) - on s’imagine volontiers le creusement des inégalités sociales amené à découler d’une telle fusion des compétences linguistiques et disciplinaires... – mais aussi leurs professeurs – seront les premières victimes d’une telle « attractivité » : car pour enseigner en anglais (appelons un chat un chat...), non seulement la concurrence sera ouverte à l’Inde, aux États-Unis, au Royaume-Uni... et à tous les diplômés qui dans le monde se sont vu imposer l’anglais, eux aussi, comme langue d’étude, mais on préférera finalement toujours l’original à la copie, et le locuteur « natif », gage du sérieux de l’accent, à son émule de bonne volonté. Au mieux, en fait de diversité, aurons-nous comme à HEC des intervenants de tous pays ayant pour seul point commun... d’avoir tous fait leur thèse aux États-Unis, ce qui sous couvert d’une « nécessité » de niveau de langue en anglo-américain, et derrière le paravent d’une « diversité » parfaitement illusoire, consacrera de fait une mainmise dogmatique sur nos institutions.
Plus que jamais la résistance linguistique et culturelle au « tout-anglais » promu par le MEDEF et par l’Union européenne est une composante incontournable de la résistance au contre-modèle anglo-saxon de privatisation générale des activités humaines, en particulier de la culture, de la santé et de l’éducation.
Association progressiste et internationaliste solidaire des combats du mouvement ouvrier, démocratique et populaire, le COURRIEL appelle en conséquence tous les républicains :
- à voter contre ce texte qui est un véritable assassinat linguistique,
- à réaffirmer le principe de l’enseignement en français à tous les niveaux de l’enseignement, en particulier supérieur, dans la tenue des cours comme dans la rédaction des travaux universitaires et des publications scientifiques.
Le combat pour la langue française est une face essentielle de l’émancipation politique et sociale : le COURRIEL apporte à cette occasion son soutien à tous les mouvements syndicaux engagés dans la lutte contre ce projet inique qui non seulement ne rompt pas avec la politique universitaire de Sarkozy, mais la valide, la prolonge et l’aggrave en détruisant tous les services publics à commencer par le premier d’entre eux : la langue française, « langue de la République » au titre de la Constitution.
Le bureau du COURRIEL
http://www.resistance-politique.fr/article-projet-de-loi-fioraso-un-projet-ultra-liberal-un-projet-de-precarisation-un-projet-de-destructio-116378654.html

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mercredi 20 mars 2013

Un rapport révèle l’appétit insatiable de l’Europe pour les terres (Blogapares)

« Terres volées »: un rapport révèle l’appétit insatiable de l’Europe pour les terres

1x1.trans Terres volées: un rapport révèle lappétit insatiable de lEurope pour les terres
Selon un nouveau rapport des Amis de la Terre, l’ doit s’attaquer de toute urgence à sa surconsommation de terres dans le Monde.
Le rapport étudie les liens entre nos pratiques de consommation et les besoins des terres qui en découlent et montre comment la boulimie de l’Europe exacerbe les fonciers dans le Monde.

Les niveaux de consommation élevés en Europe, et l’appétit insatiable en viande, produits laitiers, textiles et autres produits nécessitent de grandes surfaces de terre. L’« empreinte terres » de l’Europe est l’une des plus importants au monde.
Les Amis de la Terre Europe estiment que l’Europe utilise 9 700 km2 de terres par personne, soit 44 % de plus que son propre domaine foncier. Cela signifie que l’Europe importe l’équivalent de plus de cinq fois la superficie de la France, principalement de Chine et d’Inde. Cette avidité croissante pour le foncier a des conséquences écologiques et sociales, dont l’ qui touche surtout les pays du Sud.
Ariadna Rodrigo, chargée de campagne aux Amis de la Terre Europe témoigne : « Le lien entre le produit, la ressource extraite, et les terres nécessaires à l’obtention du produit, est souvent négligé. Par exemple, l’empreinte terres d’une tasse de café est 4,3m², l’empreinte d’un ordinateur portable de 10m² et celui d’une voiture de 150m². Nous consommons toujours plus et cette surconsommation a des impacts environnementaux et sociaux principalement à l’extérieur de nos frontières. »
La Terre n’étant pas extensible, et la consommation mondiale étant en hausse, l’accès aux terres se heurte à de sérieuses limites physiques. La consommation de terres varie considérablement d’une région du monde à l’autre. De fait, les pays industrialisés, et l’Europe, consomment leur part, celles d’autres pays et des générations futures.
Selon Camille Lecomte, chargée de campagne aux Amis de la Terre France : « L’ et les gouvernements doivent ouvrir les yeux sur le fait que la mesure de notre empreinte terres est la première étape vers la gestion et la réduction de nos niveaux de consommation des terres. »
En 2011, la Commission européenne a publié sa feuille de route pour une Europe efficace des ressources, qui a reconnu que d’importantes améliorations dans l’efficacité des ressources de l’Europe étaient nécessaires pour compenser la concurrence croissante pour les ressources de la planète [2]. L’indicateur « empreinte terres » a été soutenu par tous les principaux partis politiques du Parlement européen comme un moyen de mesurer l’utilisation de terres en Europe [3]. Cependant, les gouvernements de l’Union et la Commission européenne n’ont pas encore introduit l’empreinte terres comme un instrument pour mesurer et réduire notre consommation de terres.
Les Amis de la Terre appellent l’Europe à se concentrer sur la réduction de l’utilisation des ressources mondiales, en mettant en place un système efficace pour mesurer et réduire notre utilisation des ressources – ce qui réduira nos impacts sociaux et environnementaux sur le reste du monde et notre production de déchets.
Source: Amis de la Terre