jeudi 31 octobre 2013

Nouvelle loi en Grèce: les opposants à l’UE risquent désormais deux ans de prison ! (Les moutons enragés)

Nouvelle loi en Grèce: les opposants à l’UE risquent désormais deux ans de prison !

Une telle info que j’ai dû la vérifier par moi-même pour être sur qu’il ne s’agissait pas d’une simple intox! Donc maintenant, le fascisme européen n’est vraiment plus un mythe en Grèce, tout opposant à la politique européenne, les dissidents, les activistes, et les autres, risquent de finir en prison pour leurs opinion! Pour cela, il faut « remercier » le Pasok et le parti Nouvelle Démocratie, peut-être certains comprendrons mieux pourquoi les partisans de Aube Dorée ont fini en prison, ce fut juste une question de domination et de mise en place de cette loi.
Un triste sort attend désormais les citoyens grecs qui ne sont pas d’accord avec les structures, les institutions, les représentants, les mesures ou les instruments de l’Union européenne.
Depuis le jeudi 24 Octobre, le Code pénal hellène a introduit l’article 458, qui est une mesure relative à la « violation du droit communautaire », dans lequel il est prévu un emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans pour les citoyens qui agissent contre les structures européennes, mais aussi, pour ceux qui protestent ou expriment un désaccord comme l’opposition aux sanctions. Deux ans de prisons aussi pour ceux qui vont à l’encontre des gouvernements et des représentants de l’UE.
Vous l‘aurez compris, toute personne qui entrave la politique de l’UE risque la prison !
Après les 2 millions d’euros dépensés par le Parlement européen pour bloquer les blogs, sites web et autres affiches eurosceptiques, aujourd’hui, en Grèce, pour pouvoir s’exprimer librement, il faut ne pas avoir peur de passer derrière les barreaux.
La liberté d’expression est donc morte, et avec… la démocratie, puisque avec cet article, c’est l’ensemble des grecs qui est visé, et pas seulement les opposants politiques.
C’est confirmé, l’UE est une dictature…
Aux citoyens des autres pays d’Europe, préparez-vous, parce que l’Union Européenne n’existe pas pour vous, elle vous combat, dans un unique but financier.
Info Wikistrike, source originelle Prin.gr Merci à Derdesders pour l’info.

mercredi 30 octobre 2013

Le premier ministre anglais Cameron menace les médias anglais de représailles s’ils continuent à publier les révélations de Snowden (Les moutons enragés)

Le premier ministre anglais Cameron menace les médias anglais de représailles s’ils continuent à publier les révélations de Snowden

Il n’en faut pas plus pour annoncer la fin réelle de la liberté de la presse en Angleterre! La destruction des disques durs saisis au Guardian n’a pas suffit, les médias anglais doivent cesser de relayer les révélations de Snowden sous peine de représailles… Il reste quand même une bonne nouvelle: les sites et blogs seront beaucoup plus difficiles à bâillonner… ;)
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On devrait regarder davantage du côté de la Grande-Bretagne, et pas seulement pour les baptêmes princiers. Voilà que le premier ministre David Cameron y menace directement la presse. Pour endiguer le flot des révélations Snowden sur l’espionnage américain, il a tout essayé. Il a envoyé des émissaires au Guardian pour faire détruire des disques durs. Des sources sécuritaires britanniques ont intoxiqué quelques autres journaux britanniques, pour tenter de soulever une campagne d’opinion contre le Guardian.
Mais le Guardian persiste à publier des révélations sur l’espionnage américain, issues des documents Snowden. Cameron est donc passé à la vitesse supérieure :
« Je ne veux pas avoir à utiliser des injonctions [...] ou d’autres mesures plus dures. Je préfère de loin en appeler au sens de la responsabilité sociale des journaux. Mais s’ils ne font pas preuve de responsabilité sociale, il sera très difficile pour le gouvernement de rester passif et de ne pas agir. »

On pensait la censure étatique loin derrière

On croyait, pour la presse, dans les pays dits démocratiques, ce combat-là au moins gagné. On la voyait certes menacée par le conformisme, le sensationnalisme, les pressions des annonceurs, la peur de son ombre, les problèmes de distribution. Mais, sur le plan de la censure étatique, on croyait ce combat, en temps de paix, derrière elle.
En suscitant chez Cameron, le plus pro-américain des chefs de gouvernements européens – et qui vient encore de le montrer en torpillant les velléités européennes de protection des données – des menaces de temps de guerre, l’affaire Snowden est peut-être en train de nous faire revenir en arrière, et dans un contexte où la presse traditionnelle a perdu son monopole de l’information. Qui sait si l’on n’est pas à la veille d’un schisme majeur, entre la presse qui se pliera aux injonctions d’Etat, et celle qui s’en affranchira ?

Ne pas se soucier de ménager un Etat

On peut aussi voir dans les injonctions de Cameron des moulinets sans lendemain, pour donner des gages à Obama. Peut-être. Mais à un moment, Cameron ne sera-t-il pas prisonnier de ses menaces, et obligé de passer à l’acte ? Est-ce à dire que la presse doit rester sourde à toute considération de raison d’Etat ? Est-ce à dire qu’elle peut, pour vendre du papier, ou faire du clic, mettre en danger la vie des soldats ou celle des citoyens en fournissant des informations à l’ennemi ?
C’est une des questions les plus terribles qui puissent se poser à un directeur de journal, et à laquelle il n’est pas d’autre réponse que celle-ci : la liberté de publier étant la règle, et l’autocensure l’exception, la définition de ces exceptions appartient à la presse, et à elle seule.
Pas davantage qu’hier au moment de publier des documents WikiLeaks (nous y avions notamment consacré une émission, dans laquelle Hubert Védrine – « La transparence illimitée, c’est la Chine de Mao » – s’était fait l’avocat de la raison d’Etat), le journaliste, au moment de publier des documents Snowden, ne doit se soucier de ménager un Etat qui n’aura pas su protéger ses propres secrets. Chacun son job.
Source: rue89.com

Cette Europe qui pousse les pauvres à se faire la guerre (Marianne relayé par Blogapares)

Cette Europe qui pousse les pauvres à se faire la guerre

marionettes Cette Europe qui pousse les pauvres à se faire la guerrePar Eric Conan sur Marianne.fr
Depuis qu’est morte « l’Europe sociale » de Jacques Delors, qui promettait l’harmonisation économique, fiscale et sociale par le haut, l’Union européenne se réduit à un terrain de jeu où chacun est libre de se servir selon ses intérêts.


 Cette Europe qui pousse les pauvres à se faire la guerre
C’est une scène terrible que beaucoup de médias ont ignoré ou dont ils se sont détournés, hystérisés qu’ils étaient une semaine durant par le crash d’une Hollandie accaparée de la base au sommet par la consternante affaire Léonarda Dibrani : des salariés en souffrance se sont invectivés, insultés, pour finir par se battre à mains nues. Une violence non seulement physique mais sociale qui en dit long sur le désarroi et la désespérance qui atteint le prolétariat, même dans les contrées jusqu’ici réputées pour leur cohésion sociale.
Car c’est en Bretagne que ce cannibalisme de classe a eu lieu, mettant face à face les employés d’une même société agro-alimentaire, Gad, qui a décidé de fermer l’un de ses abattoirs, celui de Lampaul-Guimiliau dans le Finistère (850 salariés), pour ne conserver que celui de Josselin, dans le Morbihan. Les futurs licenciés de Lampaul-Guimiliau, qui étaient venus bloquer l’approvisionnement de l’établissement de Josselin pour protester, ont vu plus de 200 de ses salariés quitter leur travail, non pas pour se joindre à la protestation, mais pour s’y opposer, jusqu’à l’affrontement physique.
Ceux de Josselin, qui ont pour l’instant gardé leurs emplois savent que ces derniers ne sont pas forcément assurés, la direction ayant implicitement signifié qu’ils n’étaient pas forcément indispensables en embauchant de nombreux intérimaires, notamment roumains, pour faire face à l’augmentation de la charge de travail….
La précarité, l’insécurité sociale, la chômage pousse ainsi leurs victimes à se combattre les unes les autres, mais il faut rappeler que si l’effondrement du système agro-alimentaire breton débouche sur ces affrontements fratricides, c’est en grande partie sous l’effet d’une concurrence à bas coût qui l’asphyxie, venant du Brésil dans le secteur de la volaille, de l’Allemagne (avec ses employés agricoles low cost de l’Est à 5 euros de l’heure) dans le secteur porcin et de la Pologne dans celui du saumon d’élevage.
Depuis qu’est morte « l’Europe sociale » de Jacques Delors, qui promettait l’harmonisation économique, fiscale et sociale par le haut, l’Union européenne se réduit à un terrain de jeu où chacun est libre de se servir selon ses intérêts au nom de la règle minimale mais sacrée de la libre circulation des capitaux et du travail. C’était le marché implicite de l’élargissement vers les ex-pays de l’Est : vous n’aurez pas, comme les précédents accueillis (Espagne, Portugal, Grèce) de gros transferts de moyens, d’aides structurelles, mais vos entreprises, votre main d’œuvre à bas coût et votre fiscalité au rabais peuvent venir se servir, en plus cela dressera les nôtres qui se laissent aller….
C’était le message de la célèbre « circulaire Bolkestein » adressée aux nouveaux adhérents par une Europe qui attise ainsi la colère, mais, comme l’a illustré l’affaire du « plombier polonais », s’offusque ensuite des réactions que cela provoque chez les peuples quand elle ne se met pas à les condamner : « égoïsme », « populisme », « xénophobie ».
C’est le résultat d’une maladie bruxelloise bien connue, la politique réduite aux bonnes intentions sans se soucier des conditions de leur réalisation : un fonctionnement juridique et procédural qui pratique le déni des réalités aussi bien avant les prises de décisions qu’après, lors de leur application.
D’où, par exemple, dans le cas de l’euro, l’absurdité de faire d’un instrument technique – la monnaie – censé traduire une réalité (l’homogénéité économique) - un outil politique pour lacréer. L’euro devait faire converger les économies, c’est l’inverse qui s’est produit, comme l’avait pronostiqué le prix Nobel d’économie Maurice Allais ainsi qu’Emmanuel Todd qui expliquait que« l’euro produirait plus une jungle qu’une société ». Loin d’homogénéiser les économies nationales, la monnaie unique a en effet permis à celles qui étaient larguées de se « sniffer » à l’emprunt facile pour vivre à crédit au dessus de leurs moyens jusqu’au krach à la grecque.
Absurdité aussi que d’avoir créé la zone économique la plus ouverte au monde, sans protection, aux dépends de la plupart des Etats membres et de leurs économies, en voie de désindustrialisation massive. Même absurdité avec l’espace Schengen, ouverture des frontières et libre circulation entre pays avant même de penser harmoniser les politiques migratoires. Cela donne aujourd’hui le spectacle pitoyable de Bruxelles laissant l’Italie se débrouiller avec les drames de Lampedusa ou la poussée migratoire des Balkans, les policiers italiens n’ayant souvent comme seule issue d’expliquer aux malheureux par où passer pour aller le plus vite chez les voisins du nord, comme les policiers français le constatent dans les Alpes-Maritimes…
Cette Europe des principes et des procédures permet de tout mettre en concurrence : pas seulement les prolétariats, les statuts fiscaux, les capitaux, les systèmes d’assistance sociale, mais aussi les problèmes. C’est ce qu’a compris la Roumanie, faisant preuve d’un cynisme et d’une mauvaise foi crasse pour se débarrasser des populations Roms, qu’elle considère comme des sous-citoyens qu’elle maltraite et discrimine. Au lieu d’obliger la Roumanie et la Bulgarie à progresser dans le respect des droits de l’homme Bruxelles les a laissé continuer en leur offrant la libre circulation qui ne pouvait qu’entraîner leurs déplacements. Lesquels déboucheraient sur plus de problèmes que de solutions, puisque ces malheureux sans ressources sont inévitablement condamnés aux campements de fortune et à la délinquance.
Et comme les désagréments provoqués par leur errance tragique, de bidonvilles en bidonvilles, ne sont pas également répartis au sein des populations de l’Ouest, ce sont souvent les moins bien lotis dans la fragmentation urbaine qui en font les frais : les habitants des banlieues et des zones rurales, plutôt que ceux des beaux quartiers des centres villes. D’où de nouvelles tensions et confrontation entre pauvres, allant jusqu’à l’affrontement violent, comme à Marseille où des Roms furent chassés et leur camps brulé par les habitants d’un ghetto immigré.
Bruxelles laisse aux Etats le réel et ne s’en tient qu’à un principe qui tienne : « libre circulation, il n’y a rien à voir ! » C’est la langue de Viviane Reding, Commissaire européen en charge de la justice : un monde en apesanteur fait de « droits », de «  valeurs communes » et de « principes européens », de « concurrence libre et non faussée ».
Coïncidence ? Il n’y a qu’un acteur qui se réjouit de cette situation, de cette hypocrisie, de cette guerre entre pauvres : la finance, l’entreprise internationale, qui jouent de cette déréglementation générale et des ces concurrences par le bas et de leurs conséquences désastreuses qui rappellent le scénario de Jack London imaginant dans le Talon de ferl’organisation de la guerre civile du prolétariat comme le stade ultime du capitalisme fou.
Source: Marianne.fr

Le braquage le plus rapide de l'histoire (warrant marrant)

Actifed, Nurofen, Humex… : les médicaments contre le rhume dangereux pour la santé (la dépêche.fr relayé par les mots ont un sens)

Actifed, Nurofen, Humex… : les médicaments contre le rhume dangereux pour la santé

Actifed, Nurofen, Humex… : les médicaments contre le rhume dangereux pour la santé
Actifed, Nurofen, Humex… : les médicaments contre le rhume dangereux pour la santé
Le service de pharmacologie du CHU de Toulouse vient de publier dans son bulletin d’information Bip31.fr une mise en garde contre les médicaments anti-rhume. Ces derniers seraient dangereux pour le système cardio-vasculaire.
Actifed Rhume, Nurofen Rhume, Dolirhume, Humex Rhume… Chaque hiver, les pharmacies proposent une large gamme de médicaments anti-rhume en vente libre. Contenant des vasoconstricteurs, ces médicaments présenteraient de vrais dangers pour la santé, rares mais pouvant être très graves.

Augmentation du risque d’infarctus et d’AVC

Vendus sans ordonnance et le plus souvent utilisés par voie orale, ces médicaments contiennent de la pseudoéphédrine, à effet vasoconstricteur. C’est cette molécule qui augmenterait le risque de faire un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral (AVC). La vasoconstriction resserre les vaisseaux sanguins, ce qui a pour conséquence d’augmenter les efforts fournis par le cœur ainsi que ses besoins en oxygène. Autre effet : la pseudoéphédrine accentue la tension artérielle.

L’usage du sérum physiologique préconisé

Le docteur Emmanuelle Bondon-Guitton (Toulouse), auteur du bulletin, regrette que la publicité grand public soit autorisée pour la plupart de ces produits utilisés par voie orale. « En réalité, il faut éviter ces médicaments dont le risque est inacceptable au vu de la pathologie et préconiser plutôt l'utilisation du sérum physiologique » a-t-elle commenté.
« Les effets indésirables sont bien décrits avec ces médicaments, le plus souvent avec les formes orales : angine de poitrine, infarctus, poussées hypertensives, convulsions, accident vasculaire cérébral. Ils sont rares, voire très rares (un cas pour un million), mais graves le plus souvent » a précisé le Dr Bondon-Guitton. Tous ces médicaments sont donc contre-indiqués chez les personnes hypertendues ou ayant des antécédents cardio-vasculaires.

Illusionnisme économique sur France 2 (acrimed)

Illusionnisme économique sur France 2

par Jean Gadrey, Mathias Reymond, le 22 octobre 2013
Nous publions ci-dessous, avec l’accord des auteurs et de la rédaction du Monde Diplomatique, un article paru dans le numéro de mars 2013. (Acrimed)
« Les chiffres ne mentent pas, mais les menteurs adorent les chiffres [1] », aurait en substance résumé l’écrivain américain Mark Twain. Si deux et deux font toujours quatre, il existe en effet plusieurs façons de manier l’arithmétique. La première relève d’une démarche scientifique : on avance une hypothèse, on rassemble des données, et on parvient soit à la validation de l’hypothèse, soit à une indétermination — auquel cas la réflexion doit être affinée. L’autre méthode consiste à partir d’une idée préconçue, et à organiser les données de façon à en suggérer la confirmation par les « faits ». Ce type d’acrobatie statistique a désormais un expert : François Lenglet, directeur du service « France » de France 2.
Sous ses airs de Monsieur Loyal, l’ancien professeur de littérature, passé par plusieurs rédactions de médias économiques (L’Expansion, La Tribune, Les Echos, BFM) avant de devenir le chroniqueur-vedette de l’émission « Des paroles et des actes », sur France 2, durant la campagne présidentielle de 2012, incarne la capacité du pouvoir à se régénérer en donnant l’illusion du changement. Finie l’époque où Jean-Marc Sylvestre débitait des sermons libéraux dont le dogmatisme indisposait jusqu’aux partisans du libre marché. Chiffres, courbes, bâtons et camemberts exhibés à l’antenne — un exercice de pédagogie audiovisuelle inauguré par le journaliste François de Closets au début des années 1980 — apportent désormais un vernis scientifique à l’idée que, pour sortir de la crise du libéralisme, il n’y a de solutions que libérales.
Le 12 janvier 2012, Lenglet « démontre » — deux graphiques à l’appui — que « les pays qui ont le moins dépensé sont ceux qui s’en sortent le mieux [2] ». Le ressort du théorème ? Le choix arbitraire de trois pays — la France, l’Allemagne et les États-Unis — et d’une période — de 2006 à 2011. Le premier graphique illustre les dépenses publiques en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) en 2011 : 41,9 % pour les États-Unis, 45,5 % pour l’Allemagne, 56,2 % pour la France. Le second représente la croissance des trois pays entre 2006 et 2011. Au cours de ces cinq années, le PIB a progressé de 5,5 % en Allemagne, de 2,7 % aux États-Unis et de 2,3 % en France. « La dépense publique, ça ne crée pas de croissance, c’est ce que montrent ces chiffres », conclut Lenglet.
Or la démonstration s’effondre si l’on choisit une autre période ou un autre groupe de pays. Observer la France et l’Allemagne sur une période plus longue, de 1991 à 2011, par exemple, conduit ainsi à conclure que le pays qui a le plus dépensé — la France — affiche le taux de croissance annuel moyen le plus élevé (1,58 %, contre 1,35 %outre-Rhin [3])…
Concernant les dépenses publiques, Lenglet — dont l’un des adverbes préférés est « évidemment » — entonne régulièrement le même refrain. Le 13 novembre 2012, il s’enthousiasme pour le discours de M. François Hollande : « Pour la première fois, il dit clairement : “Le niveau des dépenses publiques en France, 57 % du PIB, est trop élevé, et il faut réformer cela.” Il a d’ailleurs annoncé une réforme de l’État, qui est la seule façon crédible d’arriver à réduire la dépense publique de 60 milliards d’euros en cinq ans. » En soutenant ainsi le Président de la République, le chroniqueur reprend à son compte l’idée (libérale) selon laquelle la réduction de la dépense publique, source de croissance, serait la seule voie de maîtrise des finances publiques.
Pourtant, pas d’autre résultat statistiquement sérieux que le suivant : pour l’ensemble des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et sur des périodes non limitées à quelques années troublées, il n’y a aucune relation (entendre aucune corrélation statistique significative) entre le poids des dépenses publiques dans le PIB et le taux de croissance annuel moyen. Ni « loi de Lenglet » ni loi inverse : pas de loi du tout. Ce qui se comprend finalement fort bien puisque les dépenses publiques participent tout autant que les dépenses privées à l’activité économique, à travers la distribution de pouvoir d’achat et les commandes publiques. La principale différence entre investissements publics et privés ne réside pas dans le montant ou dans la croissance du PIB, mais dans son contenu plus ou moins riche en biens publics.
Mais revenons à l’émission du 12 janvier 2012, au cours de laquelle Lenglet n’hésite pas à se transformer en illusionniste quand il exhibe un second graphique présentant l’évolution de la part de la richesse produite (la valeur ajoutée) revenant aux salaires en France entre 1950 et 2010. La conclusion de sa lecture des courbes qu’il a préparées : « La part des salaires dans la valeur ajoutée a peu changé depuis 1950. »


La ficelle est un peu grosse. D’abord, il existe plusieurs façons de définir et de mesurer la part des salaires dans la valeur ajoutée. On peut évaluer cette part pour les seules « sociétés non financières » (les entreprises produisant des biens et des services) ou pour l’ensemble de l’économie ; on peut aussi tenir compte ou non d’une « correction de salarisation croissante » (plus de salariés et moins d’indépendants fait mécaniquement monter la part des salaires) [4]. Lenglet a choisi, bien entendu, celle qui minimise la chute. S’il avait retenu les données de la Commission européenne reprises par l’OCDE, il aurait obtenu une dégringolade de dix points de PIB pour la part des salaires depuis 1981, et de six à huit points depuis les années 1960…
Le graphique qu’il présente apparaît par ailleurs singulièrement aplati à l’écran. L’astuce est classique : il suffit d’allonger ou au contraire de raccourcir l’axe vertical pour produire des impressions visuelles opposées (des variations semblant faibles ou au contraire énormes), surtout — et c’est le cas ici — quand on évite de graduer l’axe vertical pour fournir des points de repère. Avec de telles ruses, on passe vite de la pédagogie à la magie.
Enfin, et surtout, même avec ce graphique aplati, on se rend compte que la part des salaires a baissé entre les années 1960 et les années 1990-2000, d’au moins cinq points : 100 milliards d’euros actuels sont passés des salaires aux profits dans l’estimation la plus basse possible [5]. « Peu changé », vraiment ?
Le prestidigitateur commet également des erreurs factuelles — jamais relevées par ses confrères — qui, elles aussi, semblent étayer son propos : il suffit parfois pour convaincre que l’assurance soit aussi énorme que la bourde. C’est ainsi que le 26 octobre 2012, au journal télévisé de France 2, Lenglet explique qu’en matière de croissance « le soleil se lève toujours à l’Ouest », parce que « les États-Unis représentent un tiers de l’économie mondiale ». Selon les chiffres du Fonds monétaire international, le PIB américain constitue pourtant un cinquième du PIB mondial : 19,1 % en 2011, contre 20,1 % pour l’Union européenne. À trop regarder le soleil, on s’abîme la rétine.
Sur France 2, le 11 avril 2011, le chroniqueur affirme que « les États-Unis ne font pas marcher la planche à billets ». Il sera pourtant difficile de trouver un économiste pour affirmer que les trois vagues de quantitative easing (QE) de la Réserve fédérale n’équivalent pas à une simple activation de la proverbiale « planche à billets » (car il n’y a désormais presque plus de billets et encore moins de planche...). Une réalité qui n’a échappé ni au Monde« Le QE est une manœuvre bien connue des banques centrales [qui] consiste simplement à faire tourner la planche à billets et à racheter (entre autres) des bons du Trésor », 3 novembre 2010 — ni aux Echos« Résumons-nous : les Américains font marcher la planche à billets ! On appelle ça, quand on est poli, le quantitative easing ! », 11 janvier 2011. Cette bévue en cache une autre, puisque notre expert ajoute que « tous les pays qui font marcher la planche à billets ont des taux d’inflation qui se sont emballés ». L’absence de tension inflationniste aux États-Unis en dépit de l’injection massive de liquidités au cours des trois QE de mars 2009, novembre 2010 et septembre 2012 ruine néanmoins la thèse.
Lenglet ne peut pas être spécialiste de tout. Cela l’amène parfois à s’autoriser quelques libertés avec la vérité, et à reprendre à son compte des idées reçues erronées. Sur BFM TV, le 6 avril 2011, il s’interroge sur les difficultés que rencontrent les entreprises à trouver des employés peu qualifiés : « Le personnel peu qualifié peut être dissuadé par les niveaux de salaire, qui ne sont pas très différents des niveaux des aides sociales. Malheureusement, c’est aussi ça, le modèle français. » Ce lien entre assistance et emploi a toujours été un argument des libéraux pour évoquer l’existence d’une « trappe à inactivité ». Pourtant, de nombreuses études statistiques ont démonté cette idée reçue. Ainsi, selon une enquête menée en 2009 par le Trésor auprès de sept mille allocataires du revenu minimum d’insertion (RMI), du revenu minimum d’activité (RSA), de l’allocation parent isolé et de l’allocation de solidarité spécifique, seuls 4 % des sondés donnent comme raison de leur inactivité la non-rentabilité financière d’un retour à l’emploi. Selon la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), ils ne sont même que 1 %.
Autre exemple : la réduction du temps de travail. Entre 2000 et 2007, écrit Lenglet dans son dernier ouvrage, Qui va payer la cris€ ? (Fayard, septembre 2012), la conjoncture favorable a conduit chacun des pays de la zone euro à « suivre sa pente naturelle » : « Les Espagnols ont construit des cimenteries et des villes fantômes, les Français ont réduit le temps de travail… Et pendant ce temps-là, les Allemands travaillent. » Nul doute que les Allemands travaillent. Mais 8 % de moins que les Français en durée moyenne annuelle [6], et, selon l’organisme patronal COE-Rexecode, avec une productivité horaire inférieure de… 17 % [7].
À l’occasion, l’illusionniste se fait prophète. Dans un article publié dans L’Expansion, le 30 mai 1995, il pavoisait : « Croissance : préparez-vous à trente ans de bonheur ». Extrait : « L’économie mondiale serait à l’aube d’un retournement spectaculaire qui devrait lui apporter deux ou trois décennies de croissance d’intensité comparable à celle des “trente glorieuses”. » Douze ans plus tard, en 2007, Lenglet publie un livre titré La crise des années 30 est devant nous (Perrin).
Mais il arrive également que notre homme surprenne, comme lorsqu’il appelle à « l’euthanasie des rentiers » sur le site du Figaro, le 27 septembre 2012. Car Lenglet n’est pas Sylvestre. Contrairement au second, le premier concède volontiers qu’il existe un « conflit entre le contribuable — qu’on charge à mort — et le détenteur de capital, qui jusqu’ici a été préservé et ça n’est pas normal [8] ». Sa conclusion n’en aurait pas moins électrisé son aîné : « Vouloir lutter contre le chômage sans s’attaquer à l’élément-clé qu’est la compétitivité, c’est un peu comme vouloir abattre un ours avec un fusil en plastique [9]. » Morigéner les rentiers et baisser les salaires ? C’est un peu ça, la recette Lenglet.
Jean Gadrey et Mathias Reymond
Économistes. Mathias Reymond est également coanimateur de l’association Action-Critique-Médias (Acrimed).

Notes

[1] « Figures don’t lie, but liars do figure », une citation parfois contestée.
[2] Le blog de M. Jean-Luc Mélenchon reproduit les documents dans « Les 4 mensonges de Monsieur Lenglet sur France 2 ».
[3] Base de données économiques de la Banque mondiale.
[4] Lire Frédéric Lordon, « Le paradoxe de la part salariale », La pompe à phynance, 25 février 2009.
[5] Lire François Ruffin, « Partage des richesses, la question taboue », Le Monde diplomatique, janvier 2008.
[6] La durée annuelle moyenne du travail est de 1 559 heures en France, contre 1 432 en Allemagne (Institut national de la statistique et des études économiques, Insee), parce que les Allemands ont beaucoup plus recours au temps partiel que les Français : 21,7 %, contre 13,6 % (Le Monde, 24 novembre 2011).
[7] « La productivité plutôt élevée de la France est un atout », Coe-Rexecode, 22 mars 2012.
[8] TV5 Monde, 2 octobre 2012.
[9] France 2, 27 août 2012.

mardi 29 octobre 2013

Ce que l'industrie du cancer ne veut pas que vous sachiez (fawkes)

Ce que l'industrie du cancer ne veut pas que vous sachiez
http://fawkes-news.blogspot.fr/2013/10/ce-que-lindustrie-du-cancer-ne-veut-pas.html#more
 Ce que l'industrie
du cancer ne veut pas que vous sachiez
sur la chimiothérapie et les rayons


Waking Times, 21 octobre 2013

Ils nous disent que la chimiothérapie sauve des vies, augmente le taux de survie à long terme et n'endommage pas les cellules saines. Toutes ces affirmations de l'industrie du cancer sont fausses. Un poison tue sans discrimination – il l'a toujours fait et le fera toujours. Tout en endommageant les cellules saines, la chimiothérapie y déclenche la sécrétion d'une protéine qui entretient la croissance de la tumeur et sa résistance à un traitement ultérieur. C'est exact... la chimiothérapie va en fait stimuler la croissance cancéreuse et le traitement des cancers est la cause majeure des cancers secondaires.Derrière les vaccins, médicaments, diagnostics et thérapies, soins dentaires, psychiatrie et pratiquement toute la recherche médicale, existe une industrie et une source de profit pour les sociétés. L'industrie du cancer fait preuve d'une ironie particulière car les produits cancérigènes sont fabriqués par des divisions des mêmes corporations multinationales dont les filiales construisent les scanners et l'équipement utilisé pour diagnostiquer les cancers, mettent au point les médicaments dont on se sert en chimiothérapie et ceux qu'on donne pour prévenir les récidives. Dans quelle réalité vivons-nous où les seuls moyens acceptables de traiter le cancer sont de trancher, empoisonner et irradier ?
L'industrie du cancer détruit ou marginalise les remèdes sans danger et efficaces tout en encourageant ses propres remèdes brevetés, coûteux et toxiques qui font plus de mal que de bien.
Aucun produit de chimiothérapie n'a jamais réellement guéri ou résolu les causes sous-jacentes du cancer. Les traitements par chimiothérapie considérés par la médecine dominante comme une "réussite" ne font que gérer les symptômes, au prix habituellement d'interférences avec les autres fonctions physiologiques précieuses qui engendreront tôt ou tard des effets secondaires. Il n'existe aucun médicament qui n'ait aucun effet secondaire.

La chimiothérapie et les rayons peuvent tuer le cancer, mais ils vous tuent aussi

La chimiothérapie regorge d'effets négatifs après traitement. Une majorité d'agents contenus dans les produits de chimiothérapie pénètrent dans le cerveau et peuvent directement ou indirectement induire un certain nombre de changements aigus ou retardés du système nerveux central. Ces effets peuvent durer des années avant de se dissiper, ou bien, dans le cas de jeunes enfants, se perpétuer à l'âge adulte.
Le taux de survie à long terme des patients de chimiothérapie sont grandement exagérés parce que la plupart de ces patients finissent par mourir de maladies sans relation avec le cancer d'origine, mais liés au traitement.
Les produits de chimiothérapie (surtout les agents d'alkylation) sont réputés pour occasionner d'autres cancers dont la leucémie, et nombre de ces médicaments tombent dans cette catégorie. Les agents d'alkylation endommagent directement l'ADN de toutes les cellules. Ces agents ne sont pas spécifiques à une phase ; en d'autres mots, ils sont actifs dans toutes les phases du cycle cellulaire. Comme ces drogues endommagent l'ADN, ils peuvent nuire à long terme à la moelle osseuse et par conséquent affecter l'immunité future. Avec ces produits existe le risque de développer un cancer secondaire à bas bruit mais son diagnostic est inévitable. Des études ont indiqué que le risque commence à augmenter environ deux ans après le traitement, qu'il est le plus élevé entre 5 et 10 ans. C'est la raison des décès de patients par chimiothérapie entre 10 et 15 ans après le traitement.
La radiothérapie peut également accroître le risque de développement d'un cancer chez la plupart des gens. Les variétés de cancers secondaires à une radiothérapie sont vastes, mais consistent principalement en leucémies et sarcomes. Ces cas se révèlent habituellement après exposition aux rayons avec un pic de risque cinq à dix ans environ après. De nouveau, la plupart des patients qui suivent une radiothérapie développent des cancers secondaires en lien avec le traitement et non comme la conséquence du cancer d'origine. Les cancers radio-induits ont explosé ces vingt dernières années car il y a eu une recrudescence de traitements de ce genre, souvent suite à une chimiothérapie.
D'autres cancers sont liés aussi à une radiothérapie. Des tumeurs peuvent se développer à l'endroit de la zone exposée aux rayons ou tout près, même dix ans ou plus après le traitement. Ces risques semblent être plus élevés dans certaines zones du corps, comme les seins et la thyroïde. Dans certains cas, l'âge au moment de la radiothérapie va jouer un rôle. Par exemple des patientes jeunes atteintes de cancer du sein sont plus susceptibles de développer un cancer secondaire par une thérapie par les rayons que des patientes âgées.

Des médecins dénoncent l'industrie du cancer

Le Dr Robert Atkins raconta un jour qu'il existe plusieurs traitements pour le cancer, mais qu'il n'y a pas d'argent à gagner. Ils sont naturels, efficaces et bon marché, ils ne contiennent aucun produit coûteux mais nécessitent une grande auto-discipline de la part des malades. Il faut des millions pour financer les essais en laboratoire et cliniques nécessaires pour fabriquer un nouveau médicament anticancéreux qui pourra être breveté et vendu. Il a été dit que la clé de la réussite dans le commerce de la santé est de sortir un truc génial qui donnera des gens des malades à vie. Pensez à tous ces gens dont les analyses de sang étaient mauvaises, qui sont restés sous médicaments jusqu'à les tuer, alors qu'une prise brève de médicaments avec à côté des changements majeurs de régime alimentaire et de mode de vie, les auraient ramené à une santé sans médication.
Selon le Dr John Diamond, "Une étude sur plus de 10.000 patients montre clairement que les soi-disant excellents antécédents de chimio sur maladie de Hodgkin (cancer des globules blancs ou lymphome) sont mensongers. Les malades qui ont subi de la chimio ont été 14 fois plus sujets à développer une leucémie et 6 fois plus enclins à développer un cancer des os, des articulations, des tissus mous que les patients n'ayant pas subi de chimio."


Le Dr Glenn Warner, décédé en 2000, fut l'un des plus grands spécialistes du cancer aux États-Unis. Il utilisait des traitements alternatifs avec grand succès. Parlant du traitement du cancer dans ce pays, il disait : "Nous avons une industrie à plusieurs milliards de dollars qui tue les gens juste pour un gain financier. Leur idée de recherche est de voir si deux doses de ce poison valent mieux que trois doses de ce poison".

Le Dr Alan C. Nixon, ancien président de la Société de Chimie américaine écrit, "En tant que chimiste formé pour interpréter les données, je trouve incompréhensible que des médecins puissent ignorer l'évidence, que la chimiothérapie fait beaucoup, beaucoup plus de mal que de bien". Et selon le Dr Charles Mathé, spécialiste français du cancer, "...si j'avais un cancer, je n'irai jamais dans un centre anticancéreux classique. Seules les victimes du cancer qui vivent loin de ces centres ont une chance."

Le Dr Allen Levin déclarait : "Une majorité de malades du cancer de ce pays meurent par la chimiothérapie. La chimiothérapie n'élimine pas les cancers du sein, du colon ou du poumon. Ce fait est documenté depuis plus de dix ans, pourtant les médecins utilisent toujours la chimiothérapie pour ces tumeurs." Dans son livre, "Le Topic du cancer : quand on doit en finir avec la tuerie", Dick Richards cite plusieurs études d'autopsie montrant que les patients cancéreux sont morts en fait à cause des traitements conventionnels avant que la tumeur n'ait eu une chance de les tuer.


Comment la chimiothérapie stimule la croissance du cancer

Des chercheurs ont testé les effets d'un type de chimiothérapie sur des tissus prélevés sur des hommes avec un cancer de la prostate et ont découvert "une preuve de dommages de l'ADN" sur les cellules saines après traitement, ont écrit des scientifiques dans Nature Medecine.
La chimiothérapie fonctionne en inhibant la reproduction des cellules à division rapide du type de celles trouvées dans les tumeurs.

Les scientifiques ont découvert que les cellules saines endommagées par la chimiothérapie sécrétaient davantage une protéine appelée WNT16B qui stimule la survie de la cellule cancéreuse (voir article
ICI du BBB sur ce sujet).

"L'augmentation de WNT16B était complètement inattendue", a dit à l'AFP le co-auteur de l'étude Peter Nelson du centre de recherche sur le cancer Fred Hutchinson à Seattle.

La protéine était absorbée par les cellules tumorales voisines des cellules endommagées.

"WNT16B, quand elle est sécrétée, interagirait avec les cellules tumorales proches et les ferait grossir, devenir envahissantes et le plus important, les rendrait par la suite résistantes à la thérapie," a expliqué Nelson.

Dans le traitement du cancer, les tumeurs répondent souvent bien au départ, puis s'ensuit une rapide prolifération et enfin une résistance à la chimiothérapie suivante.
On a démontré que le rythme de reproduction des cellules cancéreuses s'accélérait entre les traitements.

"Nos résultats indiquent que les réponses aux dommages des cellules bénignes...peuvent directement contribuer à accélérer l'activité de croissance des tumeurs", écrivait l'équipe.

Les chercheurs ont dit qu'ils ont confirmé leurs découvertes sur des tumeurs cancéreuses du sein et des ovaires.

Les malades avec un cancer incurable sont promis à accéder plus facilement aux toute dernières drogues qui pourraient leur offrir quelques mois ou quelques années de vie supplémentaire, pourtant de nombreux médecins ont été poussés à devenir plus prudents pour présenter un traitement à ces patients en phase terminale car la chimiothérapie peut souvent faire plus de mal que de bien, conseil soutenu par l'étude de Nelson.


90 % des patients qui reçoivent de la chimiothérapie souffrent d'effets fatals


Le NCEPOD ( National Confidential Enquiry into Patient Outcome and Death) a déclaré que plus de 4 patients sur 10 ayant reçu de la chimiothérapie vers la fin de leur vie ont souffert d'effets fatals par les médicaments et que le traitement était "inapproprié" dans presque un cinquième des cas.

Globalement, presque 90 % des malades à qui on a administré de la chimiothérapie meurent dans les 15 ans, soit de cancers secondaires ou d'une immunité compromise, conséquence directe du traitement. Chimiothérapie et rayons combinés sont les causes principales des cancers secondaires de par le monde.

Il y a eu une augmentation de 68 % dans l'usage de produits de chimiothérapie depuis 2003 et malgré l'augmentation massive de l'incidence des cancers depuis, les facteurs de risque (selon l'industrie du cancer) pour des cancers primitifs et secondaires sont toujours dus au tabac, à l'alcool, aux expositions professionnelles et aux déterminants génétiques. Le traitement ou le diagnostic du cancer n'est jamais mentionné comme la cause de cancers primitifs ou secondaires.

Le cancer est la cause principale des maladies et si on regarde pour l'avenir les récentes tendances au plan mondial des cancers majeurs, le fardeau du cancer s'augmentera de 22 millions de nouveaux cas chaque année d'ici 2030. Ce qui représente une hausse de 75 % comparé à 2008.

Plus de la moitié de tous les malades du cancer souffrent d'une toxicité notable en lien avec le traitement. Ce dernier peut aussi engendrer des infections graves ou les malades peuvent simplement mourir de leur cancer.

Quand on lui a demandé comment améliorer la réponse et le résultat du patient, Nelson a répondu "en alternance, il peut être possible d'utiliser des doses plus faibles, moins toxiques dans la thérapie".

En résumé, la chimiothérapie détruit virtuellement toutes les cellules et l'organisme avant de s'occuper du vrai cancer. Ce qui veut dire que votre système nerveux central, les organes et le système immunitaire (pour n'en nommer que quelques-uns) sont tous compromis même des années après l'arrêt du traitement. Oubliez ce qui a été dit sur la chimiothérapie qui fait un meilleur travail sur le long terme en tuant le cancer.

La chimiothérapie cause la mort des cellules cérébrales longtemps après la fin du traitement et pourrait être l'une des causes biologiques sous-jacentes des effets cognitifs collatéraux – ou "cerveau chimiqué" – qu'expérimentent de nombreux malades cancéreux.

Le traitement conventionnel du cancer est une énorme et coûteuse tromperie – un non-traitement qui rend malade et tue plus de gens qu'ils ne les "guérissent". Il ne peut jamais guérir quoi que ce soit car il empoisonne le corps, ce qui ne fait qu'entraîner plus tard d'autres maladies.

La question [de savoir si la chimiothérapie prolonge réellement ou non la vie, note de l'éditeur] ne peut probablement plus recevoir de réponse. Dans les études cliniques, les fabricants comparent toujours leurs nouveaux produits avec les précédents poisons cellulaires. Il n'y a pas de groupes de contrôle n'ayant reçu aucun traitement.

Pour qu'ils soient autorisés sur le marché, il suffit d'obtenir un avantage "statistiquement significatif" dans un petit groupe de sujets- tests soigneusement sélectionnés comparé aux malades traités avec un poison cellulaire approuvé.


Source:
wakingtimes.com

Les mécanismes de l’effet placebo (Terre sacrée)

Les mécanismes de l’effet placebo

Les mécanismes de l'effet placebo ou la guérison par l'esprit
 
 
Ted J. KAPTCHUK et John M. KELLEY | 29/10/2013

John M. Kelley, professeur de psychologie à Endicott College et enseignant à la faculté de médecine de l’Université Harvard (HMS), est directeur adjoint du programme de recherche sur les placebos au Centre médical Beth Israel Deaconess de Boston.
John M. Kelley, professeur de psychologie à Endicott College et enseignant à la faculté de médecine de l’Université Harvard (HMS), est directeur adjoint du programme de recherche sur les placebos au Centre médical Beth Israel Deaconess de Boston.
Pour de nombreux chercheurs en médecine et passionnés de science, l’effet placebo est l’un des plus troublants qui soit. Comment une pilule de sucre inerte peut-elle avoir une action thérapeutique ? Pour répondre à cette question, il faut comprendre le contexte entourant les traitements médicaux – l’environnement dans lequel les symboles et les rituels des soins s’associent aux fortes réactions émotionnelles qui se produisent lors de la rencontre entre soignant et soigné. La confiance, l’empathie, l’espoir, la peur, l’appréhension et l’incertitude sont des sentiments qui ne doivent pas être sous-estimés dans la rencontre thérapeutique.
En utilisant des pilules de sucre, des injections de solution saline et même des simulacres d’intervention chirurgicale, la recherche sur l’effet placebo dissocie la prestation de soins des effets directs de procédures médicales ou de médicaments réels. De récentes recherches sur l’effet placebo ont démontré que la seule rencontre clinique – sans prestation de « vrai » traitement – peut alléger la douleur, améliorer le sommeil, soulager la dépression et diminuer les symptômes d’un large éventail de pathologies, dont le syndrome du côlon irritable, l’asthme, la maladie de Parkinson, les troubles cardiaques et la migraine.
Les placebos influent surtout sur l’évaluation que font les patients de leur état de santé. Ils ne peuvent réduire une tumeur ; mais ils peuvent aider les malades à moins ressentir la fatigue, les nausées, la douleur et l’anxiété liées au cancer et à son traitement. Ils ne peuvent abaisser le taux de cholestérol ou la tension artérielle, mais ont la capacité de modifier suffisamment l’humeur ou la douleur pour induire un mode de vie plus sain.
Les placebos peuvent se comporter comme des médicaments ; et l’effet placebo a également le pouvoir de rendre les médicaments plus efficaces. Des recherches ont montré que différents éléments de l’effet placebo – par exemple, tout le matériel des soins (pilules et seringues) et la relation soignant-soigné – peuvent être progressivement augmenté de manière analogue à la dépendance à la dose thérapeutique (plus forte est la dose, plus l’effet est marqué).
En fait, il a été démontré que ces différents éléments multiplient l’efficacité de plusieurs médicaments puissants. Par exemple, lorsque de la morphine est injectée sous les yeux du patient, son effet est nettement plus marqué que lorsqu’elle est administrée par voie intraveineuse sans que le patient le sache.
Plusieurs mécanismes psychosociaux sont impliqués dans la réaction au placebo. Un espoir plus grand, des attentes positives et une anxiété moindre peuvent modifier l’état d’esprit qui guide la manière dont les patients réagissent à des sensations nocives. Des expériences ont montré que le soutien et l’empathie démontrés par un médecin attentionné sont capables d’améliorer le résultat clinique. Il a en fait été prouvé que les indices et symboles perçus de manière inconsciente – la blouse blanche ou le diplôme de médecin affiché au mur – peuvent « préparer » le patient à ressentir une amélioration.
On a pensé jusqu’à récemment que pour agir, les pilules placebos reposaient sur la dissimulation et la tromperie. Le patient devait croire que le traitement était « réel » pour que le placebo agisse. Mais des recherches inédites ont confirmé une amélioration clinique potentielle considérable, même si les patients sont informés du fait qu’ils ingèrent une substance inactive, laissant à penser que la simple mise en œuvre d’un rituel de traitement peut, comme les attentes conscientes, avoir une influence considérable.
Il semble en fait que le pouvoir de l’imagination ait une base neurobiologique. Des données récentes montrent que lorsque les placebos ont un effet salvateur, ils activent les mêmes voies neurologiques que les médicaments actifs. Par exemple, lorsque les patients éprouvent une réduction de la douleur grâce à un placebo, leur cerveau libère des opioïdes endogènes et/ou active les récepteurs CB1 des cannabinoïdes – les mêmes mécanismes qui entrent en jeu dans le traitement de la douleur par voie pharmaceutique.
De même, des recherches en neuro-imagerie montrent qu’un traitement par placebo active des structures spécifiques du cerveau, notamment le cortex préfrontal et la partie rostrale-ventrale du cortex cingulaire antérieur. Des expériences avec des patients atteints de la maladie de Parkinson ont révélé qu’un traitement par placebo libère de la dopamine endogène dans la région des corps striés. Des recherches pilotes intéressantes laissent en outre penser que des facteurs génétiques prédisposent certains individus à mieux réagir aux placebos.
L’effet placebo n’est pas toujours bénéfique. Il a un alter ego néfaste appelé l’effet nocebo. Alors que les placebos sont biologiquement inertes, jusqu’à 26 % des patients ayant reçu un placebo arrêtent les essais cliniques à la suite d’effets secondaires insupportables, qui sont en général les mêmes que les effets secondaires éventuels du médicament testé. Par exemple, dans le cas d’essais d’un médicament contre la migraine dont le principe actif est un anticonvulsivant, l’effet nocebo (l’effet secondaire du placebo) aura trait de manière disproportionnée à l’anorexie ou à la mémoire ; si le principe actif est un anti-inflammatoire non stéroïdien, l’effet nocebo se manifestera plus par des symptômes gastro-intestinaux et la soif.
Ces expériences soulignent l’importance des effets placebo dans la mise au point de nouveaux médicaments. Pour autoriser la mise sur le marché d’un nouveau médicament, la Food and Drug Administration américaine exige que les essais cliniques de molécules thérapeutiques se fassent en « double aveugle » contre placebo et que le médicament prouve sa supériorité sur le traitement placebo. Mais des données montrent que pour certaines pathologies, l’effet placebo a gagné en importance au cours des dernières décennies. Cette évolution pose des défis de taille pour établir clairement l’action du médicament par rapport au placebo.
Elle souligne également un point fondamental : dans notre précipitation à adopter des solutions médicales hautement technologiques, nous avons tendance à oublier le potentiel énorme de guérison lié à une relation thérapeutique de qualité. Les recherches sur l’effet placebo ont démontré que le contexte dans lequel se déroule le traitement, tout comme la relation soignant-soigné recèlent un potentiel considérable en termes de l’amélioration de l’état de santé.
Nous devons encore approfondir nos connaissances sur le pouvoir et les limites de l’effet placebo. Nous devons également apprendre comment traduire ces connaissances scientifiques en des méthodes éthiques, efficaces et utilisables par les médecins pour améliorer l’état de santé de leurs patients. Et nous devons en savoir plus sur l’effet placebo lors d’essais cliniques. En résumé, nous devons cesser de penser en termes de « l’art de la médecine » et commencer à explorer une nouvelle science de la guérison.

© Project Syndicate 2013. Traduit de l’anglais par Julia Gallin.

NO COMMENT ! (Terre Sacrée)

No comment

Un cinquième de la population mondiale utilise les quatre cinquièmes des ressources.
Il existe une féodalité planétaire aux côtés de populations qui meurent de faim.

Cuba à l’aube d’une importante réforme de la double monnaie.(Le grand soir)

28 octobre 2013
Cuba à l’aube d’une importante réforme de la double monnaie.

 
On en parle depuis longtemps et cela fait même un petit temps qu’elle est annoncée mais on y serait, donc. Cuba met un terme à son système de double monnaie. En fait, cette réforme faisait partie du package de réformes économiques déployées depuis fin 2010.
Explications de Marc Vandepitte, observateur de Cuba.
Depuis les années nonante, Cuba est en fait le seul pays au monde à utiliser deux monnaies (internes). L’introduction de cette deuxième devise trouve son origine dans un contexte économique des plus dramatiques, conséquence directe de la chute de l’Union Soviétique et du renforcement de l’embargo mis en place par les USA. L’introduction de cette deuxième devise était alors nécessaire afin de préserver le pouvoir d’achat et d’éviter un bain de sang social. En outre, elle était également utile, d’un côté, afin de pouvoir protéger le taux de change de leur propre monnaie tout en contrôlant mieux, de l’autre côté, les devises étrangères qui circulaient dans le pays, essentiellement avec le tourisme et l’envoi de fonds de cubains de l’étranger.
La première monnaie, le peso, est alors utilisé pour le paiement de la plupart des salaires et est la monnaie des biens produits localement. L’autre monnaie, appelée peso convertible ou CUC, est le moyen de paiement des touristes, est utilisée pour les transactions internationales mais également dans les super-marchés possédant des denrées importées ou encore dans les meilleurs restaurants.
Cuba a toujours été une société très égalitaire et l’introduction de cette deuxième devise avait ouvert une brèche sociale. L’existence de ce double système provoquait dans ce sens pas mal de ressentiment. D’un point de vue économique, une deuxième monnaie est également peu avantageuse. Cela complexifie la comptabilité, rend plus difficile une estimation correcte de la rentabilité réelle des entreprises et affecte le commerce international.
Lors du sixième congrès du Parti Communiste Cubain en 2011, furent votées toute une série de directives afin d’actualiser et d’affiner le modèle économique. Une de ces directives était justement la suppression de ce système à deux monnaies. Plusieurs conditions y étaient assorties. Premièrement, la productivité des travailleurs devait avoir suffisamment augmenté et des mécanismes efficaces - lisez des impôts - avoir été mis en place afin de répartir la richesse. La suppression est donc un processus bien préparé et par étapes et non quelque chose qui tomberait du ciel.
Entre temps, les conditions sont apparemment remplies. Dans une première phase, la suppression progressive va prendre place dans les entreprises. En fonction de l’évaluation qui sera fait de cette première phase, on procèdera ensuite à l’élargissement de la mesure à l’économie entière. Aucune ligne du temps n’a encore été établie, mais cela devrait durer environ six mois. Il semble que ce soit le CUC qui soit éliminé et que l’on ne travaille donc plus qu’avec le peso.
Plusieurs expériences ont en fait déjà été réalisées dans ce sens lors des derniers mois. Ainsi, quelques impôts sur le salaire payé en CUC ont déjà été perçus en pesos. Dans les magasins Caracol, où il était auparavant obligatoire de payer en CUC, on peut déjà payer en peso via sa carte de crédit depuis l’année passée. En outre, dans certaines entreprises cela fait déjà quelques années que l’on s’est écarté du taux de change officiel et que l’on a adopté un taux de change intermédiaire, se rapprochant plus de celui – supposé - d’une monnaie unique.
La suppression progressive de la double monnaie sera probablement couplée à une dévaluation du CUC (sur-évalué) et sans doute à une réévaluation du peso.
Aujourd’hui : 25 peso = 1 CUC = 1 dollar
Imaginons, par exemple, une réévaluation du peso de 20% et une dévaluation du CUC de même amplitude. Alors on aurait la situation suivante : 17 peso = 1 CUC = 0,8 dollar (17 peso = 1 dollar)
En refaisant le même exercice une deuxième fois, cela donne alors : 11 peso = 1 CUC = 0,7 dollar (15 peso = 1 dollar)
Et ainsi de suite.
A la fin, l’écart entre les deux devises devient suffisamment petit pour pouvoir en supprimer une.
En 2005 avait déjà eu lieu une réévaluation du peso, mais elle n’était pas définitive. Pour qu’une telle réévaluation le soit, il faut que la base économique du pays devienne plus solide, et que la demande externe en biens et services cubains augmente. Le tourisme, l’exportation de nickel ainsi que les dizaines de milliers de médecins qui offrent leurs services à travers la planète sont dans ce cadre des atouts de choix. A côté de cela, les bonnes relations économiques avec le Venezuela, le Brésil, la Chine et d’autres pays en développement ont également participé au renforcement économique de l’île ces dernières années.
La suppression de la deuxième monnaie aura aussi des répercussions importantes sur la société cubaine. Cela réduit l’écart entre les cubains qui ont accès au dollar - ou à d’autres devises étrangères - et ceux qui doivent faire sans. Il s’agit ici d’une répartition cruciale de la richesse à l’avantage des couches les moins aisées de la population. Cela réduira le phénomène de “chasse aux dollars”, souvent liée à la corruption. En outre, cela aura aussi un rôle à jouer dans le renforcement de branches comme l’enseignement ou les soins de santé, actuellement délaissées au profit du secteur touristique ou de départs vers l’étranger.
Une chose est en tout cas certaine. Aussi bien sur le plan social qu’économique, il s’agit ici d’une opération délicate et risquée. Mais la révolution cubaine n’en est pas à son coup d’essai et à démontrer sa capacité d’adaptation plus d’une fois par le passé. En effet, le pays subit – et résiste – au plus long blocus économique de l’histoire mondiale. Par deux fois en trente ans -une première fois en ’59 et une seconde en ’89 - Cuba a en effet dû trouvé de nouveaux partenaires commerciaux. Ainsi, au début des années nonante, les cubains perdent 80% de leurs partenaires commerciaux tandis qu’ils voyaient leur PIB chuter à 35%. Tout cela en quelques mois.
Pour se donner une idée, on parle d’une crise encore plus forte que celle que connaissent actuellement les pays du sud de l’Europe. La difficulté supplémentaire étant qu’ils devaient pouvoir sortir de cette crise sans aucune aide extérieure… et alors que le blocus économique étasunien continuait de les asphyxier. Cuba a donc déjà prouvé par le passé qu’ils n’étaient pas les derniers de la classe en matière de gestion économique. Cette réforme monétaire s’inscrit, sans aucun doute, directement dans cette lignée.
Marc Vandepitte
Marc Vandepitte est l’auteur, entres autres, d’une étude sur les réformes économiques à Cuba dans les années nonante : “Le pari de Fidel” (De gok van Fidel, Epo 1998).
traduction : Bruno Stas
SOURCES
Nota Oficial
Reforma monetaria a la vista : ¿Adiós al peso cubano ?
Reformas bancarias y el sistema monetario en Cuba
Naar het einde van de Speciale Periode op Cuba ?
De economische hervormingen en de verdeling van de rijkdom

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lundi 28 octobre 2013

L’écovillage bâti à l’envers qui veut remettre le monde à l’endroit (Basta)

Hameau des Buis

L’écovillage bâti à l’envers qui veut remettre le monde à l’endroit

par , Ivan du Roy

 
Au Hameau des Buis, au cœur de l’Ardèche, se joue depuis dix ans une aventure humaine peu ordinaire. Autour d’une école à la pédagogie innovante s’est construit un écovillage, rassemblant ceux qui veulent vivre différemment, en conjuguant acquis de la modernité et sobriété écologique. Sur ce lieu, des maisons bioclimatiques, bâties avec des matériaux écologiques et locaux, ont vu le jour. Et des liens intergénérationnels, basés sur l’écoute et la solidarité, se tissent. Petite visite de ce projet expérimental, où les habitants apprennent à vivre ensemble, autrement.
C’est un village qui s’est construit à l’envers. L’école bien avant les premières maisons. Les enfants y ont précédé les habitants. Autant dire que ce hameau, perché sur une colline rocailleuse de l’Ardèche, à équidistance entre Aubenas et Alès (Gard), est loin d’être ordinaire. L’école d’abord, ou plutôt « La ferme des enfants ». Elle est ouverte en 1999 par Sophie Rabhi-Bouquet, fille de l’écologiste Pierre Rabhi. Jeune maman, elle s’inspire de la pédagogie théorisée par Maria Montessori. Et entre garrigue et vallée minérale, il n’y pas meilleur endroit pour pratiquer une éducation « ouverte », agrémentée d’un retour à la campagne.
Malgré le relatif succès de l’école qui attire une douzaine d’enfants des environs, les financements manquent. C’est là que germe l’idée d’un hameau écologique, dont une partie des loyers financera l’infrastructure scolaire. Le Hameau des Buis, village bioclimatique et collectif, est né. Les sept hectares de terrain, dont un est constructible, sont achetés par une société civile immobilière. « Mais nous ne sommes pas des promoteurs », sourit Laurent Bouquet, le compagnon de Sophie Rabhi. La SCI appartient à l’association dont sont membres les résidents. Les familles qui souhaitent s’installer au hameau lui prêtent de l’argent à taux zéro. De quoi financer les constructions où elles emménageront. Si elles quittent leur habitation, le capital de départ, indexé sur l’indice de référence des loyers, leur sera remboursé.
Trois fois moins énergivore
Une fois installés, les habitants paient un loyer – 500 € pour une maison de trois pièces – qui sert à financer les infrastructures collectives, dont l’école. Car la solidarité intergénérationnelle est de mise. Les retraités contribuent ainsi directement à faire vivre l’école, même si personne de leur famille n’y est scolarisé. « Nous n’avons pas de modèle économique à construire, mais des enfants à servir », résume Laurent. Grâce au renfort de 1 500 bénévoles pendant les quatre années qu’ont duré les chantiers et au « coaching » de l’association Négawatt, chaque logement a été bâti en trois mois.

En 2007, la première famille emménage. Et découvre ce qu’est une maison bioclimatique : nul besoin, ou presque, de chauffage en hiver ni de climatisation en été. L’orientation des baies vitrées, l’isolation thermique et phonique, la superposition de pierres et des vitres, aidée par l’ombre de la végétation en été, leur permet « de se défendre toute seule ». Résultat, selon Laurent Bouquet : les habitations consomment en énergie (électricité, chauffage au bois…) moins de 40 kwh/m2, soit quatre fois moins que la consommation moyenne [1] ! Une économie d’argent pour les résidents, une économie de CO2 pour l’atmosphère, une économie énergétique pour le pays.
Des bâtiments en filière courte
Autre originalité, bien éloignée de l’uniformité des zones pavillonnaires qui encerclent les grandes agglomérations, les maisons sont construites aux deux tiers avec des ressources locales : briques en argile et pierres de taille proviennent du terrain, la paille qui sert d’isolant est récoltée dans les champs des plaines en contrebas, le bois des façades est celui des forêts d’Ardèche. Un chantier aux airs d’« architecture de cueillette ». « Nous avons quand même eu besoin de l’industrie », précise Laurent. Pour les vitres ou les panneaux solaires, qui procurent de l’eau chaude, notamment.

Des toitures végétalisées adoucissent l’omniprésent environnement minéral. Certains équipements, comme les machines à laver, sont mutualisés. Les bâtisses sont assez proches les unes des autres, pour éviter l’étalement. Nul besoin de grands jardins privatifs : la nature est partout. « Il y a une certaine densité, mais pour permettre aux gens d’être au calme, l’insonorisation a été particulièrement travaillée. » Enfin, des bassins en phyto-épuration, où plantes et vases agissent comme des filtres, retraitent les eaux du hameau.
Démocratie rurale
Le Hameau des Buis compte désormais une soixantaine d’habitants, dont un tiers d’actifs et deux tiers de retraités. Sans oublier les 50 élèves de primaire et la quinzaine de collégiens. L’éco-village expérimente aussi une autre forme de participation démocratique locale. Les décisions sont prises une fois par mois par « tous les résidents et tous les gens qu’elles impactent. A chacun de sentir si c’est juste pour lui ». Le collectif tente de ne pas s’enfermer entre une majorité et une minorité, se figer entre un oui ou un non préalable à toute action. « C’est seulement après avoir expérimenté une solution, que l’on vote pour la valider. Entre la dualité du oui et du non, il y a un océan de possibles », décrit Laurent.

Pour demeurer ouvert au monde qui l’entoure, le « hameau global et solidaire » dispense des formations en écoconstruction ou en création d’écovillage (voir son site). Cette « communauté de conscience » essaimera-t-elle au-delà des collines ardéchoises ? « Le principal facteur d’échecs, c’est nous-mêmes », philosophe Laurent. Reste qu’ériger les écovillages en modèle est loin d’être une évidence pour bien des gens… Et pour de nombreux et puissants intérêts privés.
Texte et photos (hors une) : Ivan du Roy
Vidéo : Agnès Rousseaux
Photo de une : tirée du diaporama réalisé par le photographe Xavier Pagès sur la construction du hameau
Voir le site Internet du hameau des Buis et de La ferme des enfants

Olivier Delamarche : "Ils vont continuer a nous donner des sous pour s'amuser (jaiundoute)



Frank Lepage - Incultures II 3de3

Frank Lepage - Incultures II 2de3

Si la NSA écoute la Hollandie, le plus gros fromage fiscal du monde (jaiundoute)



samedi 26 octobre 2013

Contre Election Européenne 2014 en 2 minutes



Le FMI revient à la charge avec les mesures qui provoquent des émeutes de la faim (Le grand soir)


Le FMI revient à la charge avec les mesures qui provoquent des émeutes de la faim


 
Quelques jours avant l’assemblée générale annuelle du FMI et de la Banque mondiale, qui s’est tenue du 11 au 13 octobre 2013 à Washington, le FMI est revenu à la charge. Concrètement, en Espagne, après avoir proposé une baisse de salaires qui a provoqué une réaction inhabituelle |1| , il réclame désormais de réduire la liste des produits et services considérés basiques ou de première nécessité qui bénéficient des taux réduits de TVA. Il s’agit bien du même remède qui provoqua les fameuses émeutes de la faim, aussi appelées « émeutes FMI », au Sud de la planète, quand le prix du pain ou de l’essence montait d’un coup en une nuit jusqu’à des prix inabordables pour la majorité de la population. On peut citer entre autres exemples, le soulèvement connu comme « Caracazo » au Venezuela en 1989, lors de la mise en œuvre d’une mesure du plan du FMI qui a provoqué l’augmentation subite du combustible ; ou celui du Pérou en 1991, quand le prix du pain a été multiplié par 12 alors que les salaires amorçaient leur chute ; du Zimbabwe en 2000 ; Argentine, Paraguay et Uruguay en 2001… La liste est aussi longue, que l’est l’histoire du néocolonialisme économique de l’institution de Washington.
En somme, le FMI suit la voie de l’austérité qu’il applique au Sud, où ses politiques échouent depuis des décennies. Au-delà de quelques nouvelles propositions sur les prélèvements, il n’y a rien de nouveau dans l’idéologie de l’institution. Déjà en 1999, dans un rapport sur les Effets des politiques d’ajustement structurel sur la jouissance effective des droits de l’homme, la Commission des droits de l’homme des Nations Unies portait sur les plans d’austérité au Sud ce constat que nous pouvons appliquer à l’actuelle crise de la dette au Nord :
Malheureusement, aussi bien le FMI que la Banque mondiale considèrent la gestion de la crise d’endettement comme une activité distincte de la tâche fondamentale qui est le développement humain. Une forte croissance du produit national brut (PNB) ou la réduction de l’inflation ne débouche sur le développement qu’à condition de s’accompagner de changements dans la répartition du revenu, de manière à permettre à une plus large proportion de la population de jouir effectivement de ses droits économiques, sociaux et culturels. |2|
L’austérité, un projet politique à échelle internationale
Ces politiques d’austérité du FMI, en plus de violer la souveraineté des peuples, anéantissent les droits les plus élémentaires des personnes. La proposition d’introduire un impôt exceptionnel avec un taux de 10% sur le capital de toutes les épargnes quel qu’en soit leurs montants, cela pour réduire la dette publique des pays européens au niveau d’avant la crise en 2007, ne doit pas nous induire en erreur. Bien sur, cela nous rappelle ce qui est arrivé à Chypre, même si dans ce cas il s’agissait d’un taux de 47,5% sur tous les comptes disposant de plus de 100 000 euros. Ceci dit, on a plutôt l’impression d’être face à une attitude désespérée afin d’attirer l’attention pour dissimuler d’autres mesures à venir. De la même manière, quand le FMI affirme qu’il reste de la marge pour augmenter les taux d’imposition des tranches supérieures de revenus, il semble que, devant le chaos que génèrent ses propres mesures, il doive faire semblant d’innover pour que sa politique soit soutenable… et suive le même chemin capitaliste. D’ailleurs, comme disait le rapport de l’ONU en 1999 déjà cité, il faut comprendre les politiques d’austérité bien plus comme un projet politique à échelle internationale :
L’ajustement structurel va au-delà de la simple imposition d’un ensemble de mesures macroéconomiques au niveau interne. Il est l’expression d’un projet politique, d’une stratégie délibérée de transformation sociale à l’échelle mondiale, dont l’objectif principal est de faire de la planète un champ d’action où les sociétés transnationales pourront opérer en toute sécurité. Bref, les programmes d’ajustement structurel (PAS) jouent un rôle de "courroie de transmission" pour faciliter le processus de mondialisation qui passe par la libéralisation, la déréglementation et la réduction du rôle de l’État dans le développement national. |3|
Le 9 octobre 2013, après la présentation du rapport Taxing Times du FMI, Michael Keen, directeur adjoint du département des finances publiques du FMI, déclara que l’Espagne « n’a pas eu suffisamment recours à la TVA » pour augmenter ses recettes. Il n’aura vraisemblablement pas suffit d’appliquer une hausse de TVA de 13 points, passant de 8 à 21% pour les secteurs de la Culture, des livres ou du matériel scolaire. Les Espagnols apprécieront l’attention particulière du FMI à ce propos. Après deux hausses brutales de l’impôt régressif le plus injuste, d’abord sous le gouvernement du parti dit socialiste (PSOE) et de la droite (PP) ensuite, les recommandations du FMI sont scandaleuses. Ils prétendent soigner la maladie en tuant le patient.
Dans son rapport fiscal d’octobre 2013, Le FMI, affiche une soudaine préoccupation pour réduire la dette publique aux niveaux d’avant la crise en 2007, sans pour autant reconnaitre que dans certains cas, et en Espagne en particulier, la dette publique s’est envolée précisément en conséquence du sauvetage bancaire. En guise de solution, le FMI revient à faire des propositions profondément injustes et erronées, tel l’impôt exceptionnel déjà mentionné de 10% sur l’économie des foyers. |4| Dans son argumentaire, le FMI met en garde contre « les risques des alternatives » à cette proposition, tel que « la répudiation de la dette publique ». Un « risque » qui constituerait plutôt pour nous un premier pas vers une sortie de crise.
Depuis la Plateforme espagnole d’Audit Citoyen de la Dette, nous ne devons pas, nous ne payons pas (Plataforma Auditoría Ciudadana de la Deuda, No debemos , no Pagamos), nous développons des activités afin que les citoyennes et citoyens puissent envisager des alternatives, définir des critères pour qualifier une dette illégitime et en refuser le paiement.
Traduction Jérôme Duval et Virginie de Romanet
Voir en ligne : http://auditoriaciudadana.net/2013/10/18/el-fmi-vuelve-a-cargar-con-recetas-que-provocan-motines-de-hambre/
Notes
|1| Jérôme Duval, Fátima Fafatale, Espagne. Le sombre avenir que nous réserve le FMI : Dette, chômage et pauvreté.
|2| Effets des politiques d’ajustement structurel sur la jouissance effective des droits de l’homme, point 6. http://www.cetim.ch/fr/documents/pas-1999-50-fra.pdf
|3| Nations Unies, Ibid, point 31.
|4| A One-Off Capital Levy ?, in Taxing Times, Fiscal Monitor, FMI, octobre 2013, page 49. http://www.imf.org/external/pubs/ft/fm/2013/02/pdf/fm1302.pdf

* http://cadtm.org/Le-FMI-revient-a-la-charge-avec

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Nactualités : les footballeurs français en grève

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Interview de Pierre Jovanovic sur la situation des Etats-Unis (Infolibre)

Interview de Pierre Jovanovic sur la situation des Etats-Unis

http://www.info-libre.fr/interview-de-pierre-jovanovic-sur-la-situation-des-etats-unis/

Interview de Pierre Jovanovic, réalisée le 17 Octobre 2013, sur la situation aux États-Unis, la répercussion en France mais aussi la situation critique de la France.
Le site de Pierre Jovanovic: http://www.jovanovic.com/blog.htm
 

vendredi 25 octobre 2013

Berlin prépare un nouveau traité européen pour une nouvelle Europe (le journal du siècle)

Berlin prépare un nouveau traité européen pour une nouvelle Europe

Angela Merkel
Selon le Spiegel, Angela Merkel et Wolfgang Schäuble préparent un nouveau projet de modification des traités européens pour renforcer le pouvoir de coercition de la Commission européenne pour faire respecter les engagements budgétaires des pays de la zone euro.
Selon le Spiegel, ce projet en préparation au ministère fédéral allemand des Finances vise à faire respecter « des contrats » auprès des pays pour « améliorer leur compétitivité » et « respecter leurs engagements budgétaires », c’est-à-dire les réformes structurelles et les politiques d’ajustement mis en place dans le cadre des plans de soutien accordés aux pays en difficultés financières depuis 2010.
Berlin propose également une nouvelle structuration de l’Europe avec le projet de construire la zone euro autour du modèle allemand, qui fonde son modèle économique sur les exportations et pas sur la demande intérieure, pour dégager des excédents commerciaux et courants. Tous les pays de l’Union économique et monétaire devraient alors exporter vers des pays tiers et importer moins, et donc trouver de nouveaux marchés ailleurs.
Pour Angela Merkel, il s’agit de s’assurer que les pays sous aide financière puissent rembourser les dettes qui leur ont été accordée et ne plus avoir besoin du soutien financier des autres pays de l’Union, pour ne pas transformer la zone euro en une « union des transferts ».
Ce projet berlinois pourrait ouvrir la voie à une nouvelle Europe. Mais on peut se demander s’il renforcera l’intégration et le sentiment d’appartenance par tous ses membres.
Sources : Der Spiegel / Le JDS