lundi 30 décembre 2013

La France a testé des armes chimiques près de Paris

dimanche 29 décembre 2013

La France a testé des armes chimiques près de Paris

A 40 kilomètres de la capitale, des ingénieurs de l'armement ont produit des agents toxiques. Pour la première fois, un des hommes clés de ce programme raconte.
armeschimik
Sous couverts de travaux de protection (ici des gendarmes en tenue contre des attaques chimiques), les ingénieurs du centre du Bouchet produisaient des agents toxiques militarisés. (Jack Guez-AFP) Sous couverts de travaux de protection (ici des gendarmes en tenue contre des attaques chimiques), les ingénieurs du centre du Bouchet produisaient des agents toxiques militarisés. (Jack Guez-AFP)
Cet ingénieur militaire a été tenu au secret-défense pendant des décennies. Il parle ici pour la première fois. Ce qu'il sait n'est connu que d'une poignée d'initiés. Durant près d'un demi-siècle, il a été au cœur d'un chapitre noir de l'histoire de France : les essais d'armes chimiques menés près de Paris, tout au long de la Ve République, jusqu'à une période très récente.
Désormais à la retraite, Daniel Froment, 72 ans, a accepté de rencontrer plusieurs fois "Le Nouvel Observateur" chez lui, en région parisienne. Pendant des heures, ce chimiste longiligne, non dénué d'un certain humour, a raconté la vie au centre d'études du Bouchet, un établissement militaire secret situé dans l'Essonne, dans lequel il a travaillé de 1965 à 2006 et dont personne avant lui n'a jamais rien dit. Il décrit d'un ton égal les essais qu'il a menés sur des animaux, y compris dans les années 1990, et les effets terribles des différents produits qu'il a fabriqués au fil des années, à l'abri des regards. Officiellement, il travaillait à la protection des soldats. En réalité, il mettait au point des agents toxiques militarisés. Le but jamais avoué : pouvoir doter la France, en quelques mois, d'un vaste arsenal chimique.
Brisant des décennies de non-dits, il parle aussi des accords secrets qui ont lié la France aux Etats-Unis dans le domaine de la recherche militaire chimique. Il dit ce qu'il sait des fameuses armes de destruction massive qui ont "justifié" l'invasion de l'Irak en 2003 et ce qu'il connaît de l'assaut meurtrier au gaz toxique dans un théâtre à Moscou l'année précédente. Enfin, il raconte ses diverses missions confidentielles à l'étranger, en Yougoslavie comme en Libye.

Sous couverts de travaux de protection (ici des gendarmes en tenue contre des attaques chimiques), les ingénieurs du centre du Bouchet produisaient des agents toxiques militarisés. (Jack Guez-AFP)
Le Nouvel Observateur. Pourquoi parlez-vous aujourd'hui, après un si long silence ?
Daniel Froment. Le temps est venu de dire la vérité sur cette histoire. On va célébrer le 100e anniversaire de la Grande Guerre, pendant laquelle tant d'hommes ont été gazés, au moment même où l'Organisation pour l'Interdiction des Armes chimiques se voit décerner le prix Nobel de la paix. La boucle est bouclée.
Vous acceptez de parler mais pas d'être photographié. Pourquoi ?
Pour des raisons de sécurité, je ne veux pas être reconnu dans la rue. Des spécialistes comme moi, capables de décortiquer le processus de production d'armes chimiques, il n'y en a plus dans notre pays. Je suis le dernier. Le dernier à avoir participé à la fabrication d'un arsenal chimique potentiel en France. Le dernier qui a connu la phase d'armement offensif comme celle du désarmement.
Vous êtes entré au centre d'études du Bouchet en 1965. Comment vous êtes-vous retrouvé dans cet établissement militaire si fermé ?
Par hasard. Je suis sorti de l'école de chimie de Lyon en 1964 et tout de suite j'ai eu une proposition d'embauche au centre d'études du Bouchet, qui cherchait un ingénieur. Le Bouchet, à l'époque, je ne savais pas ce que c'était. Ce qui m'a frappé, en arrivant, c'était son côté ultraconfidentiel. Nous étions encore en pleine guerre froide. Tout était évidemment secret-défense. On ne racontait pas à l'extérieur ce que nous y faisions. Moi, je disais que je fabriquais des insecticides pour les mammifères supérieurs ou des tue-mouches. J'aime bien plaisanter. Comme les conditions de vie étaient très agréables, la plupart des salariés logeaient sur place, avec leurs familles, pour ceux qui en avaient. Il y avait un lotissement avec les maisons pour les cadres, les maisons pour les ouvriers... On pouvait être appelé à n'importe quelle heure en cas d'incident. Il m'est arrivé d'être réveillé en pleine nuit. Malgré tout, je m'y suis beaucoup plu. Le travail était très intéressant. Je peux même dire que j'y ai passé de très belles années, quarante et une en tout jusqu'en 2006. Nous avions une grande liberté, plus que n'importe où dans le privé. Nous pouvions mener toutes les recherches que nous voulions.
Comment était organisé le centre ?
Nous étions installés à Vert-le-Petit, à une quarantaine de kilomètres au sud de Paris, dans une ancienne poudrerie qui datait de Louis XIV. Le centre du Bouchet, qui est protégé par de hauts murs et des barrières, s'étend sur une quinzaine d'hectares, en pleine nature. C'est très paysager. On y voit même des cerfs. Environ deux cents personnes y travaillaient, et y travaillent toujours, dont une cinquantaine pour la chimie, le reste pour la biologie et la protection. Le tout dépend de la Direction générale de l'Armement.
Il y a une vingtaine de bâtiments peu élevés, isolés les uns des autres. Lorsqu'on fait des toxiques ou qu'on les manipule, il ne faut pas travailler dans des immeubles de beaucoup d'étages, sinon on maîtrise mal les flux d'air. Dans les locaux du département chimie - que j'ai dirigé dans les années 1990 -, nous avions des réacteurs avec lesquels nous pouvions produire quelques kilos d'agents toxiques par jour. C'était un travail très dangereux. Nous travaillions toute la journée avec des combinaisons de protection intégrale avec lesquelles nous nous douchions après le travail. Avant et après chaque fabrication, on nous piquait le doigt pour recueillir un peu de sang. Il s'agissait de mesurer le taux de certains enzymes et de s'assurer ainsi que nous n'étions pas contaminés. Nous n'avons jamais eu besoin d'hospitaliser quelqu'un. Nous nous sommes néanmoins rendu compte qu'il ne fallait pas que la production dure trop longtemps, sinon la vigilance baissait, et les risques d'incident augmentaient.
Pratiquiez-vous des tests sur des animaux ?
Oui. Pendant des années, mon travail a consisté notamment à prévoir la toxicité des produits. Nous mesurions ce que nous appelions la DL50, la "dose létale 50″, en clair la quantité à partir de laquelle un agent tue la moitié (50%) d'une population donnée au bout de vingt-quatre heures. Pour cela, nous avions une animalerie, avec des rats surtout. Quand nous obtenions des produits intéressants, nous les testions aussi sur des chiens ou des cochons. Mais c'était plus difficile, émotionnellement parlant, que sur des rats... Et puis c'était plus cher. On se servait aussi de chimpanzés, mais très rarement. On a travaillé uniquement sur des animaux jusqu'au milieu des années 1980. Ensuite, on a utilisé aussi des ordinateurs. Grâce à l'informatique, on prévoit l'impact de molécules modélisées sur les cibles. Si ces molécules virtuelles marchaient bien sur écran, nous les synthétisions.
Les tests sur les animaux ne vous posaient pas de problème de conscience ?
Non, il ne faut pas mélanger morale et politique. Cela dit, au milieu des années 1990, le centre du Bouchet s'est doté d'un comité d'éthique pour tout ce qui concernait l'expérimentation animale. C'est lui qui décidait, et décide encore, de l'opportunité d'effectuer certains essais. Si bien que, lorsque je suis parti en 2006, on n'en faisait presque plus.
Avez-vous jamais fait des tests sur des hommes ?
Non, jamais.
Comment connaissiez-vous l'impact de vos produits sur les humains ?
En extrapolant les résultats des tests sur les animaux et par la littérature étrangère spécialisée. Celle-ci relatait notamment les accidents qui s'étaient produits dans le centre d'Edgewood, dans le Maryland, l'équivalent du Bouchet aux Etats-Unis, et les conséquences de la fuite de certains toxiques sur l'homme. Et puis les médecins du Bouchet étaient en relation régulière avec leurs homologues américains ou britanniques.
Quelle était votre spécialité ?
Les "organophosphorés", les "OP", comme nous disions entre nous. C'est le nec plus ultra de l'armement chimique découvert à la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais jamais utilisé lors de ce conflit. Le plus célèbre de ces neurotoxiques est le sarin utilisé récemment en Syrie. Le Bouchet a commencé à travailler sur ce type de produit en 1948. On s'est vite rendu compte qu'ils étaient cent fois plus "intéressants", efficaces si vous voulez, que ceux utilisés pendant la Première Guerre mondiale, le chlore, le phosgène ou l'ypérite, qui tuaient seulement après plusieurs jours. Les "OP" sont beaucoup plus rapides.
Quel effet produit le sarin sur l'homme ?
Il perturbe le fonctionnement du système nerveux. Au début, la pupille se contracte (c'est ce que l'on appelle le myosis), on a l'impression qu'il fait soudainement nuit, puis on salive fortement, les bras et les jambes sont pris de convulsions, et enfin la cage thoracique fonctionne de manière très erratique. On meurt en quelques minutes. Il y a bien un antidote, mais il doit être injecté très rapidement. L'avantage tactique du sarin est qu'il est très volatil : en trois ou quatre heures, il a disparu de l'atmosphère, et l'attaquant peut donc venir occuper le terrain. C'est pour cela qu'il a été utilisé en Syrie.
Quelles sont les caractéristiques des autres "OP" ?
Alors qu'il suffit d'un simple masque à gaz pour se protéger du sarin, il faut une combinaison contre le gaz VX. Cet "OP" est une huile qui pénètre dans la peau en deux, trois minutes. Persistant, il rend un terrain inutilisable pendant plusieurs semaines, parfois davantage s'il n'y a pas de pluie. On pourrait l'utiliser pour bloquer durablement un aéroport ou un port. Le pire, c'est le soman. Il suffit de 6 milligrammes pour tuer un homme, et il n'y a pas d'antidote. Mais il est cher et très difficile à obtenir puisque son produit de base, l'alcool pinacolique, n'a pas d'usage civil. Il faut donc construire une installation spéciale pour sa fabrication. A ma connaissance, seuls les Soviétiques l'ont militarisé. L'"OP" le plus facile à fabriquer est le tabun, parce que ses matières premières sont accessibles dans le commerce. Il fonctionne comme le sarin mais il est moins efficace.
Vous nous avez dit qu'au Bouchet vous ne produisiez que quelques kilos d'"OP" par jour. Mais dans un livre publié en 2006, "War of Nerves", l'un des meilleurs spécialistes américains des armes chimiques, Jonathan Tucker, assure que, dans les années 1960, la France a produit plusieurs dizaines de tonnes de sarin et 400 kilos de VX dans l'usine de Braqueville, près de Toulouse.
Ce n'est pas tout à fait juste. Pour le sarin, il ne s'agissait que d'une centaine de kilos. C'est le tabun dont on a fabriqué une dizaine de tonnes.
Que sont devenus ces stocks ?
La plupart ont été utilisés dans des tests. D'abord dans le centre d'essais de B2-Namous en Algérie, puis dans le camp militaire de Mourmelon.
Dont nous reparlerons un peu plus tard. Le reste des stocks a-t-il été détruit ?
Oui, dans l'usine de Braqueville.
Quand ?
Je ne souhaite pas vous le dire.
Avez-vous travaillé sur d'autres types d'agents chimiques que les "OP" ?
Oui, dès le milieu des années 1960, nous avons étudié et testé de nouveaux concepts : les incapacitants et les binaires. Les premiers sont des produits qui neutralisent sans tuer. L'idée, l'utopie, en quelque sorte, était de rendre la guerre chimique plus humaine. Cette période correspond aussi au développement de la psychiatrie et des psychotropes. Le seul qui a été militarisé est le BZ, une poudre dont les Américains ont produit plusieurs tonnes, avant de les détruire. Avec cet incapacitant très puissant, vous êtes incapable de bouger, vous ne répondez plus aux ordres, vous vacillez et vomissez. Vous dites n'importe quoi. Vous ne savez plus où vous êtes et vous avez des hallucinations. En très mauvais état, vous mettez plusieurs semaines pour récupérer. Ces produits, qui ont suscité beaucoup d'intérêt, pourraient être très utiles en France contre des individus dangereux, les forcenés par exemple, lors de prises d'otages ou de certaines manifs. Mais, comme notre société est très procédurière, nous ne sommes jamais allés jusqu'à la phase de production.
Avez-vous étudié le LSD aussi ?
Certains pays l'ont fait mais pas nous. Nous avons exploré d'autres familles d'incapacitants, mais je ne vous dirai pas lesquels. L'ironie de l'histoire, c'est que, pendant que les consommateurs de drogue des années 1960 nous méprisaient, nous, les "militaires", ils utilisaient pour planer les produits sur lesquels nous travaillions dans nos labos. Et ne parlons pas de ces universitaires civils qui affichaient leur dédain pour nous et, dans le même temps, venaient, en cachette, mendier des contrats au Bouchet...
A la même époque, vous avez travaillé aussi sur les armes chimiques binaires. De quoi s'agit-il ?
Vous prenez deux agents peu nocifs qui, mélangés, produisent un toxique. Vous les mettez dans deux boîtes séparées, à l'intérieur d'un obus. Lors de la mise à feu, les boîtes sont écrasées par l'accélération, s'ouvrent, et les deux agents se mélangent sous l'effet de la rotation. La synthèse se fait alors en quelques secondes. Ces armes sont donc peu dangereuses au "repos". D'où leur succès dans les années 1980, quand tout le monde s'est intéressé à ce concept. Seuls les Américains ont déclaré posséder un arsenal de ce type.
Et la France ? A la fin des années 1980, l'institut Sipri, un organisme d'ordinaire bien informé, a affirmé - et cela avait provoqué une polémique - que la France disposait du troisième stock d'armes chimiques, après l'URSS et les Etats-Unis, avec notamment des armes binaires.
C'était faux. La politique de notre pays a toujours été d'effectuer une veille scientifique. On connaissait tout, mais on ne produisait pas en masse. Il fallait se tenir au courant de toutes les possibilités si les autorités décidaient un jour de créer un arsenal chimique.
C'est justement ce qu'elles ont décidé au milieu des années 1980. La loi de programmation 1987-1991 ne prévoyait-elle pas la production de plusieurs centaines de tonnes d'agents binaires, dans le cadre d'un programme secret au nom de code "Acacia" ?
Ah vous savez ?... C'est vrai, "Acacia" était le programme secret d'armement chimique binaire lancé en 1986 par le président Mitterrand et arrêté par lui, trois ans plus tard, avant le passage à la fabrication massive. L'idée était d'être en mesure, après une phase d'étude, de créer un véritable arsenal chimique en moins de deux ans. Pour "Acacia", j'étais chargé de l'approvisionnement en produits chimiques. Le but était d'être autonome : avoir un accès rapide aux précurseurs, c'est-à-dire aux produits entrant dans la composition des agents toxiques, et s'affranchir de toute dépendance extérieure. L'industrie chimique française était suffisamment performante pour cela. Je devais m'assurer discrètement auprès des compagnies que nous pourrions obtenir ces précurseurs en quantité suffisante, voir quelle usine civile pouvait les fabriquer et à quel endroit, décider si, dans certains cas, il fallait leur demander de construire des réacteurs spécifiques. Nous avons passé des contrats avec des sociétés afin qu'elles étudient la faisabilité. Mais, comme finalement Mitterrand a tout arrêté, rien n'a été construit.
Sur le binaire, le Bouchet a entretenu des rapports très proches et très secrets avec les Américains. Jonathan Tucker assure qu'en 1975 des spécialistes d'Edgewood ont fait un exposé aux Français sur l'état d'avancement des armes binaires. Etiez-vous de ceux-là ?
Non, pas en 1975...
Tucker assure aussi qu'au milieu des années 1980, Bill Dee, le patron du chimique au Pentagone, s'est arrangé avec le Bouchet pour réaliser quelques tests d'armes binaires dans le camp militaire de Mourmelon, près de Châlons-en-Champagne, et qu'en échange il a fourni aux spécialistes français quelques tuyaux sur cette arme. Vous y étiez, cette fois ?
Ce n'est pas impossible... La législation des Etats-Unis était devenue de plus en plus exigeante sur les questions de pollution. Bill Dee - un grand bonhomme ! - n'avait plus le droit de réaliser des essais sur le sol américain. Donc les autorités françaises lui ont permis d'en faire quelques-uns à Mourmelon, mais seulement de produits volatils qui se dispersent en quelques heures.
Tout s'est arrêté à la fin des années 1980, quand les grandes puissances ont décidé que l'heure du désarmement chimique avait sonné.
Oui, des discussions à ce sujet duraient depuis plus de vingt ans. Mais les pourparlers se sont accélérés en 1989, quand la guerre froide s'est achevée, et après le gazage des Kurdes de Halabja, en Irak, qui a bouleversé l'opinion publique internationale. Chacun a ouvert ses registres. Depuis les années 1970, les Soviétiques affirmaient qu'ils n'avaient jamais produit d'armes chimiques, et tout d'un coup ils ont annoncé plus de 40000 tonnes (dont 4800 de soman, le gaz sans antidote !), et les Américains, 32000. Tous étaient très contents de se débarrasser des armes chimiques parce qu'elles étaient finalement devenues un système ingérable dont on redoutait sans cesse des fuites. Et puis, les militaires étant de mieux en mieux protégés et de plus en plus mobiles, l'intérêt militaire des agents toxiques a beaucoup faibli. Des négociations internationales visant à la destruction et à l'interdiction des armes chimiques ont donc commencé à Genève en 1989. Pendant les pourparlers, j'étais conseiller scientifique de la délégation française.
A quoi ont abouti ces négociations ?
En 1993, les grandes puissances ont signé une convention et accepté de se séparer de tout leur stock. Les Américains ont à ce jour détruit 80% de leur arsenal chimique. Les Russes, eux, vont beaucoup moins vite. Comme cela coûte dix fois plus cher de détruire des armes chimiques que de les produire, Moscou a fait appel à la générosité internationale pour construire une usine de démantèlement dans l'Oural. Quand j'ai quitté le Bouchet en 2006, elle n'avait pas encore vu le jour.
En octobre 2002, lors de la prise d'otages au Théâtre de la Doubrovka, à Moscou, les forces russes ont utilisé un produit toxique inconnu qui a tué une centaine de personnes. En avaient-elles le droit ?
La réponse n'est pas simple. Le produit en question, un puissant antalgique en poudre - qui n'était pas, comme on l'a dit, du BZ -, ne figure pas sur la liste des produits prohibés par la convention de 1993. Il aurait suffi que les policiers fournissent aux secouristes l'antidote, qui existe, pour que tout se termine bien. Cela dit, d'après la même convention, il est interdit de mettre un produit chimique dans une munition. On aurait donc pu demander des comptes à Moscou. Mais aucune chancellerie n'a voulu chercher chicane au Kremlin.
Les discussions ont aussi abouti à la création, en 1997, de l'Organisation pour l'Interdiction des Armes chimiques, l'OIAC, qui vient d'obtenir le prix Nobel de la paix et qui travaille depuis quelques semaines en Syrie.
Oui, j'ai enseigné la chimie des toxiques aux premières équipes de l'OIAC. Elles ont été invitées au Bouchet. C'est à ce moment-là que le centre est un peu sorti de l'ombre. On leur a fait visiter nos laboratoires et on les a initiées au processus de fabrication et de démantèlement des armes chimiques.
Après, vous avez vous-même fait de multiples inspections ?
Oui, je suis allé en Yougoslavie pendant la guerre civile. A Sarajevo, il y avait eu un terrain d'initiation aux armes chimiques, et à Mostar, un site de fabrication de toxiques. Je devais vérifier que nos soldats qui étaient là-bas ne couraient aucun risque. C'était le cas puisque tout était démantelé. A partir de 1996, je me suis rendu très souvent en Irak. J'étais le conseiller chimique de l'Unscom, l'organisme international chargé de démanteler les armes de destruction massive du pays. On m'a demandé d'être expert pour analyser la documentation remise par les Irakiens. J'ai aussi visité le complexe d'Al-Muthanna, une immense usine, de 5 kilomètres sur 5, très protégée, en plein désert. J'ai discuté des heures avec le responsable du programme, Amir al-Saadi, un type aussi fort en balistique qu'en chimie ou en biologie.
Qu'avez-vous découvert à Bagdad ?
Pendant sa guerre avec l'Iran, l'Irak a pu se fournir sans problème auprès des pays occidentaux pour son armement chimique. Après ce conflit, les Irakiens, qui avaient constaté les avantages des agents toxiques dans une guerre de tranchées, ont voulu en produire d'autres plus sophistiqués, du VX notamment. Mais, à partir du début des années 1990, les grandes puissances ont fermé le robinet et instauré un groupe informel, appelé Groupe Australie (parce qu'il se réunit à l'ambassade d'Australie à Paris), pour contrôler les exportations de produits suspects. Du coup, l'Irak a échoué à créer un arsenal moderne. Si bien qu'en 2003 les Américains n'ont pas trouvé d'armes de ce type en Irak.
Cela ne vous a pas du tout surpris, n'est-ce pas ?
Non. En 2003, je conseillais Hans Blix, le patron des inspecteurs de l'ONU en Irak. Je lui avais dit que je ne croyais pas que les Irakiens avaient un stock chimique militairement opérationnel, notamment parce qu'ils ne savaient pas faire des produits purs. Je l'ai fait savoir aussi de manière informelle aux autorités françaises. Mais les Américains étaient déterminés à attaquer...
Votre dernière mission s'est déroulée en Libye, n'est-ce pas ?
Oui, en 2006, c'est là que j'ai fini ma carrière. Après que Kadhafi a fait son "coming out" chimique, je suis allé quatre fois à Tripoli pour une mission exploratoire. Avec le groupe Veolia, nous avons mis en avant notre technologie de démantèlement. Notre conclusion était qu'il était trop dangereux de traiter sur place les bunkers pleins d'ypérite, l'autre nom du gaz moutarde. Nous avons proposé de congeler les produits, de les transporter dans des camions frigorifiques jusqu'à Tripoli, puis de les détruire par incinération. Notre projet n'a pas été retenu. Depuis j'ai lu dans la presse deux informations contradictoires : selon l'une, les armes ont été détruites. Mais où et comment ? Selon la seconde, les Américains ont seulement soudé les portes des bunkers. J'ai le sentiment que cette dernière version est la bonne...
En Syrie, l'accord russo-américain signé en septembre prévoit la destruction de toutes les armes chimiques d'ici à la mi-2014. Pour ce faire, il semble que le Pentagone ait l'intention d'envoyer sur place un système mobile d'hydrolyse. Pensez-vous que cela permettra de tenir les délais ?
J'en doute fort. L'hydrolyse ne s'applique que pour les produits en vrac, dans des fûts. Mais cela laisse entière la question des munitions chargées, qui ne peuvent être détruites totalement que par un incinérateur. Or il faut au moins deux ans pour en fabriquer un. A moins qu'on ne décide de les détruire "à la sauvage", comme en Irak au début des années 1990...
L'an prochain, la France va célébrer le 100 e anniversaire de la guerre de 1914-1918 alors que des tonnes d'armes chimiques issues de ce conflit se trouvent encore sur le sol français. Comment cela s'explique-t-il ?
La France stocke environ 260 tonnes de munitions chimiques datant de la Première Guerre mondiale. Tous les ans, on en découvre d'autres. Pendant la construction du TGV Paris-Lille, on en a parfois mis au jour 5 tonnes au kilomètre ! Jusqu'au milieu des années 1990, on s'en débarrassait en les faisant exploser en baie de Somme. A mon sens, ce n'était pas polluant puisque les produits utilisés sont déjà présents dans l'eau, y compris l'arsenic. Mais les écologistes ont eu gain de cause. Et, en 1997, le gouvernement a décidé de stocker désormais les munitions non explosées en attendant la mise en service d'une usine de démantèlement. J'ai été sollicité comme expert pour recenser les différentes techniques de démantèlement. J'ai inventé le nom du projet : Secoia (Site d'élimination des chargements d'objets identifiés anciens), un acronyme un peu bizarre qui se voulait un clin d'œil au projet secret d'armement dont nous avons parlé tout à l'heure, "Acacia", un autre arbre... Les autorités ont choisi la chambre d'explosion, une technique efficace mais chère. C'est sans doute la raison pour laquelle les travaux de l'usine, qui devrait être érigée dans le camp militaire de Mailly, dans l'Aube, n'ont toujours pas commencé.
Recueilli par Marie-France Etchegoin et Vincent Jauvert - Le Nouvel Observateur
mondialisation.ca

La pauvreté atteint un niveau record en Allemagne (Blogapares)

La pauvreté atteint un niveau record en Allemagne
Merkel La pauvreté atteint un niveau record en Allemagne
Vu sur 20 min
La pauvreté a augmenté et a atteint «un niveau record» en Allemagne où les inégalités régionales ont aussi progressé, plongeant des régions entières dans une «spirale du déclin», s’alarment des associations d’aide sociale, dans un rapport publié jeudi.

«L’Allemagne n’a jamais été aussi profondément divisée qu’aujourd’hui», a déclaré Ulrich Schneider, président de la très respectée «Paritätische Gesamtverband», une fédération qui regroupe environ 10’000 associations actives dans le domaine de l’aide sociale et de la santé, lors d’une conférence de presse à Berlin.
«Le taux de pauvreté, à 15,2%, a atteint un nouveau et triste record en 2012», souligne l’édition 2013 du rapport annuel de cette organisation, qui s’appuie sur des données de l’institut allemand des statistiques (Destatis).
«Une personne sur sept est pauvre ou menacée de pauvreté», avec un revenu inférieur à 60% du revenu médian, a noté M. Schneider, en relevant la hausse quasi-constante du taux de pauvreté depuis 2006, selon le texte de son intervention diffusé dans un communiqué.

Le chômage baisse, pas la pauvreté

La Paritätische Gesamtverband souligne que la pauvreté a progressé alors que le chômage, au contraire, diminuait dans le pays. «Cela pointe du doigt le gonflement des emplois à bas salaire, la baisse des emplois à plein temps soumis à cotisations sociales, la hausse du temps partiel et des conditions d’emploi précaires depuis dix ans», a estimé M. Schneider.
Non seulement l’écart entre riches et pauvres «a significativement augmenté en Allemagne», mais en plus «le fossé entre régions prospères et régions pauvres s’approfondit et s’élargit», a-t-il ajouté.
«Spirale du déclin»
Ainsi, le taux de pauvreté dépasse à peine 11% dans les riches Etats régionaux du sud (Bavière, Bade-Wurtemberg) mais dépasse 20% dans plusieurs Etats du nord (Berlin, Brême, Saxe-Anhalt et Mecklembourg-Poméranie Occidentale).
«Des centres pour jeunes ou personnes âgées, des bibliothèques, des piscines ferment dans beaucoup d’endroits», s’alarme le rapport.
«Des régions entières sont plongées dans une spirale du déclin», selon M. Schneider, qui désigne la région de la Ruhr, ancien bastion industriel de l’Ouest de l’Allemagne, comme la plus problématique.
Il a apporté son soutien au projet du nouveau gouvernement allemand d’introduire un salaire minimum universel en Allemagne, pays qui en est dépourvu. Le gouvernement de coalition entre conservateurs et sociaux démocrates a prévu de fixer à 8,50 euros de l’heure la rémunération minimum à partir de 2015.
Le pouvoir d’achat moyen des salariés en Allemagne a baissé sur les neuf premiers mois de 2013, a annoncé par ailleurs jeudi l’institut des statistiques dans un communiqué.
Source: 20 min

Le Monde ne peut pas être changé sans lutter contre la propagande occidentale (Blogapares)

Publié le
lavage cerveau Le Monde ne peut pas être changé sans lutter contre la propagande occidentale
Vu sur Mondialisation.ca
Quelquefois je suis poursuivi par des cauchemars : je suis en plein milieu d’un camp de réfugiés ravagé par des bombardements, peut-être au Congo (RDC) ou dans un autre pays désespéré à la périphérie de l’intérêt des médias. Les enfants courent autour avec des ventres gonflés, souffrant clairement de malnutrition. Beaucoup de femmes dans le camp ont des ventres gonflés aussi, mais pas à cause d’un acte d’amour, à la suite d’un viol qu’elles ont subi au cours des derniers mois. Il y a un tir d’artillerie venant des collines et les troupes de l’ONU sont impuissantes à l’arrêter.

Quelquefois je me réveille et le rêve est parti. Ou je réussis à le refouler ; à le purger de mon inconscient. Mais quelquefois il reste avec moi pour le reste de la journée. Et souvent ce n’est pas du tout un rêve, mais une réalité. Je me trouve en fait dans les endroits comme Kibati [Congo], faisant face aux yeux désespérés des enfants, aux yeux résignés, rouges et gonflés des femmes, au canon d’un fusil. Il y a des feux à l’horizon et des bruits de tir d’artillerie venant de la brousse. Et au lieu d’un oreiller, je serre l’obturateur de mon Nikon professionnel, ou le tube en métal de mon stylo.
Ce que j’écris et ce que je photographie parait régulièrement dans les pages des journaux et des magazines. Quelquefois une ou deux images font les murs des musées ou des galeries. Mais c’est toujours une lutte, une lutte pour persuader des rédacteurs, des éditeurs, des distributeurs, ou des conservateurs d’accepter au moins un aperçu édulcoré de réalité à montrer au grand public.
L’ère des reporters vaillants et des rédacteurs déterminés semble être terminée. Les correspondants qui ont couvert la guerre du Viêt Nam, qui ont en fait aidé à arrêter la guerre du Viêt Nam, se font plus vieux. Ils écrivent des mémoires et publient des livres, mais ils sont à peine témoins des conflits d’aujourd’hui. Il y a encore certains journalistes courageux et dévoués – Keith Harmon Snow ou John Pilger pour en mentionner juste deux – mais ils sont plus l’exception qui confirme la règle qu’une occurrence commune.
Et les courageuses voix alternatives sont plus nécessaires maintenant qu’à n’importe quel autre moment de l’histoire récente. Comme le contrôle des entreprises sur les médias devient presque total, presque tous les grands médias servent maintenant l’implantation des intérêts économiques et politiques. Plus ils font, plus ils parlent du besoin de liberté de la presse, d’objectivité et de reportages impartiaux ; ailleurs, pas à la maison.
Pendant que la plupart des média de langue anglaise exerce une répression sans précédent de l’information sur, par exemple, la brutalité de la politique étrangère occidentale en Afrique subsaharienne ou le génocide indonésien en cours en Papouasie Occidentale (deux parties du monde avec d’énormes réserves de matières premières exploitées par les compagnies minières multinationales), les titres des médias des classes dirigeantes aux États-Unis, Royaume-Uni et Australie intensifient leurs attaques contre les points de vues alternatifs venant de Pékin (PRC), Caracas, ou La Havane. La prise de pouvoir la plus forte par les fondamentalistes du marché, la rhétorique la plus antichinoise ou anti-Chavez apparaît sur les chaines des médias occidentaux – chaînes dont la propagande atteint maintenant quasiment chaque coin du globe.
J’ai grandi en Tchécoslovaquie et bien que je ne me souvienne pas des chars soviétiques roulant sur les rues de Prague en 1968, en tant que petit enfant, je me souviens clairement des conséquences – la collaboration, les mensonges et le cynisme du soi-disant « processus de normalisation ». Ce qui me consterne maintenant – étant un citoyen naturalisé des États-Unis – n’est pas tellement que tout ce que je décris ici est entrain en fait d’arriver, mais l’indifférence qui accompagne tous ces événements terribles. Et surtout, que la grande majorité des gens dans le soi-disant « Premier Monde parlant anglais » croit en fait ce qu’ils lisent dans les journaux et ce qu’ils voient sur les écrans de télévision. Les mensonges et la partialité semblent être trop évidents pour être ignorés ! Mais surtout ils existent. En décrivant le lexique du pouvoir occidental, Arundhati Roy a écrit une fois : « Alors maintenant nous savons. Les cochons sont des chevaux. Les filles sont des garçons. La guerre est la paix. » Et nous admettons qu’il en soit ainsi.
D’une certaine façon le contrôle de l’information est beaucoup plus achevé maintenant aux États-Unis ou au Royaume-Uni ou en Australie que cela le fut au cours des années 1980 en Tchécoslovaquie, Hongrie, ou Pologne. Il n’y a aucune « soif de vérité » – de vues alternatives – pour chaque pamphlet qui ose défier le régime et la langue de bois politique dans les livres et les films. Il n’y a pas une telle soif intellectuelle à Sydney, New York, ou Londres comme c’était courant de voir à Prague, Budapest, ou Varsovie. Les écrivains et les journalistes occidentaux au mieux « écrivent entre les lignes » et les lecteurs n’attendent, ni ne cherchent, de messages cachés.
Tout cela continue sans conteste : propagande et manque de visions alternatives. Il semble que nous ayons oublié comment mettre en question les choses. Il semble que nous ayons accepté la manipulation de notre présent et de notre histoire ; que nous nous retournions même contre ceux rares qui sont encore debout à gauche et défendant le sens commun et la vérité et ce qui peut être vu à l’œil nu, mais qui est nié au nom de la liberté, la démocratie et l’objectivité (les grands mots qui sont maintenant usés au point qu’ils en perdent leur sens). Sommes-nous, à l’Ouest, une fois encore sur le point d’entrer dans une ère où nous montrerons du doigt les dissidents, allons-nous devenir des indics et des collaborateurs ? Nous avons connu beaucoup de périodes comme ça dans notre histoire. Il y a peu de temps – il n’y a pas longtemps du tout !
Entre-temps, pendant que nos intellectuels collaborent avec le pouvoir et sont récompensés pour leurs efforts, des parties entières du monde baignent dans le sang, la famine, ou les deux. La collaboration et le silence parmi ceux qui savent, ou devraient savoir, est maintenant partiellement coupable de l’état actuel du monde.
Le parfait propos politiquement correct est ancré dans l’écriture, les discours, même la psyché de beaucoup de nos penseurs aussi, Dieu l’interdit, ils n’offenseraient pas les gens de pays pauvres (ils peuvent être massacrés et encouragés à s’étriper, mais ils ne devraient pas « être offensés », surtout leurs chefs politiques et religieux corrompus qui servent les intérêts de l’occident et de ses multinationales). Concrètement – les limites du débat permis sur les écrans de TV ou dans les pages de nos journaux ont été définies. Ou on pourrait dire que la droite et les classes dirigeants ont ridiculisé le « politiquement correct » pour défier les limites de discussion, aussi de la diffamation. Si cela convient à l’establishment, cela définit la dictature féodale dans les endroits lointains (aussi longtemps qu’ils servent ses intérêts comme partie prenante de la culture de tel ou tel pays qu’il contrôle ou veut contrôler. Si la religion sert des intérêts géopolitiques de L’Occident (lire : si la religion nous aide à tuer des chefs Progressifs/De gauche et leurs disciples), l’Ouest déclarera son respect profond pour telle religion, même notre soutien, comme l’Angleterre a soutenu le Wahhabism au Moyen-Orient, aussi longtemps qu’il a cru que le Wahhabism réprimerait le conflit pour une société égalitaire et la distribution équitable de ressources minérales.
Pendant que nous sommes occupés à dégommer Cuba pour les violations des droits humains (quelques douzaines de gens en prison, dont beaucoup seraient probablement accusés de terrorisme à l’ouest, puisqu’ils cherchent ouvertement à renverser la constitution et le gouvernement) et la Chine pour le Tibet (glorifier évidemment l’ancien seigneur féodal religieux juste pour contrarier et exclure la Chine est le principal objectif de notre politique étrangère – une approche ouvertement raciste) il y a des millions de victimes de par nos intérêts géopolitiques pourrissant ou déjà enterrées au Congo (DRC) et ailleurs en Afrique sub-Saharienne, en Papouasie Occidentale, au Moyen-Orient et ailleurs.
Notre palmarès des droits de l’homme (si nous considérons tous les êtres humains « humains » et admettons que violer les droits d’un homme, une femme ou un enfant en Afrique, Amérique Latine, Moyen-Orient, Océanie ou Asie est aussi déplorable que le fait de violer des droits de l’homme à Londres, New York, ou Melbourne) est si épouvantable – aujourd’hui comme dans le passé – qu’il n’est pas imaginable que nos citoyens puissent croire encore que nos pays ont un effet de levier moral et devraient être autorisés à arbitrer et à exercer un jugement moral.
Pendant que la propagande post-guerre froide (l’anéantissement de tout qui a été laissé par les mouvements progressistes) ose comparer l’Union Soviétique à l’Allemagne nazie (la même Union Soviétique qui a été sacrifiée par l’Ouest à l’Allemagne nazie ; la même Union Soviétique qui au prix de plus de 20 millions de vies a sauvé le monde du Fascisme), on omet le fait que les premiers camps de concentration n’ont pas été construits par les Russes, mais par l’Empire britannique en Afrique ; et qu’aucun Goulag ne peut égaler les horreurs de la terreur coloniale exercée par les pouvoirs européens entre deux guerres mondiales.
La propagande est si ancrée dans la psyché nationale aux États-Unis et en Europe qu’aucune discussion de cette sorte n’émerge, n’est réclamée, ou simplement permise ou tolérée. Pendant que la révolution soviétique, et plus tard les Goulag, sont utilisés comme une preuve douteuse qu’un système Socialiste ne peut pas vraiment fonctionner (pendant que Staline était clairement paranoïaque, il n’y a eu aucun démenti concernant le complot pour diriger les nazis à l’Est – le fait de sacrifier la Tchécoslovaquie par la France et la Grande-Bretagne à la Conférence de Munich en 1938 était la preuve claire de cela), l’holocauste de l’occident en Afrique (par exemple l’extermination belge de dizaines de millions de Congolais pendant le règne de Roi Leopold I) n’est pas présenté comme la preuve que les monarchies de style occidentale et le fondamentalisme du marché sont essentiellement dangereux et inacceptables pour l’humanité, ayant déjà assassiné des centaines de millions de gens partout dans le monde.
Évidemment tout venait de l’argent et de l’avarice européenne – des matières premières -ce pourquoi des dizaines de millions de gens au Congo ont du mourir il y a cent ans (c’était alors le caoutchouc). Les raisons ne sont pas si différentes que cela maintenant, bien que les meurtres soient principalement exécutés par les forces locales et par l’armée du voisinage et maintenant le fidèle Rwanda pro-étasunien, aussi bien que les mercenaires. Et les raisons ne sont pas très différentes en Papouasie Occidentale, sauf que là le meurtre est exécuté par les troupes indonésiennes défendant les intérêts économiques des élites corrompues de Jakarta aussi bien que les compagnies multinationales occidentales ; ou en Irak.
Et nous ne sommes pas plus indignés. Les citoyens légalistes de nos pays ne jettent pas les ordures dans les rues, attendent au milieu de la nuit docilement un feu vert pour traverser les rues. Mais ils ne s’opposent pas aux massacres exécutés au nom de leurs intérêts économiques. Aussi longtemps que les massacres sont bien emballés par les médias et l’appareil de propagande, aussi longtemps qu’on n’explique pas clairement que le meurtre sert à soutenir le monde des affaires, mais aussi le niveau relativement élevé de la majorité de ceux qui vivent dans les soi-disant « pays développés », aussi longtemps que c’est très officiellement pour les droits de l’homme et la démocratie et la liberté. Une des raisons pour laquelle la propagande officielle est si facilement acceptée, c’est parce qu’elle aide à masser et calmer notre mauvaise conscience.
Les élites intellectuelles et l’université ne sont pas à l’abri d’accepter, recycler et même inventer des mensonges. Au cours des dernières années j’ai été invité à intervenir dans plusieurs universités d’élite du monde parlant anglais – de Melbourne à l’université de Hong-Kong, Columbia et Cornell, Cambridge et Auckland. Je me suis rendu compte que la récusation des thèses existantes ne signifie pas que l’on défend l’intégrité intellectuelle : tout le contraire. Même plus que dans les médias, l’université est profondément hostile à contester des clichés établis. Essayez ouvertement d’être en désaccord avec la thèse selon laquelle l’Indonésie est un état tolérant, faisant un effort de démocratie et qui sait quoi d’autre qui a gagné tant de professeurs en poste et vous serez étiquetés comme un extrémiste, ou comme un provocateur au mieux. Et il sera très difficile d’éviter des insultes ouvertes. Essayez de contester les vues antichinoises monolithiques !
Dans l’université anglo-saxonne, exprimer sa propre opinion est indésirable, presque inacceptable. Pour le faire point, un écrivain ou un orateur doit citer quelqu’un d’autre : « il est dit par M. Green que la terre est ronde. » « Le Professeur Brown a confirmé qu’il pleuvait hier. » Si personne d’autre ne l’a dit auparavant, c’est douteux que cela ait existé. Et l’auteur ou l’orateur sont fortement découragés d’exprimer leur opinion sur une question à coté. En résumé : on s’attend à ce que presque n’importe quel point de vue ou bout d’information soit confirmé par l’ « establishment », ou au moins par une partie de lui. Cela doit passer par la censure informelle.
De longues listes de notes en bas de page ornent maintenant presque n’importe quel livre de non-fiction, de même que les groupes d’universitaires et beaucoup d’auteurs de livres d’essais, au lieu de faire une grande partie de leur propre recherche et travail de terrain, se citent sans relâche et se re-citent. Orwell, Burchett, ou Hemingway trouveraient extrêmement difficile d’évoluer dans un tel environnement.
Les résultats sont souvent grotesques. Deux cas en Asie sont de grands exemples de cette lâcheté et servilité intellectuelles pas seulement du corps diplomatique, mais aussi de la communauté universitaire et journalistique : la Thaïlande et l’Indonésie.
Les clichés créés par les médias anglo-saxons et l’université sont répétés sans relâche par les principaux médias, y compris BBC et CNN et par presque tous les quotidiens influents. Quand nos médias parlent du Cambodge, par exemple, ils oublient rarement de mentionner le génocide « communiste » khmer rouge. Mais on devrait fouiller samizdat pour apprendre que les khmers rouges ont accédé au pouvoir seulement après le violent tapis de bombes des Etats-Unis jeté sur la campagne. Et que quand le Viêt Nam a mis dehors le Khmer Rouge, les Etats-Unis ont demandé aux Nations Unies le « retour immédiat du gouvernement légitime » !
Il y a presque rien dans les éditions en ligne des journaux occidentaux pour dépeindre les horreurs déchainées par l’Ouest contre l’Indochine, l’Indonésie (2 à 3 millions de personnes tuées après que les Etats-Unis aient soutenu le coup d’état qui a porté le général Suharto au pouvoir) et le Timor oriental, pour en mentionner juste quelques-uns.
Je n’ai jamais entendu parler d’aucun homme public à l’Ouest utilisant les médias pour appeler au boycott de quelque chose d’indonésien à cause du meurtre continu des Papous (juste quelques uns ont paru être indignés au cours des années 1970 et 80 par le génocide au Timor oriental). Le Tibet est une affaire différente. La critique de la Chine sur sa politique au Tibet est épique. La critique de la Chine est en général monumentale et disproportionnée.
Chaque fois que la Chine échoue, c’est parce que « elle est toujours Communiste » ; quand elle réussit, « elle n’est plus Communiste ». En tant que lecteur, je veux savoir des chinois si leur pays est Communiste ou non. De ce que j’entends, il l’est encore et, de plus, la grande majorité veut encore que cela le soit.
Mais cela ne suffit pas : on ne peut pas faire confiance à la plus vieille culture importante de la planète pour se décrire elle-même : le travail doit être fait par les interlocuteurs natifs anglais, par les seuls gens choisis ou sélectionnés pour influencer et former l’opinion publique mondiale.
Je veux avoir des nouvelles par mes collègues à Pékin. Je veux qu’ils soient capables de discuter ouvertement avec ceux qui tiennent leur pays responsable (absurdement) de tout, du Soudan à la Birmanie à l’environnement malmené. Combien de reportages avons-nous vu sur BBC world dépeignant des usines chinoises éructant de fumée noire et combien en avons-nous vu sur la pollution créée par les Etats-Unis – encore le plus grand pollueur sur la terre ?
Ou quelles sont les pensées des savants japonais, des écrivains et des journalistes sur la Deuxième Guerre mondiale ? Nous savons tous que les journalistes parlant anglais basés à Tokyo croient ce que leurs collègues japonais pensent, mais pourquoi nous empêche-t-on habituellement de lire des traductions directes de travaux écrits par ceux qui remplissent les pages de certains des plus grands journaux sur la terre, publiés au Japon et en Chine ? Pourquoi devons-nous être guidés par une prudente main invisible qui forme le consensus global ?
Parlant couramment espagnol, je réalise à quel point les tendances actuelles en Amérique Latine sont peu représentées dans les publications aux Etats-Unis, en Grande Bretagne et en Asie. Mes collègues latinoaméricains se plaignent souvent qu’il est presque impossible de discuter du Président vénézuélien Hugo Chavez ou Président bolivien Evo Morales à Londres ou à New York avec ceux qui ne lisent pas l’espagnol – leurs opinions apparaissent uniformes et bêtement partiales.
Ces jours-ci la gauche est évidemment le thème principal – la question réelle – en Amérique Latine. Pendant que les journalistes britanniques et nord-américains et les écrivains analysent les révolutions latinoaméricaines récentes à la lumière des directives politiques de leurs propres publications, les lecteurs partout dans le monde (à moins qu’ils comprennent l’espagnol) ne savent quasiment rien des opinions de ceux qui sont en ce moment précis entrain d’écrire l’histoire du Venezuela ou de la Bolivie.
Combien de fois est apparu sur les pages de nos publications que Chavez a introduit la démocratie directe, en permettant aux gens d’influencer l’avenir de leur pays par les référendums innombrables pendant que les citoyens de nos « démocraties réelles » doivent se taire et faire ce que l’on leur dit ? On n’a pas permis aux Allemands de voter sur l’unification ; on n’a pas demandé aux Tchèques et aux Slovaques s’ils ont voulu leur « Divorce de Velours » ; les citoyens britanniques, italiens et étasuniens devaient mettre les bottes et marcher en Irak.
Les journaux de langue anglaise sont remplis de reportages sur la Chine sans que des chinois soient autorisés à leur parler. Ils sont aussi remplis de reportages sur le Japon, où des japonais sont cités, mais on ne leur fait pas confiance pour partager leurs articles à propos de leur propre pays – des articles qui seraient écrits par eux du début à la fin.
Jusqu’à maintenant, la langue anglaise est le principal outil de communication dans le monde, mais pas pour toujours. Ses écrivains, journalistes, journaux et maisons d’édition ne facilitent pas la meilleure compréhension entre les nations. Ils échouent totalement à promouvoir la diversité des idées.
Les médias utilisent l’anglais comme un outil au service d’intérêts politiques, économiques, même intellectuels. On force un nombre croissant de locuteurs non- natifs à utiliser l’anglais pour faire partie du seul groupe qui a de l’influence ; le groupe qui importe – le groupe qui lit, comprend et pense dans « le bon » sens. Au top de l’orthographe et de la grammaire, les nouveaux venus dans ce groupe apprennent comment sentir et réagir au monde autour d’eux, de même qu’ils doivent le considérer objectif. Le résultat est l’uniformité et la discipline intellectuelle.
Quand je me réveille au milieu de la nuit, poursuivi par les cauchemars et les images que j’ai, il y a bien longtemps, téléchargées depuis mes appareils photo, je commence à rêver à un meilleur et plus juste arrangement du monde. Mais il y a toujours la même question rampante que je me pose à moi-même : comment y arriver ?
Je pense à toutes les révolutions réussies du passé – toutes ont une condition préalable commune : éducation et information. Pour changer les choses, les gens doivent savoir la vérité. Ils doivent connaître leur passé.
C’est ce qui a été répété à maintes reprises aux citoyens du Chili, d’Argentine et d’Afrique du Sud. Aucun meilleur avenir, aucune réconciliation honnête et juste ne peut être accomplie tant que le passé et le présent ne sont analysés et compris. C’est pour cela que le Chili a réussi et l’Indonésie a échoué. C’est pour cela que l’Afrique du Sud, en dépit de toutes ses complexités et problèmes est sur le chemin pour exorciser ses démons et évoluer vers un avenir bien meilleur.
Mais l’Ouest, l’Europe, les États-Unis et dans une large mesure l’Australie – tous vivent dans la dénégation. Ils n’ont jamais complètement accepté la vérité de la terreur qu’ils ont déversée et déversent encore contre la grande majorité du monde. Ils sont toujours riches : les plus riches, comme ils vivent de la sueur et du sang d’autres. Ils sont encore un empire – un Empire – uni par la culture colonialiste : un tronc et des branches : tout en un.
Il n’y aura jamais de paix sur la terre, une réconciliation réelle, à moins que cette culture de contrôle ne disparaisse. Et la seule voie pour la faire disparaître est de faire face à la réalité, parler et revisiter le passé.
C’est la responsabilité de ceux qui connaissent le monde et comprennent la souffrance de ses gens pour dire la vérité. Peu importe le prix, peu importe combien de privilèges disparaîtront avec chaque phrase honnête (tous nous savons que l’Empire est vindicatif). Pour ne pas dire la vérité au pouvoir (il ne le mérite pas) mais contre le pouvoir. Négliger les institutions existantes des médias à l’université, comme ils ne sont pas la solution, mais font partie du problème, co-responsables de l’état du monde dans lequel nous vivons ! Seule une multitude de voix répétant ce que tout le monde, sauf ceux dans les pays dirigeants, semble savoir ; les voix amalgamées dans « J’accuse », vaincront les erreurs actuelles qui gouvernent le monde. Mais seulement les voix vraiment unies et seulement dans une multitude. Avec détermination et grand courage !
La Page ZSpace d’Andre Vltchek. USA, Le 18 juin 2009.
Traduit de l’anglais pour El Correo de : Estelle et Carlos Debiasi.
Source: Mondialisation.ca

samedi 28 décembre 2013

Libéralisme : enchaîner les êtres humains du 20ème siècle avec une pensée du 17ème siècle (pressenza)

Libéralisme : enchaîner les êtres humains du 20ème siècle avec une pensée du 17ème siècle

Critique du liberalisme Andréi Roa Saboya
Photo Andrei Roa Saboya
Certaines façons de penser, comme l’idéologie du libéralisme enchaînent les hommes.
Le libéralisme vient d’ une manière de penser et de percevoir les choses qui date du début du 17ème siècle anglais. Peut être, cette manière de penser est-elle même à l’origine de notre forme mentale actuelle . En observant la pensée libérale, on peut observer sa propre forme mentale tellement elle est ancrée en nous. C’est pour cela qu’il est difficile de critiquer le libéralisme : il est en nous de manière culturelle, bien qu’on n’en soit souvent pas conscient. Les libéraux aiment dire que les gens sont libéraux sans le savoir et que leur rejet pour le libéralisme n’est que préjugé par peur de l’inconnu. Difficile de refuser une pensée à laquelle on adhère sans en être conscient.
A l’origine du libéralisme se trouve des philosophes comme John Locke qui ont construit une manière de penser et de percevoir appelée sensualisme. C’était une nouvelle conception du monde en réaction aux créationnistes et la vérité absolue de l’époque. Ils imaginaient l’être humain comme un animal intelligent mais uniquement dépendant de son environnement et condamné éternellement a l’adaptation . Il né “tabula rasa” et se construit uniquement par l’expérience de ses sens. Par conjugaison, ce courant forme plus tard la pensée de l’élite scientifique, des gens comme Charles Darwin qui ont participé largement a notre conception du monde et de l’être humain. C’est à partir du prisme du sensualisme qu’à l’époque, et encore aujourd’hui, les gens observent le monde. Heureusement, par la suite, des philosophes comme Husserl , Heidegger, Mario Rodriguez Cobos ont permis de commencer à prendre de la distance. Paradoxalement, les libéraux considèrent les êtres humains égaux a la naissance et seules l’effort au travail et la prise de risques départagent les individus. Et ainsi, par la logique du marché, les plus aptes sont sélectionnés par la main invisible (nous dit Adam Smith ) pour leurs performances afin de diriger les autres moins adaptés. Que l’on soit de toute façon en haut du panier ou en bas, nous sommes tous réduit au statut de marchandise soumis aux lois du marché. Ce sont pas les hommes qui décident de leur environnement social mais le marché. On réduit ainsi le libre arbitre a des choix de consommateurs . Les libéraux sont fondamentalement anti-démocrates et veulent, à la place, une société organisée uniquement par les entreprises et la lois du commerce.
Une société organisée seulement par un système de santé privée, école privée, police privée, armée privée et même justice privée.
On peut observer la mauvaise foi des libéraux car ils ne retiennent que le privé d’entreprise alors qu’une association a but non-lucratif serait un bon compromis qui respecte la libre initiative sans pour autant rentrer dans un système coercitif par la loi de l’argent .
Antoine Batt

Le lien entre la maladie de Parkinson et les pesticides officiellement reconnu (LeMonde relayé par cercle des volontaires))

Le lien entre la maladie de Parkinson et les pesticides officiellement reconnu (LeMonde)

 
C’est un pas de plus vers la reconnaissance des maladies professionnelles des agriculteurs. Lundi 7 mai, est entré en vigueur un décret qui reconnaît la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle et établit explicitement un lien de causalité entre cette pathologie – seconde maladie neurodégénérative en France après Alzheimer – et l’usage des pesticides.
Un pas de plus car, dans ce domaine où régnait jusqu’ici la loi du silence, la prise de conscience des effets des produits phytosanitaires sur la santé des agriculteurs commence seulement à émerger. Et à porter ses fruits. En février, la victoire d’un céréaliculteur charentais, Paul François, qui avait intenté un procès contre le géant américain Monsanto, a constitué une première en France. La firme a été jugée responsable de l’intoxication de l’agriculteur par les vapeurs d’un de ses herbicides, le Lasso – retiré du marché en 2007 en France, alors que sa dangerosité était connue depuis plus de vingt ans.
Quelques jours plus tard, ils étaient plusieurs dizaines d’exploitants à manifester au Salon de l’agriculture, devant le stand de l’Union des industriels de la protection des plantes. Leurs revendications : le classement des affections liées à l’usage des pesticides en maladies professionnelles et le retrait des produits dangereux.
Le 30 avril, c’est une autre décision, celle de la Commission d’indemnisation des victimes d’infraction (Civi) d’Epinal, qui est venu apporter de l’eau au moulin : ce jour-là, l’Etat a été condamné à indemniser un agriculteur céréalier de Meurthe-et-Moselle souffrant d’un syndrome myéloprolifératif. D’abord reconnue comme maladie professionnelle, la pathologie est alors associée par la Civi à l’usage de produits contenant notamment du benzène.
[...]
Lire la suite sur www.lemonde.fr

Alerte aux Piranhas dans l’Hexagone (le grand soir)

Alerte aux Piranhas dans l’Hexagone (Rocher de Monaco inclus).


Le jour de Noël, 60 personnes qui se baignaient dans le fleuve Parana (Argentine) ont été attaquées par des piranhas de la famille des Pygocentrus nattereri et Serrasalmus spilopleura.
La France est elle-même dévorée par des piranhas d’une espèce particulièrement féroce, parfois appelés à tort : requins (de la finance). En fait, il s’agit de patronus-Medefi et Cac-quarantus égoïstus. Ils s’en sont pris cet hiver à plus d’un million de pauvres qui, la peau sur les os, ont dû se réfugier aux Restaurants du cœur créés par Coluche en 1985. Le chiffre de repas servis en 2012 (130 millions) sera dépassé.
On n’oublie pas le fameux tweet d’un autre comique, Gad Elmaleh : « Longue vie aux restos du cœur ! » (27 janvier 2013). De « longue vie » à « naissance » il n’y a qu’un pas et, sans attendre la fin de l’année, il a fait un petit à la fille de la princesse (sic) Caroline de Monaco.
Longue vie aux palaces de la Principauté !
Je cite Elmaleh à cause de son tweet vibrant d’inconscience. Mais j’ai la liste des artistes, sportifs, réfugiés en Suisse ou vendus au Qatar. Moi président, j’oublie le Mali et la Republique Centrafricaine, je lance mes paras sur le Luxembourg, le Liechtenstein, Monaco et je t’inverse ainsi la courbe du chômage(1).
Théophraste R. (Républicain et partageux).
(1) J’en ai parlé avec un chauffeur de taxi et mon coiffeur et ils m’approuvent. Alors...

Francis Cousin réagit au communiqué de Manuel Valls sur Dieudonné (infolibre)

Francis Cousin réagit au communiqué de Manuel Valls sur Dieudonné

Francis Cousin, Docteur en Philosophie et titulaire d’un DEA d’Histoire de la Philosophie, réagit au communiqué de Manuel Valls sur Dieudonné
Question « bonus » posée à la fin d’un entretien qui sera diffusé sur l’Agence Info Libre…

La météo des plans sociaux n°2 (27 décembre 2013) (infolibre)

mercredi 25 décembre 2013

L’Union Européenne finance des « trolls » pour faire taire la poussée eurosceptique ! (news360x)

L’Union Européenne finance des « trolls » pour faire taire la poussée eurosceptique !

Par | on 24/12/2013 |
 

UERSS - News360x  copyrightNous vous souhaitons la bienvenu dans un monde où l’information est officiellement contrôlée.
Le Daily Telegraph a repéré des propositions confidentielles de dépenses et des documents internes planifiant une campagne de propagande sans précédent avant et pendant les élections de 2014.
La clé de cette nouvelle stratégie sera de disposer d’un « outil de surveillance de l’opinion publique » et « identifier à un stade précoce, si les débats politiques sur les réseaux sociaux sont capables de susciter l’intérêt des médias et des citoyens ».
Les dépenses du « suivi des analyses qualitatives des médias » doivent être augmentées à un peu plus de 2 millions d’euros, alors que le gros des fonds doivent être trouvés dans les budgets existants, avec un supplément de 1 million d’euros qui devront être soulevés l’an prochain, malgré les appels de l’UE à s’imposer un devoir de reflet sur les dépenses d’austérités nationales.
« Une attention particulière doit être portée sur les pays qui font l’expérience d’une forte poussée d’euroscepticisme », détaille un document confidentiel accepté l’an dernier.
Paul Nuttall, chef-adjoint de l’UKP, a dénoncé les propositions qui selon lui violent la neutralité politique des fonctionnaires européens en détournant leur travail dans une « patrouille de trollage » sur internet s’ingérant sans y être invités dans des débats sur les réseaux sociaux, pour y faire de la provocation politique.
« Dépenser près de 1,5 millions d’euros pour que des fonctionnaires de l’UE viennent troller Twitter aux heures de bureau est inutile et ridicule. Il me semble aussi étrange que l’administration de l’UE puisse jouer un rôle politique explicitement ciblé contre les eurosceptiques ce qui au regard du programme des partis comme l’U.K.P n’est pas du tout neutre ».
Un document confidentiel intitulé «orientations politiques pour l’information et la communication institutionnelle de campagne» a été adopté par le « bureau » de l’administration du parlement en juillet dernier. On peut y lire :
“Afin d’inverser la perception que « l’Europe est le problème », nous avons besoin de communiquer que la réponse aux défis actuels … est « plus d’Europe » et non « moins d’Europe ».”
Les députés vont augmenter les dépenses sur leur traitement cette année et la promotion des élections européennes de l’année prochaine alors même que les pays de l’UE font face à une période sans précédent d’austérité budgétaire.
Dépenses comprenant une tranche de près de 12 millions d’euros pour un musée controversé de l’Europe, et de près 110 millions d’euros pour la “Maison de l’histoire européenne” dont l’ouverture en 2015 visant à célébrer la mémoire historique de l’UE et «promouvoir la prise de conscience de l’identité européenne.»
Dans le cadre du plan des dépenses, comptant pour “séminaires, colloques et activités culturelles”, le budget augmentera de 85%, soit plus de 3 millions d’euros. Les dépenses de “l’information audiovisuelle” vont augmenter de 36%, soit près de 5 millions d’euros.
Il y aura 15% d’augmentation du financement des partis politiques de l’UE, comme le Parti populaire européen (PPE), et les dépenses du parlement high tech des visiteurs et du “Parlamentarium”, vont augmenter de 9%…
Un exemple de ces manipulations ?
Dans ce billet, François Asselineau, eurosceptique notoire, explique comment l’UPR a été trollé, preuves à l’appui . On y voit des internautes attaquer les propos de M.Asselineau, internautes qui ne sont en fait qu’une seule et même personne membre du Mouvement Européen-France (longtemps financé par la CIA et aujourd’hui sous perfusion européenne).

Source : les-crises.fr

Les Français sont 10% de plus à se déclarer prêts à revendre tout ou partie de leurs cadeaux de Noël (Challenge)

60% des Français prêts à revendre leurs cadeaux de Noël

Les Français sont 10% de plus à se déclarer prêts à revendre tout ou partie de leurs cadeaux de Noël, un phénomène qui est particulièrement marqué chez les plus jeunes.

Dans un magasin de jouets MEIGNEUX/SIPA
 
Près de 6 Français sur dix se déclarent prêts à revendre tout ou partie de leurs cadeaux de Noël, un phénomène qui progresse chaque année et qui est particulièrement marqué chez les plus jeunes, révèle lundi 23 décembre une étude OpinionWay/PriceMinister-Rakuten.
Selon ce sondage réalisé du 4 au 8 décembre auprès d'un échantillon représentatif de 1.061 personnes, 57% des sondés déclarent avoir déjà revendu ou serait prêt à revendre cette année, les présents reçus à Noël qui ne leur plairaient pas.
Cela représente une augmentation de 10% par rapport à l'an dernier, où 52% des Français exprimaient cette intention.
Les 18-24 ans et les 25-34 ans apparaissent comme les plus adeptes de ce comportement, à respectivement 63 et 73%.
Si l'an dernier, les Français "étaient encore très divisés sur la question (de la revente des cadeaux de Noël, ndlr), cette année on constate que cela est vraiment rentré dans les moeurs", estime Olivier Mathiot, cofondateur de PriceMinister-Rakuten.
Si 42% des Français estiment que la pratique de revente des cadeaux de Noël est "légitime" en temps de crise, le sujet reste malgré tout majoritairement tabou: 83% (+6 points) des personnes interrogées se gardent bien de dire à l'auteur du cadeau revendu ce qu'il est advenu de son présent.
Plus de 7 Français sur dix (73%) se déclarent même "gênés" à l'idée que ce dernier puisse l'apprendre.

Les CD et DVD sont les cadeaux les plus revendus

Les raisons qui poussent à la revente de cadeaux restent globalement les mêmes d'une année sur l'autre: en premier lieu, c'est parce que le cadeau ne plait pas (34%), juste devant le fait de l'avoir reçu en double (29%, + 10 points).
Le fait de juger un présent inutile (28%, -10 points) est une justification qui recule par rapport à 2012, de même que le besoin d'argent pour financer les dépenses courantes (13% contre 19% en 2012).
Les cadeaux les plus couramment revendus sont ceux de la famille éloignée (56%), des collègues (43%), puis des amis (29%) et des beaux parents (27%).
Dans le palmarès des présents les plus remis en vente, les CD/DVD arrivent toujours en tête (21%, suivis des jeux vidéos (18%), des objets de décorations (15%), du high tech (13%), puis des livres (12%).
(Avec AFP)

Belgique : Le courageux Laurent Louis sur l'intervention impérialiste en Centrafrique + vidéo (chaos controlé)

lundi 23 décembre 2013

Belgique : Le courageux Laurent Louis sur l'intervention impérialiste en Centrafrique + vidéo

Alors que la France, soutenue par le gouvernement belge, a décidé de déployer ses militaires en Centrafrique pour soit disant rétablir l'ordre et éviter des massacres, le député belge Laurent LOUIS, président du mouvement Debout Les Belges, intervient au Parlement pour dénoncer les réels enjeux de cette opération militaire et mettre en lumière les manipulations politiques et médiatiques.
 

mardi 24 décembre 2013

Parallèles entre la situation de 1789 et la révolte à venir (susauxbanques)

Parallèles entre la situation de 1789 et la révolte à venir

 
 http://susauxbanques.wordpress.com/2013/12/23/paralleles-entre-la-situation-de-1789-et-la-revolte-a-venir/
 

Comme à l’accoutumée, Pierre Jovanovic nous livre ses analyses, impressions, retours de courriers de lecteurs, mais surtout nous parle d’un livre exceptionnel sur la situation révolutionnaire de 1789 par rapport aux banques: "La crise financière française de 1789-1799" d’ Andrew Dickson White

 


 

Le ministre de l'éducation Vincent Peillon vient de faire nommer sa fille à l'Ambassade de France en Israël (Alter info)

Le ministre de l'éducation Vincent Peillon vient de faire nommer sa fille à l'Ambassade de France en Israël
http://www.alterinfo.net/Le-ministre-de-l-education-Vincent-Peillon-vient-de-faire-nommer-sa-fille-a-l-Ambassade-de-France-en-Israel_a98091.html


Alors que Vincent Peillon vient d'annoncer qu'il ne voulait pas d'accompagnatrices musulmanes voilées lors des sorties scolaires (http://www.saphirnews.com/Meres-voilees-aux-sorties-scolaires-Vincent-Peillon-pour-l-exclusion_a18133.html), une autre info est passée beaucoup plus inaperçue.

Vincent Peillon, très lié à la communauté juive (il a nommé ses enfants Maya, Salomé, Elie et Izaak) vient de nommer sa fille Salomé Peillon comme "Chargée de mission culturelle et audiovisuelle" à l'Ambassade de France à Tel-Aviv, en Israël:
http://www.ambafrance-il.org/Mlle-Mathilde-JOMAIN

Restez débranchés ! - Épisode 3 - La Révolution française (fawkesnews)




Dernier épisode en date (espérons qu'il y en aura d'autres) qui permet de mieux comprendre la main mise franc-maçonnique sur notre éducation et leur rôle dans la dite "révolution française".

C'est la crise - Compagnie Jolie Môme


lundi 23 décembre 2013

Quand Gattaz, président du Medef, craint de voir le chômage baisser…(reflets info)

Quand Gattaz, président du Medef, craint de voir le chômage baisser…


MàJ : [Billet humeur-humour #lulz -> attention, ceci est un billet court type news, brève, satirique, basé sur une erreur d'un interlocuteur pratiquant la langue de bois, un "puissant" qui commet à la radio une erreur de type "lapsus" (utiliser un mot pour un autre qui peut laisser penser que la pensée de son auteur est autre que ce qu'il énonce). Les ? indiquent aux lecteurs que ce n'est pas tranché, tout comme l'utilisation des conditionnels qui soulignent l'aspect de possibilité de la pensée de Gattaz.]Comme il est amusant de surprendre un grand patron, qui plus est lorsqu’il est patron des patrons, livrer en direct le fond de sa pensée ! De voir aussi les journalistes autour de lui boire ses paroles au point de ne rien relever de ce que l’on pourrait appeler un superbe lapsus révélateur ? Il n’en reste pas moins que cette archive sonore issue du 7/9 de France Inter du 10 décembre 2013 méritera d’être repassée en boucle dans quelques années pour bien comprendre ce qu’il se passe en réalité aujourd’hui.
Gataz
Ce n’est peut être pas la « compétitivité » des entreprises qui nous enfonce dans une grande précarité sociale, mais plutôt des grands patrons qui craignent de voir le chômage baisser. Parce qu’avec un chômage très haut, on peut faire passer tous les moins disant sociaux de la terre. Et faire trimer des hordes de gens apeurés de ne plus avoir de job. Si le chômage baissait, ils seraient peut-être bien en position moins forte tous ces grands patrons qui manquent de compétitivité, non ?

L’émission interactive de France Inter avec Pierre Gattaz dans son intégralité : http://www.franceinter.fr/emission-interactiv-avec-pierre-gattaz

Espagne : 400 euros d’amende à des adolescentes pour avoir dit « j’aurais honte d’être policier » (chaos controlé)

lundi 23 décembre 2013

Espagne : 400 euros d’amende à des adolescentes pour avoir dit « j’aurais honte d’être policier »

Les faits se sont produits en Galice, à l’issue d’une manifestation contre la Nouvelle Loi pour l’Amélioration de l’Education. La manifestation était déjà dissoute quand deux jeunes filles d’un groupe de 4 passant à proximité de policiers font une réflexion « J’aurais vraiment honte d’être policier ». Quelques temps après le groupe d’amis prend le chemin de la maison, après 10 minutes de marche, le groupe se pose sur un banc pour discuter.

policespain

C’est alors que quatre policiers s’approchent d’eux avec une attitude d’intimidation. Les 4 subissent un contrôle d’identité. Un des flics demande alors « Voyons voir, c’est qui que cela gênerait d’être policier ? Toi et toi » Deux des ados sont alors sommées de les suivre au commissariat ou leur famille devra venir les chercher plus tard, les deux jeunes filles âgées de 15 et 17 ans étant mineures.
« A ma mère, ils dirent que je les avais insulté » dit l’une d’elles, qui ajoute que "c’est ce qui figure sur le procès verbal", sur lequel figure aussi une plainte des flics qui prétendent que les jeunes filles voulaient par leur remarque faire une provocation pour déclencher les insultes des manifestants contre les policiers. « Ce qui est absurde, dit une des jeunes filles, vu que la manifestation était dissoute depuis un moment ».
N’empêche à chacune d’elles est réclamé 400 euros d’amende.
Les jeunes filles sont indignées, elles estiment avoir simplement exercé leur liberté d’expression. Elle trouve également choquant d’avoir été emmenée au commissariat entre 4 policiers, deux devant elles, deux derrières comme des délinquantes. « Les gens hallucinaient de nous voir passer ainsi. Une dame a même dit que la scène méritait d’être filmée »
Les parents ont été avertis que cela n’est qu’un avertissement qui ne figurera pas dans comme antécédent judiciaire dans le casier des jeunes filles, un avertissement qui coûtera néanmoins 400 euros à chacune des familles.
Résumé par Anne Wolff de 800 euros de multa a dos adolescentes de 15 y 17 años por decir: “Vergüenza me daría ser policía”
Source : Lesetatsdanne

Les Indégivrables – coeur artificiel

!cid_image004_png@01CEFE65

Réfléchissons ensemble (H. de Carmoy, P. Béchade, O.Delamarche, O.Berruyer) Par News360x



PAS l’Info : Saison 4 Émission N°15

Restez débranchés ! - Épisode 2 - L'Union européenne (fawkes news)

Restez débranchés ! - Épisode 2 - L'Union européenne


D'après le site de l'Union Européenne, celle-ci a été crée pour:"mettre fin aux guerres qui ont régulièrement ensanglanté le continent pour aboutir à la Seconde guerre mondiale." On voit déjà toute l'ampleur de la désinformation à ce sujet. Les manuels scolaires sont bons à mettre à la poubelle. Fawkes



Restez débranchés est la web-série qui vous permettra de porter la contradiction aux leçons infligées en cours et qui vous donnera enfin de vraies clés de compréhension, en citant par exemple des noms qui semblent avoir échappé à vos manuels scolaires, ainsi qu'à vos professeurs.
C'est le système de l'éducation qui ne va pas être content... La nouvelle école est en marche !
 

samedi 21 décembre 2013

[Vidéo] Démocratie : histoire d’un malentendu, par Francis Dupuis-Déri (les crises)

Pour Francis Dupuis-Déri, professeur au Département de science politique de l’UQAM (Université du Québec) la Démocratie n’est pas celle que l’on croit et son histoire est encore plus méconnue.
Détestée et ridiculisée pendant des siècles, la démocratie était vue comme le pire des régimes pendant des générations en Occident.
Dans Démocratie, Histoire politique d’un mot (Lux éditeur, 2013), il conclut avec fracas : nos pays ne sont pas des Démocraties et ne l’ont jamais été.
 

vendredi 20 décembre 2013

Forfaiture des députés: les contribuables vont payer très très cher cette trahison. (Gérard FAURE-KAPPER )

vendredi 20 décembre 2013

Forfaiture des députés: les contribuables vont payer très très cher cette trahison.



Article paru dans le DAUPHINE LIBERE de ce jour 20 décembre
Emprunts toxiques: le maire de Sassenage dénonce un «blanc-seing» accordé aux banques

Christian Coigné, maire (UDI) de Sassenage (Isère), et Christophe Faverjon, maire (PCF) d’Unieux (Loire), ont dénoncé «le blanc-seing donné aux banques» par le projet de budget 2014 et annoncé la rédaction d’un recours devant le Conseil constitutionnel.

«L’article 60 du projet de loi de Finances (qui prévoit un fonds de soutien aux collectivités très endettées, ndlr) méconnaît l’intérêt général au profit de l’intérêt des banques», a dénoncé M. Coigné, au cours d’une conférence de presse ce jeudi. «Cet article fait le choix d’un blanc-seing aux banques contre les collectivités locales et contre les contribuables», a renchéri M. Faverjon.

Les deux communes ont lancé des contentieux contre Dexia pour des emprunts toxiques souscrits dans les années 2000. Le projet de budget 2014 organise dans son article 60 la constitution d’un fonds de soutien aux collectivités locales dont les finances sont grevées par des emprunts toxiques. Pour accéder à ce fonds, les collectivités seront obligées de renoncer à tout contentieux, en cours ou à venir.

Ce dispositif dit «loi de validation» des emprunts toxiques vise à stopper l’inflation des contentieux, depuis un jugement rendu à Nanterre favorable au Conseil général de Seine-Saint-Denis.
En outre, le projet de loi valide rétroactivement les contrats de prêt qui ne mentionneraient pas le taux effectif global des intérêts dus, vice de forme qui avait permis à la Seine-Saint-Denis d’obtenir gain de cause en justice. «Cela nous enlève le seul moyen de recours aujourd’hui validé par la justice», a dénoncé M. Faverjon.

Les communes de Sassenage et d’Unieux ont financé la rédaction par des avocats d’un recours devant le Conseil constitutionnel pour faire annuler ces dispositions. Ce recours, qui doit être signé par 60 sénateurs ou 60 députés pour être déposé, a reçu le soutien du groupe UMP au Sénat, a affirmé M. Coigné.

Sassenage a décidé depuis le 15 décembre 2011 de ne plus payer les intérêts dus à Dexia, dont le montant était passé en un an de 170.000 à plus de 636.000 euros. La petite ville de 11.000 habitants de l’agglomération grenobloise a bloqué les sommes dues sur une ligne budgétaire qui dépasse 2,2 millions d’euros, selon son maire.

Pour sa part, Unieux, 8.800 habitants, avait vu les intérêts d’un de ses emprunts augmenter de 800.000 euros en 2011, «soit l’équivalent du coût de fonctionnement des écoles de la commune», selon M. Faverjon. L’affaire des emprunts toxiques concerne quelque 1.500 collectivités ou organismes publics (hôpitaux, habitat social, notamment), engagées dans au moins 300 contentieux, principalement auprès de Dexia. Le stock de la dette toxique est évalué à 14 milliards d’euros.

par AFP le 19/12/2013 à 16:52