samedi 28 décembre 2013

Libéralisme : enchaîner les êtres humains du 20ème siècle avec une pensée du 17ème siècle (pressenza)

Libéralisme : enchaîner les êtres humains du 20ème siècle avec une pensée du 17ème siècle

Critique du liberalisme Andréi Roa Saboya
Photo Andrei Roa Saboya
Certaines façons de penser, comme l’idéologie du libéralisme enchaînent les hommes.
Le libéralisme vient d’ une manière de penser et de percevoir les choses qui date du début du 17ème siècle anglais. Peut être, cette manière de penser est-elle même à l’origine de notre forme mentale actuelle . En observant la pensée libérale, on peut observer sa propre forme mentale tellement elle est ancrée en nous. C’est pour cela qu’il est difficile de critiquer le libéralisme : il est en nous de manière culturelle, bien qu’on n’en soit souvent pas conscient. Les libéraux aiment dire que les gens sont libéraux sans le savoir et que leur rejet pour le libéralisme n’est que préjugé par peur de l’inconnu. Difficile de refuser une pensée à laquelle on adhère sans en être conscient.
A l’origine du libéralisme se trouve des philosophes comme John Locke qui ont construit une manière de penser et de percevoir appelée sensualisme. C’était une nouvelle conception du monde en réaction aux créationnistes et la vérité absolue de l’époque. Ils imaginaient l’être humain comme un animal intelligent mais uniquement dépendant de son environnement et condamné éternellement a l’adaptation . Il né “tabula rasa” et se construit uniquement par l’expérience de ses sens. Par conjugaison, ce courant forme plus tard la pensée de l’élite scientifique, des gens comme Charles Darwin qui ont participé largement a notre conception du monde et de l’être humain. C’est à partir du prisme du sensualisme qu’à l’époque, et encore aujourd’hui, les gens observent le monde. Heureusement, par la suite, des philosophes comme Husserl , Heidegger, Mario Rodriguez Cobos ont permis de commencer à prendre de la distance. Paradoxalement, les libéraux considèrent les êtres humains égaux a la naissance et seules l’effort au travail et la prise de risques départagent les individus. Et ainsi, par la logique du marché, les plus aptes sont sélectionnés par la main invisible (nous dit Adam Smith ) pour leurs performances afin de diriger les autres moins adaptés. Que l’on soit de toute façon en haut du panier ou en bas, nous sommes tous réduit au statut de marchandise soumis aux lois du marché. Ce sont pas les hommes qui décident de leur environnement social mais le marché. On réduit ainsi le libre arbitre a des choix de consommateurs . Les libéraux sont fondamentalement anti-démocrates et veulent, à la place, une société organisée uniquement par les entreprises et la lois du commerce.
Une société organisée seulement par un système de santé privée, école privée, police privée, armée privée et même justice privée.
On peut observer la mauvaise foi des libéraux car ils ne retiennent que le privé d’entreprise alors qu’une association a but non-lucratif serait un bon compromis qui respecte la libre initiative sans pour autant rentrer dans un système coercitif par la loi de l’argent .
Antoine Batt