lundi 29 février 2016

La fin de l’argent liquide? La Somalie à l’avant-garde! (News360)

La fin de l’argent liquide? La Somalie à l’avant-garde!


Mogadiscio, la capitale de la Somalie, est en quelque sorte une ville d’avenir: sa population risque d’oublier bientôt à quoi ressemble sa monnaie nationale, presque tous les paiements étant réalisés par téléphone.
Si vous pensez que les transferts d’argent par téléphone portable ne sont possibles que dans les magasins, vous êtes loin du compte. Les services de banque mobile sont utilisés partout: sur les marchés, dans les stations-services et dans les cafés. Même les marchands de la rue refusent les autres formes de paiement, rapporte le médiaQuartz.Les transferts de fonds sont reçus en monnaie locale ainsi qu’en dollars. Le marché des plateformes mobiles est en constante évolution, de sorte que certaines d’entre elles, en particulier EVC Plus, offre à leurs clients des services améliorés, notamment des paiements automatiques, des notifications par SMS et des relevés de compte hors ligne.
Le succès du transfert d’argent par mobile en Somalie s’explique facilement: la population locale a peur de détenir de l’argent liquide en raison de la situation dangereuse dans le pays. En outre, l’instabilité économique et la guerre civile ont sapé la confiance des gens envers le secteur bancaire.
Selon le membre du Forum économique de Somalie, Galim Aden, grâce aux services de paiement portables, les Somaliens n’ont plus peur de perdre leur liquide à cause des rebelles ou des arnaques, c’est pourquoi ils lancent leur propre business.
La situation en Somalie est loin d’être unique. Selon l’Association GSM, 52% de tous les services de transfert d’argent via mobile dans le monde sont concentrés dans les pays d’Afrique. Le Kenya est ainsi devenu le leader du marché mondial du paiement par mobile.
Les transferts d’argent par mobile dans la région sont particulièrement pertinents car les travailleurs ont coutume d’envoyer de l’argent à leurs familles restées dans les villages. Cependant, ces plates-formes mobiles ne se limitent pas uniquement aux transferts domestiques, et fournissent également des services internationaux. Fin 2015, les services de paiement mobile fonctionnaient dans 93 pays à travers le monde.

Mobilisation et nouvelle loi en préparation contre les gaz de schiste (basta)

Mobilisation et nouvelle loi en préparation contre les gaz de schiste

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Entre 10 000 et 15 000 personnes sont descendues le 28 février dans les rues de Barjac, dans le Gard, pour dire « non aux gaz de schiste, de pétrole et de couche ». Ce rassemblement citoyen a été décidé après la ré-attribution à la compagnie pétrolière Total, suite à une décision de justice, du permis de recherche de gaz de schiste dans la région de Montélimar (voir l’appel). « Nous avons choisi d’organiser ce rassemblement dans la commune de Barjac car elle se situe à la limite du permis de Montélimar et sur des permis faisant l’objet d’une demande de renouvellement, souligne Paul Reynard, l’un des porte-parole des collectifs anti-gaz de schiste. Pour nous, c’est ni ici, ni ailleurs ! »
De nombreux élus se sont joints au rassemblement se déclarant fermement décidés à ce que l’on ne touche pas aux sous-sols. « Des maires ont signé des arrêtés contre l’exploration et l’exploitation des gaz et huile de schiste et ont pour certains été trainés en justice », rappelle Sébastien Espagne, autre porte-parole du mouvement. Le maire de Barjac Edouard Chaulet, connu pour son combat pour l’agriculture biologique dans le documentaire « Nos enfants nous accuseront » est en première ligne. « Il nous faut diminuer rapidement nos addictions aux énergies carbonées », assure-t-il. « Un prix du pétrole bas nous protège pour le moment de l’exploitation des gaz de schiste, mais pour contenir un réchauffement en-deçà des 2°C, il faut laisser 80 % des réserves combustibles dans le sol », poursuit Paul Reynard. « L’argent doit être mis sur la transition et les énergies renouvelables. »
Une nouvelle loi contre les gaz de schiste déposée à l’Assemblée nationale
Les failles de la loi de juillet 2011, dite Loi Jacob, qui interdit la fracturation hydraulique, seule technique actuellement opérationnelle pour exploiter les hydrocarbures non conventionnels, sont largement pointées du doigt par les opposants. « Dès le vote de cette loi, nous avons dit qu’elle était imparfaite », précise Jacqueline Balvet, du collectif anti-gaz de schiste d’Anduze et membre d’Attac France. « Total s’est vue réattribuer le permis pour avoir simplement modifié ses déclarations techniques après la parution de la loi, en précisant dans son rapport qu’elle n’utiliserait pas la fracturation hydraulique. » Les collectifs à l’initiative de ce rassemblement exigent du gouvernement une loi qui interdise explicitement l’extraction des hydrocarbures non conventionnels, quelle qu’en soit la technique. « On ne veut plus des promesses, on veut des actes », tempêtent-ils.
« C’est tout l’objet de la loi que j’ai déposée début février au nom du groupe socialiste à l’Assemblée nationale », précise à Basta ! la députée de l’Ardèche Sabine Buis [1]. « Ma loi n’aura pas la faille de la loi Jacob car nous ne l’avons pas pensée à partir de la technique mais à partir des hydrocarbures non conventionnels et de ce qu’ils recouvrent. Il s’agit désormais d’inscrire clairement dans le code minier le principe de l’interdiction de toute exploration et exploitation d’hydrocarbures liquides ou gazeux non conventionnels. »
Les collectifs reprochent également au gouvernement son manque de clarté. « 130 demandes de permis sont à l’étude, énonce Paul Reynard. Nous avons 39 permis en France arrivés à expiration pour lesquels il y a une demande de prolongation, mais à aucun moment l’État ne rejette ces demandes. Le gouvernement refuse de prendre position. Nous voulons des arrêtés rejetant les permis expirés. » Du côté du Parti socialiste, on tempère. « S’il n’y a a pas de réponse au bout de 18 mois, c’est que la réponse est négative », précise Sabine Buis. Une manière indirecte de refuser les gaz de schiste. « Ce type de mouvement peut contribuer à mettre la pression pour que ma proposition de loi soit inscrite dans l’agenda politique », veut croire la députée socialiste. Les collectifs n’écartent pas l’idée d’un blocage si ces mobilisations ne suffisent pas à écarter toute exploration et exploitation de ces hydrocarbures. Un appel à un large rassemblement à Pau, du 5 au 7 avril, a d’ailleurs été lancé pour « bloquer le Davos des pétroliers et gaziers ».
Texte et photos : Sophie Chapelle

dimanche 28 février 2016

Claire Séverac – La guerre secrète contre les peuples (Meta tv)

Claire Séverac – La guerre secrète contre les peuples
Claire Séverac auteure interprète nous présente son dernier ouvrage "la guerre secrète contre les peuples".

Chemtrails, sociétés secrètes, les preuves ne manquent pas pour démontrer la nocivité de leurs actions.

La libre antenne ludi mercredi vendredi 21h àminuit sur http://www.metatv.org
Claire Séverac - "La guerre secrète contre les... par metatvofficiel
Claire Séverac - "La guerre secrète contre les... par metatvofficiel
Claire Séverac - "La guerre secrète contre les... par metatvofficiel

L’acte révolutionnaire de dire la vérité (John Pilger) (les crises)


L’acte révolutionnaire de dire la vérité (John Pilger)

Source :  LEPARTAGE 13 OCTOBRE 201

John Pilger est un journaliste de nationalité Australienne, né à Sydney le 9 Octobre 1939, parti vivre au Royaume-Uni depuis 1962. Il est aujourd’hui basé à Londres et travaille comme correspondant pour nombre de journaux, comme The Guardian ou le New Statesman.
Il a reçu deux fois le prix de meilleur journaliste de l’année au Royaume-Uni (Britain’s Journalist of the Year Award). Ses documentaires, diffusés dans le monde entier, ont reçu de multiples récompenses au Royaume-Uni et dans d’autres pays.
John Pilger est membre, à l’instar de Vandana Shiva et de Noam Chomsky, de l’IOPS (International Organization for a Participatory Society), une organisation internationale et non-gouvernementale créée (mais encore en phase de création) dans le but de soutenir l’activisme en faveur d’un monde meilleur, prônant des valeurs ou des principes comme l’autogestion, l’équité et la justice, la solidarité, l’anarchie et l’écologie.
Article initialement publié le 30 septembre 2015, en anglais, sur le site officiel de John Pilger, à cette adresse.

George Orwell a écrit qu’à « une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire ».
Nous vivons une sombre époque, dans laquelle la propagande de la supercherie affecte nos vies à tous. Comme si la réalité politique avait été privatisée, et l’illusion légitimée. L’ère de l’information est une ère médiatique. Nous avons une politique médiatique ; une censure médiatique ; une guerre médiatique ; des représailles médiatiques ; une diversion médiatique — une chaîne de production surréaliste de clichés et d’idées fausses.
Notre merveilleuse technologie est devenue notre amie autant que notre ennemie. A chaque fois que nous allumons un ordinateur ou prenons en main un appareil électronique — les chapelets de ce siècle — nous sommes soumis à un contrôle : à la surveillance de nos habitudes et de nos routines, et aux mensonges et à la manipulation.
Edward Bernays, qui inventa l’expression « relations publiques », un euphémisme pour « propagande », a prédit cela il y a plus de 80 ans, en qualifiant ce phénomène de « gouvernement invisible ».
Il a écrit que « ceux qui manipulent cet élément invisible de [la démocratie moderne] constituent un gouvernement invisible représentant la véritable force dirigeante de notre pays… Nous sommes gouvernés, nos esprits sont façonnés, nos goûts créés, nos idées suggérées, en grande partie par des gens dont nous n’avons jamais entendu parler… »
Le but de ce gouvernement invisible est de prendre possession de nous: de notre conscience politique, de notre perception du monde, de notre aptitude à penser indépendamment, de notre aptitude à séparer le vrai du faux.
Il s’agit d’une forme de fascisme, un mot que nous avons raison d’utiliser prudemment, préférant l’associer aux troubles du passé. Mais un fascisme moderne insidieux est aujourd’hui le principal danger. Comme dans les années 1930, d’énormes mensonges sont délivrés avec la régularité d’un métronome. Les musulmans sont mauvais. Les fanatiques saoudiens sont bons. Les fanatiques d’ISIS sont mauvais. La Russie est toujours mauvaise. La Chine commence à le devenir. Bombarder la Syrie est bon. Les banques corrompues sont bonnes. La dette corrompue est bonne. La pauvreté est bonne. La guerre est normale.
Ceux qui remettent en cause ces vérités officielles, cet extrémisme, sont jugés comme fous — jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’ils ne l’étaient pas. La BBC fournit ce type de service gratuitement. Ne pas se soumettre c’est se voir qualifier de « radical » — peu importe ce que cela signifie.
La véritable dissidence devient exotique; et pourtant les dissidents n’ont jamais été aussi importants. Le livre que je lance ce soir, « Le dossier WikiLeaks », est un antidote au fascisme qui ne dit jamais son nom. C’est un livre révolutionnaire, tout comme WikiLeaks est révolutionnaire — dans la même veine que ce dont parlait Orwell dans la citation que j’ai utilisée au début de ce texte. Car il explique que nous n’avons pas à accepter ces mensonges quotidiens. Nous n’avons pas à rester silencieux. Ou, comme l’a autrefois chanté Bob Marley : « Emancipate yourself from mental slavery » (« Emancipez-vous de l’esclavage mental »).
Dans l’introduction, Julian Assange explique que ce n’est jamais suffisant de divulguer les secrets des grands pouvoirs: qu’il est crucial de les comprendre, ainsi que de les replacer dans le contexte actuel, et de les intégrer à la mémoire historique.
Tel est l’accomplissement remarquable de cette anthologie, qui se réapproprie notre mémoire. Elle connecte les raisons et les crimes qui ont entraîné tant de bouleversements humains, du Vietnam et de l’Amérique Centrale, jusqu’au Moyen-Orient et à l’Europe de l’Est, toujours au sein de la matrice d’un pouvoir vorace, celui des États-Unis.
Il y a actuellement une tentative États-unienne et européenne de destruction du gouvernement Syrien. Le premier ministre David Cameron semble en être particulièrement désireux. C’est ce même David Cameron dont je me souviens comme d’ un homme mielleux lorsqu’il était en charge des relations publiques pour les requins financiers d’une chaîne de télévision privée britannique (Carlton Communication).
Cameron, Obama et le toujours plus obséquieux François Hollande veulent détruire la dernière autorité multiculturelle restante en Syrie, une action qui ouvrira certainement la voie aux fanatiques d’ISIS.
C’est, bien sûr, totalement démentiel, et l’immense mensonge qui justifie cette démence c’est que cela serait pour soutenir les Syriens qui se sont soulevés contre Bashar el-Assad lors du printemps arabe. Comme le révèlent les dossiers WikiLeaks, la destruction de la Syrie est un vieux projet des impérialistes cyniques qui date d’avant les soulèvements du printemps arabe contre Assad.
Pour les dirigeants du monde, à Washington et en Europe, le véritable crime de la Syrie n’est pas la nature oppressive de son gouvernement, mais son indépendance du pouvoir États-unien et Israélien — tout comme le véritable crime de l’Iran est son indépendance, et ainsi de suite pour la Russie, et la Chine. Dans un monde détenu par les États-Unis, l’indépendance est intolérable.
Ce livre révèle ces vérités, l’une après l’autre. La vérité sur une guerre contre le terrorisme qui fut toujours une guerre du terrorisme ; la vérité sur Guantanamo, la vérité sur l’Irak, l’Afghanistan, et l’Amérique Latine.
De telles vérités n’ont jamais été aussi nécessaires. A quelques honorables exceptions près, ceux des médias, soi-disant payés pour s’en tenir aux faits, sont maintenant absorbés dans un système de propagande qui ne relève plus du journalisme, mais de l’anti-journalisme. C’est aussi vrai des libéraux et des respectables que de Murdoch. A moins d’être prêt à surveiller et déconstruire chacune de leurs spécieuses affirmations, les prétendues « actualités » sont devenues irregardables et illisibles.
En lisant les dossiers WikiLeaks, je me suis souvenu des mots du défunt Howard Zinn, qui faisait souvent référence à « un pouvoir que les gouvernements ne peuvent supprimer ». Cela décrit WikiLeaks, et cela décrit les véritables lanceurs d’alertes qui partagent leur courage.
Sur le plan personnel, je connais les gens de WikiLeaks depuis déjà quelques temps. Qu’ils aient accompli ce qu’ils ont accompli dans des circonstances ne relevant pas de leur choix est une source d’admiration constante. Leur sauvetage d’Edward Snowden en est un bon exemple. Tout comme lui, ils sont héroïques : rien de moins.
Le chapitre de Sarah Harrison, « Indexer l’Empire », décrit comment ses camarades et elle ont mis en place une véritable bibliothèque publique de la diplomatie US. Il y a plus de 2 millions de documents maintenant accessibles à tous. « Notre ouvrage », écrit-elle, « est dédié à un objectif : que l’histoire appartienne à tout le monde. » Lire ces mots est exaltant, et cela témoigne de son propre courage.
Depuis le confinement d’une pièce de l’ambassade équatorienne à Londres, le courage de Julian Assange est une réponse éloquente aux lâches qui l’ont traîné dans la boue et au pouvoir sans scrupules qui cherche à prendre sa revanche contre lui, et qui mène une guerre contre la démocratie.
Rien de tout cela n’a dissuadé Julian et ses camarades de WikiLeaks : pas le moins du monde. Et ce n’est pas rien.
John Pilger

Traduction: Nicolas Casaux
Édition & Révision: Héléna Delaunay

Zika, Dengue et moustique OGM : interview de Hervé Giacomoni, ex-DG de Transpharma (ail via news360)

Où est la reprise économique ? 13 des plus grandes surfaces américaines ferment leurs magasins (news360)

Eh bien, si l’économie est en si grande forme, pourquoi les principaux détaillants ferment des centaines de magasins dans tout le pays ? Le mois dernier, j’avais écrit sur l’apocalypse du commerce de détail qui balaie la nation, mais depuis, la situation s’est encore aggravée. La fermeture des magasins est devenue la “nouvelle tendance” dans le monde du commerce de détail, et les panneaux affichant “espace disponible” sur les fenêtres des centres commerciaux fleurissent partout aux États-Unis. Barack Obama peut continuer à s’époumoner à répéter que​ la classe moyenne peut faire tout ce qu’elle désire, mais les chiffres publiés par les détaillants racontent une histoire totalement différente.
Plus tôt aujourd’hui, Eddie Lampert, le président de Sears a adressé une lettre aux actionnaires qui était remplie de toutes sortes de mauvaises nouvelles. Dans cette lettre, il a blâmé les horribles résultats que Sears a connu ces derniers temps du fait de «profonds bouleversements» dans les dépenses de consommation
Dans une lettre adressée aux actionnaires jeudi, Eddie Lampert, le président de Sears a déclaré que l’impact des «profonds bouleversements» dans les dépenses de consommation s’était étendu aux détaillants dans la dernière année “qui avaient pourtant pris leurs précautions pour se mettre relativement à l’abri de ce type de bouleversement.”
“Walmart, Nordstrom, Macy, Staples, Whole Foods et bien d’autres ont ressenti l’impact des bouleversements dû à la concurrence en ligne et à de nouveaux modèles économiques”.
Et c’est tout à fait vrai – les résultats de Sears sont désastreux, mais elle est loin d’être la seule. Voici 13 grands détaillants qui ferment leurs magasins…
# 2 – On rapporte que Sports Authority sera mise en faillite en Mars. Certains médias ont indiqué que près de 200 magasins pourraient fermer, mais à l’heure actuelle on ne sait toujours pas combien de leurs 450 magasins seront en mesure de rester ouvert.
# 3 – Pendant des décennies, Kohl s’était développée de manière agressive, mais maintenant elle prévoit la fermeture de 18 magasins en 2016.
# 5Best Buy a fermé 30 magasins l’année dernière mais il se raconte que plus de magasins sont susceptibles de fermer dans les mois à venir.
# 6 – Office Depot prévoit de fermer un total de 400 magasins d’ ici la fin de l’année 2016.
La liste suivante provient de l’un de mes articles précédents…
# 7Wal-Mart ferme 269 magasins , dont 154 aux États-Unis.
# 8K-Mart va fermer plus de deux douzaines de magasins au cours des prochains mois.
# 9 – JC Penney va fermer définitivement 47 autres magasins après avoir déjà fermé un total de 40 magasins en 2015.
# 10 – Macy’s a décidé qu’il devait fermer 36 magasins et licencier environ 2.500 employés.
# 11 – Gap est en train de fermer 175 magasins en Amérique du Nord.
# 12 – Aeropostale est en train de fermer 84 magasins partout en Amérique.
# 13 – L’entreprise Finish Line vient d’annoncer que 150 magasins vont fermer au cours des prochaines années.
Ces fermetures de magasins peuvent être particulièrement cruelles pour les petites villes. Il suffit de considérer l’impact que la fermeture de WalMart a eu sur la petite ville d’Oriental en Caroline du Nord
graffititncwalmart.jpgL’épicerie de la ville d’Oriental en Caroline du Nord, un point de vente local depuis 44 ans, a fermé ses portes en Octobre après qu’un magasin WalMart ait ouvert ses portes il y a moins de deux ans. Maintenant à savoir trois mois plus tard – et moins de deux ans après que WalMart soit arrivé – le géant de la distribution plie bagage à son tour, laissant la petite localité sans épicerie et sans pharmacie .
Bien que les magasins mom-and-pop aient régulièrement disparu à travers le paysage américain au cours des trois dernières décennies alors que de supers chaînes de distribution s’étendaient toujours plus, il restait toujours au moins un WalMart pour les remplacer. Mais maintenant, les magasins WalMart disparaissent aussi.
Bien sûr, il y a de nombreux facteurs en cours qui participent à cette apocalypse du commerce de détail. La concurrence des détaillants en ligne est de plus en plus exacerbée, et les habitudes de dépenses des consommateurs sont en train de changer rapidement.
La classe moyenne aux Etats-Unis décline, et les dépenses ne sont plus au niveau où elles avaient l’habitude d’être.
Et maintenant que nous sommes entrés dans une nouvelle récession économique, de nombreux détaillants constatent que certaines communautés locales ne peuvent plus soutenir leurs magasins.Ce qui suit provient de CNBC
Bien que le passage aux achats en ligne est sans aucun doute joué un rôle dans la baisse du trafic dans les centres commerciaux, l’évolution de la situation économique a plus d’impact que la progression d’Amazon. L’évolution démographique dans une ville est une autre raison qui fasse qu’un centre commercial ait des difficultés ou puisse fermer – par exemple, si des licenciements massifs ont lieu pour une raison économique notamment dans l’industrie alors les gens se déplacent plus loin pour trouver un emploi.
“Jesse Tron, porte – parole de l’association commerciale sectorielle internationale des centres commerciaux(ICSC), avait déclaré sur CNBC l’an dernier: “Il est difficile de maintenir de grands centres commerciaux dans les zones suburbaines où les gens ont déjà du mal à rembourser leur hypothèque.”
Pour que la classe moyenne puisse se développer, nous avons besoin de bons emplois bien rémunérés pour la classe moyenne. Malheureusement, notre économie a détruit ces types d’emplois assez rapidement. Par exemple, Halliburton vient d’ annoncer qu’il supprime 5000 emplois supplémentaires après s’être débarrassé de 4.000 salariés à la fin de l’ année dernière.
Vous ne pouvez pas subvenir aux besoins d’une famille de la classe moyenne américaine ayant des enfants avec à peine 30 000 dollars par an.
Nous avons une économie qui est au bord du précipice. Nous pouvons le voir dans l’explosion des prêts automobiles de type subprimes où la situation se gâte, nous pouvons le voir au travers de centaines de magasins de détail qui sont en cours de fermeture, et nous pouvons le constater encore par le biais de dizaines de milliers d’emplois bien rémunérés dans le secteur de l’ énergie qui sont supprimés actuellement.
Barack Obama laissera les Etats-Unis avec une dette de 20.000 milliards de dollars
Sous les deux mandats d’Obama, les taux d’intérêt ont été amenés à zéro, la Réserve fédérale a créé des milliers de milliards de dollars à partir de rien, et la taille de notre dette publique est sur le point de doubler. En dépit de toutes ces mesures désespérées, la situation économique ne cesse de se dégrader.
Nous avons voulu gagner du temps en mettant de la monnaie de singe sur nos échecs mais cela n’a pas fonctionné. Maintenant, un ralentissement économique qui finira par se révéler encore pire que la «Grande Récession» de 2008 et 2009 a déjà commencé, et nos dirigeants ne savent plus comment faire pour sortir de cette situation catastrophique.
Je voudrais avoir de meilleures nouvelles à vous donner, mais je n’en vois pas. Préparez-vous dès maintenant, parce que des temps très difficiles se profilent.

«Tu devrais avoir honte, fainéant !» : François Hollande reçu fraichement au Salon de l’Agriculture (news360)

vendredi 26 février 2016

Etats-Unis : après les subprimes dans l'immobilier, voici les subprimes dans l'automobile (sott)

Etats-Unis : après les subprimes dans l'immobilier, voici les subprimes dans l'automobile

Traduction par Business Bourse 

Nous y revoilà. Vous rappelez-vous de la crise des subprimes lors de la dernière crise financière ? Eh bien, maintenant la même chose se passe avec les prêts automobiles. 

L'industrie automobile a fait mieux que de nombreux autres secteurs de l'économie au cours des dernières années, mais cette euphorie a été alimentée en grande partie par des clients qui ont contracté des prêts type "subprimes". Selon Equifax, 23,5 % de tous les nouveaux prêts automobiles ont été consentis à des emprunteurs présentant un risque de défaut non négligeable en 2015. Actuellement, il y a un total d'environ 200 milliards de dollars de prêts automobiles dits « subprimes » qui circulent aux Etats-Unis, et beaucoup de ces prêts ont été «reconditionnés» et vendus à des investisseurs. Je sais - tout cela semble ressemble énormément à ce qui était arrivé la dernières fois avec la crise des subprimes. Il semble malheureusement que nous n'apprenons jamais rien de nos erreurs, et beaucoup d'investisseurs finiront par en payer le prix fort. 

Tout se passerait bien si le nombre d'emprunteurs dits à risque n'effectuaient pas des remboursements extrêmement faibles. Et c'était le cas pendant un certain temps, mais maintenant les taux de défaillance et les taux de défaut sont en hausse à des niveaux que nous n'avons jamais vus depuis la dernière récession. Ce qui suit provient de Time Magazine...
Les gens, en particulier ceux en situation de fragilité financière du fait de leurs crédits se retrouvent dans une position plus inconfortable pour assurer leurs paiements. 

Selon Bloomberg, près de 5% des prêts automobiles de type "subprimes" qui ont été regroupés en titres et vendus à des investisseurs ont des défaillances de paiement, et le taux de défaut est encore plus élevé que ça. (Selon la personne qui en fait l'étude, les défaillances dans les paiements ont jusqu'à trois ou quatre mois de retard; et le défaut est ce qui arrive après). A un peu plus de 12% en Janvier, le taux de défaut a augmenté d'1% en un mois. Les deux taux, à savoir de défaillance et de défaut sont désormais au plus haut depuis 2010, lorsque les répercussions de la récession pesaient encore lourdement sur ​​les finances de nombreux Américains.
Le graphique ci-dessous a été posté par David Stockman, il montre que le taux de défaillance des emprunteurs de prêts de type "subprimes" a atteint son plus haut niveau depuis 2009. En fait, nous ne sommes plus très loin de franchir les précédents sommets qui avaient été établis lors de la dernière crise...
Il est tout à fait insensé de tenter de vendre des voitures de luxe à des gens insolvables. Et c'est particulièrement vrai maintenant alors que l'économie ralentit de manière significative dans de nombreux secteurs. Mais les gens sont cupides et ils feront ce qu'ils voudront. 

L'élément le plus troublant pour moi est que beaucoup de ces prêts sont "reconditionnés" et vendus à des investisseurs comme des "investissements solides" (comme c'était le cas pour les subprimes dans le secteur immobilier avant que la crise n'éclate en juillet 2007). La description suivante de ce qui se passe vient de Wolf Richter...
L'activité de "reconditionnement" de ces prêts, y compris des prêts de type subprimes à risque et à haut risque, dans des titres adossés à des actifs ont également été en plein essor. Ces valeurs mobilières adossées à des actifs (ABS: asset backed securities) sont structurées sur différentes tranches, de sorte que les plus hautes tranches - les dernières à absorber les pertes - peuvent être estampillées avec des notes de crédit élevées et placées dans des fonds communs de placement d'investisseurs privés . 

Les créances de type subprimes à haut risque sont à haut risque ! Généralement, elles ont des notes de crédit inférieures à 550. Pour rendre le tout intéressant, ils sont souvent regroupés dans des prêts avec des taux d'intérêt supérieurs à 20%. Afin de rendre possible ces paiements à ces niveaux de taux, les termes du contrat sont souvent étirés à 84 mois (7 ans). Les emprunteurs sont généralement perturbés au volant de leur véhicule et y a de quoi: le rendement négatif de leur investissement, les impôts, taxes, et le lourd bénéfice du concessionnaire sont glissés dans le prêt. Lorsque le prêteur reprend possession du véhicule, les pertes s'ajoutent à l'allégresse. (Enfin l'alégresse...après 7 ans, le véhicule est en plus rincé étant donné les longues distances parcourues aux Etats-Unis)
Ca vous donne presque envie de vous arracher les cheveux. 

C'est exactement ce genre d'événement qui avait causé tant de chaos avec les crédits hypothécaires à risque(Subprimes)

Quand apprendrons-nous enfin ? 

Pendant ce temps là, nous continuons à recevoir toujours plus de chiffres indiquant qu'un important ralentissement économique a déjà commencé...
Nous venons de recevoir un signe encore plus clair démontrant que quelque chose ne va pas dans l'économie américaine . 

l'indice d'activité PMI des services américains publié par Markit est ressorti à 49,8 points pour le mois de février, largement inférieur aux prévisions des analystes. 

Cette chute est particulièrement inattendue alors que cet indicateur américain se maintenait au-dessus de 53 points de manière régulière depuis exactement deux ans.
Les statistiques qui tombent les unes après les autres nous montrent qu'une nouvelle récession est déjà là. Et bien sûr, certains diront que la dernière récession ne s'est jamais réellement achevée. Selon John Williams de shadowstats.com, l'économie américaine est toujours restée en contraction depuis 2005. 

Si nous ne tirons pas de leçons l'histoire, nous sommes condamnés à répéter les mêmes erreurs. Dans le monde entier, les "créances douteuses" sont en train de devenir un problème majeur, et déjà certaines institutions financières commencent à resserrer les conditions de crédit. 

Comme les conditions de crédit se resserrent, cela provoquera encore plus le ralentissement de l'activité économique. Et si l'activité économique ralentit, cela deviendra encore plus difficile pour les gens ordinaires de rembourser leur dette. 

La pression déflationniste augmente, et la plupart des banques centrales mondiales sont à court de munitions actuellement. 

Tout le monde savait que la bulle de la dette mondiale ne pouvait pas continuer à augmenter beaucoup plus rapidement que le taux de croissance économique. 

C'était seulement une question de temps avant que la bulle n'éclate. 

Maintenant, nous pouvons voir des signes de crise fleurir un peu partout autour de nous, et les choses ne vont qu'empirer dans les mois à venir...

Traité transpacifique ou le règne des multinationales (investig'action)

23 février 2016

Le TPP (Accord de partenariat Trans-pacifique), qui a été signé le 5 octobre dernier entre les États-Unis et 11 pays (Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Mexique, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour et Vietnam) et que la Présidente du Chili, Michelle Bachelet, est sur le point de ratifier, n’est autre qu’un pas de plus vers le nouvel ordre économique mondial où les grandes puissances économiques agissent en toute impunité et jouissent d’un pouvoir sans limite.



En 1998, lorsque David Korten a écrit « Quand les multinationales gouvernent le monde », l’on pouvait déjà deviner la situation précaire dans laquelle nous allions vivre quelques années plus tard, situation qui ne cesse d’empirer. Dans son livre, D.Korten explique que « nous assistons à une transformation intentionnelle et volontaire qui vise à mettre en place un nouvel ordre économique mondial dans lequel le commerce international serait dépourvu de toutes frontières et de nationalités… Cet ordre est stimulé par la soif de pouvoir à l’échelle mondiale des grandes entreprises, des gouvernements méprisants, et est encouragé par une culture commune de consommation et un compromis idéologique avec le libéralisme économique. Dans ce contexte, l’auteur précise que « les protestations et les plaintes quant aux restrictions d’accès aux marchés extérieurs seront rapidement examinées et résolues par des instances d’arbitrage supranationales ».

Il rappelle également que les dirigeants politiques ne font que proposer des solutions désuètes et inefficaces, comme par exemple la stimulation de la croissance économique par la dérégulation, la réduction des impôts, la suppression des barrières commerciales, l’augmentation du nombre de subsides octroyés, l’imposition aux retraités de continuer à travailler, le maintien de la répression policière et la construction de nouvelles prisons. Son point de vue est que nous nous trouvons face à « une crise de contrôle gouvernemental provoquée par la convergence de forces idéologiques, politiques et technologiques à la suite du processus de globalisation économique qui a transmis le pouvoir des gouvernements responsables de l’intérêt général à des entreprises institutionnelles et financières motivées par un seul but : obtenir des bénéfices économiques à court terme ». Tout ce processus est régi par le principe suivant : les citoyens ne doivent plus avoir le droit de gérer leurs politiques économiques en fonction de l’intérêt public et, de son côté, le gouvernement doit répondre aux besoins de l’entreprise globale.

Ces observations ont été faites il y a 20 ans. L’auteur dénonçait déjà l’empire des marchés économiques, la tyrannie des multinationales, la perte de souveraineté ainsi que la disparition de la démocratie politique au profit de « la liberté du choix » de Milton Friedman : nous pouvons élire le candidat mais nous n’avons pas notre mot à dire quant au programme politique du gouvernement ; en fait, il est totalement interdit et durement réprimé de vouloir choisir tout projet politique qui soit en contradiction avec les consignes imposées par les multinationales.

Dans un article publié par El Clarín (26/10/2015), Paul Walder affirme que cet accord « est l’aboutissement des nombreux traités de libre-échange conclus durant les 10 dernières années et permet aux États-Unis de défendre les intérêts de ses entreprises et de rivaliser avec la Chine ». Par ailleurs, le TPP cherche à être en accord avec les politiques du TTIP (Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement) qui est au cœur des négociations entre les États-Unis et l’Europe.

Ces négociations à huis clos qui se déroulent en présence du lobby des multinationales ne cessent de nourrir et d’inspirer la crainte. Joseph Stiglitz, économiste de grande renommée, a accordé un entretien au quotidien The Vancouver Sun en octobre dernier. Durant cet entretien, il affirme explicitement « qu’il s’agit d’un accord qui entraînera des conséquences négatives pour les citoyens des pays signataires, alors que les multinationales, y compris les entreprises pharmaceutiques, en tireront tous les bénéfices » étant donné que « le respect des règles relatives à l’environnement, la sécurité, l’économie et la santé ne fait pas partie de leur préoccupation ». L’économiste a fait part de son inquiétude quant à l’accès aux médicaments génériques, qui sera de plus en plus limité et difficile, surtout pour les secteurs les plus pauvres.

De nombreuses organisations opposées à la signature du TPP ont attiré l’attention sur la tentative des multinationales, telle que la mystérieuse entreprise Monsanto, de remettre au jour la volonté d’approuver la Convention UPOV 91 qui vise à privatiser les semences. Grâce à la pression exercée par le public sur les différentes institutions politiques, cette convention n’a pas été ratifiée en 2014 et n’a plus fait l’objet de discussions parlementaires. Toutefois, à l’heure actuelle, si le TPP est ratifié, la multinationale Monsanto risquerait d’atteindre son objectif et d’empêcher la libre utilisation des semences, et réunirait toutes les conditions pour l’expansion et la culture massive des transgéniques.

Malheureusement, cette situation reflète bien la réalité… Il suffit de prendre l’exemple de la Colombie en 2013 qui dénonçait, à la suite de l’entrée en vigueur du traité de libre-échange avec les États-Unis, l’impossibilité des paysans à garder les semences, ayant uniquement le droit d’acheter des semences « certifiées » auprès de Monsanto et Dupont.

Ces craintes ne sont pas infondées : les entreprises qui réunissent toute la production des semences et plantes transgéniques à l’échelle mondiale ne sont pas très nombreuses ; Monsanto est la principale et occupe 80 % du marché, suivie de Aventis (7%), Syngenta et BASF (5% du marché chacune) et Dupont (3%). Le climat d’inquiétude a son origine dans l’existence d’une tendance générale à adopter ce type d’agriculture et, comme ces entreprises produisent 60% des insecticides et 23% des semences commerciales, on peut envisager que, à court terme, la sécurité alimentaire dans le monde tombe entre les mains de ce petit nombre de multinationales.

En ce qui concerne l’autonomie des gouvernements à décider de leurs politiques économiques, Heribert Dieter affirme que les pays signataires du TPP s’engagent à ne pas prendre des mesures relatives aux changements de leurs politiques ; ils seraient donc dépourvus de toute marge de manœuvre. Mise à part l’autorisation à apporter certaines modifications bien définies, aucune mesure qui influencerait la valeur extérieure d’une devise n’est admise. De cette manière, les pays signataires seraient privés d’un instrument de politique économique essentiel, surtout pour les pays émergents et en voie de développement. Une fois l’entrée en vigueur du TPP, les banques centrales ne pourront plus lutter contre la surévaluation des devises, comme cela a été le cas en Amérique latine après la flexibilité monétaire offensive des États-Unis, qui dure depuis 2008.

Ce nouveau traité se veut nettement plus exigeant et radical en matière de commerce international et complique davantage la situation des pays pauvres et précarisés. Il constituera un obstacle aux investisseurs étrangers et aux monopoles de la santé, entre autres. De plus, tous les secteurs obéiront à la même logique de privatisation et de dérégulation : de l’agriculture, aux services et aux investissements, en passant par les politiques publiques, les normes liées à la transparence, les mesures de résolution des controverses, les normes liées à l’environnement et au travail, la propriété intellectuelle… Comme le souligne Ana Romero Caro, les membres du TPP ont fait pression dès le début pour y inclure des mesures qui avaient déjà été refusées lors de négociations précédentes concernant d’autres traités au Pérou. Il en va de même pour le Chili : ce dernier avait déjà rejeté la convention UPOV 91 qui vise à privatiser les semences et propager les transgéniques mais, comme on peut le constater, ces mesures sont réintégrées dans le TPP.

Comme l’annonçait déjà D.Korten il y a 20 ans, le processus qui s’installe depuis plus de 50 ans vise surtout à protéger les investisseurs étrangers au détriment de la population locale et des nations souveraines. D’ailleurs, le TPP prévoit un mécanisme de règlement des différends entres investisseurs et États : ce dernier permettra aux investisseurs d’amener les différents États devant des tribunaux internationaux sans devoir passer par un système juridique local. Et ce n’est pas une nouveauté puisque qu’il existait déjà la possibilité (incluse dans d’autres traités de libre-échange signés entre les pays latino-américains et les États-Unis) de faire appel au Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements ou à la Commission des Nations Unies pour le droit commercial (UNICTRAL),

Selon Mariano Turzi, le TPP sera déterminant dans la mesure où sa consolidation ou son blocage définira en grande partie l’avenir de l’intégration régionale des pays latino-américains. M.Turzi explique que le TPP jouera un rôle important en divisant la région entre l’Est et l’Ouest, le Pacifique et l’Atlantique. À une époque marquée par le capitalisme « sur-globalisé », le TPP apportera des modifications qui toucheront les secteurs de la production et la localisation des activités économiques, ce qui influencera les prix et les coûts relatifs à la production et entraînera la disparition de certaines industries qui seront remplacées par d’autres. Ainsi vues les caractéristiques institutionnelles imposées par le TPP, on ne peut qu’envisager la précarisation du secteur du travail et l’intensification des inégalités. Quant aux multinationales, elles jouiront de plus de pouvoir et verront leur position de leaders se renforcer. De plus, le TPP creusera davantage la fracture politique entre l’Alliance du Pacifique (AP) et le Marché commun du Sud (Mercosur). D’ailleurs, nous savons déjà que l’AP est plus pragmatique dans ses politiques, plus attirée par l’ouverture commerciale, plus libérale quant aux mesures financières et davantage influencée par les intérêts des États-Unis.

Pour les riches qui se trouvent à la tête du Chili (comprenez les sept familles propriétaires du pays), être membre du TPP est une occasion en or pour devenir encore plus riches et plus puissants. D’ailleurs, comme l’indique Felipe Lopeandia, faire partie d’un système économique qui réunit 40% du PIB mondial et qui compte parmi ses membres deux des trois économies les plus importantes du monde (les États-Unis et le Japon) constitue un facteur extrêmement judicieux pour un pays exportateur de produits primaires comme le Chili. Ceci nous permet de distinguer plus clairement les caractéristiques de la classe dominante qui incarne le pouvoir politique. M.Bachelet et sa « Nouvelle Majorité ex Concertation » est précisément au service des multinationales et des intérêts américains ; la présidente est loin de se soucier du bien-être du peuple chilien.

Toutes ces informations nous permettent de comprendre les propos publiés par El Clarín le 9 juin 2015 : selon le quotidien, le Chili figurerait parmi les pays qui signeront un autre accord secret connu sous son acronyme anglais TISA (Accord sur le Commerce des Services). Ce dernier recouvre tous les secteurs : télécommunications, commerce électronique, services financiers, assurances, transports… Le TISA aurait donc des conséquences plus graves encore sur les intérêts locaux que le TPP.

« Mira lo que han hecho de ti mi país » est une chanson écrite par Isabel Parra (fille de Violeta Parra) à l’époque de la dictature. Force est de constater que le Chili est aujourd’hui un pays très différent : il suit un modèle social et politique qui favorise le renforcement du capitalisme à outrance et est donc érigé en modèle parfait par les multinationales. Ce modèle de « paix sociale » (comprenez modèle de soumission et d’assujettissement) est inconcevable quand on sait que le Chili s’est battu avec tant de volonté et de détermination contre une dictature militaire féroce. Aujourd’hui, cette nation est devenue un berceau pour le capitalisme sauvage et de nombreux pays prennent le même chemin, laissant ainsi des milliers d’hommes et de femmes qui, eux, sont parvenus à rester conscients de la tournure des événements, surpris et horrifiés.

Face à des accords commerciaux comme le TPP, le Chili se rapproche davantage du modèle qui prône l’individualisme excessif et le capitalisme de masse illimité. Ce genre d’accords augure des temps très difficiles pour le Chili et pour l’humanité en général, avec des nouvelles formes d’esclavage et de nouveaux négriers menaçant l’avenir des peuples.

Bien que le TPP, le TISA ainsi que tous les accords commerciaux du même genre provoquent de nouvelles victimes et engendrent de nouvelles difficultés, ils auront aussi indirectement comme conséquence de renforcer la lutte sociale et de donner lieu à de nouvelles révolutions. Et, pour ceux qui comme nous sont témoins de cette situation désastreuse, il est impératif de ramer à contre-courant, avec la certitude que l’émergence d’une nouvelle conscience permettra un jour la mise en place d’un ordre prônant plus de justice entre les hommes et plus de respect envers la nature.

*Marcel Claude : Economiste, Santiago du Chili

Source : Le Journal de Notre Amérique, Investig’Action

Mobilisation pour le retrait de la loi "El Khomery" appel de la CGT (Le grand soir)

CGT, CFDT, CFE-CGC, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA, FIDL, UNEF, UNL

Mobilisation pour le retrait de la loi "El Khomery" appel de la CGT

La CGT appelle a l'action le 31mars dans un processus unitaire ...

Une réunion intersyndicale a eu lieu hier mardi 23 février à la CGT en présence de dix organisations syndicales, sept organisations de salariés : CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA et trois organisations de jeunesse : FIDL, UNEF, UNL. Seule la CFTC était absente. Comme l’ont souligné l’ensemble des organisations, cette réunion était en soi un évènement car elle rassemblait la quasi-unanimité des organisations à l’initiative de la CGT.

Soulignons que cette configuration n’avait pas été vue depuis fort longtemps. Après 4 heures de réunion, un texte a été signé par tous les présents à l’exception de FO.

Ce texte met en avant la dangerosité de la loi EL KHOMRI. Il est déjà présenté dans les médias comme une première riposte des syndicats face au gouvernement.
Même si chaque organisation porte une appréciation différente sur le contenu du projet de loi, pour autant tous les participants ont acté la dégradation économique et sociale du pays.

Toutes s’accordent également sur le mécontentement et la colère grandissante des salariés face à l’absence de perspectives.

La CGT n’a eu de cesse de proposer, pendant cette réunion, que se tienne le 31 mars prochain une journée de mobilisation interprofessionnelle et unitaire. Cette proposition n’a pas fait l’unanimité même si personne n’a fermé la porte. FIDL, FO, FSU, SUD, UNEF et UNL partagent cette idée.

La CGT s’engage donc sur une journée d’action, le 31 mars.
Une nouvelle réunion de tous les syndicats se tiendra le 3 mars prochain à l’UNSA afin de poursuivre les discussions engagées hier*.
Dans la même journée se tiendra, à l’invitation de la CGT, une seconde réunion visant à définir les modalités d’action du 31 mars avec les organisations qui partagent notre avis quant à cette nécessaire mobilisation.

Enfin, une intersyndicale des fédérations de la fonction publique se tiendra ce soir pour envisager les suites du 26 janvier à l’occasion des négociations sur la revalorisation du point d’indice qui se dérouleront normalement dans la semaine du 14 au 18 mars. Nos fédérations porteront l’idée d’initiatives dans cette période.

Soulignons qu’un certain nombre de professions, à l’instar de la fonction publique, sont d’ores et déjà engagées dans des actions unitaires, les 17 et 18 février ce sont les Industries électriques et gazières et AREVA qui étaient dans la rue, les cheminots et la RATP battront le pavé le 9 mars, le 10 mars les retraités défileront, d’autres mouvements sont en préparation.

Cela va dans le sens de ce que nous avons décidé de conjuguer actions professionnelles et convergence interprofessionnelles.

Afin de préparer au mieux cette journée de mobilisations du 31 mars, la construction unitaire doit se faire à tous les niveaux, entreprises, territoires et professions. Nous vous invitons à prendre d’ores et déjà tous les contacts nécessaires avec nos homologues syndicaux.

CGT. Montreuil, le 24 février 2016.

les illustrations ont été ajoutées par LGS.
»» http://SiteconédéraldelaCGT

URL de cet article 29987 

Les secrets de la monnaie – Conférence Gérard Foucher – Mumble Ensemble – NPS Radio (news360)

Un projet de loi amalgame incivilités et actes terroristes dans les transports en commun (basta)

Un projet de loi amalgame incivilités et actes terroristes dans les transports en commun

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« Contrôleurs vus ce matin à Châtelet vers 9 h 40 », « Contrôleurs TCL dans le tramway T1 direction Part-Dieu au niveau de Perrache »... Ces messages postés sur les réseaux sociaux, qui visent à ne pas tomber nez à nez avec une équipe de contrôleurs, pourraient prochainement être punis de deux mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende. Cette disposition est prévue dans la proposition de loi « relative à la prévention et à la lutte contre les incivilités, contre les atteintes à la sécurité publique et contre les actes terroristes dans les transports collectifs de voyageurs », en cours d’examen au Parlement. Vous avez bien lu : faire preuve d’incivilités, frauder ou perpétrer un acte terroriste dans un transport en commun sont amalgamés par l’intitulé de la loi. « Cela tient à une question de calendrier », se défend le député Gilles Savary sur Rue89. « L’attaque déjouée du Thalys nous a obligés à rajouter une partie antiterroriste dans cette loi (contre la fraude dans les transports, Ndlr). »
À l’initiative de cette proposition de loi, des élus du groupe socialiste, républicain et citoyen s’agacent de « la relative impunité dont bénéficient les fraudeurs récidivistes, qui n’encourent de peine conséquente pour “délit d’habitude” (six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende) qu’à partir de dix procès-verbaux sur un an ». Ils dénoncent également « un usage dévoyé des réseaux sociaux et le développement d’applications numériques comme “Infotracking” ou “Un ticket ?” pour signaler la présence de contrôleurs ». Et constatent que cette fraude représenterait plus de 500 millions d’euros de pertes pour les opérateurs de transport (300 millions pour la SNCF, 100 millions pour la RATP et 100 millions pour les entreprises de transport urbain de province).

« Exemple symptomatique du tout sécuritaire »

« Disproportionnée. » C’est ainsi que les sénateurs ont d’abord qualifié cette disposition visant les personnes qui signalent les contrôleurs, lors de son examen, fin janvier, en commission des lois. Ils ont établi le parallèle avec une disposition similaire visant à lutter contre le signalement de contrôles effectués par les forces de l’ordre dans le cadre du Code de la route. Les applications signalant radars ou contrôle de vitesse inopiné abondent. Cette infraction est passible d’une contravention de cinquième classe, soit 1 500 euros, sans peine de prison... On est bien loin des deux mois d’emprisonnement pour un signalement de contrôleurs, qui, a priori, n’a jamais mis en danger la vie d’une personne au contraire d’une voiture roulant à grande vitesse équipée d’un GPS dernier cri. C’était sans compter la volonté ferme de certains élus de sanctionner pénalement les fraudeurs, qu’ils aient les moyens ou non d’acquitter leur titre de transport. La commission mixte paritaire, qui réunit des sénateurs et des députés avant le passage du texte en deuxième lecture, a décidé de réintroduire cette peine dans l’article 13.
Parmi les arguments mis en avant dans Le Figaro : « Permettre aux contrôleurs d’intercepter d’éventuels terroristes qui ne pourraient pas être avertis de leur présence ». L’état d’urgence a bon dos... « Ce nouveau délit sera constitué quel que soit le “moyen” de diffusion de l’avertissement et “quel qu’en soit le support” : SMS, tweet, message privé sur Facebook, email, pigeon voyageur, signaux de fumée... », ironise le site Next Inpact. « C’est un exemple symptomatique du “tout sécuritaire” voulu par le gouvernement, au risque de fabriquer des lois liberticides avec des conséquences démesurées par rapport aux actes eux-mêmes », réagit le fondateur de Check My Metro, qui regroupe des informations sur le réseau RATP à Paris et informe entre autres sur la présence de contrôleurs.

Guerre aux pauvres ?

Cette chasse à la fraude punit toutes les formes de solidarité en la matière. Les mutuelles de fraudeurs ou les collectifs sans ticket, dont le principe repose sur le paiement d’une cotisation mensuelle permettant de payer les amendes de chacun, sont aussi dans le viseur de la proposition de loi. Les personnes qui participent à « l’ouverture ou l’annonce publique d’une souscription » ayant pour objet de régler les contraventions dressées par les contrôleurs pourront encourir jusqu’à six mois de prison et 45 000 euros d’amende (article 8 ter). La revendication des transports gratuits pour tous qui prédomine chez ces « collectifs sans tickets » n’est visiblement pas prête d’être mise à l’ordre du jour du gouvernement, en dépit d’expériences réussies dans des collectivités (lire notre enquête à ce sujet).
Le texte issu de la commission mixte paritaire doit désormais être discuté au Sénat le 2 mars prochain, avant d’être à nouveau soumis à l’Assemblée nationale. Ces dispositions interviennent dans un contexte où le tarif solidarité transport est partiellement remis en cause en Île-de-France [1]. La nouvelle majorité du conseil régional d’Île-de-France a voté en janvier une baisse de 25 % de sa subvention au Syndicat des transports d’Île-de-France (STIF), en visant spécifiquement dans sa décision les bénéficiaires de l’aide médicale d’État en situation irrégulière. « Comment, sans titre de transport, entreprendre les démarches administratives nécessaires à la régularisation de sa situation ? Comment rechercher un emploi ? », s’insurge le Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés), qui condamne cette mesure discriminatoire. Sous couvert de lutte antiterroriste, la chasse aux pauvres est ouverte...

Notes

[1] Le tarif solidarité transport, qui correspond à une réduction de 50 à 100 % sur les titres de transport (le passe Navigo est vendu 70 euros par mois) est destiné, en Île-de-France, aux personnes bénéficiaires de certaines prestations et aides sociales : revenu de solidarité active (RSA), allocation de solidarité spécifique (ASS), couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et aide médicale d’État (AME). Ce tarif a pour fondement légal l’article L. 1113-1 du Code des transports, qui prévoit une réduction d’au moins 50 % pour toute personne, indépendamment de sa nationalité ou de sa situation administrative, dont les ressources sont inférieures au plafond CMU-C, qui est aussi celui de l’AME, soit 720 euros par  mois.