vendredi 30 novembre 2012

Recherche colis radioactif égaré dans le Gard (Basta!)

Sûreté nucléaire

Par Agnès Rousseaux (30 novembre 2012)

Un colis radioactif, perdu à Nîmes le 19 novembre, est activement recherché par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Cette caisse métallique, d’une vingtaine de centimètres, contient une source radioactive liquide de fluor 18, d’une activité d’environ 20 milliards de becquerels [1]. Expédiée par l’entreprise de biotechnologies CIS BIO International, filiale du groupe belge IBA, elle était destinée au Centre hospitalier de Nîmes pour des examens médicaux. Selon la préfecture, le colis est tombé du camion de livraison, au niveau d’un rond-point. « La société de transport n’a pas respecté les règles d’arrimage du colis et n’a pas utilisé les sangles nécessaires », a conclu l’enquête de l’ASN.
La fiole de fluor aurait aujourd’hui perdu l’essentiel de sa radioactivité [2]. Mais le jour où elle a été égarée, elle « présentait des risques radiologiques importants pour toute personne se trouvant à proximité, en particulier si la source était sortie de son colis et manipulée », prévient l’ASN. Qui invite toute personne qui l’apercevrait à contacter les pompiers... Après 10 jours de recherche infructueuse, l’événement vient d’être reclassé par l’ASN au niveau 2 de l’échelle INES (évaluant la gravité des évènements nucléaires et radiologiques de 0 à 7). Celle-ci estime que le non-respect de règles élémentaires de transport « est révélateur d’un défaut de culture de sûreté ». « Notre mission est de protéger, améliorer et sauver des vies », clame le groupe IBA. Pas vraiment réussi sur ce coup-là...

Notes

[1] Soit 500 fois la dose injectée lors d’une scintigraphie thyroïdienne, par exemple, qui est d’environ 40 mégabecquerels pour un patient.
[2] « La période de cet élément radioactif est de 1 heure et 50 minutes, ce qui signifie qu’il perd naturellement la moitié de sa radioactivité toutes les 110 minutes », précise l’ASN.