mercredi 25 septembre 2013

Fabius junior ou l'insoutenable légèreté de l'être (jaiundoute)

Un point de vue ! Evidemment on ne peut pas être d'accord avec toutes les raisons qui sont données ! Il faut pourtant écouter toutes les voix. Chacune énonce une part de vérité et une part de mensonge. Chacune peut faire preuve d'ouverture, ou de fermeture la seconde suivante.

 

Nicolas Doze : le budget 2014 (jaiundoute)



lundi 23 septembre 2013

Olivier Delamarche & Pierre Sabatier BFM Business 23 Septembre (jaiundoute)



Hamon fait couiner les libéraux (Politeeks)

Hamon fait couiner les libéraux



Sep 22, 13 Hamon fait couiner les libéraux


Quelle horreur bolchevique à l’oeuvre. Le libéral est excité, la spoliation marxiste est là… Pensez donc le gouvernement “gauche molle” envisage une loi permettant la reprise des entreprises par les salariés …



Le Figaro explique que le MEDEF est furieux, Pensez donc, chaque année on perd des emplois par ce que des PME/TPE ne sont pas reprises à après départ à la retraite, décès ou autres événements dans le vie du propriétaire. Pour le libéral occupé à fantasmer finance, imprimante 3D et autres monnaies non étatiques, voilà de quoi pousser un cri. Cette loi c’est du vol selon eux.

Tout y passe en commentaires contre Hamon, là et ailleurs :



- il n’a jamais travaillé dans une entreprises privée et donc pas le droit de parler selon le troll libéral, comme si le Medef detenait la vérité absolue sur le fonctionnement de la société, mais ça doit être leur modèle.

- “ça ne sait créer que des emplois de fonctionnaires“, alors qu’ici la loi veut inciter les salariés à reprendre des entreprises, donc prendre des risques.

- D’autres ont une conception de la démocratie à la Hayek: celle des experts libéraux autorichiens : Des experts au pouvoir, le parlement ne sert à rien. Ca vous rappelle des choses, oui le Chili de Pinochet.

- Commentaire classique “ça nuit à la libre entreprise...” en fait ici c’est celle des héritiers pas forcément compétents, et des acheteurs à vil prix de savoir faire.

- D’autres explique qu’on s’en fout si des emplois sont perdus bêtement, c’est le marché il va en ré-créer d’autres (cherchez les..) cf la théorie loufoque de Schumpeter autorichien libéral lui aussi.

Mais ces pauvres gens là devraient réfléchir un peu : Hamon veut faire prendre des risques aux salariés: une reprise d’entreprise ce n’est pas une promenade de santé. Le délai de 2 mois prévu par loi va leur laisser le temps de penser à la reprise de l’activité, de formaliser un Business plan, de prendre des contacts de comprendre les tenants et aboutissants, de prendre contacts avec banquiers et organismes régionaux d’aides ( BPI, régions )… ou d’emprunts qu’il faudra bien garantir et rembourser.

Et on voit ici une incitation à prendre des risques, alors ami Libéral qui n’est pas libertaré : vois-tu ici le vice de Benoit Hamon.

On est loin du bolchevisme !

La France qui travaille ne demande qu'une seule chose, que la Hollandie ne s'occupe plus d'elle



Quatre euros cinquante (le grand soir)

Quatre euros cinquante.

 
Vous l’avez entendu comme moi, vous n’avez pas pu y échapper. Pour la première fois, le budget de l’État est en baisse. C’est la grande fierté du premier ministre, bien sûr, comme moi vous n’aviez pas voté pour cela, mais puisque le premier ministre est fier, c’est que, sans doute, il y a du bon là dedans…
Avec la belle réforme des retraites en cours, il y a une autre grande première. Les deux millions et demi de salariés rémunérés au SMIC, pour ne prendre que ceux-là, verront pour la première fois depuis l’existence du salaire minimum leur revenu baisser en valeur absolue. Sur la feuille de paie du jour d’après la reforme il manquera quatre euros cinquante… même pas une paire de lunettes au marché aux puces.
Bien sûr si Hollande avait dit au Bourget :
« Mon véritable adversaire, il n’a pas de nom, de visage, pas de parti, et pourtant il gouverne, c’est le SMICARD ! Ce pilleur, cette sangsue. (…) Maîtriser le coût du travail, sauver les marges des patrons commencera ici par le vote d’une loi sur la baisse des salaires, l’augmentation de toutes les contributions des pauvres….. »
Si Hollande avait dit cela, il aurait dit la vérité et sans doute que le vote des français en eût été tout chamboulé…
En attendant, nous écoutons la radio et la télé nous vanter le retour de la croissance, le frémissement des indicateurs, et la cour des comptes qui nous explique qu’il faut dérembourser…
Parce qu’ils exagèrent avec leur vue qui baisse et leurs dents qui font mal….
Pourtant, cela fait bien longtemps qu’ils sont nombreux à ne plus pouvoir se soigner, à retarder la décision de commencer des soins, de changer de lunettes… mais c’est quand même eux qui coûtent…. Pas les 4* 4 défiscalisés de chaque toubib, pas les lits privés des hôpitaux, ce n’est pas la clinique du Dr Cahuzac qui déséquilibre les comptes sociaux, non c’est les pauvres !
Il faut les voir, avec leur tête rendue honteuse. Ce matin j’en ai croisé un devant un étal crasseux de lunettes posées en vrac sur une table de pique-nique au coin du cours Victor Hugo. Il essayait des verres, de près puis de loin… une paire, deux paires… il a chaussé ainsi en moins de trois minutes une dizaine de lunettes sans que manifestement aucune ne suffisent à sa vision… il a recommencé par le première et s’est arrêté sur une. C’est sans doute avec celle-ci qu’il était le moins mal. Il a enfoncé sa main dans la poche de son pantalon en tergal bleu. Puis, avec une poignée de pièces cuivrées sorties d’une longue exploration le long de sa cuisse, il s’est mit à compter. Il a d’abord fait sauter la ferraille dans sa main, comme une pesée. Il a pesé un peu de la même manière que l’on pèse une idée, en aérant et en roulant chacune des petites pièces. Le nombre fait illusion, le tintement pourrait presque arracher un sourire…
D’un signe de tête, il demande au trafiquant de misère le prix du pince-nez. Le zigue n’est pas fier, il penche la tête. Je vois bien à cet instant qu’il hésite, qu’il ne sait pas, les deux sont aussi fauché l’un que l’autre, l’un bigle de sa grande détresse et l’autre besogne de son funeste sort. Fatale destinée que le trafic des conditions humaines…
Il regarde la main du bigleux, il pèse à son tour, il évalue, il calcule…. Il chiffre et se décide : « 5 euros, tu prends celle que tu veux ! »
Prenant les pièces une à une, pour les faire passer d’une main à l’autre, il compte, recompte… C’est long les additions de centimes… 4 euros 27, 4 euros 32, quatre euros 43….. Quatre euros cinquante !
Avec son tas de pièces passé de la main droite à la main gauche, il n’a pas marchandé, il a enfoncé le tout au fond de sa poche, a bien regardé le fourgue et sans aucune violence, sans aucune rancœur, sans la moindre colère apparente, il a dit : « c’est beaucoup. »
Bien sûr si Hollande avait dit au Bourget :
« Mon véritable adversaire, il n’a pas de nom, de visage, pas de parti, et pourtant il gouverne, c’est le monde la finance. (…) »
Peut-être que l’on n’en serait pas à grappiller quatre euros cinquante aux travailleurs pauvres !
* http://www.letang-moderne.com/article-quatre-euros-cinquante-120119028.html
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vendredi 20 septembre 2013

Maduro avertit Hollande: erreur d'une guerre en Syrie



Le gaz de schiste, c’est quoi ? (le journal du siècle)

Le gaz de schiste, c’est quoi ?


Contrairement au gaz naturel conventionnel qui est retenu dans une roche perméable permettant une exploitation facile, le gaz de schiste est piégé dans les porosités d’une roche rendue imperméable par l’ argile qu’elle contient.

L’extraction du gaz de schiste, particulièrement difficile, nécessite le recours systématique aux techniques du forage dirigé et de la fracturation hydraulique particulièrement couteuses. Le type de roche qui sert de réservoir au gaz de schiste peut également contenir de l’huile de schiste (pétrole) mais dans des proportions beaucoup plus faibles.
L’exploitation à grande échelle du gaz de schiste a démarré au cours des années 2000 lorsque le prix des hydrocarbures s’est établi durablement au-dessus d’un seuil élevé en relation avec la stagnation de la production du pétrole et du gaz conventionnel et la croissance de la consommation énergétique mondiale.
Ces prix ainsi que les avancées dans le domaine des techniques d’extraction ont permis de financer les investissements très importants nécessaires pour permettre la mise en production de nombreux puits aux États-Unis. Ce pays a joué un rôle de pionnier dans la mise en exploitation de cette nouvelle ressource : le gaz de schiste y représente en 2013 une proportion importante du bouquet énergétique.
Grâce au gaz de schiste les États-Unis sont redevenus un exportateur net de gaz naturel et dans le futur devraient être à nouveau un exportateur net d’énergie.
Les réserves non prouvées dans le monde sont estimées à 206.000 milliards de m³ de gaz de schiste (32 % des réserves totales de gaz naturel) et 345 milliards de barils d’huile de schiste (10 % des réserves totales de pétrole). Les réserves de gaz de schiste sont réparties sur tous les continents mais la Chine, l’Argentine, l’Algérie et les États-Unis en sont dans cet ordre les plus gros détenteurs. Dès à présent l’augmentation de la production de gaz de schiste aux États-Unis et au Canada entraine une pression à la baisse du prix du gaz qui empêche désormais la Russie de dicter des prix élevés pour le gaz naturel qu’ils exportent vers l’Europe.
Les problèmes environnementaux constatés ou supposés associés à l’extraction du gaz de schiste, notamment l’utilisation intensive et la pollution des réserves d’eau, entraînent dans certains pays une défiance d’une partie de l’opinion publique vis-à-vis de la mise en exploitation de cette ressource.
Le sujet y fait l’objet de controverses très vives qui opposent d’une part ceux qui voient là un moyen de diminuer les importations énergétiques et d’augmenter les revenus du pays ainsi que les industriels du secteur pétrolier et d’autre part différents mouvements mettant en avant des arguments écologiques. Pour cette raison, dans certains pays comme la France, la recherche et la production du gaz de schiste font l’objet en 2013 d’un moratoire.
Sources : Youtube / Le JDS

Réforme des retraites : les femmes gagnantes, vraiment ? (Basta!)

 

Réforme des retraites : les femmes gagnantes, vraiment ?

Par Nolwenn Weiler (18 septembre 2013)
La question de l’égalité hommes-femmes est au cœur de la nouvelle réforme des retraites, assure le gouvernement en communiquant allègrement. La pension des femmes à la retraite est aujourd’hui presque moitié moindre que celle des hommes. Des mesures sont prévues pour mieux prendre en compte les temps partiels et les congés maternité. Mais cela suffira-t-il à combler cette profonde inégalité ? Demain, une femme à la retraite vaudra-t-elle plus que la moitié d’un homme ?
« Pour la première fois », une réforme des retraites « met la question de l’égalité femmes-hommes au cœur de ses objectifs », s’est réjouie la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, le 28 août dernier, au lendemain de la présentation de la réforme par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Il était temps. « Le montant moyen de la pension – tous régimes confondus – s’élève fin 2008 à 833 euros par mois pour les femmes, contre 1 743 euros par mois pour les hommes. Ainsi la pension de droit propre des femmes ne représente en moyenne que 48 % de celle des hommes », rappelle l’Insee. Traduction : une femme à la retraite ne vaut que la moitié d’un homme. Et la dernière réforme des retraites, il y a quatre ans, n’a rien arrangé.
Première avancée vantée par la ministre socialiste, également porte-parole du gouvernement : le renforcement des droits à la retraite « pour les 3,5 millions de femmes qui travaillent à temps partiel, grâce à l’abaissement du seuil de validation des trimestres ». De quoi s’agit-il ? Pour valider un trimestre d’activité, un salarié à temps partiel (80% sont des femmes) devait auparavant totaliser au moins 200 heures payées au Smic sur le trimestre en question. Soit 15 heures par semaine. Avec la réforme, on passe à 11h par semaine (150 h sur un trimestre).
Un pas vers les salariés très précaires
« En abaissant le nombre d’heures à partir duquel on peut valider des trimestres, le gouvernement fait un pas vers les petits temps partiels, reconnaît Christiane Marty, membre d’Attac, de la fondation Copernic (think-tank de la gauche anticapitaliste) et syndicaliste de Sud Energie. Mais cela concerne très peu de monde. » Environ 3% de salariés très précarisés. Aux yeux de la CGT, cette « proposition gouvernementale paraît équitable ». Mais la confédération craint qu’elle ne devienne « un encouragement à développer encore plus la précarité, en particulier les contrats courts, et les contrats discontinus (par exemple, 4 h par semaine un mois, 20 h le suivant). »
Autre mesure « décisive » de la réforme Ayrault : une meilleure prise en compte des congés maternité dans le calcul de la retraite. Là encore, l’optimisme de la ministre des Droits des femmes est à tempérer. Cette prise en compte ne concerne que les carrières longues, c’est-à-dire les femmes qui ont commencé à travailler jeunes, qui ont une carrière complète, et peuvent donc prétendre à un départ en retraite à 60 ans. Précisons que le dispositif « carrière longue » n’a concerné que 625 000 personnes entre 2004 et 2010, dont seulement 20% de femmes, sur les 6 à 7 millions de personnes qui ont fait valoir leur départ à la retraite. « On ne peut pas dire que les effets de ce choix seront nuls. Mais enfin, encore une fois, cela reste à la marge », soupire Christiane Marty.
Des avancées jugées marginales
Ce point sur la maternité ne fait que corriger une disposition injuste du décret de juillet 2012 sur les carrières longues. Promise par le candidat Hollande, la possibilité de partir à 60 ans a été ré-instaurée pour les personnes ayant commencé à travailler tôt. Avec un bémol : le fait de ne pouvoir comptabiliser la totalité des périodes dites "assimilées", c’est-à-dire non travaillées (chômage et congés maternité). « Impossible de prendre en compte plus de six trimestres au total pour les périodes de maladie, maternité et accident de travail », détaille Christiane Marty. La suppression de cette injustice était donc bien le moins. Mais le gouvernement s’est abstenu de communiquer sur ce détail.
« La majoration de pension de 10% aujourd’hui réservée aux parents de plus de 3 enfants et qui dans les faits bénéficie essentiellement aux hommes sera refondue et progressivement transformée en majoration forfaitaire dès le premier enfant ; elle bénéficiera principalement aux femmes, premières concernées par les interruptions d’activité », a assuré la ministre. Au regard du montant moyen des pensions, une mère de 3 enfants touche aujourd’hui 83 euros supplémentaires et un père de 3 enfants 174 euros. Soit le double. Le gouvernement assure ainsi vouloir corriger cette inégalité.
« Le problème, c’est la durée du temps de travail et le salaire »
Mais pour les signataires de l’appel « Retraites : les femmes demandent réparation ! » (publié sur Mediapart le 9 septembre), cette mesure « relève de l’entourloupe » : « Elle est renvoyée au-delà de 2020, par contre, ce qui est décidé dès 2014, c’est… sa fiscalisation ! Même les retraité-es de revenus modestes verront leur revenu net baisser. Pourtant, il serait juste de modifier cette majoration qui, étant proportionnelle à la pension, profite essentiellement aux hommes puisqu’ils ont des pensions plus élevées, alors que ce sont majoritairement les femmes qui sont pénalisées dans leur carrière par la prise en charge des enfants. » Pour la CGT, le dispositif « conduira à désavantager les hommes sans que la retraite de beaucoup de femmes soit nécessairement améliorée ».
« Au final, ces mesures ne permettront pas de réduire les inégalités entre les femmes et les hommes. Il est notable d’ailleurs que le chiffrage officiel des mesures cumulées pour les jeunes, les femmes, les carrières heurtées et les petites pensions fasse apparaître un coût nul jusqu’en 2030 ! », soulignent les économistes, syndicalistes et militantes féministes qui ont signé l’appel. « Le problème, c’est la durée du temps de travail, et le salaire, deux indicateurs qui impactent fortement le montant de la pension de retraite », insiste Christiane Marty.
Une sur-cotisation patronale sur les temps partiels ?
Car quels que soient les dispositifs de compensation, ce sont bien les manières de prendre en compte la durée de la carrière et le salaire moyen – ce qui décidera du niveau de la pension – qui perpétuent des inégalités. « Pour les personnes à temps partiels, le problème majeur, c’est que leurs salaires "partiels" débouchent sur des retraites misérables », rappelle Christiane Marty. « Instaurer une sur-cotisation patronale sur l’emploi à temps partiel serait une mesure légitime et efficace. Puisque ces temps partiels sont très profitables aux employeurs, comme l’illustre l’exemple des caissières dans la grande distribution, qui ne travaillent qu’aux heures de pointe ».
Ce genre de mesures signifierait rogner sur les bénéfices que les employeurs tirent des temps partiels subis. Une proposition totalement à contre-courant du discours dominant sur la compétitivité et le coût du travail. « La hausse de cotisation patronale annoncée dans le cadre des retraites sera intégralement compensée par une baisse des cotisations patronales sur la famille ! Ce qui témoigne que le gouvernement reprend à son compte l’antienne libérale par excellence qui dit que le problème, c’est le coût du travail, en se gardant bien de parler du coût du capital », se désole Christiane Marty.
Corriger ou compenser les inégalités ?
Plutôt que des mesures visant à compenser les inégalités avec des « droits complémentaires », il faudrait agir sur les droits directs des femmes à avoir une retraite digne de ce nom. Or, ces droits directs ont été rognés par les réformes successives. Calculer la retraite sur les 25 meilleures années et non sur les 10 implique une baisse immédiate du montant des retraites. Baisse d’autant plus importante pour les femmes, qui ont des carrières plus courtes, avec souvent des temps partiels. « Il faut revenir sur ces mesures », suggère Christiane Marty.
Elle propose aussi de prendre en compte un nombre d’années proportionnel à la carrière réelle. Quelqu’un qui a travaillé 40 ans verra le montant de sa pension calculé, par exemple, à partir du quart de sa carrière, donc sur les 10 meilleures années. Pour une durée de 32 ans, le calcul se fera sur les 8 meilleures années. « C’est une mesure simple. Mais en plus d’agir sur la retraite, il faut agir pour instaurer une véritable égalité professionnelle. » La réforme du travail négociée par le gouvernement l’hiver dernier ne va pas vraiment dans ce sens...
Une femme vaut 446 euros de moins qu’un homme
Quel que soit le nombre d’années prises en compte, reste une inégalité fondamentale. « Les femmes touchent en moyenne 80 % du salaire des hommes », rappelle l’Observatoire des inégalités. Pour un équivalent temps plein, le salaire mensuel net moyen des hommes est de 2 263 euros contre 1 817 euros pour les femmes. Soit presque un demi-Smic de différence ! Notons que plus l’on monte dans la hiérarchie des salaires, plus cette inégalité s’accroît. Parmi les 1 % les mieux rémunérés, les femmes touchent un salaire équivalent à 64 % de celui des hommes [1] !
La politique des compensations dont semble se satisfaire le gouvernement acte de fait cette injustice, et se limite ensuite à tenter de rattraper les inégalités que cela génère. Sans oublier le profond déséquilibre dans la prise en charge des tâches domestiques et de l’éducation des enfants. Les congés parentaux sont ainsi pris à 97% par les femmes. Et une enquête réalisée en juillet pour l’Union nationale des associations familiales (Unaf) révèle que les pères perçoivent l’idée d’un congé parental de six mois comme « une prise de risque majeur » dans leur vie professionnelle. Prise de risque qu’ils préfèrent manifestement réserver à leurs compagnes. « Le modèle à promouvoir est celui où les pères s’investissent à égalité aux côtés des mères dans l’éducation des enfants », termine Christiane Marty. Qu’en pense Najat Vallaud-Belkacem ?
Nolwenn Weiler
Photo : CC Antoine Walter

Notes

[1] Les femmes gagnent au mieux 5 635 euros contre 8 798 euros pour les hommes.
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"Cash investigation" : Les récoltes de la honte (extrait3) (jaiundoute)