Sur une petite île italienne, les habitants, qui vivaient uniquement de la pêche, ne survivent maintenant que grâce au tourisme. Les images sont belles et le réalisateur insiste sur les contraires, avec, par exemple, les prises de vue au dessus et au fond de la mer, les paysages vues de loin ou de haut, et le carré de sable de la plage. Quand la relative quiétude des insulaires est troublée par l'arrivée de clandestins, chacun va se révéler aux autres mais surtout à lui même. Le film nous montre les évènements à travers le regard de chacun des personnages, et selon la distance qu'il veut, ou qu'il peut y mettre, distance physique et émotionnelle. Les situations sont mises en parallèle et il est alors facile de comprendre les différences de points de vue, mais aussi la disparité dans les conditions humaines. L'image la plus marquante est celle de ce radeau surpeuplé transportant des clandestins morts de fatigue, de faim et de soif, se jetant à l'eau avec l'espoir de survivre, et le bateau, surpeuplé lui aussi, mais transportant, en musique, les nombreux touristes qui dansent et font la fête, et qui plongeront eux aussi, mais pour le plaisir et l'agrément. Mais ce film ne porte pas un jugement, il présente les faits, tels qu'ils sont, avec sensibilité et honnêteté, en laissant toute liberté à chaque spectateur.Vous trouverez sur ce blog, beaucoup d'articles et de vidéos d'actualité. Les points de vue présentés dans ces articles et vidéos ne sont pas forcément les miens, mais ils peuvent amener une réflexion. Chacun se fera une opinion avec autre chose que le discours formaté des politiques et des médias.Vous y trouverez aussi les réponses aux questions qui me sont posées concernant mes livres. Les thèmes de mes ouvrages sont le développement personnel et la spiritualité.
vendredi 30 mars 2012
Terraferma d'Emanuele Crialese
Sur une petite île italienne, les habitants, qui vivaient uniquement de la pêche, ne survivent maintenant que grâce au tourisme. Les images sont belles et le réalisateur insiste sur les contraires, avec, par exemple, les prises de vue au dessus et au fond de la mer, les paysages vues de loin ou de haut, et le carré de sable de la plage. Quand la relative quiétude des insulaires est troublée par l'arrivée de clandestins, chacun va se révéler aux autres mais surtout à lui même. Le film nous montre les évènements à travers le regard de chacun des personnages, et selon la distance qu'il veut, ou qu'il peut y mettre, distance physique et émotionnelle. Les situations sont mises en parallèle et il est alors facile de comprendre les différences de points de vue, mais aussi la disparité dans les conditions humaines. L'image la plus marquante est celle de ce radeau surpeuplé transportant des clandestins morts de fatigue, de faim et de soif, se jetant à l'eau avec l'espoir de survivre, et le bateau, surpeuplé lui aussi, mais transportant, en musique, les nombreux touristes qui dansent et font la fête, et qui plongeront eux aussi, mais pour le plaisir et l'agrément. Mais ce film ne porte pas un jugement, il présente les faits, tels qu'ils sont, avec sensibilité et honnêteté, en laissant toute liberté à chaque spectateur.