vendredi 18 décembre 2015

Pour une fois, je suis d’accord avec la CIA (investig'action)

|Michel Collon résume les détails du rapport inconnu de la CIA sur l'avenir de l’économie des Etats-Unis.



« Même s’il n’y avait pas eu une religion appelée islam ou un prophète nommé Mahomet, l’état des relations entre l’Occident et le Moyen-Orient aujourd’hui serait plus ou moins inchangé. » L’homme qui écrit cela s’appelle Graham E. Fuller. Il a été vice-président du National Intelligence Council de la CIA. Pas vraiment un gauchiste, donc. Mais un connaisseur (il a écrit plusieurs livres sur Moyen-Orient) et un assez bon analyste. Il s’explique :

« Il existe une douzaine de bonnes raisons en dehors de l’islam et de la religion pour lesquelles les relations entre l’Occident et le Moyen-Orient sont exécrables. La plupart de ces raisons sont bien connues : les croisades (une aventure économique, sociale et géopolitique occidentale), l’impérialisme, le colonialisme, le contrôle occidental des ressources énergétiques du Moyen-Orient, la mise en place de dictatures pro-occidentales, les interventions politiques et militaires occidentales sans fin, les frontières redessinées, la création par l’Occident de l’État d’Israël, les invasions et les guerres américaines, les politiques américaines biaisées et persistantes à l’égard de la question palestinienne, etc. Rien de tout cela n’a de rapport avec l’islam. Il est vrai que les réactions de la région sont de plus en plus formulées en termes religieux et culturels, c’est-à-dire musulmans ou islamiques. Ce n’est pas surprenant. Dans chaque grand affrontement, on cherche à défendre sa cause dans les termes moraux les plus élevés. »

Surprenant, non ? Cet homme de la CIA nous dit que toutes les discussions dans les médias évitent le fond du problème, et sont même à côté de la plaque. Toutes les discussions à la Finkielkraut ou à la Fourest sur le danger de l’islam et le refus des musulmans de s’intégrer, c’est de la diversion. Un rideau de fumée. Curieusement la CIA n’intéresse pas nos médias même lorsqu’elle écrit des choses fort intéressantes qu’il faudrait vraiment communiquer au grand public.

Pourtant, la réalité est devant nos yeux : les Etats-Unis sont une puissance en faillite qui ne se maintient que par le pillage et donc la guerre. C’est de cela qu’on devrait débattre si l’on veut mettre fin à l’engrenage infernal guerres – terrorisme – répression et ainsi de suite. Il est urgent de changer radicalement la politique sociale et la politique internationale. 

Que Fourest, Finkielkraut et consorts aient trop peur de parler des vrais problèmes, on peut comprendre qu’ils n’y voient pas leur intérêt. Mais les médias ? Pourquoi ce silence ? Combien de tragédies faudra-t-il encore avant qu’enfin la sécurité des gens soit plus importante que les tabous de la realpolitik ?

Source : RT