dimanche 6 novembre 2016

A quoi nous expose la fin du cash ? (les moutons enragés)

Nous en avons parlé, la disparition de la monnaie fiduciaire, aurait des conséquences sur toute notre vie, tant sociale que privée. Rester maître de notre argent est un impératif, ne pas céder à la facilité vantée, par ceux qui ont tout intérêt à sa disparition, est le garant de notre autonomie. Plus d’argent cash/liquide = plus de liberté.
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Img/Altermonde-sans-frontière
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On parle de plus en plus de la suppression du cash ; seule la monnaie scripturale bancaire existerait et les paiements ne pourraient plus être effectués que par carte ou par application sur votre téléphone portable. Alors voici un court article pour réaliser les conséquences liberticides auxquelles nous serions exposés.
Insidieusement, de nombreuses mesures législatives ou réglementaires tendent à exclure les espèces (le cash/l’argent liquide) de nos vies, à le rendre hors-la-loi. 

De telles dispositions ont récemment été prises : renforcement des restrictions sur les paiements en espèces, limitation des retraits et dépôts d’espèces, contraintes sur les systèmes de paiements acceptés par les commerçants, mesures tendant à rendre obligatoires les paiements par cartes de débit ou de crédit, etc.

L’instauration d’une société sans espèces consacrerait la disparition d’un Droit fondamental : celui de la propriété de ce qui a été légitimement acquis et que la monnaie sous forme d’espèces matérialise. Article 17 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme :

1 – Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.
2 – Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.

En effet : l’instauration d’une société sans espèces nous soumet au monopole du lobby bancaire. Lorsque nous déposons de l’argent dans une banque, il ne nous appartient plus : nous devenons créanciers de notre banque qui nous doit notre argent. En cas de crise financière et bancaire, la seule défense que nous ayons en tant que citoyen ordinaire consiste à retirer notre argent.
Dans une société sans espèces, cela deviendra impossible. L’instauration d’une société sans espèces institue un Droit de regard de l’État sur tous les achats et ventes que nous effectuons (heures et lieux compris), ce que les dispositions permettent.
L’instauration d’une société sans espèces rend possible la mise au ban de la société d’un individu de façon instantanée. Sans aucune procédure légale, avec seulement l’intervention d’un « fonctionnaire habilité » ou même par une erreur technique, nos comptes peuvent être bloqués et nous ne pouvons plus effectuer aucun achat d’aucune autre façon.
L’instauration d’une société sans espèces rend les déposants prisonniers de leur banque, sachant que les nouvelles dispositions européennes prévoient que nous autres déposants serons désormais sollicités en cas de faillite de notre banque (bail-in). L’instauration d’une société sans espèces rend possible une taxation arbitraire de nos dépôts bancaires liquides en cas de nouvelle crise, comme l’a vivement recommandé madame Lagarde, présidente du Fonds monétaire international.
L’instauration d’une société sans espèces rend possible l’application de taux négatifs comme cela est déjà en vigueur dans certains pays. Ce n’est qu’un impôt de plus prélevé sur nos comptes bancaires ; un impôt levé arbitrairement — sans avoir été débattu ni voté — pour subventionner les banques toujours « trop grosses pour faire faillite ». La société sans espèces rend possible l’arbitraire et la prédation. Elle est contraire au Droit de propriété.
Emmanuel Malmendier
Licence en droit U.Lg.
Master en fiscalité U.Lg. – Hec
Comptable – Fiscaliste agréé




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