vendredi 3 mars 2017

Perturbateurs endocriniens: La Commission européenne n’a toujours pas trouvé de définition…. (Les moutons enragés)

La Commission européenne a échoué à voter, ce mardi, une définition des perturbateurs endocriniens malgré de longs mois de négociations…


Nouvel échec des négociations européennes. Depuis des mois, la Commission européenne discute et étudie la question des perturbateurs endocriniens, ces poisons du quotidien qui se cachent dans nos assiettes, crèmes, meubles, emballages… Après un premier échec le 21 décembre, elle devait, ce mardi, une nouvelle fois discuter et voter pour accoucher d’une définition de ces produits chimiques qui bouleversent nos organismes et notre santé. Sans succès.
Les pays membres n’ont pas réussi à se mettre d’accord. Il n’y a eu aucun vote et les pays membres n’ont pas convenu d’une date ultérieure pour un éventuel vote, selon nos sources.
Une définition très restrictive
En effet, certains pays trouvent la définition proposée par la Commission européenne trop restrictive et pas assez protectrice pour les citoyens. En cause ? Pas la définition elle-même… mais le niveau de preuve très élevé pour que telle substance soit bien considérée comme un perturbateur endocrinien, ce produit qui mime ou bouleverse le système hormonal. Et augmente les risques de développer des cancers, maladies neurodégénératives et autre diabète.
Dans les textes discutés, les contours de ces substances chimiques épousent ceux précisés par l’OMS : le perturbateur endocrinien est une substance qui va altérer le fonctionnement de notre système hormonal, et par là, causer une maladie dans l’organisme ou la descendance.
Qui s’est opposé à ce texte ?
Dans un communiqué, l’ONG Générations Futures, qui alerte depuis longtemps sur les dangers de ces substances, se félicite d’un tel échec. « Heureusement, des Etats-Membres, dont la France, le Danemark, la Suède, ont refusé de voter cette proposition de la CE en faisant part de leurs désaccords sur le fond de ce texte inacceptable (a voté pour notamment l’Allemagne) », précise l’ONG, qui a fait passer un test à sept personnalités la semaine dernière, pour montrer que les perturbateurs endocriniens touchent tout le monde.
« Rien n’est joué. Il faut plus que jamais maintenir la pression sur la Commission et les Etats membres qui tergiversent. Nous en appelons à Ségolène Royal, ministre en charge de ce dossier pour la France. Elle doit prendre pleinement ses responsabilités en rassemblant autour d’elle un nombre suffisant d’Etats membres rejetant la proposition de la Commission. Elle doit les convaincre de s’opposer à ce texte afin de mettre en échec la Commission qui s’obstine à mettre sur la table une mauvaise proposition », déclare François Veillerette porte-parole de Générations Futures.
Que souhaite la France? 
Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, s’était déjà opposée en décembre à cette définition jugée trop restrictive des perturbateurs endocriniens. Dans un communiqué, elle invite la commission européenne à revoir sa copie. Et rappelle que « la Commission européenne n’a pas pris en compte les demandes de la France :
  • de prendre en compte les perturbateurs endocriniens présumés et pas seulement avérés ;
  • de tenir compte de la plausibilité des effets sur santé de ces substances.
Auteur Oihana Gabriel pour 20Minutes


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