vendredi 19 mai 2017

En France, le nombre de banquiers millionnaires a très fortement augmenté (planete 360)

Les quatre plus grandes banques françaises ont vu leur nombre de salariés millionnaires croître de 24% entre 2015 et 2016. Le retour de salariés installés à Londres vers le continent après le vote du Brexit expliquerait en partie ce phénomène.
Tous les secteurs de l’économie française ne tournent pas au ralenti : le nombre de banquiers millionnaires en France en 2016 a connu une hausse exceptionnelle, comme le notent Les Echos. Au sein des quatre plus grandes banques françaises (BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Agricole et Natixis), les banquiers dont la rémunération annuelle dépassait le million d’euros l’an passé sont désormais au nombre de 102.
Si l’on compare ce nombre à l’année 2015, on constate une augmentation de 24% (ils étaient alors 80). La société qui se révèle la plus généreuse est la BNP Paribas, qui compte désormais pas moins de 42 banquiers millionnaires.
La hausse de la rémunération des banquiers d’affaire fait figure d’exception en France. Ainsi, les Français représentaient 28% des employés millionnaires de la Société générale en 2015 : ils sont désormais 48%. La même tendance s’observe chez Natixis, où 38% des millionnaires étaient français en 2015, contre 48% l’année suivante. Chez BNP Paribas, le nombre de banquiers millionnaires asiatiques est passé de 44 à 39 sur la même période, et de 71 à 38 en Grande-Bretagne.

De bons résultats financiers, mais aussi l’effet Brexit ?

«Cette augmentation s’explique notamment par le fort développement de nos activités de banque de grande clientèle», fait savoir un responsable de Natixis aux Echos. Le secteur de la banque d’affaire connaît en effet de très bons résultats en France, notamment dans le secteur des taux.
La perspective du Brexit ne serait pas non plus étrangère à cette évolution. Les groupes installés en Grande-Bretagne auraient ainsi voulu «relâcher leurs efforts de rémunération» outre-Manche, selon le quotidien économique. L’hypothèse de futurs rapatriements de ces sociétés françaises pour quitter la City et revenir s’établir sur le continent jouerait également un rôle : elle aurait incité plusieurs salariés de haut rang à se rapatrier à Paris.