[Exclusif] Comment la presse va utiliser l'argent de Google !
Il est toujours bon pour le pouvoir de ne pas se mettre la presse à dos. Et si on peut le faire sans taper dans le budget de l'état, c'est encore mieux.
Rappelons le contentieux.
Chahutée par l’émergence du BASIC, les récents bouleversements de la télématique et la fragilisation de l’écosystème de l'information que préfigure la sortie imminente du Commodore 64, la presse française est irritée à l'idée qu'une entreprise exotique nommée Google place des annonces publicitaires sur son moteur de recherche (à Google). De plus, putain de camion, ce moteur de recherches référence scandaleusement son contenu sans la rémunérer, lui amenant au passage probablement les deux tiers de son lectorat.
Cherche pas. Ça se passe comme ça au pays du mot-dièse.
Une question te brûle déjà les lèvres: que va donc faire la presse de ses 60 millions d'argent de poche en sus des 1,2 milliard de subventions publiques qu'elle encaisse déjà ?
Bien que pas payés cher[1], nous sommes en mesure de te révéler en exclusivité les premières 10 pistes envisagées pour l'usage de ce pognon:
6 / La direction de Le Monde de ceux qui en ont rien à foutre de rien[2], la déclinaison "culture et tendances" des Monde parallèles, sera confiée à Jean-Marc Morandini. Ce nouveau titre sur lequel le groupe Niel-Pigasse-Bergé mise beaucoup (avec 100% de l'argent de Google), ambitionne de réunir la France d'en-haut et La France qui ne lit plus la France d'en-haut. Il regroupera les tweets de la crème journalistique relatant en temps réel les rebondissements des émissions de télé-réalité.
En vérité, un nouveau jour numérique se lève sur la presse mondiale. Et nous en sommes l'avant-garde.
Après trois mois de négociations, sous l'égide du Président, un accord financier a été trouvé entre Google et les éditeurs de presse pour les aider à survivre dans cet univers virtuel soumis à la concurrence internationale, j'ai nommé internet (internetus diabolicum).
Rappelons le contentieux.
Chahutée par l’émergence du BASIC, les récents bouleversements de la télématique et la fragilisation de l’écosystème de l'information que préfigure la sortie imminente du Commodore 64, la presse française est irritée à l'idée qu'une entreprise exotique nommée Google place des annonces publicitaires sur son moteur de recherche (à Google). De plus, putain de camion, ce moteur de recherches référence scandaleusement son contenu sans la rémunérer, lui amenant au passage probablement les deux tiers de son lectorat.
Le géant californien alimentera donc un fonds de 60 millions d'euros dans lequel pure-players et presse papier puiseront pour faciliter la "transition vers le numérique" de leurs sites internet. Oui, je comprends ton incrédulité: Et pourquoi pas une aide au pain de mie pour transiter vers le sandwich ?
Cherche pas. Ça se passe comme ça au pays du mot-dièse.
(L.Joffrin : "Il faut rappeler que si le net est un merveilleux outil de diffusion, il ne produit rien")
Une question te brûle déjà les lèvres: que va donc faire la presse de ses 60 millions d'argent de poche en sus des 1,2 milliard de subventions publiques qu'elle encaisse déjà ?
Bien que pas payés cher[1], nous sommes en mesure de te révéler en exclusivité les premières 10 pistes envisagées pour l'usage de ce pognon:
1 / L'embauche massive d'éditorialistes économiques pour réaffirmer, avec intransigeance, que seuls la concurrence et le libre-échange non-subventionné permettront à notre économie de renouer avec la croissance.
2 / Un plan de renforcement de stagiaires dans les rédactions pour que ces dernières ne soient plus confrontées, faute d'effectif, à ce dilemme: Quelle information traiter en priorité dans le cas où, par exemple, il se met à neiger en hiver alors qu'au même moment, à la terrasse chauffée du Flore, Florence Cassez boit un Picon-bière? Forte de sa nouvelle enveloppe numérique, la presse en ligne pourra désormais enquêter de front sur ces deux brûlants topics.
3 / La mise en place de boutiques et services clients (powered by Google) sur les sites de presse. Sur I'm a Barbier world, le lecteur pourra se procurer les légendaires écharpes rouges du patron de L'Express. Plug-in intégré au Plus, le générateur de vouvoiement, le vuvuzeteslà, traduira tes tweets de crevard dans un français intelligible. Le Figaro, lui, planche avec des spécialistes du droit sur des formulaires de commentaires préremplis afin de canaliser l'expression de ta xénophobie la plus distinguée sans risquer de malencontreuses poursuites judiciaires. Pas la dernière sur l'interactivité, via l'application Fogorama, La rédaction du Point proposera à ses lecteurs de choisir dans quelles émissions de télévision Franz-Olvier Giesbert interviendra la semaine suivante.
4 / Pas en reste sur l'innovation, Libération réfléchit à un service de téle connectée autour des émissions politique françaises dirigé par Jean Quatremer et entièrement en allemand.
5 / Bien au fait des possibilités offertes par la transversalité des supports cognitifs, la fin du papier quoi, Le Monde réfléchit à la mise en place de deux rédactions. Une double édition en ligne comblera enfin toutes les sensibilités politiques tout en permettant un ciblage publicitaire optimal. Le Monde de gauche et Le Monde de droite offriront une vision de l'information tout à la fois clivée et consensuelle où chacun pourra se retrouver sans se croiser selon ses affinités idéologiques.
5 / Bien au fait des possibilités offertes par la transversalité des supports cognitifs, la fin du papier quoi, Le Monde réfléchit à la mise en place de deux rédactions. Une double édition en ligne comblera enfin toutes les sensibilités politiques tout en permettant un ciblage publicitaire optimal. Le Monde de gauche et Le Monde de droite offriront une vision de l'information tout à la fois clivée et consensuelle où chacun pourra se retrouver sans se croiser selon ses affinités idéologiques.
(F-O Giesbert: "Je vais en prendre plein la gueule demain sur internet")
6 / La direction de Le Monde de ceux qui en ont rien à foutre de rien[2], la déclinaison "culture et tendances" des Monde parallèles, sera confiée à Jean-Marc Morandini. Ce nouveau titre sur lequel le groupe Niel-Pigasse-Bergé mise beaucoup (avec 100% de l'argent de Google), ambitionne de réunir la France d'en-haut et La France qui ne lit plus la France d'en-haut. Il regroupera les tweets de la crème journalistique relatant en temps réel les rebondissements des émissions de télé-réalité.
7 / Mais attention, coupons aux rumeurs d'une presse que l'on achèterait à coups de millions à défaut de l'acheter en kiosque. La presse française tient à garder son indépendance tout en restant fidèle à sa tradition. Les fonds de Google serviront donc aussi à la constitution d'un comité de vigilance des Sages pour le maintien dans les rédactions d'une majorité d’apeurés et de pédants n'ayant que du mépris pour internet mais souhaitant continuer à palper sans prendre l'once d'un risque, le CVSPMRMAPAQDMPIMSCAPSPOUR.
8 / Suites aux nombreuses réclamations des différents acteurs de l'édition, le principe d'un vaste plan de rénovation des machines à café dans les rédactions est d'ores et déjà acté.
9 / Les pure-players ne sont pas délaissés. On annonce l'arrivée de Médiaphatie, premier site uniquement constitué de preuves, mais garanti sans information. Y seront distillés à toute heure de la journée, et avec un vocabulaire limité à 40 mots, analyses et vérités indiscutables sur les bienfaits de la compétitivité, de la réduction des dépenses publiques et sur les désastres économiques, environnementaux, éducationnels et hygiéniques causés par les 35 heures. Au programme de la première enquête: "Pourquoi les fonctionnaires ne servent à rien ?"
10 / Plus iconoclaste. Une grille de rémunération concernant les reprises des textes de blogueurs est envisagée. (Non là, je déconne).
En vérité, un nouveau jour numérique se lève sur la presse mondiale. Et nous en sommes l'avant-garde.
" - Ouais et avec votre nouvelle maquette à 5 patates, on va niquer tous les blogueurs !"
[1] Toi aussi, aide-moi à transférer mon blog vers le numérique. Bouton Paypal en haut à droite.
[2] On a d'abord pensé à appeler ça Le Post.
[2] On a d'abord pensé à appeler ça Le Post.