Goldman Sachs et Shell, les sociétés les plus irresponsables de l’année
Fallait bien que ça arrive. Le prix est mérité, aucun doute là-dessus. L’arrogance triomphante et le mépris de ces deux entreprises envers tout ce qui est vivant sont tout simplement inouïs.
Les deux lauréats du prix « Public Eye Awards », un prix attribué en marge de Davos aux entreprises en raison « des atteintes aux droits humains ainsi que des crimes environnementaux particulièrement graves, commis par des entreprises irresponsables » se portent bien et comptent bien l’emporter encore l’année prochaine, même si la concurrence s’annonce dure.
Greenpeace Suisse et la Déclaration de Berne (DB) ont révélé les lauréats du Public Eye Awards, un prix attribué aux entreprises en raison « des atteintes aux droits humains ainsi que des crimes environnementaux particulièrement graves, commis par des entreprises irresponsables ». Le prix du jury revient cette année à la banque américaine Goldman Sachs et le prix du public a été décerné – par 41 800 personnes qui ont voté en ligne – au pétrolier Shell.
Goldman Sachs s’est distinguée en affichant d’excellents résultats financiers (+19%) et a attribué aux 12 membres de son équipe dirigeante 102,2 millions de dollars (75 millions d’euros) de bonus pour l’exercice 2012. Le groupe bancaire américain « est un acteur central de la mondialisation, guidé par la finance, qui alimente les profits de quelques rares nantis par le biais d’inégalités phénoménales et de l’appauvrissement de larges couches de la population », expliquent Greenpeace Suisse et la Déclaration de Berne. Andreas Missbach, expert financier à la Déclaration de Berne, précise à ce sujet : « Les produits dérivés de Goldman Sachs qui ont permis à la Grèce d’intégrer la zone euro de façon frauduleuse ont hypothéqué l’avenir de la population grecque. En outre, les managers de Goldman Sachs sont les maîtres du tourniquet : en occupant alternativement des postes au sein de la banque et des postes publics ou politiques, ils s’assurent les affaires de demain. »
« Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde »
Acteur emblématique de la finance, la banque a fait l’objet d’un documentaire diffusé sur Arte qui montre comment, après s’être enrichie pendant la crise des subprimes en pariant sur la faillite des ménages américains, elle a été l’une des instigatrices de la crise de l’euro en maquillant les comptes de la Grèce puis en misant contre la monnaie unique. « Goldman Sachs n’hésite jamais à tremper dans des affaires qui plongent des Etats entiers dans la ruine. En échange d’honoraires exorbitants, Goldman Sachs a camouflé la moitié des dettes de la Grèce par le biais d’astuces de comptabilité conduisant le pays à la ruine et l’UE dans une crise financière qui perdure aujourd’hui encore et dont l’issue ne s’entrevoit même pas », expliquent les ONG. Michael Baumgartner, président du jury des Public Eye Awards, ajoute que « Goldman Sachs est non seulement l’un des principaux gagnants de la crise financière, mais en outre, la banque occupe une place prépondérante dans le casino des matières premières : elle a conquis ces marchés pour en faire sa nouvelle source d’argent et commencé à déstabiliser les prix. Si les prix des denrées alimentaires battent à nouveau tous les records, comme en 2008, des millions de personnes vont sombrer dans la famine et la misère ».
Shell en Arctique… et au Niger
Le second prix, celui du public, est attribué au groupe anglo-néerlandais Shell pour ses opérations de forage en Arctique. Le groupe, qui a investi 4,5 milliards de dollars (3,285 milliards d’euros) dans le projet, est la première major qui va exploiter cette région sensible à haut risque environnemental. « La découverte de ces hydrocarbures a été rendue possible par le changement climatique, auquel Shell a contribué, et plus précisément par la diminution de la couche glacière arctique, affirment Greenpeace Suisse et la Déclaration de Berne. Chaque projet pétrolier offshore est synonyme d’émissions de CO2 (…). La société a été confrontée à une série de pannes préoccupantes sur place, ces derniers mois, et elle n’en est même pas encore à la phase de forage. »
Rappelons que Shell, qui est responsable de fuites de pétrole dans le delta du Niger, fait l’objet d’un procès qui se déroule actuellement aux Pays-Bas, intenté depuis 2008 par des plaignants nigérians. Objectif : que Shell soit reconnu responsable de la fuite de pétrole qui a détruit leurs terres et leurs étangs et les indemnise. Allard Castelein, vice-président du département environnement de Shell, a de son côté indiqué à l’AFP en octobre dernier que « les fuites entre 2004 et 2007 sont la conséquence de vols illégaux et de sabotages. Ce n’était pas notre faute, mais nous avons quand même tout nettoyé ». Ce mercredi 30 janvier, la justice néerlandaise a rejeté les plaintes déposées par quatre fermiers et pêcheurs nigérians.
Par ailleurs un autre procès se prépare à Londres contre Shell. 11 000 habitants du delta, qui se sont d’abord tournés vers la justice du Nigeria, ont été déboutés et se sont regroupés dans uneclass action (recours collectif) devant la Haute cour de Londres. Menée par le cabinet anglais Leigh Day, cette procédure pourrait déboucher sur l’ouverture d’un procès à la fin de l’année 2013.
Source: TerraEco
Les deux lauréats du prix « Public Eye Awards », un prix attribué en marge de Davos aux entreprises en raison « des atteintes aux droits humains ainsi que des crimes environnementaux particulièrement graves, commis par des entreprises irresponsables » se portent bien et comptent bien l’emporter encore l’année prochaine, même si la concurrence s’annonce dure.
Greenpeace Suisse et la Déclaration de Berne (DB) ont révélé les lauréats du Public Eye Awards, un prix attribué aux entreprises en raison « des atteintes aux droits humains ainsi que des crimes environnementaux particulièrement graves, commis par des entreprises irresponsables ». Le prix du jury revient cette année à la banque américaine Goldman Sachs et le prix du public a été décerné – par 41 800 personnes qui ont voté en ligne – au pétrolier Shell.
Goldman Sachs s’est distinguée en affichant d’excellents résultats financiers (+19%) et a attribué aux 12 membres de son équipe dirigeante 102,2 millions de dollars (75 millions d’euros) de bonus pour l’exercice 2012. Le groupe bancaire américain « est un acteur central de la mondialisation, guidé par la finance, qui alimente les profits de quelques rares nantis par le biais d’inégalités phénoménales et de l’appauvrissement de larges couches de la population », expliquent Greenpeace Suisse et la Déclaration de Berne. Andreas Missbach, expert financier à la Déclaration de Berne, précise à ce sujet : « Les produits dérivés de Goldman Sachs qui ont permis à la Grèce d’intégrer la zone euro de façon frauduleuse ont hypothéqué l’avenir de la population grecque. En outre, les managers de Goldman Sachs sont les maîtres du tourniquet : en occupant alternativement des postes au sein de la banque et des postes publics ou politiques, ils s’assurent les affaires de demain. »
« Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde »
Acteur emblématique de la finance, la banque a fait l’objet d’un documentaire diffusé sur Arte qui montre comment, après s’être enrichie pendant la crise des subprimes en pariant sur la faillite des ménages américains, elle a été l’une des instigatrices de la crise de l’euro en maquillant les comptes de la Grèce puis en misant contre la monnaie unique. « Goldman Sachs n’hésite jamais à tremper dans des affaires qui plongent des Etats entiers dans la ruine. En échange d’honoraires exorbitants, Goldman Sachs a camouflé la moitié des dettes de la Grèce par le biais d’astuces de comptabilité conduisant le pays à la ruine et l’UE dans une crise financière qui perdure aujourd’hui encore et dont l’issue ne s’entrevoit même pas », expliquent les ONG. Michael Baumgartner, président du jury des Public Eye Awards, ajoute que « Goldman Sachs est non seulement l’un des principaux gagnants de la crise financière, mais en outre, la banque occupe une place prépondérante dans le casino des matières premières : elle a conquis ces marchés pour en faire sa nouvelle source d’argent et commencé à déstabiliser les prix. Si les prix des denrées alimentaires battent à nouveau tous les records, comme en 2008, des millions de personnes vont sombrer dans la famine et la misère ».
Shell en Arctique… et au Niger
Le second prix, celui du public, est attribué au groupe anglo-néerlandais Shell pour ses opérations de forage en Arctique. Le groupe, qui a investi 4,5 milliards de dollars (3,285 milliards d’euros) dans le projet, est la première major qui va exploiter cette région sensible à haut risque environnemental. « La découverte de ces hydrocarbures a été rendue possible par le changement climatique, auquel Shell a contribué, et plus précisément par la diminution de la couche glacière arctique, affirment Greenpeace Suisse et la Déclaration de Berne. Chaque projet pétrolier offshore est synonyme d’émissions de CO2 (…). La société a été confrontée à une série de pannes préoccupantes sur place, ces derniers mois, et elle n’en est même pas encore à la phase de forage. »
Rappelons que Shell, qui est responsable de fuites de pétrole dans le delta du Niger, fait l’objet d’un procès qui se déroule actuellement aux Pays-Bas, intenté depuis 2008 par des plaignants nigérians. Objectif : que Shell soit reconnu responsable de la fuite de pétrole qui a détruit leurs terres et leurs étangs et les indemnise. Allard Castelein, vice-président du département environnement de Shell, a de son côté indiqué à l’AFP en octobre dernier que « les fuites entre 2004 et 2007 sont la conséquence de vols illégaux et de sabotages. Ce n’était pas notre faute, mais nous avons quand même tout nettoyé ». Ce mercredi 30 janvier, la justice néerlandaise a rejeté les plaintes déposées par quatre fermiers et pêcheurs nigérians.
Par ailleurs un autre procès se prépare à Londres contre Shell. 11 000 habitants du delta, qui se sont d’abord tournés vers la justice du Nigeria, ont été déboutés et se sont regroupés dans uneclass action (recours collectif) devant la Haute cour de Londres. Menée par le cabinet anglais Leigh Day, cette procédure pourrait déboucher sur l’ouverture d’un procès à la fin de l’année 2013.
Source: TerraEco