La politique de la culotte
C’est fou ce que le sexe inspire la politique en ce moment ! Tandis que les parlementaires se déchirent sur le mariage pour tous, la député PS Sandrine Mazetier a posé une question cruciale au gouvernement le 18 décembre qui serait passée inaperçue si l’intéressée n’en avait relancé l’intérêt ce matin à la radio :
« Madame Sandrine Mazetier attire l’attention de Monsieur le ministre de l’Éducation nationale sur l’appellation école maternelle. Cette dénomination institutionnelle, qui figure dans le code de l’éducation, laisse entendre que l’univers de la petite enfance serait l’apanage des femmes et véhicule l’idée d’une école dont la fonction serait limitée à une garderie. À l’heure où se prépare une loi de programmation et d’orientation pour la refondation de l’école, et où le gouvernement s’engage fortement en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre les stéréotypes, remplacer ce nom genré par un nom neutre redonnerait symboliquement aux pères la place qui leur revient dans l’éducation de leur enfant, et repositionnerait l’école dans son rôle éducatif différent de celui des parents. »
Vu que les esprits sont chauds comme la braise sur ce type de sujet en ce moment, il y a fort à parier que la question est appelée à un brillant avenir médiatique. Et l’on s’enthousiasme déjà à l’idée de toutes les expressions scandaleusement « genrées » que l’on va découvrir et corriger en observant notre langue sous l’angle éclairé de la culotte. Dommage que la crise ne contienne a priori aucune connotation sexuelle, cela aurait peut-être aidé nos politiques à se concentrer sur l’essentiel.
« Madame Sandrine Mazetier attire l’attention de Monsieur le ministre de l’Éducation nationale sur l’appellation école maternelle. Cette dénomination institutionnelle, qui figure dans le code de l’éducation, laisse entendre que l’univers de la petite enfance serait l’apanage des femmes et véhicule l’idée d’une école dont la fonction serait limitée à une garderie. À l’heure où se prépare une loi de programmation et d’orientation pour la refondation de l’école, et où le gouvernement s’engage fortement en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre les stéréotypes, remplacer ce nom genré par un nom neutre redonnerait symboliquement aux pères la place qui leur revient dans l’éducation de leur enfant, et repositionnerait l’école dans son rôle éducatif différent de celui des parents. »
Vu que les esprits sont chauds comme la braise sur ce type de sujet en ce moment, il y a fort à parier que la question est appelée à un brillant avenir médiatique. Et l’on s’enthousiasme déjà à l’idée de toutes les expressions scandaleusement « genrées » que l’on va découvrir et corriger en observant notre langue sous l’angle éclairé de la culotte. Dommage que la crise ne contienne a priori aucune connotation sexuelle, cela aurait peut-être aidé nos politiques à se concentrer sur l’essentiel.