lundi 24 octobre 2016

Témoignages de policiers qui ne peuvent plus faire leur travail sauf si cela rapporte à l’état (Les moutons enragés)

Témoignages de policiers qui ne peuvent plus faire leur travail sauf si cela rapporte à l’état

C’est donc clair, les policiers ne peuvent plus faire leur travail en France, pour éviter de faire des vagues, pour ne pas déclencher des émeutes, pour ne pas gêner la propagande du gouvernement, pour bien des raisons, les policiers ne peuvent plus faire leur véritable travail correctement. Ils sont cantonnés au gardiennage, et à la répression des citoyens qui ne se révoltent pas… La police devient une cash-machine dont le seul véritable but est de rapporter de l’argent dans les caisses de l’état.
Dans la dernière revue de presse de Pierre Jovanovic, une partie est consacrée au mouvement de contestation des policiers français qui n’ont initialement d’autres choix que d’obéir aux ordres, et une interview de quelques uns d’entre eux est proposée, interview intéressante que je vous relaie ici:

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INTERVIEW AVEC 4 POLICIERS A 22h22 EN FACE DE LA PREFECTURE DE POLICE (21 OCTOBRE)
Pierre Jovanovic : Qu’attendez vous de ce rassemblement ?
Policière 2 : Des gros changements… En particulier au sujet de la légitime défense.
Policier 1 :Des moyens humains également, et matériels. Mais surtout une redéfinition des missions à accomplir. Si seulement on pouvait arrêter les missions comme garder des immeubles, la surveillance ou de poster des lettres! De grandes économies seraient possibles en déléguant ces tâches de pur gardiennage à d’autres personnes.
P.J. : Combien de policiers sont affectés à ce que vous appelez du gardiennage, du travail de vigile en ce moment ?
Policier 1 : C’est aléatoire et ça dépend de chaque lieu. Par exemple, en ce moment trois de mes collègues ont pour mission de rester chaque nuit devant une porte. Cela fait autant d’effectifs en moins dans la rue.
Policière 2 : On a aussi des gardes dans les hôpitaux… Dès fois on a trois collègues qui gardent des portes dans un hôpital. C’est des effectifs en moins dans la rue, pour s’assurer que ces gens ne s’enfuient pas. On ne peut même pas mettre une mission en suspens pour aller sur quelque chose de plus grave. Ce sont des missions obligatoires sans qu’il soit possible de faire autre chose pendant ce temps. Et ce n’est même pas à nous de juger quelles sont les missions les plus importantes à exécuter.
Policier 1 : Les gens ne comprennent pas pourquoi il faut attendre 1 heure après avoir composé le 17. Ca se comprend. Deux patrouilles sont en patrouille pour un commissariat d’une ville de 50.000 ou 70.000 habitants alors que 15 interventions sont en attente ! Résultat : l’attente pour que l’agent de police se rende sur le lieu d’intervention peut durer jusqu’à une heure ! De ce fait nous comprenons le mécontentement de la population.
P.J. : Pourtant vous n’intervenez plus trop sur les tapages nocturnes...
Policière 2 : Si, nous intervenons toujours pour des tapages nocturnes, et même diurnes, avec cependant un délai d’ attente, mais pour pouvoir intervenir il faut se libérer à un moment donné.
P.J. : Vous avez le sentiment d’être abandonné par votre hiérarchie?
Policier 1 : Complètement !
Policière 3 : Totalement !
Policière 2 : On est tous unanimes là-dessus. Savez-vous que nous devons même nous protéger contre notre propre hiérarchie ?? De plus en plus de collègues s’équipent de caméras pour effectuer leurs propre-vidéos « témoin » afin de pouvoir se justifier car la Justice utilise les vidéos des rues de la ville pour surveiller/vérifier les interventions des policiers. Il suffit d’un mauvais angle de l’image pour que l’interprétation soit faussée.
Policier 1 : La parole de la personne interpellée est bien plus écoutée que celle du policier. C’est la politique d’aujourd’hui : il ne faut pas froisser la « population ».
P.J. : A partir de quelle grade les postes de commandement sont politisés ?
Policier 1 : Il s’agit d’un système pyramidal. Chacun doit rendre des comptes à son supérieur: le gardien à l’officier, l’officier au supérieur et le supérieur au directeur départemental, etc. Et en effet, plus on monte dans la pyramide plus les postes sont sous l’influence de la politique.
P.J. : Votre contrat de travail est à vie ou bien limité dans le temps comme celui des militaires ?
Policier 1 : C’est un CDI. Nous sommes fonctionnaires mais sur un siège éjectable car à la moindre erreur, on nous vire, même si on n’a pas commis d’erreur! Dans ce cas on dégage. C’est fin de carrière.
P.J. : Donc, vous êtes manipulés par ceux d’en face qui savent que vous ne pouvez pas sortir votre arme pour vous défendre…
Policier 1 : La peur du gendarme n’existe plus. Nous n’avons pas le droit de sortir notre arme et la « population » étant bien au courant de ce fait, elle en joue. Nous, nous risquons la prison ou la blessure par balle. Idem pour les douaniers, les gendarmes et les pompiers.
P.J. : Avez-vous vraiment reçu des ordres de ne pas poursuivre les scooters ?
Policier 4 : C’est une note de service au niveau national. Il nous est interdit de poursuivre les délinquants en scooter ou en voiture, même avec un véhicule volé! On ne contrôle que les gens qui acceptent de s’arrêter !!!!
Policier 2 : On nous demande d’arrêter les gens qui n’ont rien à se reprocher parce qu’il faut faire du chiffre, ramener des contraventions, de l’argent. Les seuls qu’on arrête sont les contribuables honnêtes. Ce sont eux les cibles privilégiées !!
Policier 3 : Les délinquants sans permis et sans assurance eux ne sont pas poursuivis.
Policier 4 : Ils sont poursuivis, mais ce sont les mairies qui payent leur contraventions !
P.J. : Si je traduis vos propos en clair, une « certaine » catégorie de la population est protégée ?
Policier 4 : C’est la politique actuelle…
Policière 2 : Oui. Le système est dans l’autre sens. Mr Valls a dit : « il faut filmer les véhicules de police.
Policier 1 : Les policiers filment eux mêmes pour être sûrs qu’il n’y ait pas de trucage. Sachez que les victimes viennent nous voir et elles, elle n’ont quasiment aucun droit. Nous les dirigeons vers telle ou telle association.
P.J. : Vous êtes toujours motivés par votre travail malgré tout ça ?
Policière 3 : Oui… Nous sommes entrés dans la maison police pour défendre la veuve et l’orphelin. Mais si on pouvait offrir une vie meilleure à nos enfants, sans avoir la peur au ventre, on se sentirait mieux.
Policier 4 : Nous n’avons pas le droit de nous opposer à notre hiérarchie, raison pour laquelle nous portons des écharpes et des bonnets, afin de protéger notre identité. Vous savez, certains viennent ici pour nous identifier et nous dénoncer sur des sites genre cop watch.
Policière 2 : Même les enfants de policiers peuvent se faire agresser.

Source: Blog de Pierre Jovanovic

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